02 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 2 juin 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Déchet

► A Singapour, les déchets des habitants sont transformés en île artificielle. Tous les déchets non recyclés des habitants de Singapour, qui en produisent deux fois plus que ceux de Paris, finissent d’abord dans des incinérateurs. Ils sont ensuite placés dans une énorme cuve et enfournés à plus de 1 000 degrés. Leur volume est réduit de 90%. Les cendres sont ensuite mouillées et transportées par bateau vers l’île poubelle. À cet endroit, il y avait deux îlots naturels entre lesquels un immense mur sous-marin a été créé. L’espace est comblé petit à petit par les cendres des déchets. La moitié est aujourd’hui remplie. L’île artificielle est devenue une curiosité touristique.  (@franceinfo). Légende image : Le site d’enfouissement Semakau est situé sur la côte orientale de l’île, et a été créé en s’associant à Pulau Sakeng.

#Energie

► Les éoliennes sont-elles dangereuses pour la santé ? La France en comptait plus de 7 000 en 2018, et ce nombre devrait doubler d’ici 2030. Mais selon des associations de riverains, ces sources d’énergie poseraient des risques pour la santé humaine. Cette préoccupation existe cependant depuis près d’une décennie. C’est en 2009 qu’une chercheuse américaine, la Dre Nina Pierpont, publie une étude sur ce qu’elle est la première à nommer « syndrome éolien ». Vivement critiqué pour ses biais par la communauté scientifique, le travail de Nina Pierpont a tout de même été largement repris par les détracteurs de l’éolien. Depuis, des personnes habitant près d’éoliennes rapportent divers symptômes parmi les nombreux que regroupe le « syndrome éolien » : nausées, migraines, anxiété, acouphènes, troubles de la vue, etc. Les souffrances sont bien réelles, et ont été constatées par diverses études scientifiques, mais l’existence d’un lien de causalité n’est pas établie, et les recherches doivent se poursuivre. (@lemondefr).

#Européennes

► « Facebook a empêché les partis et la société civile de mener des campagnes transfrontières ». Le professeur de droit Alberto Alemanno dénonce, dans une tribune au « Monde », le rôle néfaste joué par le réseau social lors de la campagne électorale européenne en limitant les messages politiques aux frontières nationales. Au lendemain des élections européennes des 25 et 26 mai, on découvre que Facebook continue de faire tout ce qui lui plaît sur le continent, et ce en dépit des discours politiques sur la « mise au pas » des géants technologiques de la Silicon Valley. Lors de la campagne, les électeurs ont été assaillis par la désinformation sur Facebook et sur d’autres vecteurs de l’empire du géant des médias, comme Instagram et WhatsApp. Dans son rapport « Far Right Networks of Deception » publié le 22 mai, le mouvement citoyen mondial Avaaz constate que Facebook a encore permis aux groupes d’extrême droite et anti-européens de diffuser des informations fausses ou délibérément trompeuses sur la plate-forme.. Lire la suite sur le site @lemondefr.

#Déchets

► Marseille : un robot méduse va collecter les déchets marins du Vieux-Port. Le robot jaune Jellyfishbot (robot méduse), collecteur de déchets à la surface de l’eau et d’hydrocarbures, va nettoyer le Vieux-Port de Marseille. Inventé et conçu à Roquefort-la-Bédoule (Bouches-du-Rhône) par la start-up Iadys, l’engin sera « dès la semaine prochaine » utilisé quotidiennement par les agents de la métropole. Fini pour eux la collecte avec des épuisettes dans le port marseillais. « Les agents seront formés pour l’utiliser. Ils s’en serviront dans le Vieux-Port mais sûrement aussi dans certains des 25 ports de la ville comme celui de la Pointe Rouge ou du Frioul », indique Nicolas Carlési, fondateur et inventeur de Jellyfishbot. Le robot est déjà intervenu dans le port emblématique de la cité phocéenne lors de l’opération « Vieux-Port Propre ». (@franceinfo).

#Cinéma

► Séries turques, dystopies, white-scandi… Quelles sont les tendances du marché de la fiction international ? Par Maxime Ruel, FMC Veille, Veille stratégique et production de podcasts.Jamais on aura raconté autant d’histoires. Au cinéma, à la télé ou sur les plateformes de streaming, l’offre est pléthorique et pourtant encore insuffisante si l’on en croit François-Pier Pélinard Lambert, rédacteur en chef de Le film français, qui a partagé ses analyses sur les tendances du marché de la fiction international lors du congrès de l’Association québécoise de la production médiatique. Lire la suite sur le site @metamedia.

► À Hollywood, l’intelligence artificielle utilisée pour prédire le succès des films. Pouvait-on prévoir le succès incroyable de Bienvenue chez les Ch’tis, sorti en 2008, qui a réalisé plus de 20 millions d’entrées au cinéma en France? Peut-être. Pour savoir s’il est judicieux d’investir dans un projet de film, l’industrie cinématographique place désormais sa confiance dans les algorithmes. Une start-up de Los Angeles baptisée Cinelytic est spécialisée dans la prédiction du succès des films grâce à l’intelligence artificielle, a repéré le média américain The Verge. Son logiciel possède un avantage sur celui de ses concurrents: il propose de simuler un changement de casting – et des acteurs principaux – pour évaluer l’impact potentiel sur le box-office, donc sur les revenus financiers. (@BFM_Tech).

#Sciences

x ► Pourquoi l’homme n’est-il pas un animal comme un autre ? Dans « Singe toi-même » (Odile Jacob, 2019), le neurobiologiste Alain Prochiantz, administrateur et professeur au Collège de France, décrit la place des humains dans l’histoire des espèces animales, et ce qui nous différencie des autres primates. Une parenté, certes, mais pour une espèce pas comme les autres … Un essai où il tente de préciser la place de l’homme au sein des autres espèces, en particulier avec ses cousins les plus proches : le bonobo et le chimpanzé, desquels il s’est séparé il y a plus de 6 millions d’années. Si la différence de génome entre sapiens et les deux primates ne serait que de 1,23%, Alain Prochiantz appelle à ne pas avoir avoir une approche aussi quantitative : ce 1,23% peut cacher des différences fondamentales qui font que l’homme n’est pas une espèce comme les autres. Légende image : Un bonobo au Congo• Crédits : Andrey Gudkov/Media Drum World – Maxppp.