03 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 3 juin 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Terre_Rare

► Le Pentagone veut réduire sa dépendance aux terres rares chinoises. Depuis que Pékin et Washington sont engagés dans une escalade de sanctions commerciales, on n’a jamais autant reparlé des « terres rares ». Ces minerais essentiels à la production de missiles guidés, de capteurs employés dans des avions et satellites, mais tout aussi nécessaires pour la production de smartphones et de pots catalytiques, représentent une carte maîtresse pour la Chine dans son affrontement avec les États-Unis. En effet, 80 % des terres rares importées par l’Amérique entre 2004 et 2017 provenaient de Chine. La Chine est toujours d’accord pour répondre à la demande raisonnable de terres rares de la part de pays étrangers. Pour autant, la menace est claire : « Il serait inacceptable que des pays utilisent des terres rares chinoises pour fabriquer des produits et qu’ensuite ils puissent sanctionner la Chine », explique calmement le porte-parole du ministère chinois du Commerce.(@Figaro_Economie). Légende image : La mine à ciel ouvert de Mountain Pass, située dans le comté de San Bernardino, en Californie, est le seul site d’extraction de terres rares en exploitation aux États-Unis. Crédits photo : David Becker / Reuters.

#Ville

► Smart et green, voici les villes les plus éco-durables du monde. Pour établir le classement de 174 villes dans 80 pays à travers le monde, le Cities in Motion Index établit par l’IESE prend en compte 9 dimensions essentielles d’une ville durable. Le palmarès prend à la fois en compte des critères humains, économiques et matériels. Une ville durable est donc évidemment une métropole qui a compris les défis écologiques auxquels nous devons faire face. Le classement prend en compte les critères d’émissions de CO2 et de méthane, la production de déchets annuelle par habitant, l’accès à l’eau… La mobilité fait partie des 9 dimensions essentielles. La semaine de 4 jours ou le télétravail peuvent permettre de décongestionner les villes. Cette dimension est complétée par l’aménagement urbain qui cartographie la taille des immeubles et la densité de la ville, par exemple. Du côté des critères humains, dans la dimension « capital humain », on trouve l’accès à l’éducation et à la culture. Une ville smart serait donc surtout une ville avec des habitants smart. Le classement s’intéresse aussi à la cohésion sociale et aux efforts déployés pour limiter les inégalités. (@LADN_EU).

► « Face à l’urgence climatique, les grandes villes doivent arrêter de se faire plaisir avec des projets expérimentaux »Canicules à répétition, risques d’inondation ou au contraire d’étiage de la Seine, pollution de l’air… En septembre 2017, Paris a adopté une stratégie globale de résilience pour répondre à l’urgence climatique. Ce chantier est piloté par Sébastien Maire, délégué général à la transition écologique et à la résilience. Un nouveau métier qui a émergé dans les administrations des grandes villes du monde ces cinq dernières années. C’est celui de « chief resilient officer ». « La fonction est apparue avec le programme « 100 Resilient Cities », lancé en 2013 par la Fondation Rockefeller. Il visait à créer une nouvelle fonction transversale au cœur des administrations métropolitaines. La logique de fond était la suivante : les territoires doivent se préparer pour être en mesure de mieux encaisser les effets du dérèglement climatique et les stress chroniques que sont les pollutions de l’air et de l’eau, la raréfaction des ressources, le manque de cohésion sociale, la crise migratoire, etc. Les politiques du climat ne peuvent plus être morcelées en silos étanches, le logement, le transport, l’alimentation, la sécurité, l’approvisionnement, etc », explique Sébastien Maire. A Lire aussi : « Villes résilientes, villes inventives » : une conférence Le Monde Cities à Milan. (@lemondefr).

#Immobilier

► Les Berlinois en guerre contre la spéculation immobilière. Ce n’est pas le prix des carburants qui a hérissé le poil des Berlinois, mais le niveau des loyers. « Le logement est un droit », « Tous ensemble contre les loyers fous », « Le coeur plutôt que le profit »… Les slogans ont fleuri sur les façades des immeubles d’une métropole qui s’imaginait bohème et s’est découverte contaminée par la fièvre immobilière qui a saisi toutes les grandes villes d’Europe. Fidèles à une tradition de contestation, les locataires (85% de la population) refusent de se laisser faire et ont déclaré la guerre aux investisseurs immobiliers qui menacent une part de leur identité et de leur sérénité. Il semble bien loin le temps où Berlin, après la chute du Mur, recensait plus de 10% d’appartements vides et offrait à ses habitants (souvent fauchés) des loyers symboliques, Aujourd’hui, trouver un logement relève du parcours du combattant et les loyers des nouveaux baux augmentent de 5 à 10% par an. (@LesEchos)

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Grandes manœuvres dans les groupes de télé européens. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La Harvard Business review suggère de ne pas démanteler Facebook mais de traiter la plateforme comme un service public ; – DRH, recrutez des gamers comme managers ; – La fin du mobile ; – Le Forum économique mondial veut élaborer des règles mondiales pour l’IA ; – Ennemi juré de Cannes, Netflix s’amuse en achetant les droits de deux films primés.

#Energie

► Le compteur Linky en procès mardi 4 mai à Tours. Cent trois personnes ont assigné l’entreprise Enedis en justice dans le but de pouvoir refuser l’installation dans leur domicile du compteur Linky. Les plaignants demandent au juge d’empêcher Enedis de leur installer ce compteur de force ou par ruse. Certains plaignanst qui n’ont pas encore le compteur demandent des mesures conservatoires, tandis que les autres réclament le retrait de l’appareil. À cet aspect juridique, s’ajoute un volet santé puisque certains plaignants présenteraient des symptômes liés à une electro-hypersensibilité, et ils invoquent un « dommage imminent » avec cette exposition supplémentaire à des champs électro-magnétique. (@franceinfo).

#Terre_Rare

► « Terres rares »: des métaux pas si rares, mais stratégiques. Leur nom fleure le mystère mais il est trompeur. C’est dès le XVIIIème siècle qu’une famille de dix-sept minerais fut identifiée et baptisée du nom de « terres rares ». On y compte le lanthane, le néodyme ou encore l’europium. Leurs propriétés magnétiques en ont fait des métaux indispensables dans un nombre considérable de produits de consommation courante (électroménager) ou de haute technologie (voitures électriques,  smartphones…). L’industrie militaire est soucieuse des approvisionnements dans ces métaux stratégiques. Dans le bras de fer commercial, technologique et géopolitique qui l’oppose aux États-Unis, la Chine détient une belle monnaie d’échange puisque les Américains dépendent à 80 % des Chinois pour leurs approvisionnements en terres rares. Et pourtant, l’empire du Milieu ne détient qu’un gros tiers des réserves mondiales de ces minerais. Les États-Unis eux-mêmes hébergeraient un dixième des gisements. (@Figaro_Economie).

► « Ces terres rares sont des métaux très employés dans des industries devenues cruciales comme celles du téléphone mobile ou de l’éolienne. Ils sont en réalité assez abondants dans la croûte terrestre, mais très disséminés. Leur extraction nécessite de manier d’énormes volumes de terre, requiert des acides puissants, peut relâcher de la radioactivité. De quoi poser des problèmes environnementaux majeurs et rendre la production très coûteuse dans les pays occidentaux. Des mines ont fait faillite, des usines de recyclage aussi. Cette activité ‘sale’ a donc été laissée à la Chine, devenue de loin le premier producteur mondial de ces ressources stratégiques », explique Jean-Marc Vittori dans son édito publié sur le site @LesEchos du 31 mai.

► Revue de liens : – Terres rares: quel est ce nouvel or noir ? (@RFI); – Terres rares : la bombe à retardement (@LePoint).

#RevueDeLiens

► – Twitter s’excuse après avoir bloqué des comptes critiques de la Chine  Contraint de s’exprimer après le tollé suscité, le réseau social américain évoque une « erreur » et non une demande de Pékin. Des centaines de comptes critiques du régime ont été suspendus à l’approche des 30 ans de la répression sanglante du mouvement étudiant de Tiananmen. (@LesEchos) ; – La fermeture d’iTunes se précise. Apple a effacé les contenus présents sur certains comptes de son logiciel, sur les réseaux sociaux. Un indice qui confirmerait la fermeture prochaine d’iTunes, ancienne icône des nouvelles technologies dont le modèle a été dépassé par le streaming. (@LesEchos) ; – Quatre start-up quantiques françaises. Par Olivier Ezratty, expert @frenchweb ; – « Facebook a induit la Commission européenne en erreur lors du rachat de WhatsApp » (@lemondefr) ; – Konbini, Melty, Vice…ces médias qui jouent sur l’engagement pour séduire les jeunes (@Figaro_Economier) ; – Dans le viseur des autorités de la concurrence, Google et Facebook chutent en Bourse (@Challenges) ; – Facebook, Apple et Amazon également dans le viseur de l’antitrust américain. Les régulateurs américains se seraient partagé la supervision des Gafa. Le ministère de la Justice, qui se prépare à ouvrir une enquête antitrust sur Google, serait également chargé d’Apple, tandis que l’autre gendarme de la concurrence, la FTC, récupérerait Facebook et Amazon. (@LesEchos).