25 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 25 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Environnement

► L’intelligence artificielle et l’environnement: un mariage naturel ? Valérie Bécaert est entrée dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) par la porte du développement durable. Aujourd’hui directrice du groupe de recherche chez Element AI, une entreprise cofondée par Yoshua Bengio, elle a commencé sa carrière comme chercheuse en analyse de cycle de vie. Au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), dont elle était devenue la directrice en 2011, un mandat d’inventaire de la part du gouvernement du Québec l’a forcée à la réflexion. « C’était infernal [d’essayer d’obtenir] des données en environnement. Les gens ne voulaient pas partager leurs informations », a-t-elle constaté. L’ingénieure chimiste de formation a décidé de faire le saut du côté de l’IA « pour voir comment cela pourrait bénéficier au monde de l’environnement ». Elle est devenue directrice des partenariats de l’Institut de valorisation des données (IVADO) avant d’atterrir chez Element AI. Bien qu’elle se consacre désormais à une variété de projets, le grand espoir qu’elle place dans l’IA réside toujours dans son potentiel en matière de développement durable. (@LeDevoir). Légende image : Photo: Unsplash « On n’a qu’une planète et des ressources limitées », souligne Valérie Bécaert.

#Ville

► La smart city peut-elle être catastrophique ? Le catastrophisme est le sujet du second colloque organisé le 25 mars par la Chaire Smart City et philosophie au sein de l’Université Côte d’Azur dont Laurence Vanin est titulaire. Est-il possible de tout prévoir ? Comment faire de la ville intelligente une ville heureuse ? Digital, environnement, entreprise… comment anticiper ? Il explique dans un entretien sur le site @latribunepaca : « Pour faire suite à ce thème, je souhaitais que nous puissions envisager ce que serait une smart city « ratée » c’est-à-dire qui manquerait ses promesses et deviendrait un lieu où il ne ferait pas bon vivre, un haut-lieu de la technologie, froid, austère, sans âme. Anticiper sur la smart city, mieux la penser pour mieux la construire, c’est aussi avoir recours au scénario catastrophe ! Mais peut-on envisager l’impossible et se préparer à l’impensable ? Nous connaissons les défis que souhaite relever la smart city : rompre avec le gaspillage énergétique, se soucier de la protection de l’environnement, tenter de se prémunir du risque de catastrophes naturelles…. Néanmoins anticiper et réfléchir à partir d’une logique du pire peut-il permettre de créer une smart city invincible ? »

#OpenData

► Nouvelle Arme Puissante Au Profit De Villes Performantes. Le boom urbain phénoménal des territoires invite les décideurs politiques à opter pour de nouveaux modes de gouvernance. Actuellement, les villes souffrent de nombreuses défaillances influant la vie quotidienne des populations locales. Cette situation rend la contribution des citadins et des forces en présence localement incontournable, au regard de nombreux paramètres inédits à prendre en compte, pour augmenter la performance des services urbains et résorber des problématiques très concrètes. Dans ce sens, les pilotes des villes doivent se doter d’outils d’aide à la décision, tels que l’OpenData en mesure de repérer les lacunes et dysfonctionnements urbains pour y remédier par une gestion rationnelle en phase avec la nouvelle disruption digitale à l’œuvre pour bénéficier de l’intelligence citoyenne et favoriser la création de valeur collective. (@forbes_fr).

#Santé

► Comment la pharmacie s’approprie le Big Data et l’intelligence artificielle. Après GSK, Merck, Novartis et Pfizer, c’est au tour de Sanofi de nommer un directeur numérique. Sauf qu’à la différence de ses concurrents, c’est son directeur médical, Ameet Nathwani, qui va cumuler ce poste. Ameet Nathwani aura ainsi pour mission de marier le développement de médicaments avec technologies numériques et le « big data », explique-t-on chez Sanofi. L’apparition, au cours des derniers dix-huit mois, au sein des groupes pharmaceutiques, de cette nouvelle fonction qui fait désormais jeu égal avec les directions marketing, médicale ou de la recherche, résulte de leur prise de conscience qu’ils ne peuvent plus se contenter de développer des médicaments en ajoutant une « couche de technologie par-dessus » mais qu’il faut désormais intégrer les deux. Reste à savoir comment. Pour l’instant chacun tâtonne avec la signature, en 2018, d’une quinzaine d’accords avec des start-up d’intelligence artificielle comme Berg, Exscientia ou Aktana, outre les premiers partenariats plus anciens et très médiatisés avec les Gafa. (@LesEchos).

#Travail

► Des détenus britannique formés au codage pour une meilleure réinsertion. Un projet de formation des détenus au codage va être lancé au Royaume-Uni. Le Département du numérique, de la culture, des médias et des sports a investi 100.000 livres (116.783 euros) pour mettre en palce ces cours dans deux prisons et un centre d’aide à l’emploi d’anciens détenus, rapporte la BBC.L’idée est d’aider les ex-prisonniers à enrichir leurs compétences en matière de numérique afin de trouver un emploi et favoriser leur réinsertion. Le projet fait partie d’un programme plus vaste dont le budget total atteint 1,2 million de livres (1,4 million d’euros). Cette formation « les aidera à trouver un travail qui changera leur vie et leur ouvrira les portes d’une carrière très gratifiante », estime Margot James, ministre de la Culture, des communications et des industries créatives. Dans le pays, le coût de la récidive est estimé à 15 milliards de livres (plus de 17,5 milliards d’euros). (@20minutes).

#Agriculture

► Un maraîcher de Côte-d’Or produit ses semences lui-même. Yanick Loubet est maraîcher. Aujourd’hui à la retraite, il  se consacre depuis de nombreuses années à la production de semences paysannes bio. Il est d’ailleurs devenu formateur dans ce domaine. Il mène ce combat depuis presque 40 ans pour préserver la biodiversité et le libre arbitre des agriculteurs et des consommateurs. Un rapport de l’organisation mondiale de la santé (FAO), publié en février, constate même que le recul de la biodiversité met en danger la capacité des humains à se nourrir. « La biodiversité, qui sous-tend nos systèmes alimentaires, à tous les niveaux, est en déclin dans le monde… Une fois perdues, les espèces de plantes, d’animaux et de microorganismes qui sont critiques pour nos systèmes alimentaires ne peuvent être récupérées. L’avenir de notre alimentation est donc gravement menacé. » (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► Paul Hermelin : « L’intelligence artificielle sera partout ». Invité du « Grand témoin Le Figaro », le PDG de Capgemini s’inquiète de l’incapacité de l’Europe à créer un véritable marché unique, et donc des champions de la technologie. Il explique : « On peut dès aujourd’hui affirmer que l’intelligence artificielle sera partout. La capacité d’un algorithme à être «auto-apprenant» pour traiter un volume massif de données existe déjà. Les cas réels d’application de l’intelligence artificielle sont désormais légion. À partir des données, l’IA est capable de trouver des corrélations, des liens de causalité, mieux que tout ce que peut produire la science cognitive. Un distributeur peut charger ses camions de livraison avec les bons produits avant même que les clients n’aient passé commande! L’IA est donc un outil très puissant qui aura un impact dans de nombreux champs: le marketing, la logistique, la production, avec des progrès considérables possibles sur la maintenance, etc. » (@FigaroTech).

► Experts, scientifiques et régulateurs se réunissent en Suisse sur la gouvernance de l’intelligence artificielle. L’événement se positionne comme le premier forum international sur la gouvernance de l’intelligence artificielle (IA). Une cinquantaine d’experts, de scientifiques et de régulateurs se réunissent samedi 23 mars à la fondation Brocher, près de Genève en Suisse, pour une table ronde organisée par l’association AI Transparency Institute. « L’objectif est de créer du lien entre les chercheurs en intelligence artificielle, les régulateurs, la société civile et l’industrie ; de les réunir pour discuter des enjeux, des risques et opportunités de l’IA, explique Eva Thelisson, juriste et fondatrice de l’association organisatrice, experte notamment invitée au groupe de travail sur l’IA de l’OCDE. L’objectif de ce forum est aussi démocratiser le débat, qui doit sortir des instances de régulation et des commissions scientifiques. C’est un point important pour construire la confiance dans ces technologies. » (@usinenouvelle).

#Energie

► Danemark : la référence de l’éolien. En matière d’énergie solaire, l’île d’Aero possède une imposante infrastructure. « Pour l’instant, nous avons 33 000m² de panneaux solaires. Cela représente la moitié des besoins annuels en chauffage. Nous pouvons fournir 1 600 foyers », explique un spécialiste. Même le ferry, utilisé par les 6 400 habitants de l’île, est électrique. Le trafic routier étant très faible, c’est un bon moyen de rallier, en voiture, les îles environnantes. Selon Greenpeace, les éoliennes situées à Aero fonctionnent 330 jours par an, et permettent de couvrir 120% des besoins de l’île. Ce qui permet même de revendre de l’énergie sur le reste du réseau danois. Le Danemark s’est fixé l’objectif d’attendre 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050. (@franceinfo).

#Ecole

► Au Japon, une intelligence artificielle va aider les professeurs à détecter le harcèlement scolaire. Il y a quelques mois, la maire de la ville d’Otsu, au Japon, affirmait que les écoles devaient « agir fermement contre le harcèlement, sans compter seulement sur l’expérience des professeurs, mais en recourant aux analyses de données d’une intelligence artificielle ». En effet, à partir d’avril, une intelligence artificielle commencera à analyser les données des écoles d’Otsu. Elle passera en revue plus de 9.000 cas de harcèlement, avérés ou seulement suspectés, subis par des élèves d’écoles élémentaires et de collèges de la ville au cours des six dernières années. Il s’agit de mettre en lumière « les caractéristiques des harcèlements, afin d’aider les professeurs à identifier des cas dans leurs classes ». Les données devraient être disponibles d’ici le mois d’octobre. (@slatefr).

#LiensSauvages

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