19 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 19 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#GrandDébat

► Les architectes plaident pour une ville écolo à dimension humaine. « Convaincu que la colère sociale exprimée par les Gilets jaunes est liée à une crise de nos manières d’habiter et d’aménager nos villes et nos territoires », un rapport d’étape livre déjà les grands axes des propositions des architectes. La transition écologique y apparaît omniprésente, tout comme la demande de « densification des zones pavillonnaires » et de proximité des transports et services. « Réparer les centres villes et requalifier les zones périphériques » sont deux marqueurs. Dans un entretien à l’AFP, Denis Dessus, président du Conseil national de l’Ordre des architectes, souligne qu’il faut « se consacrer à la rénovation du bâti existant qui correspond à 99% du parc ». « Un bâtiment dure plusieurs générations, est habité pendant des centaines de milliers d’heures, modifie l’environnement pour des décennies », argumente-t-il, et donc « concevoir l’urbanisme et l’architecture ne doit pas être soumis aux seuls appétits financiers spéculatifs ». (@Culturebox). Légende image : La ville de Dijon, vue aérienne. Crédits photo : Lionel lourdel / Hemis.fr.

► Ce sont les I.A. qui vont décider du futur, et c’est flippant. Les deux mois de « Grand débat » se sont achevés lundi 18 mars 2019. 1,6 million de contributions en ligne vont être passées en revue par les algorithmes d’intelligence artificielle de l’institut de sondage OpinionWay. Leur boulot ? Classer les réponses des citoyens pour faire remonter les principales suggestions. « Dans le premier cas, c’est assez simple : (…) il suffit alors de compter le nombre d’occurrences de chaque réponse et de transformer cela en pourcentage, explique Frédéric Micheau, directeur du département opinion & politique chez OpinionWay, à Libération. Ce qui est plus compliqué, c’est de traiter les contributions libres. » OpinionWay travaille pour cela avec les algorithmes de la société française Qwam. La machine lit chacun des verbatims et les compare à un dictionnaire de notions – de mots, de groupes de mots, d’idées. De quoi analyser rapidement des quantités de données colossales. Chose que des statisticiens seuls ne seraient pas capables de faire. (@LADN_EU). A lire aussi : L’intelligence artificielle au service du grand débat (@franceculture).

#Ville

► Alexandre Allard : « Cidade Matarazzo contient tous les éléments de l’urbanité de demain ». Présenté au MIPIM, le projet que l’homme d’affaires français développe à Sao Paolo se veut la préfiguration de ce que va devenir la ville intelligente. Bâtiments épurés, végétalisation à outrance, rues enterrées, un village consacré au retail mais aussi à l’artisanat brésilien, une chapelle suspendue avec en dessous, un cinéma et une salle de spectacle… Et une application pour récolter la data et suivre le parcours du visiteur. Le projet sera signé, entre autre de l’architecte basé dans le Var, Rudy Ricciotti et de Jean Nouvel. « Ce n’est pas un monde physique auquel on colle une application. Il existe deux mondes, un technologique, l’autre physique, que je rapproche. Je déplace le curseur du monde physique et je déplace le curseur du monde digital pour les amener l’un vers l’autre », explique Alexandre Allard. (@latribunepaca).

#Immobilier

► Les défis immobiliers à relever pour les prochaines années. Les enjeux climatiques, énergétiques et numériques vont transformer les bureaux de demain. L’immeuble du futur sera encore plus économe en énergie mais aussi hybride, convertible et ultra connecté. « Pour prendre en compte le changement climatique et préserver l’environnement, il faudra intégrer davantage dans le processus de construction le remploi de matériaux existants, développer la filière bois avec une approche circulaire », explique Walid Goudiard, directeur AMO-MOE chez Jones Lang LaSalle. Ainsi « L’espace devenant limité et cher, pourquoi ne pas imaginer des lieux transformables s’adaptant à des usages différents au cours de la journée », affirme Christel Zordan, directrice générale du Fonds d’investissement Nuveen (@Le_Figaro).

► L’intelligence artificielle face aux réalités du bâtiment. Pour tenter d’y répondre, le laboratoire du futur des villes et des infrastructures (Leonard) créé par Vinci, a lancé mardi 12 mars une série de conférences consacrées à l’intelligence artificielle dans la construction, la mobilité et l’industrie. La première, exclusivement consacrée au secteur du bâtiment, a débuté sur un constat : les champs d’application et la pertinence de l’IA ne sont pas les mêmes entre la phase de conception/construction de l’ouvrage et celle de son exploitation. Les applications de l’IA concernent déjà le contrôle et l’analyse visuelle du chantier, où l’ordinateur signale les situations dangereuses (zones à risques, absence d’équipement de protection, etc.) et surveille les accès. Mais pendant la conception du bâtiment, l’enjeu est de recourir à l’IA lors de la mise au point des matériaux (chimie de la construction) ou de la conception de la maquette numérique d’après le processus BIM (Building Information Modeling). (@pressecitron). Photo by Alex wong on Unsplash.

#Agriculture

► Grande-Synthe : L’agriculture urbaine pour répondre aux difficultés sociales. Médiatisée par les migrants qui y font escale avant de partir vers l’Angleterre, la crise de la sidérurgie et son taux de chômage bien au-dessus de la moyenne, la ville de Grande-Synthe (59) est devenue en quelques années un concentré des difficultés auxquelles le reste de la planète pourrait bien être confronté dans la prochaine décennie. Sous l’impulsion de son maire, cette cité industrielle a compris que la transition écologique pouvait être une véritable bouffée d’oxygène. Un pari qui a désormais valeur d’exemple. Le maire de Grande-Synthe depuis 2001 a préféré retrousser ses manches, mobiliser associations locales et pouvoirs publics, pour faire de la commune un laboratoire de ce que les autres vivront demain. Plaçant la crise industrielle derrière lui, l’édile est convaincu que les politiques de développement durable sont des réponses de long terme aux difficultés sociales des habitants. « Ce n’est pas l’économie qui doit diriger le pays, c’est le pouvoir de vivre », déclarait l’an dernier Damien Carême sur Le Monde. (@villeintelmag).

#Internet

► « Le pouvoir égalisateur d’un Internet pour tous relève en partie du fantasme ». Salomé Berlioux, présidente-fondatrice de l’association Chemins d’avenirs et co-autrice avec Erkki Maillard du livre Les Invisibles de la République (Robert Laffon, 2019), apporte un éclairage original sur « un problème ni spectaculaire ni particulièrement visible » et pourtant crucial : celui du déterminisme territorial qui touche les jeunes issus des territoires périphériques. Accès restreint à l’information, mobilité limitée, manque d’opportunités : pour trouver sa voie professionnelle, les obstacles ne manquent pas. Dans ce contexte, Salomé Berlioux questionne notamment le rôle du numérique : cause ou remède à la fracture sociale ? Un article à retrouver dans le dossier Inclusion : le numérique est-il la cause et le remède, sur le site de RSLN. (@usbeketrica).

#Web

► François Flückiger : « Le Web a été un amplificateur de l’irrationnalité ». Si ce pionnier d’Internet avait bien prédit, il y a vingt-cinq ans, l’usage solitaire du Web, il n’avait anticipé ni les réseaux sociaux ni leurs dérives. Il s’alarme aujourd’hui dans une tribune au « Monde » de la confusion entre connaissance et croyances, un danger pour la rigueur scientifique. « En mars 1989, Tim Berners-Lee, un jeune ingénieur anglais, invente le Web à l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN). Cinq ans plus tard, alors que j’ai succédé à Tim Berners-Lee au Massachusetts Institute of Technology (MIT), je souhaite ajouter à un livre universitaire sur les réseaux multimédias un épilogue sur la société numérique naissante. Lire la suite sur le site @lemondefr.

#MediaSocial

► Facebook : enquête pénale aux Etats-Unis sur des « accès partenaires » aux données des utilisateurs. Quel accès aux données de ses utilisateurs a réellement accordé Facebook à ses partenaires, et dans quelles conditions ? Des procureurs fédéraux à New York ont lancé une enquête pénale à ce sujet, a révélé le New York Times mercredi 13 mars. C’est ce quotidien américain qui avait dévoilé, en décembre, des informations sur des partenariats entre Facebook et d’autres grandes entreprise du numérique, incluant des partages de données. Le New York Times expliquait alors, entre autres, que Spotify avait eu accès aux messages privés de ses utilisateur sur Facebook ; Yahoo!, aux publications des amis de ses utilisateurs ; Apple, aux contacts Facebook d’utilisateurs de ces produits… Des partenariats de ce type auraient été noués avec plus de 150 entreprises, selon le journal américain. (@lemondefr).

#Environnement

► #Trashchallenge: ce défi positif qui contribue à nettoyer la planête. Après le Bootle Flip Challenge ou le In My Feeling Challenge, un nouveau défi se propage sur les réseaux sociaux: le Trash Challenge. Son objectif est de mobiliser les internautes pour aller nettoyer les espaces pollués par les déchets. Lancé en 2015, ces initiatives refont surface depuis quelques jours, alors que les jeunes manifestent dans les rues pour le climat. (@Figaro_Economie).

#LiensSauvages

► – Ces Cubains qui défient le gouvernement grâce aux réseaux sociaux (@frenchweb) ; – Les virus aiment l’espace… (@frenchweb) ; – A Saumur, Veolia Eau va désormais favoriser l’inclusion numérique (@villeintelmag) ; – Google lance son Netflix du jeu vidéo (@LesEchos) ; – Quand l’intelligence artificielle transforme le bâtiment (@weareleonard) ; – Copyright, plateformes: ces méga chantiers européens qui vont bouleverser le numérique (@Challenges) ; – Le budget participatif d’Angers, entre civic tech et agora locale (@C_desmaires) ; – L’intelligence artificielle, le nouveau champ de rivalités entre les États-Unis et la Chine (@europe1) ; – « Uber, c’est de la sous-traitance poussée à l’extrême, enrobée dans un discours technologique » (@usbeketrica) ; – The future of city innovation (@BloombergCities).