26 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 26 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

► Dans la banlieue de Dublin, des entrepôts accueillent de vastes centres d’hébergement de données connectés à toute l’Europe, moteurs de la quatrième révolution industrielle et véritable aubaine pour l’économie irlandaise. Ils servent à permettre un accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à la quantité pharaonique de données, de puissance de traitement et de stockage dont ont besoin les services numériques dans toute l’Europe. Le boom des « datas centres » en Irlande s’explique par la politique incitative du gouvernement, une main-d’œuvre qualifiée et une grande connectivité vers l’Europe et les Etats-Unis. Résultat: le pays devrait attirer 9 milliards d’euros d’investissement d’ici 2021. Le secteur emploie directement ou non 5 700 équivalents temps pleins. (@frenchweb). A lire aussi : Dublin, Irlande : zoom sur la capitale européenne du Big Data (@lebigdata_fr). Légende image : Crédit: Leonid Andronov/Shutterstock.

#Politique&Digital

► Grand débat : tout savoir sur la plateforme numérique. Le dialogue entre les citoyens et leurs élus est-il facilité ou rendu impossible par les réseaux sociaux ? Le Secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi est l’invité de Guillaume Erner. Seul membre du gouvernement à revendiquer une forme d’empathie avec les « gilets jaunes », Mounir Mahjoubi s’est distingué par sa volonté d’aller leur parler en se déplaçant sur leur terrain : leurs groupes Facebook. Le Secrétaire d’Etat au Numérique en est manifestement ressorti avec la conviction que le mouvement, malgré ses aspects les plus inquiétants, pouvait à terme constituer une chance pour refonder la culture démocratique française. A quoi pourrait ressembler la république numérique qui s’annonce? (@Lagazettefr).

► Grand débat : des « gilets jaunes » vont lancer un site concurrent de celui du gouvernement (avec le même prestataire). « Grand débat » contre « vrai débat ». Un groupe d’administrateurs de pages locales de « gilets jaunes » a annoncé lundi 21 janvier le lancement d’une plateforme de recueil des « revendicationsr similaire à celle du gouvernement, www.granddebat.fr, en ligne depuis le 15 janvier. Ce site internet, intitulé le-vrai-débat.fr, devrait être en ligne « en fin de semaine », assure à franceinfo Lydie Coulon, une « gilet jaune » du Vaucluse invitée dans une vidéo Facebook de Maxime Nicolle, l’une des figures de la mobilisation, pour faire cette annonce. Objectif : recueillir les propositions des « gilets jaunes » « qui ne voudront pas participer à la plateforme du gouvernement » dont le « process » ne leur inspire pas « confiance », justifie Lydie Coulon. (@franceinfo).

► De la Démocratie en numérique. Le dialogue entre les citoyens et leurs élus est-il facilité ou rendu impossible par les réseaux sociaux ? Le Secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi est l’invité de Guillaume Erner sur le site de France Culture. Seul membre du gouvernement à revendiquer une forme d’empathie avec les « gilets jaunes », Mounir Mahjoubi s’est distingué par sa volonté d’aller leur parler en se déplaçant sur leur terrain : leurs groupes Facebook. Le Secrétaire d’Etat au Numérique en est manifestement ressorti avec la conviction que le mouvement, malgré ses aspects les plus inquiétants, pouvait à terme constituer une chance pour refonder la culture démocratique française. A quoi pourrait ressembler la république numérique qui s’annonce ? (@franceculture).

► Pour une digicratie. La crise politique actuelle appelle à la création de nouvelles interfaces entre les citoyens et le pouvoir, à l’invention de nouveaux modèles de démocratie directe, voire de nouveaux modes de scrutin. Par Philippe Boyer, directeur de l’innovation à Covivio, le nouveau nom de Foncière des régions. « Quelques semaines avant que ne soit lancé le Grand débat national, l’acronyme s’était répandu sur les pancartes et les banderoles des gilets jaunes : « RIC » pour « référendum d’initiative citoyenne ». Trois lettres censées redonner la parole au peuple et nous faire sortir de la crise démocratique dans laquelle notre pays se trouve plongé depuis près de deux mois. Si le mouvement des Gilets jaunes peut être interprété comme un symptôme du mal-être d’une partie de la population, il est aussi la marque d’un profond bouleversement du rapport à nos institutions. Ces dernières, contestées au motif que le mandat électif ne serait plus suffisant pour gouverner. A l’heure des réseaux sociaux qui s’opposent à l’inertie et à la verticalité du pouvoir, le propre d’internet et de tous ses applicatifs étant au contraire d’aplanir les relations entre les internautes en remettant en cause la relation entre gouvernants et  gouvernés ». Lire la suite sur le site de @latribune.

► La « pratique de la démocratie » fait l’objet d’une déclinaison singulière à Grenoble. Trois dispositifs participatifs y avaient été en effet lancés dès 2014 par le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, pour donner davantage de « pouvoir d’agir »aux habitants. La plus ambitieuse, qui permettait aux Grenoblois de déclencher sur simple pétition un débat au conseil municipal, puis un référendum en cas de rejet, a été suspendue en 2018 après que la préfecture eut saisi le tribunal administratif. Cette décision judiciaire « a pointé la rigidité d’un cadre législatif peu enclin à accueillir les initiatives locales innovantes. Il faut l’assouplir », analyse Pascal Clouaire, l’adjoint en charge de piloter les dispositifs. En 2018, la municipalité a aussi revu le fonctionnement de ses sept Conseils citoyens indépendants (CCI), autre outil phare de sa politique participative, mais qui a peiné à trouver sa place au sein du maillage associatif et d’unions de quartiers déjà existants. Pour rebondir, l’équipe municipale a lancé en septembre l’expérimentation d’un jury citoyen composé de trente habitants tirés au sort qui, durant trois mois, mènent une réflexion pour lui faire des propositions sur une thématique imposée. En 2019, environ 370.000 euros devraient être investis dans le fonctionnement de la démocratie locale, soit 0,2 % du budget prévisionnel de la ville. Grenoble organisera les 11, 12 et 13 mars les troisièmes Rencontres nationales de la participation. (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

► Comment vivre en bonne intelligence avec toutes les intelligences ? Le Paléoanthropologue Pascal Picq plaide pour un rapprochement des intelligences humaines, animales et artificielles, dans une approche humaniste et évolutionniste. Il est l’invité de France Culture à l’occasion de la parution de « L’intelligence artificielle et les chimpanzés du futur. Pour une anthropologie des intelligences » (Odile Jacob, janvier 2019). Selon lui, si les I.A. et les robots ne représentent pas le danger qu’annoncent les commentateurs et les dystopies à la Terminator (James Cameron, 1985), nous ne pourrons néanmoins pas affronter le futur si nous demeurons incapables de reconnaître que machines et animaux disposent, non pas d’une seule, mais de plusieurs intelligences. Car, comme l’illustre le « syndrome de la planète des singes » dont parle Pascal Picq, notre paresse, l’abandon de tout effort intellectuel au profit de l’automatisation, pourrait bien représenter un plus grand danger que tout éventuel coup d’état des robots ou des chimpanzés.  Pour Pascal Picq, « être intelligent, c’est être capable d’interférer avec les autres intelligences. » (@franceculture).

#LiensSauvages

► – DeepSqueak, l’intelligence artificielle qui décode le langage ultrason des souris (@Sciences_Avenir) ; – « En Norvège, c’est l’homme qui est au cœur de la société, pas le consommateur » Dans sa tribune, Olivier Bernard, directeur de recherche à l’Inria, explique comment une nation a délibérément su orienter ses choix pour devenir un modèle environnemental (@lemondefr).