04 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 4 décembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transports

► Les contrôleurs vont prédire où sont les fraudeurs. Jean-Michel Peretz, co-fondateur de Datategy, explique : « Dès qu’ils ont posé le pied sur le perron de la gare, c’était terminé. La plupart des usagers qui fraudent utilisent des groupes privés sur des messageries ou des réseaux sociaux pour se coordonner. En général, ils sont souvent mieux informés que les contrôleurs. Ils savent rapidement où sont placés les barrages filtrants et quelles stations emprunter pour les éviter. » Mais les régies de transport n’ont pas dit leur dernier mot pour gagner au jeu du chat et de la souris. Certaines d’entre-elles se dotent d’intelligences artificielles afin d’améliorer le rendement de verbalisation. Ainsi une application pouvant prédire où et quand vont se dérouler les cas de fraudes a été mise en place dans l’Essonne. À terme, cette application qui s’affiche sur le smartphone des agents contrôleurs, doit leur permettre de connaître les endroits favoris des resquilleurs. (@LADN_EU).

#Ville

► Des urbanistes connectés pour mieux écouter les citoyens. Toujours plus «cybercitoyens», les citadins souhaitent prendre part au développement de leur ville, notamment sur des plateformes participatives. Mais les services d’urbanisme du pays peinent encore à intégrer cette parole à la planification, essentiellement par manque de compétences numériques. Telle est la conclusion d’une thèse en architecture que Stéphanie Hasler. L’étude « De Smart à Responsive, les enjeux de la planification urbaine à l’ère numérique » a comparé les villes de Genève et Singapour. « Nous sentons que nous sommes à un moment charnière. Les gens adoptent de nouvelles manières de vivre, d’habiter, de travailler et de se déplacer, mais les instruments de planification des villes sont les mêmes. A Genève, le plan de zones date de 1929! Il y a donc un décalage entre ces nouveaux modes de vie et les outils des urbanistes », explique Stéphanie Hasler. (@letemps).1

#Commerce

► Dimanche 25 novembre, le site Web de France 3 Grand Est publiait un article sur la situation de cette boulangerie familiale de Pulligny, à 20 km au sud de Nancy, ouverte depuis 47 ans, et risquant de fermer juste après le jour de Noël. L’article se propagea sur la toile et dès le lendemain de la publication, le téléphone de la boulangerie n’a pas arrêté de sonner. Neuf personnes se sont proposées pour la reprise dont cinq sont déjà venus visiter, et trois déclarent être en train de constituer un dossier pour tenter d’obtenir un financement. Sonia, la fille des fondateurs de l’établissement, n’en revient pas : « C’est énorme ! c’est un véritable conte de fée ! Avec beaucoup de regrets, nous commencions à nous forcer à nous faire une raison : l’histoire risquait de s’arrêter. Là, c’est tout simplement surréaliste ! » un conte pour fin d’année à suivre.

#Marketing

► Mode d’emploi pour créer son intelligence artificielle marketing. Se mettre à l’intelligence artificielle (IA) est autrement plus complexe qu’installer un énième logiciel d’entreprise sur son parc informatique. Qu’il s’agisse du champ d’application de l’IA, des données ou des solutions choisies, de nombreux écueils peuvent compromettre la démarche. Première étape, définir un projet. « Le but avec ce premier projet sera de mettre toute l’entreprise dans une dynamique IA. Si on constate des résultats concrets, tout le monde sera dans un état d’esprit positif pour s’engager vers des projets plus ambitieux. », recommande Quentin Barenne, cofondateur de Wintics, société IA dans l’aménagement urbain et les transports. Il faut ensuite identifier les données qui permettront d’entraîner l’intelligence artificielle. Il s’agit principalement des données de CRM (Customer Relation Management, ou gestion de la relation client) comme l’historique d’achats des clients, leur parcours sur le site de l’entreprise ou en magasin (analysé grâce à des caméras et autres capteurs), les appels passés aux call-centers ou encore les interactions avec des campagnes marketing par mail. (@FigaroTech).

#Alimentation

► « Je travaillais sur le Morbihan, et je voyais de plus en plus de pancartes vente à la ferme, vente directe, vente ceci, vente cela. J’aurais bien aimé m’arrêter, sauf qu’entre deux rendez-vous, ce n’était pas possible. Et je me suis dit que tous les gens qui travaillaient étaient dans le même cas que moi. D’où l’idée de créer un site internet pour rassembler tous ces producteurs. », explique Gwenola Gomet. Elle vient de créer à Hennebont (Morbihan) son site internet, surlesroutesdumorbihan.com, dans un local de 200 m² où sont entreposés des fruits, des légumes, du fromage, des laitages, des plats cuisinés… fabriqué localement. (@franceinfo).

#Politique

► Le réseau social Facebook est devenu le point de ralliement massif, d’organisation et de débat des Gilets Jaunes. Les formes classiques de la politique qui étaient pratiquées à travers les partis, les syndicats et les associations sont devenues d’un coup obsolète. Pour Jean-François Barnaba, Gilet Jaune de l’Indre, expliquait lundi 3 décembre sur le plateau de France 2 que la « solution pour s’en sortir [….] ne viendra pas de monsieur Macron et de son gouvernement. Il faut que le mouvement des Gilets Jaunes fasse irruption dans les institutions démocratiques de ce pays. Ça veut dire qu’il faut que les Gilets Jaunes, dans leur diversité sociologique, prennent leur avenir en main. Enfin. » Ainsi les intermédiaires humains sont remplacés pogressivement par les outils de l’Internet. Le site @bymaddyness a rassemblé une dizaine d’application Civic Tech (l’ensemble des procédés, outils et technologies qui permettent de révolutionner la vie politique) qui peuvent être utilisées comme moyen d’expression politique et de rassemblement vertical.

#Téléphonie

► Les Français plébiscitent le smartphone. Près de la moitié de la population se connecte désormais le plus souvent à Internet avec un téléphone mobile, loin devant l’ordinateur (35 %). La bascule est notable chez les 40-59 ans. Ils montraient jusqu’alors une nette préférence pour l’ordinateur, et sont à présent autant à se connecter avec un smartphone. Seuls les plus de 60 ans restent plus enclins à utiliser un PC. Ce renversement est lié à l’équipement des particuliers. Trois Français sur quatre sont aujourd’hui équipés d’un smartphone. Il est aussi lié à la qualité du réseau. La 4G bénéficie à 61 % des utilisateurs de smartphones. Ils n’étaient que 42 % il y a deux ans. « La mauvaise nouvelle, c’est que 39 % des Français n’utilisent pas la 4G. Une personne sur six éprouve de réelles difficultés à passer un appel ou envoyer un SMS », relativise Martine Lombard, membre du collège de l’Arcep. (@LesEchos).

#COP24

► Pourquoi les énergies renouvelables sont moins propres que vous ne le pensez (en tout cas pour l’instant). Les énergies renouvelables participeront à 40% de la production d’électricité en France d’ici 2030. C’est en tout cas ce que promet Emmanuel Macron. L’exécutif a annoncé, mardi 27 novembre, que l’Etat allait augmenter ses investissements pour la filière. D’environ 5 milliards d’euros par an aujourd’hui, ils passeraient à 7 à 8 milliards d’euros à l’avenir. Tripler la production du parc éolien, quadrupler celle du solaire… De belles perspectives pour baisser nos émissions de carbone, principales responsables du réchauffement climatique. Mais est-ce vraiment la solution miracle ? Ces énergies renouvelables sont-elles aussi propres qu’on le pense ? « Toute activité est polluante, rien n’est vert », explique même Bernard Multon, spécialiste de la conversion des ressources renouvelables en électricité. (@franceinfo).

► La consommation mondiale de charbon repart à la hausse. La Pologne a signé l’accord de Paris sur le climat, pourtant, l’hôte de la COP24 mise toujours sur le charbon. Dans le pays, le secteur emploie 100 000 personnes. « C’est un trésor, s’il n’y avait pas de charbon, il n’y aurait pas de travail. Si nous fermions les mines, tout s’effondrerait autour », confie un ouvrier. En Pologne, plus de 80% de l’électricité provient de cette énergie fossile bon marché. Une nouvelle centrale géante de 1 000 mégawatts est même en chantier ; la dernière a promis le gouvernement. L’Allemagne voisine a décidé de sortir du nucléaire en 2022. Dans ce contexte, le charbon reste une pierre angulaire de sa politique énergétique. 40% de l’électricité allemande est produite grâce au charbon, contre 30% pour les énergies renouvelables. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► Découvrez la déclaration de Montréal ! Intelligence artificielle, quoi de neuf ? Soixante-deux ans après la création de l’expression à la conférence de Dartmouth en présence des chercheurs Marvin Minsky du MIT, ce champ de recherche, qui, après des périodes de calme, a avancé par à-coups, peut-il encore nous réserver des surprises ? Il faut cette semaine se tourner vers Montréal, qui abrite quelques pépites, comme Element AI, pour comprendre tout ce qui s’y passe. Il y a d’abord la conférence NeurIPS, qui se déroule du 2 au 8 décembre, et que l’on pourrait définir comme le Super Bowl de l’intelligence artificielle. D’après une première prévision établie par VentureBeat, Microsoft devrait présenter Ruuh, un chatbot doté de la personnalité d’une femme de 21 ans, inconditionnelle de pop culture et capable de simuler des fautes de frappe. De leur côté, les chercheurs de l’institut informatique Max-Planck devraient y faire la démonstration d’un système capable de gommer des objets du quotidien dans une vidéo, quand ceux de Nvidia pourront augmenter graphiquement en direct vos jeux vidéo, et ceux de DeepMind mettre au point un programme capable de composer une musique de chambre qu’on pourrait attribuer à Brahms. (@LePoint). A lire aussi : Les GAN repoussent les limites de l’intelligence artificielle (@LesEchos).

#Géolocalisation

► Facebook veut donner une adresse postale à 4 milliards de personnes. L’intelligence artificielle pourrait permettre de doter 4 milliards de personnes d’une adresse postale, selon des chercheurs de Facebook et du MIT. Ils ont mis au point un algorithme qui analyse les images satellites et étudie la topologie des régions, rapporte Technology Review. Le programme extrait des photos les pixels indiquant l’existence d’une route, et reconstitue alors un réseau qui permet de diviser la zone concernée en segments. Les parties les plus denses sont ensuite considérées comme le centre d’une communauté locale. Les axes ou chemins qui s’y rejoignent se voient attribuer un numéro et une lettre en fonction de leur éloignement du centre et de leur orientation. Cette référence peut servir à créer une adresse physique. L’algorithme est parvenu à traiter avec succès 80 % des zones testées. (@20minutes).