30 Nov

Régions.news #355 – Edition du vendredi 30 novembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Les pompiers américains ont réussi à maîtriser l’incendie qui a ravagé la Californie pendant plus de deux semaines. C’est l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie qui a tué au moins 85 personnes et détruit près de 14 000 habitations. Crédits photo : Josh Edelson / Afp.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Malaunay (Seine-Maritime), ville de 6 000 habitants, a réussi à diminuer de moitié ses émissions de CO2 en dix ans. Une ville où il pousse des panneaux solaires sur les toits, où des bâtiments municipaux sont chauffés au bois. Est-elle devenue pionnière de la transition énergétique ? La ville a lancé un emprunt participatif pour financer l’achat des panneaux solaires. Le résultat est que la facture énergétique est divisée par deux. D’autres politiques durables ont été promues : plantations de 500 arbres notamment fruitiers qui permettent aux habitants de cueillir en accès libre pommes et poires, conversion en cours des cantines vers le bio ou le local, plan de circulation vert, flotte de véhicules municipaux propres, électriques ou au gaz naturel de ville, valorisation des déchets, arrosage des espaces publics avec des eaux pluviales ou de celle de la piscine après un procédé de déchloration naturelle…

► Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), comme beaucoup de collectivités, a son projet de ville dite « intelligente ». Ainsi un réseau de capteurs en centre-ville transmet des données liées à la propreté, la pollution, l’éclairage et les flux piétonniers. La ville entend les exploiter pour améliorer la qualité de la vie, mais imagine aussi en tirer des revenus financiers. « Nous cherchons à maintenir et amplifier ce qui fait l’ADN de la ville d’Aix-en-Provence, à savoir la qualité de la vie, explique Stéphane Paoli, adjoint au maire en charge du numérique. Le second objectif est d’utiliser le digital pour faire des économies et mieux gérer la ville. ».

► La ville de Nevers (Nièvre) fait partie des 11 territoires à obtenir le label « Territoire numérique libre », une distinction décernée par l’ADULLACT (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales), au niveau 4 (sur 5). Cette distinction récompense l’engagement de la municipalité pour développer des « usages numériques libres, citoyens et collaboratifs ». La ville « ambitionne de devenir de plus en plus « contributrice », en développant et en améliorant les outils libres et formats ouverts, mais surtout en partageant ses connaissances et compétences avec « la communauté », c’est-à-dire les autres collectivités territoriales et entités locales souhaitant s’impliquer dans ce mouvement ».

► Bordeaux se prépare à accueillir la coupe du monde des robots humanoïdes. L’équipe Rhoban du Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique (LABRI) est championne du monde de football… des robots humanoïdes. Elle a remporté trois fois la Robocup. Et cela a été un argument pour accueillir la 24ème édition de cette manifestation qui se déroulera du 23 au 29 juin 2020 à Bordeaux. La Robocup rassemble chaque année 5 000 robots répartis parmi les 450 équipes venant de 45 pays différents.

Légende image. Berck plage (Pas-de-Calais), France, 2007 Crédits photo : Harry Gruyaert / Magnum Photos. A l’occasion de la réédition de « Rivages », le photographe flamand Harry Gruyaert, 77 ans, offre un nouveau tour d’horizon de ses panoramas de littoraux.

#COP24 [Elle aura lieu du 2 au 14 décembre à Katowice en Pologne]

► Trois ans après la COP21 à Paris, la COP24 s’ouvre le 2 décembre à Katowice. Comment va la planète, trois ans après ? « les engagements pris à Paris ne sont pas tenus », affirme Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Le rapport du GIEC, publié en octobre 2018, a démontré les limites de l’accord de Paris : les émissions de gaz à effet de serre sont de nouveau en hausse après une période de stagnation et les financements des engagements pris lors de la COP21 ne sont pas au rendez-vous. Selon Valérie Masson-Delmotte, climatologue au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) : « D’un point de vue du fonctionnement du climat, il n’est pas impossible de contenir le réchauffement de la planète, même à 1,5 degré. Cela étant, ça demande des transitions sans précédent historique. Cela demanderait d’agir extrêmement vite. »

#Europe [L’Europe digitale au présent]

► Estonie. Depuis 2014, ce pays balte d’un million et trois cent mille habitants propose d’ouvrir sa citoyenneté à toute personne désireuse de rejoindre sa nationalité en ligne. Aujourd’hui, plus de 22 000 personnes venant de 138 pays sont devenues d’e-résident (programme appelé e-Residency). Dans le pays 99 % des services se trouvent sur Internet. Retirer une ordonnance médicale, payer ses impôts, voter, correspondre avec les enseignants d’une école, créer une entreprise… Tout cela peut se faire en ligne grâce à X-Road, un système blockchain qui permet le transfert de données de manière décentralisée et sécurisée.

► Comment je suis devenue « e-résidente » estonienne. Article de la journaliste Agnès Villette publié le 26 novembre sur le site de @WeDemain. « Je me connecte au portail e-Estonia (…) Vingt minutes suffisent pour m’enregistrer : nom, prénom, lieu de résidence, nationalité… On me demande de préciser mes motivations, d’expliquer ma candidature par l’une de ces options : devenir « fan » de l’e-résidence et épater mes amis en exhibant ma nouvelle carte d’identité numérique, expérimenter une technologie d’authentification sécurisée en ligne ou créer une entreprise en Estonie. J’opte pour la dernière. Il me reste à scanner mon passeport et ma photo d’identité. Trois clics plus tard, comme pour un produit acheté en ligne, je passe à la caisse. Le prix de ma nouvelle identité numérique : 100 euros. » Trois semaine plus tard, « je suis la 400ème Française à obtenir l’e-résidence estonienne ». Aujourd’hui, la France est en dixième position avec plus de 589 e-résidents. A lire aussi l’article « Comment j’ai décidé de m’offrir la résidence numérique d’un pays dont je ne connais à peu près rien » d’Adrià Budry Carbó, publié le 30 mai 2017 sur le site suisse @LeTemps.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Sans alliance, impossible désormais de lutter face aux plateformes. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Serait-ce le bon moment pour les éditeurs d’adopter une plateforme commune ? Les entreprises médias tentent chacune de manière indépendante de résoudre leurs problèmes techniques qui sont les mêmes, plutôt que de s’unir et de se concentrer sur la concurrence. BuzzFeed répond à cette question par l’affirmatif : leur site d’info envisage des alliances pour faire face aux géants du web. Jonah Peretti, le directeur général, a déclaré que sa société était contrainte de fusionner avec d’autres éditeurs en ligne afin de négocier de meilleures conditions avec des plateformes telles que Facebook.

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