26 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 26 novembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Photo

 x► Le carnet maritime d’Harry Gruyaert. A l’occasion de la réédition de « Rivages », le photographe Harry Gruyaert, 77 ans, offre un nouveau tour d’horizon de ses sublimes panoramas de littoraux dans une troisième édition. Des images attrapées au fil de l’eau lors de ses voyages à travers le monde, de la Côte d’Opale à l’Inde, de la Corée du Sud à l’Irlande. Couleurs robustes, composition au cordeau, le Flamand fixe des paysages menaçants aux ciels prêts à éclater. (@LExpress). Légende image : Berck plage, France, 2007 (Harry Gruyaert/Magnum Photos).

#Territoire

► Le projet de loi qui veut désenclaver la France périphérique. La dernière loi du même genre remonte à décembre 1982, il y a presque trente-six ans. Elle portait le nom de LOTI (pour loi d’orientation des transports intérieurs) et constituait jusqu’ici la référence en matière d’organisation des transports en France. C’est dire si la présentation du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), lundi 26 novembre en conseil des ministres, est un moment important pour Elisabeth Borne, la ministre des transports.La LOM arrive, en cette fin d’année 2018, dans un contexte politique qui en change la dimension. Le texte devient, dans la communication gouvernementale, un plan de désenclavement de la France périphérique. « Ce sont des territoires qui se sentent abandonnés, a déclaré Mme Borne dans un entretien accordé au JDD, dimanche 25 novembre. Ils sont les victimes du tout-TGV qui a structuré notre politique des transports pendant des décennies (…), qui a poussé au tout-voiture beaucoup de nos concitoyens laissés sans autre solution pour se déplacer. L’objectif de la loi mobilités, c’est de sortir de cette logique-là et d’apporter des réponses concrètes partout. » (@LeMondefr).

#Energie

► Malaunay : comment la ville a diminué de moitié ses émissions de CO2 en dix ans. C’est une ville où il pousse de drôles de fleurs et des panneaux solaires sur les toits. Des bâtiments municipaux chauffés au bois et des voitures électriques… Comment Malaunay (Seine-Maritime), 6 000 habitants, est-elle devenue pionnière de la transition énergétique ? À deux pas de la mairie, l’église. C’est ici qu’ont été posées les premières tuiles solaires. Pour l’église, plus de facture d’électricité, car elle est autosuffisante. Les jours de grand soleil quand elle produit plus, le surplus est stocké. Des panneaux solaires, il y en a partout. 1 600 m2 sur tous les bâtiments municipaux. Coût de l’investissement : 800 000 € financés au trois quarts par des subventions. La ville a aussi lancé un emprunt participatif. À la clé, 275 000 € par an d’économie pour la commune. Une facture énergétique presque divisée par deux. À Malaunay, on fait feu de tout bois, tant que c’est bon pour la planète. (@franceinfo).

#Blockchain

► Après la bulle, l’heure de vérité. Pour profiter de l’engouement autour de la blockchain, des centaines d’entreprises se sont rebaptisées ou ont communiqué sur leurs projets crypto. Mais depuis l’effondrement du bitcoin, les déconvenues s’amoncellent. L’occasion de faire le tri entre vrais et faux projets. Cette tendance à pérorer sur le thème « on fait de la blockchain », une sorte de « vu à la télé » version 2018. « Comme il y a du greenwashing, il existe une forme de ‘blockchain washing’, fait valoir Marcel Botton, directeur général de Nomen, spécialiste de la création de noms de marque. Même si certaines sociétés n’en font pas du tout, il y a un désir de leur part de s’associer à cette technologie, car cela fait moderne et donne aussi envie aux investisseurs. » (@LesEchos).

#Ville

► Forum Smart City du Grand Paris : quelles solutions pour une ville « zéro carbone » ? ‘Hôtel de Ville de Paris accueille l’édition 2018 du forum Smart City du Grand Paris, qui s’attachera « à réfléchir aux nouveaux modèles économiques, aux nouvelles pratiques, aux mutations des relations entre les différents acteurs publics et privés dans les territoires, aux enjeux qu’implique la transformation urbaine, à l’impact de la révolution digitale sur la ville ». Après « réinvestir la ville » l’an passé, les discussions porteront cette fois-ci autour de la volonté affichée du « zéro carbone ». Seront donc passés en revue les thématiques liées à la mobilité en ville (quelle « juste place » pour la voiture ?), au financement de la transition énergétique, à l’évolution du climat dans le monde, à l’architecture à trouver pour une ville « zéro carbone » ou encore au rôle de l’intelligence artificielle dans la ville de demain. (@latribune).

#Transport

► Ne me parlez plus de modes de transport. Le monde de la mobilité change. Et pour une fois c’est en France que cela se passe. Blablacar, le service de covoiturage n°1 mondial, absorbe Ouibus le service d’autocars. SNCF entre au capital de Blablacar. Si ce rapprochement n’est pas une révolution en terme de nombre de personnes transportées, il s’agit d’une étape importante dans l’influence grandissante des plateformes de services dans la mobilité. Alors que tous les transporteurs veulent faire de « la mobilité comme service », Le site @15marches propose d’étudier plus en détail ce que signifie cette opération pour les acteurs du domaine. Prenez un café ou un thé, posez votre dos contre le dossier du fauteuil, et allons-y.

#Travail

► Innovation : l’intelligence artificielle invente des métiers. L’intelligence artificielle (IA) est souvent accusée d’être destructrice d’emplois. Selon des craintes anciennes, les robots prendraient la place des hommes. « Cette inquiétude est infondée car même si une entreprise meurt, une autre prend sa place, assurant une demande constante de compétences », estime Jean Leonetti, président de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes). A titre d’illustration, 5 000 emplois ont été créés par les entreprises de la technopole travaillant sur l’IA en cinq ans. (@LeParisien_Job).

#Robotique

► Bordeaux se prépare à accueillir la coupe du monde des robots humanoïdes. L’équipe Rhoban du Laboratoire Bordelais de Recherche en Informatique (LABRI) est championne du monde de football… des robots humanoïdes. Elle a remporté trois fois la Robocup. Et cela a été un argument pour accueillir la 24ème édition de cette manifestation qui se déroulera du 23 au 29 juin 2020 à Bordeaux. La Robocup rassemble chaque année 5 000 robots répartis parmi les 450 équipes venant de 45 pays différents. (@Challenges).

#IntelligenceArtificielle

► Les ratés spectaculaires de l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle n’est pas encore parfaitement au point. Ces technologies récentes ne sont pas toutes matures. En matière de voitures autonomes, il y a des accidents. Des chercheurs se sont rendu compte que le logiciel d’une voiture autonome qui suit un autre véhicule d’un peu trop près, n’arrive pas à la faire déboîter aussi vite que le véhicule de devant, si un obstacle apparaît soudainement. La voiture autonome percute alors ce dernier. On peut tromper la machine Sur la reconnaissance faciale, les activistes américains ont pris les visages des 500 membres du Congrès et les ont comparés aux visages de criminels. Résultat : 28 d’entre eux ont été considérés comme des repris de justice. La qualité de l’intelligence artificielle dépend de la qualité des données qui lui sont données pour apprendre. Et on peut donner des données biaisées ou incomplètes. (@franceinfo).

#EuropeDigitale

► Depuis 2014, l’Estonie, pays balte d’un million et trois cent mille d’habitants propose d’ouvrir sa citoyenneté à toute personne désireuse de rejoindre sa nationalité en ligne. Aujourd’hui, plus de 22 000 personnes venant de 138 pays sont devenues d’e-résident (programme e-Residency). Dans le pays 99 % des services se trouvent sur Internet. Retirer une ordonnance médicale, payer ses impôts, voter, correspondre avec les enseignants d’une école, créer une entreprise… Tout cela peut se faire en ligne grâce à X-Road, un système blockchain qui permet le transfert de données de façon décentralisée et sécurisée.

► Comment je suis devenue « e-résidente » estonienne. Article de la journaliste Agnès Villette pulié le 26 novembre sur le site de @WeDemain. « Je me connecte au portail e-Estonia (…) Vingt minutes suffisent pour m’enregistrer : nom, prénom, lieu de résidence, nationalité… On me demande de préciser mes motivations, d’expliquer ma candidature par l’une de ces options : devenir « fan » de l’e-résidence et épater mes amis en exhibant ma nouvelle carte d’identité numérique, expérimenter une technologie d’authentification sécurisée en ligne ou créer une entreprise en Estonie. J’opte pour la dernière. Il me reste à scanner mon passeport et ma photo d’identité. Trois clics plus tard, comme pour un produit acheté en ligne, je passe à la caisse. Le prix de ma nouvelle identité numérique : 100 euros. » Trois semaine plus tard, « je suis la 400ème Française à obtenir l’e-résidence estonienne ». Aujourd’hui, la France est en dixième position avec plus de 589 e-résidents. A lire aussi l’article « Comment j’ai décidé de m’offrir la résidence numérique d’un pays dont je ne connais à peu près rien » d’Adrià Budry Carbó, publié le 30 mai 2017 sur le site suisse @LeTemps.