20 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 20 novembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► A Barcelone, des initiatives ouvertes et collaboratives pour résister à l’ubérisation des villes. Réunies dans la cité catalane du 12 au 15 novembre, 42 municipalités regroupées au sein de l’alliance des « Sharing cities » ont partagé leurs expériences de plates-formes collaboratives respectueuses des habitants. L’alliance des « Sharing cities » regroupe 42 métropoles ou grandes villes (dont Amsterdam, Athènes, Atlanta, San Francisco, Montréal…) unies contre les « impacts négatifs » de l’économie de plates-formes. Dans une déclaration commune publiée le 12 novembre, elles ont adopté dix grands principes pour encadrer les négociations avec les acteurs de l’économie de plates-formes, comme Airbnb ou Uber. On y trouve, entre autres, le respect des droits du travail et des utilisateurs, la transparence des algorithmes, la souveraineté des municipalités, l’intérêt général et le respect des besoins et du contexte des habitants… avec New York et Amsterdam la coalition des villes pour les droits numériques. (@LeMondefr). Légende image : Barcelone, photographié le 31 janvier 2018, est devenue l’un des bastions de la résistance à l’ubérisation des villes. Crédits : Albert Gea / Reuters.

► Revue de liens : – Les villes inventent de nouvelles façons de jouer collectif ; – Transport, santé, sécurité… le grand bazar des données urbaines ; – CoopCycle veut concurrencer Foodora et Deliveroo avec une licence libre.

#Sécheresse

► « Face à cette catastrophe, impossible de faire front » : dans le Doubs, la sécheresse met les communes en surchauffe. Dans le Doubs, il n’a quasiment pas plu depuis le mois de juin. « Un événement exceptionnel », selon Yannick Cadet, responsable du service eau, risques, nature et forêt à la Direction départementale des territoires du Doubs, qui regrette « n’avoir aucune visibilité sur cette catastrophe naturelle ».Face à cette sécheresse, la préfecture a émis le 9 octobre un arrêté restreignant la consommation d’eau sur l’ensemble du territoire pendant deux mois. (@franceinfo).

#Robotique

► « Robots tueurs » : l’ONU va-t-elle interdire les armes autonomes ? Un essaim de mini-robots tuent leurs cibles sans qu’un homme ne soit aux commandes : ce terrifiant clip de science-fiction a été publié sur les réseaux sociaux il y a un an et, selon les opposants, ce scénario montre l’avenir des armes autonomes. Des chercheurs, scientifiques et ONG profitent de l’ouverture mercredi 21 novembre de la réunion annuelle de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC) à l’ONU, à Genève (Suisse) pour demander un traité international sur l’interdiction de ces dispositifs. Certains estiment que ce futur est tout proche. « Quand on regarde les programmes de recherche militaire, notamment chez les grandes puissances, explique Anne Sophie Simpère, coordinatrice du rapport Pourquoi la France doit s’opposer aux robots tueurs’, on note que les programmes vont vers plus d’autonomie, des contrôles humains de plus en plus réduits et une intégration croissante de l’intelligence artificielle. Il est aujourd’hui urgent de réglementer la question des armes entièrement autonomes, avant qu’elles ne soient déployées. » (@franceinfo).

#Cybermenace

► « Un cyber ouragan nous menace ». Marwan Lahoud, ex-responsable de la stratégie d’Airbus, a présidé la rédaction du rapport de l’Institut Montaigne. Les Américains l’ont appelé le cybergedon, en référence à l’Apocalypse de la Bible. L’Institut Montaigne, lui, a préféré le terme de cyberouragan. Dans un rapport à paraître ce jour et dont l’Express a pris connaissance, les auteurs craignent des attaques informatiques majeures susceptible de déstabiliser des grands groupes, leurs fournisseurs, les institutions publics et jusqu’aux nations elles-mêmes. Dans ce document, « Cybermenace : avis de tempête », rédigé sous la présidence de Marwan Lahoud, ex directeur de la stratégie d’Airbus et associé chez Tikehau Capital, et dont le rapporteur est Gérôme Billois, associé au cabinet de conseil Wavestone, treize propositions sont ainsi présentées afin d’éviter un tel scénario catastrophe. Certaines d’entre elles sont plutôt consensuelles, d’autres plus polémiques. (@LExpress).

#Monnaie

► A compter du 1er janvier prochain, les bureaux de tabac pourront vendre des bitcoins qui sont une monnaie virtuelle ou cryptomonnaies. Au début, entre 3.000 et 4.000 bureaux de tabac seront équipés d’un logiciel permettant d’acheter directement des coupons de bitcoins pour des montants de plusieurs valeurs : 50, 100 ou 250 euros. L’Autorité de contrôle prudentiel, institution  chargée de la surveillance de l’activité des banques et des assurances en France, a validé ce processus d’achat de bitcoins pour une raison simple : il n’y a pas le choix. La crypto-monnaie devient une monnaie mondiale, et il est préférable d’accompagner ce mouvement inéluctable ainsi que la demande du marché et des consommateurs. (@LExpress).

► Le rapport de Jean-Pierre Landau sur les crypto-monnaies remis le 4 juillet 2018 à Bercy, préconise que « la bonne approche est de laisser les crypto-monnaies et les innovations qu’elles portent se développer dans l’espace virtuel qu’elles occupent ». En conclusion ce rapport affirme : « Comment s’échangera, demain, la valeur sur Internet ? À cette question, les crypto-monnaies apportent une réponse ambitieuse. Il s’agit de créer de nouvelles monnaies, fondées sur de nouvelles technologies : la blockchain et les registres distribués, qui autorisent une gestion décentralisée de la monnaie sans tiers de confiance, à l’opposé des systèmes hiérarchisés et centralisés des monnaies officielles. » (@LesEchos).

#Media

► Le nouvel âge des médias. Les médias broyaient du noir. Il y a désormais un peu d’espoir. Victimes il y a tout juste dix ans, au pic de la dernière grande récession, d’une crise tant conjoncturelle que structurelle, télévisions, radios et journaux, ne se sentent pas totalement tirés d’affaires. Mais ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à croire qu’une sortie par le haut est possible. Confrontés à un effondrement de leurs recettes publicitaires traditionnelles et à une montée en puissance d’une publicité digitale moins rémunératrice et captée en grande partie par de nouveaux géants du numérique, les médias historiques ont vu reculer l’une de leurs principales sources de revenus. En parallèle, la progression du digital a fait émerger des concurrents comme Netflix ou Google News qui cassent les prix ou permettent d’accéder gratuitement à des contenus que les médias avaient l’habitude de vendre. (@LesEchos).

#Information

► Le Parlement adopte les lois anti-fake news. C’était un texte voulu et défendu par Emmanuel Macron. le mardi 20 novembre à l’Assemblée, les députés ont adopté les deux propositions de loi controversées contre « la manipulation de l’information » en période électorale. Ces textes s’appuient essentiellement sur une surveillance des réseaux sociaux et des médias étrangers, mis en cause par le président après son élection. D’ailleurs, lors du vote, droite et gauche ont voté contre ou se sont abstenues, dénonçant des lois « inutiles » et pointant « un risque » notamment pour la liberté d’expression. La définition de la « fausse information » retenue « est toujours ni claire, ni protectrice ». Elle craint aussi « des effets indésirables », comme « un risque d’autocensure », de « police de la pensée » et des « atteintes à la liberté de la presse ». (@LExpress).

#Télévision

► Les cinq priorités de l’info à la BBC. Par Jérôme Cathala, Directeur des affaires internationales, Secrétaire général adjoint. Il n’y a pas que les tweets incendiaires de Donald Trump ou, en France, les propos insultants de certains politiciens : c’est bien la confiance des publics dans les journalistes professionnels et les médias traditionnels qui s’érode gravement. Le constat est connu : le fossé s’élargit, et il faut trouver les moyens d’en comprendre les raisons et de le combler. Mais comment ? se sont demandés il y a quelques jours plus de 600 journalistes venus à Edimbourg pour l’édition 2018 de NewsXchange. Le patron de la BBC Tony Hall a proposé ses réponses –ou plutôt sa réponse: remettre le public au centre de nos réflexions. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence, d’hier à demain. Une discussion brillante entre un spécialiste des neurosciences, Stanislas Dehaene, et un pionnier de l’intelligence artificielle, Yann Le Cun. L’un est un des plus grands spécialistes du cerveau humain, professeur au Collège de France et directeur du centre d’imagerie cérébrale NeuroSpin. L’autre est un pionnier de l’apprentissage automatique profond (« deep learning »), la dernière grande révolution de l’intelligence artificielle (IA), et dirige la recherche en IA de Facebook. Dans ce livre, Stanislas Dehaene et Yann Le Cun partagent leurs connaissances, d’abord séparément, puis ensemble, avec le journaliste Jacques Girardon. Une plongée passionnante – et toujours accessible – dans l’évolution de l’intelligence, des animaux les plus primitifs jusqu’aux neurones artificiels. (@LesEchos).