La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
► A quoi ressembleront nos villes demain ? Avec la chaleur estivale des derniers mois, la question était sur toutes les lèvres. Comment éviter que nos villes ne se transforment en four quand les températures grimpent ? D’autant que la situation devrait se produire de plus en plus souvent, jusqu’à devenir habituelle. Plus largement, c’est toute la physionomie urbaine qui demande à être réinventée. Moins polluantes, mieux desservies, moins consommatrices d’énergie et plus adaptées aux variations climatiques, les villes amorcent un virage qu’il devenait urgent de prendre. Pour le bien de la planète, celui des prochaines générations, mais aussi le nôtre alors que le réchauffement climatique devrait s’accélérer. Et dans les grandes, comme les plus petite villes de France, la transformation a déjà commencé, avec toujours plus de projets innovants et durables. (@mc_maison). Légende image : le projet d’anticipation Paris Smart City 2050 par l’architecte Vincent Callebaut.
► A Nice désormais, même les tombes sont désormais géolocalisées ! La capitale azuréenne vient de lancer une application gratuite qui permet de retrouver l’emplacement exact d’inhumation de tous les défunts, dans ses 14 cimetières. Il a fallu dix ans de travail au service de l’Administration funéraire et la Direction des systèmes d’information géographique, de l’informatique et de la Déléguée à la Protection des Données de la ville de Nice pour mener à bien ce projet. Les 70.000 caveaux que compte la commune ont tous été cartographiés. L’application intègre également un parcours des personnalités inhumées au cimetière du château. Et si vous vous rendez sur place, des Flash Codes permettent d’accéder via votre smartphone aux biographies des personnalités. (@franceinfo).
► Budgets participatifs : quelles ambitions derrière l’engouement ? Depuis quatre ans, les budgets participatifs se sont multipliés : 80 communes, dont un tiers en Ile-de-France, seraient concernées en 2018, selon une note de la Fondation Jean-Jaurès. « Les budgets participatifs connaissent depuis 2014 et les dernières élections municipales un renouveau et un essor sans précédent », constate Antoine Bézard, communicant public animant un site dédié aux budgets participatifs. En facilitant le déploiement de cette démarche et son accessibilité au plus grand nombre, le développement des civic tech serait aussi « décisif dans l’essor des budgets participatifs ». En s’emparant de cette possibilité nouvelle, les collectivités locales passeraient un nouveau « contrat » avec leurs habitants, en leur proposant de « se réapproprier leur ville et d’y faire émerger leurs projets, selon le principe : ‘vous décidez, nous réalisons’ ». (@localtis).
► Ces collectivités qui tentent de réinventer la démocratie. Via des plateformes numériques, des collectivités comme Aytré dans l’agglomération rochelaise, lancent des budgets participatifs. Plus de mille idées et 370 projets d’investissement ont été déposés par des habitants sur une plateforme numérique. Le principe : la collectivité réserve une partie de son budget d’investissement à des projets proposés par les citoyens. Tracer un sentier de randonnée, installer un radar à l’entrée d’un bourg, acheter un parquet mobile pour renouer avec les bals de village. Les habitants votent ensuite pour choisir. Le tout fonctionnant grâce à la technologie numérique. Ainsi « le recours à une plateforme numérique permet de simplifier la démarche et de toucher un public absent à nos réunions publiques », explique le maire d’Aytré, Alain Tuillière. (@LaNouvelleRepub).
► Non, la smart city n’est pas qu’une ville truffée de capteurs et d’intelligence artificielle. Pour Carmen Munoz, directrice générale de Citelum (EDF), la Smart City ne saurait se résumer à une ville truffée de capteurs adossés à une intelligence artificielle. Sa mission ? Mettre en valeur les villes par la lumière et imaginer de nouveaux services associés aux installations électriques. Elle explique : « la technologie offre davantage de possibilités pour répondre aux enjeux de la ville et aux attentes des citoyens. Mais elle doit être un moyen et pas une fin en soi. La lumière constitue pour nous l’épine dorsale de la Smart City. La raison est simple. Les économies d’énergie réalisées permettent de financer d’autres projets, des services à valeur ajoutée, ou smart, comme la gestion des mobilités urbaines et du stationnement, la lutte contre la pollution, l’information des usagers, ou la vidéosurveillance. » (@LADN_EU).
#Transport
► Demain, voiture et bureau ne feront qu’un. C’est un fait, la mobilité en ville devient de plus en plus compliquée du fait de l’hyper densification des centres urbains et de l’engorgement des principaux axes de transport entre la ville et sa périphérie. Cette congestion s’explique notamment par le rapport particulier que les Français entretiennent avec leurs voitures, notamment dans leurs déplacements professionnels. D’après une étude réalisée par l’IFOP pour Alphabet France*, 80% des actifs français utilisent une voiture à un moment donné pour ce type de trajet. C’est le mode de transport principal de 85% de ces répondants et c’est l’unique mode de déplacement pour 40% d’entre eux. Ils disent parcourir en moyenne 44 km par déplacement et avancent la rapidité de la voiture comme principal argument. (@EconomieMatin).
#Climat
► Jean Tirole : « Face à la crise climatique, la persuasion ne suffit pas, il faut toucher au portefeuille » Pour l’économiste et Prix Nobel d’économie Jean Tirole, la persuasion, couplée à l’incitation, ne peut pas tout pour lutter contre les défaillances du marché et changer les comportements des individus et des entreprises. Face à la crise climatique dont nous connaissons parfaitement les effets sans changer pour autant de modes de vie, des mesures financières sont nécessaires, par exemple l’augmentation du prix du carbonne. Jean Tirole est intervenu lors d’une rencontre dimanche 7 octobre à l’Opéra Bastille dans le cadre du Monde festival, avec le sociologue Luc Boltanski. (Débat du Monde Festival).