La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Data
► Rennes Métropole s’ouvre largement aux entreprises. Les activités numériques ne cessent de se renforcer à Rennes et dans les communes limitrophes, un secteur qui crée un millier d’emplois par an. Pour accompagner les innovations dans l’open data et développer de nouvelles applications dédiées aux services, Rennes Métropole a libéré dès 2009 une partie importante de ses données. Elles concernent le transport, l’énergie, l’eau, le logement, l’urbanisme ou la culture. « A ce jour, nous avons ouvert 287 jeux différents de données libres d’utilisation », indique Ben Lister, le chargé de mission open data. Certaines ont déjà donné lieu à des solutions mises sur le marché, comme celle proposée par Handimap pour des itinéraires en transports en commun accessibles aux personnes à mobilité réduite. La société lyonnaise Kidimiam a également utilisé les données issues des différentes cantines pour l’amélioration de la nourriture chez les petits enfants. (@LesEchos). Légende image : Rennes a libéré ses données sur le transport, l’énergie, l’eau, le logement, l’urbanisme ou la culture. Crédit photo : Thomas Bregardis / AFP
► Données urbaines : les villes tentent prudemment de coopérer avec le privé. Elles s’appellent Uber, Waze, Airbnb ou Google. N’ont gagné aucun marché public, remporté aucune élection. Et pourtant, ces entreprises sont devenues des acteurs incontournables de la fabrique des métropoles. Tourisme, logement, énergie, mobilité et, peut-être demain, urbanisme (comme dans les villes nord-américaines), aucun élu ne peut ignorer leur existence ou minimiser leur impact sur les politiques municipales. « Traditionnellement, les villes s’appuient sur leur propre représentation pour bâtir une politique publique. Le premier impact de ces acteurs privés provient de ce qu’ils changent la représentation de la ville auprès des usagers », note Mathieu Saujot, chercheur à l’Iddri et coauteur d’un rapport sur le sujet. A lire aussi : Paris partage mais veut rester maître du jeu (@LesEchos).
#Telecom
► 5G : l’Arcep lance une nouvelle consultation publique. L’Arcep vient en effet de lancer, ce vendredi, une nouvelle consultation publique pour déterminer les conditions d’attribution des fréquences 5G, au coeur de la bataille pour le prochain standard de téléphonie mobile, promesse d’un Internet ultra-rapide. Les acteurs du marché ont sept semaines pour faire remonter leurs besoins au gendarme des télécoms. « L’idée, c’est de sonner le tocsin, pour forcer la réflexion » dit-on à l’Arcep. Cette autorité administrative indépendante (AAI) créée en 1997 a pourtant déjà mené trois consultations à ce sujet. Mais jusqu’à présent, elles étaient toutes plutôt techniques. L’objectif cette fois est de mieux comprendre les besoins du marché, en vue d’une attribution mi-2019, selon la feuille de route annoncée en juillet par le gouvernement. L’objectif final étant de pouvoir lancer commercialement la 5G en 2020. (@LesEchos). A lire aussi : Fréquences 5G : le régulateur veut éviter une flambée des prix (@latribune).
#Immobilier
► Ces projets immobiliers du Grand Paris qui déraillent. A l’origine des discordes, un concours qui signait, enfin, le premier projet d’envergure piloté par la jeune Métropole du Grand Paris. En 2016, elle lançait la première édition de la compétition d’urbanisme, « Inventons la Métropole ». Le principe ? Proposer aux maires de faire financer par le secteur privé (promoteurs et architectes) le réaménagement complet d’un site de leur ville, souvent laissé à l’abandon, mais pas toujours, en échange de la vente du terrain. Une aubaine saisie par les édiles (420 candidatures) via des appels à projet. Sur les 51 projets finalement retenus, la moitié sont situés près des gares du futur Grand Paris Express. L’ensemble des projets devraient susciter, sur sept ans, sept milliards d’euros d’investissements et la création de 14.300 logements neufs dans toute l’Ile-de-France. Si la plupart avancent (les premiers projets sont prévus pour 2024 et des permis de construire ont déjà été déposés), ça coince dans certaines villes, sous l’influence d’associations de riverains ou de protection du patrimoine, qui contestent, tantôt la bétonnisation des terrains, tantôt le style architectural des projets, ou encore le manque de concertation citoyenne. (@Challenges).
#Entreprise
► La taxe « Gafa » inquiète les poids lourds européens de la tech. Ils étaient jusque-là restés silencieux. Mais alors que le projet européen de « taxe sur les géants du numérique » se précise, les groupes européens ont décidé de s’exprimer. Et de rejoindre les critiques déjà formulées par les mastodontes américains. Dans une lettre adressée aux 28 ministres des Finances de la zone euro, seize grands patrons demandent à la Commission d’abandonner son projet de taxe. Une telle mesure pourrait, selon eux, fortement affaiblir l’écosystème européen. La taxe « Gafa » prévoit la mise en place en Europe d’une taxe de 3 % sur une partie du chiffre d’affaires des géants du Net, le temps qu’une solution mondiale soit négociée au sein de l’OCDE. A lire : Taxe « Gafa » : quand l’Europe inspire le monde (@LesEchos).
► Voyages d’affaires : en 2030, la data devrait s’emballer. Des frais de déplacement optimisés, des risques météo, géopolitiques, juridiques ou autres, limités parce qu’anticipés ; une sécurité assurée par un système spécifique de gestion de données, des paiements encapsulés par le biais de la blockchain, et pourquoi pas aussi une prise en compte des objectifs de durabilité de l’entreprise cliente ? Telles seront les grandes lignes du voyage d’affaires standard des prochaines années. (@EchosExecutives).
#Mer
► Les Seychelles émettent des obligations « bleues ». C’est une première pour un Etat. La République des Seychelles vient d’émettre des obligations « bleues », autrement dit un emprunt destiné à soutenir des projets liés à la mer. Cette levée de fonds de 15 millions de dollars doit aider le pays composé de 115 îles à étendre ses aires marines protégées et à améliorer la gouvernance de ses pêcheries. La pêche est le deuxième secteur économique des Seychelles, après le tourisme. Il emploie 17% de la population. L’obligation, d’une maturité de 10 ans, a été structurée par la Banque Mondiale. (@LesEchos).
#MediaSocial
► La « purge », ou quand un message Snapchat menaçant devient viral et envoie l’auteur chez les policiers. Un message, publié sur Snapchat le week-end du 27 octobre selon Numerama, appelle les lecteurs à monter des groupes pour la nuit d’Halloween du 31 octobre, et à se préparer à se battre. Au cours du week-end, le message semble avoir circulé d’utilisateur en utilisateur au sein de l’application Snapchat, très prisée des adolescents français. Alerté, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a annoncé lundi avoir porté plainte. L’auteur du premier message, posté depuis Grenoble, panique alors : sur son compte Twitter, il publie plusieurs messages expliquant que son appel à une « purge » était « une énorme blague et une invention » qui a « pris une trop grande ampleur, alors j’ai décidé d’annoncer […] que c’était une blague ! Il n’y aura ni purge à Grenoble, Paris, Genève, Lyon, etc. », écrit-il. (@Pixelsfr).