29 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 29 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Santé

► Un robot pour stocker la mémoire des patients Alzheimer est développé à Dijon. C’est une expérience pilotée par Peter Dominey, directeur de recherche au CNRS à Dijon. « Avec ce robot, on veut développer une solution utile pour la société, qui permette de conserver la mémoire personnelle autobiographique », explique-t-il. D’où son idée de « stocker les souvenirs » pour pouvoir aller les chercher tant que de besoin, par exemple pour les « transmettre à la famille, comme on peut échanger autour d’un album photo ». Le robot, aujourd’hui, n’en est qu’à sa première version. (@lejdc_fr). Légende image : « Le robot, qui a repris mes mots à moi, m’a remise dans mes émotions. » Crédit image : Alexandra Caccivio.

#Ville

► Ville intelligente : Toronto dans la controverse. Les dernières semaines ont été marquées par les démissions d’au moins trois consultants de renom qui désiraient protester contre le déroulement de ce projet confié à une entreprise soeur de Google, Sidewalk Labs, Il consiste à faire d’un secteur dévitalisé du port de Toronto le quartier «  le plus mesurable au monde ». « Je ne voulais pas démissionner, mais j’avais le sentiment de ne pas avoir le choix », dit l’ex-commissaire à la vie privée de l’Ontario, Ann Cavoukian, embauchée par Sidewalk Labs pour la conseiller sur les questions de protection des renseignements personnels. Le projet soulève toutefois des enjeux inédits quant à la propriété, la gestion et la monétisation des données personnelles. « Normalement, le consentement des individus doit toujours être obtenu avant qu’on utilise leurs données, dit Ann Cavoukian. Or, c’est impossible dans un tel environnement où des données seront emmagasinées 24 heures sur 24. » (@lp_lapresse).

► Une plateforme « Smart City », pour les collectivités du Grand Est. Pour le Président de la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette (Moselle) situé à la frontière du Luxembourg, le projet de plateforme digitale ouverte aux collectivités, « est la preuve de sa pertinence et la confirmation du haut potentiel du territoire concerné ». Pour les principaux acteurs publics et privés, engagés dans un partenariat d’innovation pour la réalisation d’une véritable plateforme « Smart City », il s’agit à l’instar des grandes métropoles françaises et européennes, d’embrasser le virage du numérique et de la transition énergétique. Il s’agit en l’occurrence de construire, au sein d’un territoire périurbain et en lien avec les citoyens, un ensemble de services dédiés, innovants, connectés, et plus particulièrement sur la mobilité interne et transfrontalière, la gestion intelligente des déchets, la production d’énergie renouvelable, la silver économie, la rénovation de l’habitat ancien, le développement économiques en circuits courts, la gestion intelligente de l’éclairage public et des réseaux d’énergie. (@villeintelmag).

#Entreprise

► Et si la « blockchain » supprimait les chefs ? « La blockchain va transformer toutes les industries », titrait ainsi récemment le Huffington Post. Dans leur ouvrage Blockchain Revolution, paru en 2016 aux États-Unis (éd. Portfolio, non traduit en français), Don et Alex Tapscott prédisent que cette technologie pourrait même changer radicalement l’organisation et le management des entreprises. « La blockchain est déjà en train de transformer l’industrie des services financiers. Qu’en est-il des entreprises, piliers du capitalisme moderne ? Avec cette plateforme globale de pair-à-pair pour l’identité, la réputation et les transactions, nous serons capables de repenser les fondations de l’entreprise, pour promouvoir l’innovation et le partage de la création de valeur », écrivent-ils. (@latribune).

#Assurance

► « Les risques qui me réveillent la nuit, ce sont les ruptures de marché. Avec le digital et le big data, les barrières à l’entrée, comme la possession d’un portefeuille de longue date pour savoir bien tarifer le risque, sont en train de s’effondrer et font apparaître des formes de concurrence inédites et plus violentes. Les habitudes des consommateurs évoluent, de nouveaux standards d’expérience client s’imposent, dont certains sont difficiles à appréhender, comme le caractère addictif de la gratuité dans le monde digital », explique Pascal Demurger, directeur général de la Maif, lors de la conférence internationale du secteur des assurances organisée le vendredi 26 octobre à Paris par la Fédération française de l’assurance (FFA). (@latribune).

#AgricultureUrbaine

► Yohan Hubert, quand l’agriculture urbaine sème et veut essaimer. Pionnière de l’agriculture urbaine en France, la startup Sous les fraises y a créé 14 fermes verticales depuis 2013. Elle utilise une technologie unique, inventée par son fondateur, Yohan Hubert : une membrane composée de laine de mouton et de chanvre, munie de poches où l’on ajoute du compost et où l’on installe les plantes. Sous les fraises vend désormais aussi des produits transformés, développe des systèmes de filtration des eaux usées. Et souhaite partager son modèle. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► Audrey Durand: la chercheuse en intelligence artificielle à l’écoute des algorithmes. Audrey Durand est une chercheuse en apprentissage machine, une branche de l’intelligence artificielle, à l’université McGill. Son expertise est de développer des algorithmes toujours plus performants. Elle explique pourquoi elle a choisi ce domaine, alors qu’il y a si peu de femmes en apprentissage machine : « La clé est sûrement dans le fait que mes parents n’ont pas genré mon éducation. Mon entourage ne m’a jamais donné l’impression qu’il y avait une incohérence à me diriger dans ce secteur traditionnellement masculin. Je vois cependant plein de raisons pour lesquelles une femme ne voudrait pas être dans ce domaine. Encore aujourd’hui, il y a plein d’hommes qui pensent que les femmes sont moins bonnes en informatique et en mathématique et qui ne voudront pas faire équipe avec elles, par exemple dans un cours. » (@metromontreal).

#ReconnaissanceFaciale

► La reconnaissance faciale d’Amazon encore pointée du doigt. Après Google ou Facebook, c’est au tour d’Amazon d’être la cible d’organisations non gouvernementales. Selon l’ONG Project on Government Oversight, qui a obtenu des e-mails prouvant ces échanges, Amazon a fait la démonstration, en juin, de son système de reconnaissance faciale, aux services américains de l’immigration et des douanes. Des employés d’Amazon Web Services auraient eu des rendez-vous avec l’agence fédérale en Californie pour lui parler des outils d’intelligence artificielle de la société, et comment la reconnaissance faciale peut aider la lutte contre l’immigration illégale. Parmi ces outils : Rekognition, qui permet d’identifier très rapidement une personne sur des photos ou des vidéos. En mai, déjà, l’Union américaine des libertés civiles (ACLU) avait critiqué l’utilisation de ce système par la police de Floride et de l’Oregon. (@LesEchos). A lire : La reconnaissance faciale, une technologie qu’il faudrait mieux contrôler (@futurasciences).

#Police

► Prédiction des crimes : « Les algorithmes reflètent les discriminations ». « Le futur est déjà dans le présent. » La promesse du narrateur du film Pre-crime n’est guère réjouissante. Car le futur évoqué ressemble à celui de Minority Report. Comme dans l’oeuvre de Spielberg, des logiciels essayent aujourd’hui de prédire les crimes avant qu’ils n’arrivent, se nourrissant pour cela d’énormes quantités de données. Ce qui s’accompagne de nombreux dangers éthiques liés entre autres à nos données personnelles, explique le documentaire, qui sera diffusé le 28 octobre lors du festival Pariscience dont Usbek & Rica est partenaire. Nous avons posé quelques questions à l’un des intervenants du film, le sociologue Bilel Benbouzid. (@usbeketrica).

#LiensVagabonds

► Les géants de la tech en bourse – Halloween avant la date ?. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La 5G va aussi changer la manière de regarder la vidéo ; En France, la 5G ce sera en 2025, pas avant ; – Les jeunes adultes parviennent mieux à faire le tri entre info factuelle et opinion ; – Non, l’IA ne résoudra pas le problème des fake news ; – Comment la blockchain peut briser le monopole des géants de la tech sur l’IA ; – Les géants de la tech se font des millions avec la politique de surveillance de Trump.

#Tourisme

► Il y a différentes astuces pour éviter la cohue sur les plages du centre-ville de Marseille. Grâce à l’application Affluences, ils pourront désormais vérifier en temps réel si leur plage préférée est blindée ou vide. Nicolas Renia est responsable de ce projet explique : « Nous avons placé des capteurs vidéo qui font la taille d’un smartphone. Il y a ensuite un premier algorithme qui calcule la densité en temps réel : de 0 % d’occupation à 100 %. Et on a un deuxième algorithme qui lui fait des prévisions pour les heures suivantes : en fonction de la fréquentation à l’heure H, de l’historique des données, du nombre de consultations sur l’application (ce qui nous donne des intentions de visite). Et bien sûr en fonction de la météo, qui joue fortement sur l’affluence d’une plage ! » (@20minutes).