27 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 27 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

► Le projet de smart city d’Alphabet à Toronto suscite l’inquiétude des experts. Le projet de smart city porté par Sidewalk Labs, la branche d’innovation urbaine d’Alphabet, et Waterfront Toronto, une agence de développement canadienne, verra-t-il le jour ? Lancé en 2017, il prévoit la conception d’un quartier futuriste baptisé Quayside, à Toronto, capable de répondre aux problématiques urbaines en s’appuyant sur un éventail de technologies innovantes. Mais depuis son lancement, en 2017, le projet doit faire face à de nombreux obstacles. En août dernier, la grogne des habitants, inquiets des conséquences du projet sur la protection de leurs données personnelles, avait conduit Sidewalk Labs à repousser la parution du plan final de développement au printemps 2019. Cette semaine, le 23 octobre, c’est au tour de la commissaire à la protection de la vie privée pour la région de l’Ontario, Ann Cavoukian, de faire part de ses craintes à ce sujet, rapporte The Guardian. Embauchée comme consultante sur ce projet, cette dernière a démissionné de son poste, déclarant dans un communiqué : « J’avais imaginé que nous allions créer une smart city respectueuse de la vie privée, pas une smart city de la surveillance ». Elle indique avoir appris lors d’un meeting la semaine dernière que Sidewalk Labs prévoyait de laisser des parties tierces et les développeurs avoir accès à des informations non anonymisées concernant les habitants de Quayside, poursuit le journal. (@LUsineDigitale). Légende image : Le projet de smart-city imaginé par Sidewalk Labs sera mené dans le quartier de Quayside, à Toronto. Photo de Sidewalk labs.

#Pollution

► La qualité de l’air en France s’améliore depuis 2000, selon un rapport officiel. Des émissions de gaz polluants en baisse et des normes réglementaires moins souvent dépassées. C’est le bilan encourageant dressé par le rapport sur le bilan de la qualité de l’air extérieur en France (fichier pdf), publié vendredi 26 octobre par le ministère de la Transition écologique et solidaire. « La qualité de l’air s’est améliorée sur la période 2000-2017 », affirme le rapport. « Les concentrations moyennes annuelles de polluants diminuent et les dépassements des normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé affectent moins de zones », poursuit le document. Le rapport relève en outre que les concentrations de gaz polluants diminuent également sur cette période et que le nombre d’agglomérations avec des dépassements de normes réglementaires est en recul. A lire : La pollution de l’air est le « nouveau tabac », prévient le directeur de l’OMS (@franceinfo).

#Citoyenneté

► Civic tech : des prestataires aux business models à risque. « Les acteurs de la civic tech veulent hacker la démocratie pour l’améliorer », estime Thomas Mercet, spécialiste de la concertation qui, après une expérience en collectivité, a fondé le cabinet de conseil Savoir d’usage, en début d’année. Un objectif d’intérêt général qui explique que certains d’entre eux adoptent un modèle associatif, reposant sur des appels aux dons et des subventions publiques. Par exemple, l’association Démocratie ouverte, avec son laboratoire, accompagne les collectivités dans leurs démarches de démocratie participative, en contrepartie de subventions. Or il existe un inconvénient lié à ce modèle associatif : celui de perdre en indépendance. Axel Dauchez, fondateur de « Make.org », explique ne pas avoir choisi la forme associative pour cette raison, malgré la vision sociétale de son projet. « Nous voulions garder notre autonomie financière et donc éviter tout argent public. » Et Jérémie Paret, cofondateur de Stig, d’abonder dans le même sens : « Le statut d’entreprise est garant de l’indépendance. Lorsqu’il s’agit d’une association, le risque de n’être financé que par quelques grosses entités implique qu’ils ont alors du poids dans les décisions. » (@Lagazettefr).

#MediaSocial

► TikTok, l’appli star des préados. Un petit clic sur l’écran et l’on tombe sur une jeune Française qui danse et chante en playback sur une musique électro. Un mouvement de pouce sur notre écran tactile et une jeune Allemande se lance dans un petit sketch à l’aide d’un filtre amusant qui lui déforme le visage. On « swipe » encore, et une cosplayeuse américaine dévoile ses costumes créés à l’effigie de ses personnages fictifs préférés.  Lorsqu’on ouvre TikTok, réseau social lancé en Chine il y a deux ans et récemment fusionné avec Musical.ly, on est immédiatement immergé dans un flux de vidéos verticales, essentiellement postées par des adolescents. Mais contrairement au narcissisme d’Instagram ou l’étrangeté folle de Snapchat, TikTok veut miser sur tout autre chose : la créativité décomplexée et perfectionniste de ses utilisateurs. (@Lexpress_Styles).

► Follow JC Go, l’application qui chasse les saints. Pokémon Go a mis la fièvre aux jeunes (et aux moins jeunes), Follow JC Go (suivez Jésus-Christ Go) a l’intention de leur donner la foi. Vagabonder dans les rues, chasser des saints, traquer des personnages de la Bible, créer des équipes d’évangélisation, c’est la promesse de cette application. Lancé mi-octobre par la Fondation Ramon Pané, consacrée à la promotion de la nouvelle évangélisation, le jeu a été approuvé par le pape, qui en est déjà « fan », selon BBC News. « Vous savez que François n’est pas très technologie, mais il était impressionné, il comprenait l’idée, ce que nous essayions de faire : associer la technologie à l’évangélisation », a expliqué le directeur de la fondation, Ricardo Grzona, au site d’information catholique Crux. (big_browser).

#Culture

► La vente du tableau produit par intelligence artificielle crée la surprise. Pour la première fois, Christie’s mettait en vente un tableau « peint » par un programme d’intelligence artificielle. Le portait d’un personnage fictif, Edmond de Belamy, issu d’une série produite par le collectif français Obvious. Sa vente jeudi 25 octobre a été un grand succès : estimé 7000 dollars, il a été adjugé pour 432.500 dollars. Le nom de l’acheteur n’est pas encore connu. (@Culturebox). A lire : Quand l’intelligence artificielle vous transforme en virtuose du piano (@europe1) et  Mieux qu’un « nez », une intelligence artificielle veut créer le parfum parfait (@LCI).

► L’Intelligence artificielle, nouveau monde du marché de l’art ? Les « machines à créer » ce n’est pas nouveau. En 1959, déjà, Jean Tinguely présentait un « robot artiste abstrait » : Sa « machine à dessiner » était une sculpture automatisée armée de crayons, de feutres ou de pinceaux, secouant son bras d’acier sur une feuille dans un mouvement aléatoire, jusqu’à produire une œuvre. Toutes les grandes interrogations soulevées aujourd’hui par l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine artistique sont déjà là. L’art deviendra-t-il tributaire de la technique ? L’artiste perdra-t-il son pouvoir ? La machine remplacera-t-elle le créateur ? L’oeuvre cessera-t-elle d’être une oeuvre d’art en devenant autonome ? (@franceculture).