19 Oct

Régions.news #350 – Edition du vendredi 19 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Les terres fertiles de l’Amazonie colombienne. Crédit photo : Guillermo Legaria / AFP. Ainsi pour absorber 8 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2100, il faudrait que les conifères, espèces les mieux à même de pomper le carbone, remplacent les feuillus sur une surface équivalente à l’Espagne.

#VilleRésiliente

► « Les villes doivent redevenir des éponges. (…) L’une des mesures passe par le développement d’infrastructures vertes pour capter l’eau à la source, afin d’éviter qu’elle ne ruisselle et ne s’accumule. Ce sont les toitures vertes, les parcs sur friches urbaines, tout ce qui évite la fragmentation de l’espace naturel en ville. (…) A l’inverse, les villes doivent utiliser moins de béton et d’asphalte, qui n’assurent pas l’infiltration de l’eau, au contraire des pavés filtrants, par exemple. Il faut également revoir l’architecture pour vivre avec l’eau : par exemple, construire des maisons à deux étages au lieu d’un seul, avec une porte de sécurité sur le toit, développer des habitations flottantes, rehaussées ou sur pilotis, ou concevoir les sous-sols pour que l’eau s’y accumule et en reparte naturellement lors de la décrue. (…) Il faut tenir compte des besoins locaux, et réintégrer l’architecture vernaculaire, c’est-à-dire traditionnelle. », explique Isabelle Thomas, professeure d’urbanisme à l’université de Montréal et codirectrice de l’ouvrage La Ville résiliente. Comment la construire ? À lire : Lingang, une ville proche de Shanghai, travaille pour devenir la plus grande ville éponge du monde.

► Pour Sylvain Rode, urbaniste à l’université de Perpignan, il s’agit de créer « des quartiers qui puissent être inondés de temps en temps, avec des dégâts minimes et un retour à la normale rapide. ». Il prend comme exemple un quartier de la ville de Romorantin, dans le Loir-et-Cher, « conçu comme un affluent temporaire de la rivière » et « lorsque l’inondation surviendra, aucun habitant ne sera touché dans son logement. ». À lire : Inondations : la culture du risque pour limiter les dégâts

► Depuis plusieurs années, la ville de Paris est partie à la quête d’un bitume révolutionnaire pour tapisser les rues de la capitale qui doit capable d’absorber à la fois le bruit et la chaleur. Ainsi le projet Cool&Low Noise Asphalt, soutenu financièrement par l’Union européenne, vient d’entrer en phase dans trois rues parisiennes. Les tests dureront quatre ans avec comme objectif de faire chuter le bruit d’au moins 5 décibels, et la température de 3° C.

#AgricultureUrbaine

► Paris est-elle une métropole agricole ? Cultures sur les toits, fermes souterraines installées dans d’anciens parkings, jardins partagés, culture en aquaponie, en hydroponie, troupeau de moutons qui paissent aux pieds des tours de Saint-Denis…, depuis quelques années, les initiatives d’agriculture urbaine fleurissent à Paris et sa banlieue, portées par un besoin de reconnexion des citadins à la nature et encouragées par le soutien des collectivités, à l’image de l’appel à projets Parisculteurs, projet pour « renforcer la place de la nature à Paris ». « Il y a un intérêt croissant des collectivités territoriales, notamment des métropoles, pour l’agriculture de proximité, voire de l’agriculture dans la ville », constate Christine Aubry, ingénieur de recherche à l’INRA et à la tête d’une équipe de recherche sur l’agriculture urbaine.. À lire : Un jardin partagé crée du lien en plein Paris.

Légende image. « Le radeau des phoques » par Cristobal Serrano. Ce petit morceau de banquise qui dérive à la pointe de la péninsule Antarctique est à peine assez grand pour ce groupe de phoques crabiers. C’était la fin de l’été et il y avait peu d’icebergs disponibles. Le photographe Cristobal Serrano a été primé au Wildlife Photographer of the Year 2018, prestigieux concours de photographies de faune, organisé par le Muséum d’histoire naturelle de Londres.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Recyclamer est un robot qui permet de récupérer les déchets dans les océans. Ce robot éboueur des mers a été créé par une entreprise de Guéret en Creuse. Il fonctionne grâce à l’énergie solaire, avec des panneaux photovoltaïques. Il peut mesurer en temps réel la qualité de l’eau tout en ramassant les déchets. Recylcamer, aspirateur écologique contre la pollution, utilise un bio-tissu innovant, le « BioSorb », qui capte les hydrocarbures à la surface de l’eau. La production des premiers exemplaires débutera dans quelques mois. À lire : À Amiens (Somme), le robot Max AI trie les déchets plus rapidement qu’un opérateur humain.

► Des deux côtés de la Manche, Go Trade est un programme Européen dont l’objectif est de dynamiser les marchés traditionnels. En Ille-et-Vilaine, Louvigné-du-Désert, près de Fougères (Ille-et-Vilaine) est l’un des 16 partenaires de ce projet. Cette commune rurale de 3 420 habitants fait partie du projet SuNSE (Support Network for Social Entrepreneurs ou Réseau de soutien pour entrepreneurs sociaux) destiné à soutenir l’entreprenariat social et solidaire.

► Quatre feux intelligents ont été mis en place en septembre rue d’Aubigny au sud de La Roche-sur-Yon. Des feux tricolores qui, grâce à un capteur électronique, passent au rouge lorsqu’un véhicule roule à plus de 50 km/h. Une manière d’apaiser la circulation dans ce quartier où les riverains ont pu constater des vitesses excessives de la part de conducteurs trop pressés. Maintenant, les voitures passent entre 30 et 50 km/h.

#Territoire

► À quoi sert la blockchain ? Donner des cours du soir en échange de la réparation de sa chaudière. C’est à Brooklyn, un quartier à la pointe des technologies vertes, que l’on trouve l’un des tous premiers réseaux décentralisés de production et de partage d’énergie. Baptisé Brooklyn Microgrid, ce système permet aux habitants de s’échanger l’électricité qu’ils produisent grâce aux panneaux solaires situés sur le toit de leurs immeubles. Sur l’île d’Yeu, un dispositif similaire a été mis en place pour favoriser l’autonomie énergétique de l’île. Les insulaires peuvent donc s’approvisionner en énergie produite localement. Ces deux expérimentations ont un point commun : elles fonctionnent grâce à la blockchain. « Il faut voir la blockchain comme l’Internet des échanges » affirme Charles Kremer, directeur du programme « Territoires Intelligents » de l’Institut de Recherche Technologique SystemX. « Cette technologie permet de sécuriser les échanges entre plusieurs acteurs, de manière décentralisée. » Lire la suite sur le site @LAdn_eu.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Féroce bataille de géants pour prendre le contrôle de votre salon. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Réforme de l’audiovisuel : trois propositions de l’Arcep ; – Changement climatique : la presse pas à la hauteur ; – Les journalistes accordent-ils trop d’attention à Twitter ? ; – Le MIT entraîne des ordinateurs à détecter les fake news ; – La 5G, source de revenus pour les médias.

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