17 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 17 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Le rapport tant attendu des experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques) appellent les États à diminuer les émissions de CO2 dès 2020. En plus d’être indispensables, des politiques environnementales ambitieuses pourraient créer 65 millions d’emplois créés, selon un rapport de la Commission mondiale sur l’économie et le climat. Grâce à l’émergence de villes moins polluées, le développement d’une énergie propre, d’infrastructures et d’une agriculture plus compatibles avec l’environnement, « nous obtiendrons une productivité plus élevée, des économies et une plus grande inclusion sociale », concluent les auteurs du rapport. Selon eux, les bénéfices d’un changement de modèle pourraient représenter 26.000 milliards de dollars de gains économiques supplémentaires d’ici à 2030, et générer 65 millions d’emplois en plus par rapport à la tendance actuelle. Crédits photo : Patrick Pleul / Afp.

#Inondation

► Réchauffement climatique, urbanisation, alertes météo… On répond à cinq questions qui se posent après les inondations dans l’Aude. Treize morts, des routes explosées, un pont détruit, des maisons sinistrées… L’ampleur des dégâts causés par les inondations dans l’Aude, lundi 15 octobre, soulève de nombreuses interrogations. Défaillance du système d’alerte ? Problème d’urbanisation ? Réchauffement climatique ? @franceinfo s’est penché sur les questions qui se posent après les constats de désolation laissés par les pluies diluviennes et les crues des cours d’eau du département, notamment dans les communes de Trèbes et Villegailhenc.

► « L’urbanisation joue un rôle dans l’augmentation des risques liés aux inondations ». Géographe à l’Ecole normale supérieure, Magali Reghezza-Zitt rappelle par ailleurs qu’un « Français sur quatre vit en zone inondable »et explique que « ces cinquante dernières années, nous avons assisté à une urbanisation importante des zones inondables. Ces aménagements du territoire s’expliquent par un ensemble de facteurs. D’abord, les populations ont eu tendance à oublier les dangers, car il n’y a pas eu de crues catastrophiques pendant de longues années. Ensuite, de nombreuses régions du Sud, comme le département de l’Aude, ont vu arriver des populations de retraités ou des jeunes ménages voulant accéder à la propriété qui ne connaissaient pas les dangers du milieu méditerranéen. L’urbanisation progressive s’est faite sur des terres de plaine qui, jusque-là, étaient agricoles, alors que, historiquement, les villages s’implantaient en hauteur pour ne pas être inondés. » Lire aussi : Sept solutions pour se protéger des crues ou les limiter (@LeMondefr).

#Santé

► Comment l’intelligence artificielle transforme la radiologie. Pendant quatre jours, ils ont travaillé 24 heures sur 24 à l’élaboration d’algorithmes pour imaginer la radiologie de l’avenir. Cent quatre-vingts étudiants ingénieurs, médecins, chercheurs et industriels ont planché en équipes sur quatre cas (échographie du foie, scanner du cortex…) à partir de la plus importante base de données jamais constituée en Europe : 3500 patients ont accepté de mettre leurs examens anonymisés. « L’intelligence artificielle (IA) devient incontournable en radiologie en 2018, explique Nathalie Lassau, professeur de radiologie à l’Institut Gustave-Roussy, à l’origine du projet. Elle permettra aux médecins d’améliorer le diagnostic, de mieux organiser les soins et de dégager du temps pour les patients. Mais il faut aujourd’hui orienter les industriels vers les bons cas cliniques et créer des liens pour structurer un vrai écosystème.» Si des médecins ont redouté avec l’IA la fin des radiologues, l’heure semble être à la prise de conscience de son utilité. (@Figaro_Economie).

#Télécom

► L’industrie blâme Bruxelles pour le retard européen. « Déréguler, déréguler, déréguler », insiste José María Álvarez-Pallete. Le directeur général de Telefónica n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit de remédier au retard technologique européen. La capitalisation des opérateurs européens ? En baisse de 43 % depuis 2012, quand leurs homologues américains et asiatiques progressent (+71 % et +13 % respectivement). Les prix de détail ? Ils se sont effondrés de plus de 40 % sur vingt ans, faisant des télécoms « le secteur le plus déflationniste » du continent. L’emprise de la fibre optique ? Elle plafonne à 13,9 % dans l’UE, derrière les Etats-Unis (14,5 %) ou la Chine (71 %). La conclusion de José María Álvarez-Pallete est sans appel : « L’Europe est à la traîne. » Elle perd la bataille de la connectivité face à l’Asie et à l’Amérique. Johan Dennelind, le patron de l’opérateur suédois Telia, surenchérit : « Les pays nordiques ont été les premiers à lancer toutes les générations de téléphonie mobile… sauf la 5G. » (@LesEchos).

#Transport

► La voiture autonome dans un bac à sable. Les véhicules autonomes testés dans le monde entier ne sont pas sans danger : avec une première victime parmi les piétons (Uber en mai 2018), des dégâts matériels (Apple en septembre) et des comportements impromptus (Google). Cette technologie soulève le bien connu dilemme éthique mais aussi de multiples questions de responsabilité juridique tant civiles que pénales. La loi Pacte innove en apportant une réponse inédite : recourir au « bac à sable ». Le « bac à sable » réglementaire peut être défini comme une série de règles permettant aux entrepreneurs de tester leurs produits et modèles économiques dans un environnement réel sans avoir à suivre certaines contraintes juridiques faisant l’objet de restrictions prédéfinies telles que des limitations (en nombres de clients par exemple) et un encadrement dans le temps, le tout sous la supervision d’une autorité. (@FR_Conversation).

#Data

► Comment puis-je vous aider à découvrir la ville ? La perspective d’une ville servicielle, vue par les nouveaux urbanistes comme le mélange entre les services « communs » et les pratiques collaboratives, montre que ce sont ces échanges de données qui vont permettre d’optimiser les services et d’en créer de nouveaux. Mais pour ce qui est de l’open data né il y a 10 ans en France, le dernier billet montrait que malgré une loi « République numérique » ainsi que des moyens financiers couplés à la dynamique de plusieurs groupes de passionnés, avait du mal à décoller (voir 90% de hors-la-loi, et alors ?). En revanche, les opérateurs de services des villes digitalisaient ces services, et les GAFAs ou les entrepreneurs – par exemple ceux du transport ou de la « Civic Tech » – n’hésitaient pas à changer les règles et à développer de nouveaux services reposant sur le numérique. (@zdnetfr).

#SciencesCognitives

► Spécialiste de l’intelligence artificielle et auteur de « Libérez votre cerveau ! » (Édition Robert Lafont), Idriss Aberkane explique : « Le mot important dans intelligence artificielle (IA) est le mot « intelligence ». Et c’est très dur à définir. Pendant longtemps, on a voulu la réduire au quotient intellectuel et c’est une erreur absolue. En sciences cognitives, c’est une mesure très intéressante mais, en aucun cas, elle ne capture toute l’intelligence. L’intelligence, en biologie, c’est la capacité à survivre, définie par Darwin comme la capacité à s’adapter, à résister à l’éradication. L’intelligence artificielle, elle, n’est pas là pour ça. Elle est là pour nous servir, faire exactement ce qu’on lui dit ou anticiper ce que l’on veut. Et surtout pas pour être trop autonome et nous dépasser. En termes de définition, sur le plan économique, c’est automatiser, autant que possible notre capacité intellectuelle. La meilleure définition d’intelligence artificielle est donc « nouvelle machine qui se met à automatiser notre intelligence » ». (@laprovence).

#CyberHarcèlement

► Le portable qui sonne régulièrement, des messages de haine et une victime qui n’ose pas parler. Pour lutter contre ce cyberharcèlement, deux chercheuses azuréennes mettent au point une application. Leur technologie, basée sur l’intelligence artificielle, surveille les réseaux sociaux et alerte au moindre doute. « Nous travaillons sur la détection de cyberharcèlement dans les textes, explique Elena Cabrio, maître de conférences. L’outil que l’on développe nous permet de le détecter dans les échanges sur les réseaux sociaux. » Ainsi, les deux chercheuses de l’Inria à Sophia Antipolis scrutent Facebook, Instagram, Snapchat… « La combinaison de mots dans les messages et leur répétition permet de caractériser le cyberharcèlement », précisent-elles. (@20minutes).

#Internet

► La course aux câbles sous-marins, un enjeu pour la protection des données. Orange a annoncé vendredi s’être associé à Google pour le projet Dunant, un nouveau câble sous-marin à travers l’océan Atlantique. Le contrôle de ces câbles représente un enjeu majeur pour la protection des données. Ce câble haute capacité, long de 6600 kilomètres, sera le premier à connecter via fibre optique les Etats-Unis à la France depuis plus de 15 ans. Il doit être mis en service à la fin de 2020 et doit permettre à l’opérateur de rattraper son retard dans le domaine. Les acteurs traditionnels veulent, en effet, investir ce secteur des câbles sous-marins occupés actuellement par leurs grands concurrents, les GAFA, soit Google, Amazon, Facebook, Apple et même Microsoft. (@RadioTeleSuisse).

#Media

► Les Gafa, nouveaux fans de la pub presse et télé. Les paradoxes sont parfois savoureux. Alors qu’ils n’ont eu de cesse de détourner et d’aspirer les ressources des médias traditionnels à leurs propres profits, les Gafa n’y ont jamais autant déversé d’argent pour s’offrir des pages de publicité. Preuve, visiblement, qu’ils trouvent encore à la télévision, à la presse papier ou à l’affichage, ces totems de l’« ancien monde », quelques vertus utilitaires… Au premier semestre 2018, Amazon, Apple, Google et Facebook ont investi à eux quatre près de 100 millions d’euros bruts dans la publicité traditionnelle en France, selon des chiffres recueillis auprès de Kantar Media. Ce montant a littéralement explosé puisque, en un an, il a bondi de 86 %. (@Figaro_Economie).