14 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 14 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

► « Écotopia » : bienvenue dans le futur désirable. Sorti en 1975, Ecotopia fut rapidement intégré par la contre-culture américaine, jusqu’à devenir un classique et un modèle rare de science-fiction utopique. Le roman d’Ernest Callenbach imagine la fondation d’une nouvelle nation entièrement dévouée à la construction d’un mode de vie durable, en harmonie avec la nature : zéro déchet, zéro pollution, pour un équilibre perpétuel entre l’homme et son environnement. Traduit à l’époque aux éditions Stock, Ecotopia est longtemps resté confidentiel en France. Il a été de nouveau traduit et publié depuis le 4 octobre dernier, aux éditions Rue de l’échiquier. L’occasion de découvrir une œuvre d’une incroyable actualité. Car il s’agit bien d’une invitation enthousiasmante à cultiver des imaginaires alternatifs et à croire, envers et contre tous, que le monde peut encore éviter l’effondrement. (@usbeketrica). Légende image : détail d’une couverture américaine d’Ecotopia, par Mark Harrison.

► Dimanche 14 octobre, Angers, ville laboratoire pour la Smart City, un reportage diffusé pendant l’émission « Dimanche en politique », sur France 3 Pays de la Loire. Des chantiers de grande ampleur qui changent le visage de la ville, des projets immobiliers, une nouvelle patinoire, un centre des congrès totalement rénové, la restauration des quais de la Maine, la couverture des voies sur berge et deux nouvelles lignes de tramway… Angers se métamorphose et la ville attire de plus en plus, notamment les étudiants, mais aussi les entreprises. Un centre d’appel et une entreprise de sécurité vont bientôt s’installer et créer plus de 600 emplois. Alors, pourquoi la ville d’Angers est-elle si prisée ?

► La ville du futur, c’est une ville accessible à tous. Avant de fantasmer une ville « intelligente » ou hyperconnectée, il s’agirait surtout de penser une ville plus accessible, une ville pour tous. Mais en France, force est de constater que nous sommes, aujourd’hui, encore bien loin du compte. Le projet de loi ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), adopté le 3 octobre dernier par l’Assemblée nationale, en est la preuve, nous dit Fabien Benoit, journaliste et collaborateur régulier d’Usbek & Rica, dans une tribune qui plaide pour l’aménagement de villes vraiment inclusives. (@usbeketrica).

#Economie

► Daniel Cohen : « Ne laissons pas le champ libre aux Gafa ». Par Daniel Cohen, économiste. Chacun voit bien à quoi pourrait ressembler, dans vingt ans, le monde en train de percer. Les taxis n’auront plus de chauffeurs, l’Apple Watch se sera démocratisée, permettant à chacun de prendre son pouls et de réaliser un électro-cardiogramme, offrant aussi, en partenariat avec Amazon, de livrer les médicaments qui vous ont été prescrits par le centre Google Health, lequel aura pris aussi le contrôle d’un réseau de pharmacies. Les ingénieurs, les « manipulateurs de symboles », inventeront des algorithmes qui feront tourner la société numérique au profit des Gafa. Lire la suite sur le site @LesEchos.

► Réinventer le développement grâce au numérique. Les plateformes en ligne bouleversent à toute allure nos modes de travail, de commercialisation, d’achat, de recherche d’emploi, de relations sociales ou encore d’accès aux services publics. Il s’agit d’une mutation mondiale qui affecte en profondeur la société et l’économie. Le commerce électronique devrait représenter un marché 6 000 milliards de dollars en 2021. Ces évolutions pourraient se révéler déterminantes pour les pays en développement. L’expansion des plateformes numériques peut doper la croissance économique grâce à l’émergence de modèles d’activité radicalement nouveaux, favoriser le rapprochement entre l’administration publique et les citoyens, et apporter des solutions novatrices aux enjeux de développement complexes. (@banquemondiale).

#Information

► Fake news : Bruxelles touche aux limites de la méthode douce. La France n’est pas la seule à se heurter au casse-tête de la lutte contre les fake news. Le sujet anime aussi Bruxelles, où après le premier avertissement qu’aura constitué le poids de la désinformation dans la campagne des Brexiters, son rôle lors de l’élection de Donald Trump et le scandale Facebook-Cambridge Analytica ont fini de sonner le réveil. A l’approche d’élections européennes où une poussée des populistes et des nationalistes est redoutée, impossible pour la Commission européenne de rester passive face à une arme si redoutable et à laquelle ils n’hésitent pas à recourir. Mais si le diagnostic converge à Paris et à Bruxelles, le remède diverge. (@LesEchos).

#Numérique

► « Hyperconnectés, le cerveau est en surcharge ». Il faut résister aux appels des sirènes numériques. Depuis une vingtaine d’années, smartphones, tablettes, ordinateurs et montres intelligentes ont pris une place démesurée dans la vie quotidienne. Texto, vidéo conférence, notification ou courriel, n’importe qui peut désormais être joignable à n’importe quel moment de la journée… ou de la nuit. On doit cet univers ultraconnecté à Internet, désormais utilisé par la moitié de la population mondiale. Ainsi, en vingt-quatre heures, 150 milliards de courriers électroniques sont échangés à travers la planète. Grâce à ce réseau, l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en deux millions d’années ! (@LeMondefr).