La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
► Comment thecamp pense la smart city. Autoproclamé laboratoire du futur, le campus posé dans la nature près d’Aix-en-Provence célèbre son premier anniversaire. Sa philosophie : imaginer ce que sera demain. Mais pour façonner l’avenir, il faut tester, tenter, et tester à nouveau. C’est exactement le rôle de l’Urban Lab. Depuis plusieurs mois donc, thecamp ne fait pas qu’accueillir des startups ou des chercheurs. Le campus travaille sur « une dizaine de projets, qui mixent les compétences du public et du privé », raconte Benoît Bailliart, le directeur de cet Urban Lab. (@latribunepaca).
#Transport
► Mondial de l’auto : 2018, l’an I de la révolution électrique. Grande première cette année porte de Versailles : les vedettes des podiums ne vrombiront pas. Elles seront silencieuses. Au Mondial de l’automobile, qui ouvre ses portes mardi aux journalistes, les reines des travées rouleront à l’énergie électrique. Mercedes lèvera le voile sur son imposante EQC, Audi sa « e-tron » (mieux vaut prononcer le nom à l’anglaise…), PSA présentera au public la nouvelle DS3 Crossback et sa déclinaison lithium-ion, Kia la grande Niro. « Last but not least », Tesla montrera la fameuse Model 3, la voiture qui cartonne aux Etats-Unis malgré ses galères de production. Cette fois, il ne s’agit pas de concept-cars futuristes, mais de véhicules de série, ceux que vous pourrez bientôt conduire de vos propres mains. (@LesEchos).
► Comment la conduite autonome va sauver des millions de vies. L’accident mortel impliquant une voiture autonome d’Uber lors d’un test au printemps avait suscité une émotion mondiale, conduisant l’entreprise à mieux encadrer ses essais, mais la technologie promet un bond en avant, justement en matière de sécurité, selon les experts. La voiture autonome reste une priorité des constructeurs comme en témoignent plusieurs prototypes annoncés la semaine prochaine au Mondial de l’Auto à Paris, notamment chez PSA, avec le Peugeot e-Legend Concept, qui revisite le style de la célèbre 504 Coupé, et Renault avec un concept de robot-véhicule haut de gamme. «La voiture autonome va permettre de sauver un million de vies par an», déclarait en juin le PDG de Renault Carlos Ghosn. Cette vision n’est pas utopique. (@frenchweb).
#Santé
► Depuis le mois de mai et jusqu’en novembre, une jeune doctoresse a choisi de parcourir la France en camping-car pour effectuer des remplacements en zone rurale. De la Bretagne jusqu’à la Somme, en passant par les Vosges et le Var, Hélène Verdon fait escale dans des petits villages, bien souvent laissés en marge des services de soins. Son initiative est d’autant plus appréciée par ces communes que celles-ci ont parfois encore plus de mal à trouver des remplaçants pendant l’été. (@franceinfo).
#Energie
► Jura : les plus hautes éoliennes de France inaugurées. À eux seuls, ces six colosses de béton produisent l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’une ville de 12 000 foyers : les plus hautes éoliennes de France ont été inaugurées samedi à Chamole dans le Jura. Érigées sur les terres agricoles et dans les bois de cette commune de 170 habitants, elles dominent le premier plateau jurassien, avec une hauteur en bout de pale de 193 m. « C’est une grande satisfaction, l’aboutissement de dix ans de travail avec des acteurs qui croient en la transition écologique », s’est réjoui Fabrice Gourat, président d’Intervent, bureau d’études mulhousien en charge du développement du parc éolien. (@LeParisien_Eco).
#Telecom
► 5G : la France encore dans les starting-blocks. La France a, comme tous les pays, une carte à jouer dans la 5G. Mais pour l’instant, elle tâtonne. Alors que plusieurs voisins européens ont déjà lancé leurs enchères pour les fréquences 5G, la France attendra mi-2019. C’est l’horizon fixé par l’Arcep, le régulateur français des télécoms. « Avant de lancer l’appel à candidature 5G, l’Arcep va d’abord procéder à une consultation publique sur les modalités d’attribution des fréquences. Est-ce qu’on doit mutualiser des réseaux ? Faut-il attribuer les fréquences aux opérateurs ou à d’autres acteurs ? Pour une couverture nationale ou locale ?… », a expliqué Cécile Dubarry, la directrice générale de l’Arcep, lors du Forum Telco & Digital, organisé par « Les Echos » jeudi 27 septembre. (@LesEchos).
#Internet
► Jen Schradie : « Internet contribue souvent à renforcer les inégalités existantes ». Jen Schradie est sociologue, professeur à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po. Elle a travaillé aux États-Unis sur les inégalités numériques et étudie la façon dont les inégalités sociales se prolongent en ligne. Ses recherches montrent les limites du discours utopique sur les vertus démocratiques d’Internet et rappellent que le monde en ligne ne représente pas la totalité du monde social. Elle publiera en mai The revolution that wasn’t : How Digital Activism Favors Conservatives. Elle explique : « Au début des recherches sur la « fracture numérique », aux États-Unis, dans les années 1990, la question était posée en termes binaires : soit on avait accès à Internet, soit pas. Puis, à mesure que les taux d’adoption d’Internet ont augmenté, les chercheuses et chercheurs ont commencé à se demander non seulement qui accédait aux contenus en ligne et les consommait, mais aussi qui les produisait. » (@internetactu).
#Presse
► Comment le « Citizen Bezos » s’est emparé du « Washington Post ». S’il y a bien quelque chose que Jeff Bezos n’anticipait pas en rachetant le « Washington Post » en 2013 pour 250 millions de dollars, c’est qu’un jour un président américain parlerait de son quotidien comme de « l’Amazon Washington Post ». D’abord parce que c’est inexact : il a racheté la grande dame de la presse avec sa fortune personnelle. Ensuite parce que Bezos n’a pas transformé le « Post » en un « lobby coûteux pour Amazon », comme le prétend Trump. « Quand il l’a racheté, le ‘Post’ perdait de l’argent et n’avait pas de stratégie de croissance », explique le consultant de « Newsonomics » Ken Doctor, spécialiste de la presse. Mais Bezos y investit plus de 40 millions de dollars supplémentaires par an. « Très intelligemment, il a pioché dans tout ce qu’il avait appris à Amazon […] et il l’a appliqué au journal. Dans le même temps, il s’est tenu à l’écart de la partie journalistique, préférant investir dans la technologie et la rédaction. » (@LObs).
#Société
► Utiliser l’intelligence artificielle en immigration au Canada pourrait avoir des « conséquences mortelles ». Le Citizen Lab estime que les risques de dérapages aux conséquences très graves naîtraient d’une utilisation insensible ou abusive en plus de mener à de la discrimination, à l’atteinte à la vie privée et aux droits de la personne des candidats à l’immigration. Ces nouveaux outils dits intelligents pourraient, dit-on, entraîner des « conséquences mortelles » pour les immigrants et les réfugiés.« Nous savons que le gouvernement expérimente l’utilisation de ces technologies […] mais il est clair que sans garanties et mécanismes de surveillance appropriés, utiliser l’IA pour déterminer l’immigration et le statut de réfugié est très risqué », explique Pétra Molnar, l’une des auteures du rapport. « L’IA n’est pas neutre. C’est un peu comme une recette. Et si votre recette est biaisée, la décision prise par l’algorithme est également biaisée et difficile à contester », poursuit-elle. (@RCInet).
#Numérique
► De la tyrannie des chiffres. On n’a pas attendu le numérique pour produire des métriques, mais celui-ci a incontestablement simplifié et amplifié leur production. Quitte à produire un peu n’importe quelles mesures puisque celles-ci semblent désormais accessibles et ajustables en quelques clics. On connaît la rengaine : « ce qui ne peut être mesuré ne peut être géré » (même si la formule de Peter Drucker est en fait plus pertinente que ce que nous en avons retenu). Est-ce pour autant qu’on ne gère que ce que l’on sait chiffrer ? Non. C’est en tout cas ce que répond le stimulant petit livre du professeur d’histoire de l’université catholique d’Amérique, Jerry Z. Muller, The Tyranny of Metrics (La tyrannie des métriques, Princeton University Press, 2018, non traduit), qui se révèle être un très bon petit guide pour nous inviter à prendre un peu de recul sur notre obsession pour les chiffres. (@InternetActu)
#IntelligenceArtificielle
► « L’intelligence des machines n’est pas l’intelligence humaine ». Les machines sont-elles aujourd’hui bien plus intelligentes que l’Homme ? L’intelligence artificielle aide-t-elle la communauté scientifique à avancer ? Pourquoi les machines pourraient remplacer, à terme, l’enseignement ? Autant de questions auxquelles Etienne Klein, physicien, directeur de recherches au CEA et docteur en philosophie des sciences, a répondu pour le site de @bymaddyness. Il explique : « On traite aujourd’hui les machines comme si elles étaient intelligentes, au sens humain du terme. Je pense qu’on exagère, et il y a là un certain débat qui n’a pas lieu d’être. Les machines nous ridiculisent en effet dans certains domaines. Pourtant, une machine qui vous bat aux échecs, par exemple, ne saura rien faire d’autre que jouer aux échecs, tandis que vous, vous pouvez parler d’autres langues, jouer au tennis, interagir avec quelqu’un… L’intelligence des machines n’est pas l’intelligence humaine. »