30 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 30 août 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Dans les Alpes, le réchauffement climatique fait dévisser les montagnes. Quatre morts pour le seul mois d’août à cause d’effondrements de pans entiers de roches. Ce phénomène de plus en plus courant défigure les paysages et inquiète guides alpins et spécialistes de la haute montagne. Légende image. La plateforme de l’Eggishorn offre une vue panoramique sur le glacier d’Aletsch, en Suisse. Photo Nicolas Blandin, Magazine du Monde.

#Ville

► Sense City est un laboratoire, situé à Champs-sur-Marne, qui a pour but d’anticiper les changements climatiques afin de préparer au mieux la ville de demain. Né d’une initiative de l’Université Paris-Est et financé par l’Agence nationale de recherche à hauteur de 9 millions d’euros, Sense-City est un laboratoire d’expérimentation de la ville durable, grandeur nature. Elle permet d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains, la qualité de l’air, des sols, des eaux…

► La reconquête des données passera par les villes. Par Evgeny Morozov. En dépit de sa prétendue complexité, notre avenir numérique repose sur une logique fondatrice très claire, à savoir l’interaction de deux dynamiques conflictuelles : d’une part celle de l’extraction des données, alimentée principalement par le besoin des géants de la technologie en nouvelles sources de données, et d’autre part la distribution des données, promue par tous ceux qui s’opposent à l’ascension rapide de ces grands groupes qu’on surnomme les Big Techs. À lire la suite sur le site Monde diplomatique. A lire aussi : There is a leftwing way to challenge big tech for our data. Here it is by Evgeny Morozov (@Guardian).

#Data

► L’Union européenne pourrait sanctionner les partis politiques abusant des données des électeurs. La Commission européenne voudrait éviter de nouveaux cas d’utilisation abusive de données personnelles, du genre de celles au cœur du scandale Cambridge Analytica. Pour rappel, l’entreprise avait dérobé les informations de millions d’utilisateurs de Facebook et les avait mises au service des campagnes politiques de Donald Trump et du Brexit. D’après le Financial Times, la Commission aurait pour projet une loi qui sanctionnera les partis politiques pour tout usage de ces données à la provenance douteuse. (@LUsineDigitale).

#Ecole

► « Il est temps d’utiliser le smartphone en classe » Dans une tribune au « Monde », André Giordan, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Genève, estime que l’école, plutôt que de bannir le portable, doit apprendre aux élèves à s’en servir. Il explique : « C’est ce qu’ont déjà compris nombre de responsables d’établissements scolaires et d’enseignants. Ils prennent comme point de départ la passion de leurs élèves pour leur smartphone pour en faire un vecteur d’éducation, dans différents domaines : en matière de technologie, de santé, de citoyenneté… Ce faisant, ils introduisent un autre rapport au portable et… aux savoirs eux-mêmes. » (@LeMondefr).

#Telecom

► Nokia obtient un prêt européen de 500 millions d’euros pour la 5G. Nokia, le groupe finlandais d’équipements de réseaux, a obtenu un prêt de 500 millions d’euros de la part de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour accélérer le développement de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G), améliorer la couverture réseau et rendre les connexions plus stables. Les réseaux mobiles 5G, tout juste en cours de déploiement, proposeront des débits jusqu’à 50 ou 100 fois plus rapides que la norme 4G. Ils constitueront une infrastructure de premier plan pour de nombreux secteurs comme les véhicules autonomes. (@Sciences_Avenir).

#Livraison

► La guerre des livreurs est déclarée. Fin de tournée pour Foodora. Le spécialiste de la livraison de repas à domicile cessera définitivement son activité d’ici à fin septembre, faute d’avoir trouvé un repreneur. Son actionnaire, l’allemand Delivery Hero, avait annoncé début août son souhait de se retirer du marché français. On peut le comprendre : rien que sur l’année 2016, Foodora a perdu 10 millions d’euros pour un chiffre d’affaires d’à peine 6 millions ! Une nouvelle sortie de route sur un marché hyperconcurrentiel. Pour mémoire, Take it Easy et Tok Tok Tok, à court de cash, avaient déjà dû fermer boutique en 2016. Et les professionnels du secteur attendent fébrilement de savoir qui, de Deliveroo, Just Eat (ex-Allo Resto), UberEats, Frichti ou encore FoodChéri, sera la prochaine victime. (@LExpress). A lire aussi : Faute de repreneur, Foodora fermera définitivement ses portes en France fin septembre (@frenchweb).

#Information

► Piégés par un faux compte, de nombreux médias annoncent à tort la mort de Costa-Gavras. Encore un nom aligné à son « tableau de chasse » : le journaliste italien Tommaso Debenedetti, qui a faussement annoncé au fil des ans la mort de J.K. Rowling, Mikhaïl Gorbatchev, Bachar al-Assad, Umberto Eco, Fidel Castro ou encore du pape, est parvenu ce jeudi 30 août à répandre la rumeur de la mort du réalisateur franco-grec Costa-Gavras, via un faux compte de la ministre grecque de la Culture créé la veille. A chaque fois, le plaisantin (s’il est bien l’auteur de ce nouveau canular) se sert du même procédé : ce faux compte de Myrsina Zorba (qui dispose pourtant d’un compte officiel), auteur de seulement 6 tweets, a pourtant berné l’agence américaine Associated Press, l’une des plus prestigieuses du monde. (@LObs).

#Internet

► États-Unis : des entreprises du numérique montent au créneau pour défendre la neutralité du net. La neutralité du net, mesure phare mise en place sous Obama en 2015, a été finalement annulée le 14 décembre 2017. C’est la Federal Communications Commission (FCC), présidée par le Républicain Ajit Pai nommé à ce poste par le président américain Donald Trump, qui en a ainsi décidé. Cette suppression a été actée en juin 2018, date depuis laquelle les opérateurs et fournisseurs d’accès à internet (FAI) américains peuvent théoriquement, à condition d’en informer les consommateurs, bloquer ou réduire le trafic en fonction de l’usage des clients, éventuellement de sorte à les faire payer pour disposer d’un accès prioritaire. Un groupe de 22 États américains avait, fin août 2018, fait appel de cette décision. Mais ce n’est pas tout : ils ont été rejoints par des acteurs privés du numérique, parmi lesquels des poids lourds comme Facebook, Alphabet et Amazon. Ces derniers ont demandé le 27 août 2018 à une cour d’appel de rétablir le principe de la neutralité d’Internet. (@Sciences_Avenir).

#Numérique

► Ce numérique qui nous relie. La vague numérique redessine de profondes potentialités individuelles et collectives. Au coeur du digital, notre place sociale et notre activité économique s’en trouvent bouleversées. Quelle est notre identité numérique à venir ? Comment va-t-elle se construire ? Telle est la réflexion au coeur de La société coopérative 3.0 de l’économiste Jean-Marc Rogier. L’économiste souligne combien, à ses yeux, la société moderne manque encore de coopération. Coopérer, précise-t-il, et non pas collaborer. Cette nuance est essentielle au projet du vivre-ensemble, dans la mesure où, pour espérer œuvrer au principe d’une société durable, la coopération doit s’installer à même les régimes de concurrence ou de compétition dans la société. (@LExpress).

#LesDéfisDeLIntelligenceArtificielle (4/5)

► Robots et émotions : l’équation impossible ? es émotions, qu’il s’agisse de les détecter ou de les simuler, donnent aujourd’hui du fil à retordre aux développeurs. Ce qui n’empêche pas quelques prouesses. Selon Serge Tisseron, l’auteur du « Jour où mon robot m’aimera » (Albin Michel, 2015), « aucun robot ne m’aimera jamais, mais le jour où je serai tenté de penser que mon robot m’aime, alors je serai pris dans l’illusion qu’une machine peut avoir des sentiments humains, et je serai victime d’une tendance commerciale qui va nous inciter à acheter des émo-robots. » (@LesEchos).