La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Viva-Cités [La cité digitale et résiliente] Série estivale : une ville, un thème.
► Singapour, ville-éprouvette. Singapour est une cité-état de 720 km², enclavée entre la Malaisie et l’Indonésie et qui compte aujourd’hui plus de de 5,8 millions d’habitants. Singapour serait la ville la plus intelligente du monde, d’après l’Indice mondial de performance des villes intelligentes qui classe les 20 meilleures villes intelligentes dans le monde. Cet indice est déterminé par le degré d’intégration des technologies de l’Internet des objets (IoT) et des services connectés dans quatre domaines clés : transport, santé, sécurité publique et productivité. Ainsi depuis 2014, Singapour ambitionne de devenir un laboratoire planétaire de la ville totalement digitalisée. Pour cela elle a déployé un nombre immense de capteurs et de caméras à travers la cité-État qui permettra au gouvernement de tout surveiller, de la propreté des espaces publics, à la densité des foules et au mouvement précis de chaque véhicule immatriculé. « Les Singapouriens ont une vision à très long terme, sur plus de 30 ans, explique Arnaud Leretour, directeur ASEAN-Pacifique de Business France. « Ils planifient le futur de manière très réfléchie. » Ainsi pour Ramakrishna Purushotaman, responsable de l’agence CIO Academy, « La technologie est de longue date inscrite dans notre ADN » et que « Singapour est le laboratoire du monde pour l’innovation » Prochaine étape : Masdar, ville-désert.
► Ce modèle a une limite. Anthony Townsend, chercheur à l’université de New York défend dans un article de la Technology Review, que « l’utopie parfaitement contrôlée et efficiente d’une ville sécurisée et intelligente peut fonctionner dans un lieu comme Singapour. Mais elle ne fonctionnerait probablement pas à New York ou à Sao Paulo, où les attentes en termes de conception et de ce qui fait la vitalité d’une communauté sont complètement différentes ». Anthony Townsend confirme ainsi qu’il n’y a pas de modèle unique de ville intelligente.
► Revue de liens : – En juillet, des hackers ont volé des dossiers médicaux appartenant à 1,5 million d’habitants de Singapour, plus du quart de la population. Tous les services de santé de Singapour ont reçu l’ordre de déconnecter leurs ordinateurs du réseau ; – Singapour transforme une île en vitrine technologique des énergies renouvelables ; – Singapour, le terrain de jeu idéal pour les véhicules autonomes ?
#Data
► Les géants du web travaillent à la portabilité des données. DTP pour Data transfer project. Derrière ces trois lettres, se cache le nouveau projet des géants du web. Lancé en 2017 par Facebook, Google, Microsoft et Twitter, le Data transfer project, dont les détails ont été publiés ce mois-ci dans un livre blanc, vise à créer une plateforme open-source permettant aux utilisateurs du web d’opérer plus facilement la sauvegarde de leurs données personnelles ou de « transférer leurs données entre les fournisseurs de services en ligne quand ils le souhaitent », précisent les participants dans leur livre blanc. (@LUsineDigitale).
► Un office HLM sanctionné pour avoir utilisé le fichier des locataires à des fins politiques. La location d’un appartement ne se paie pas en données personnelles. La Commission nationale informatique et liberté (Cnil) a prononcé ce mardi une sanction publique ainsi qu’une amende de 30.000 euros à l’encontre de l’Office public de l’habitat de Rennes Métropole, Archipel Habitat. Le bailleur social est accusé d’avoir détourné le fichier contenant les informations des locataires à des fins politiques. Les faits remontent à octobre dernier, lorsque Nathalie Appéré, présidente d’Archipel Habitat et également maire PS de la ville, signe une lettre adressée aux 12.500 locataires des logements sociaux de Rennes. Ce courrier critique ouvertement la décision gouvernementale de diminuer le montant des aides personnalisées au logement (APL) et de compenser cette baisse par une diminution du montant de leur loyer. Il dénonce une «mesure injuste (qui) aurait des répercussions terribles sur la qualité de votre cadre de vie». Il évoque aussi les initiatives nationales de mobilisation contre cette réforme. (@FigaroTech).
#Surveillance
► Affaire Benalla : la CNIL ouvre une enquête sur la durée de conservation des images de vidéosurveillance. Conséquence de l’affaire Benalla, la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) a confirmé mardi 31 juillet avoir déclenché une enquête concernant la durée de conservation des images de vidéosurveillance par la préfecture de police (PP) de Paris, alors que le délai légal est normalement de trente jours. « Il s’agit d’un contrôle sur pièce [une série de questions écrites adressées à la PP] afin de vérifier les modalités de conservation des vidéos », a dit l’organisme. Cette enquête prend sa source dans la transmission par des fonctionnaires de la PP à M. Benalla des images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe à Paris datant des événements du 1er mai, pour lesquels des enquêtes judiciaire, parlementaire et administrative sont en cours. (@Pixelsfr).
#Transport
► Arrêt d’Autolib : « Tous les systèmes d’autopartage sont déficitaires ». Le service Autolib s’est arrêté mardi 31 juillet en région parisienne. Le système de remplacement sera « beaucoup plus souple à exploiter », a expliqué Ludovic Bu Locko, consultant spécialiste des mobilités sur Europe 1. Au-delà d’Autolib, le problème concerne tous les services d’autopartage dans le monde. « Tous les systèmes d’autopartage sont déficitaires », explique le spécialiste des mobilités. « Quand Bolloré disait ‘Moi, je vais gagner de l’argent avec’, je n’y ai jamais cru. On pouvait anticiper que le service serait déficitaire. Ce qui est surprenant c’est que le syndicat Autolib et le groupe Bolloré aient pu croire que ce serait rentable », poursuit-il. (@europe1).
#Numérique
► La contre-révolution numérique http://po.st/vSkdyo, par Laurent Alexandre. Les créateurs d’Internet étaient persuadés que le réseau deviendrait le principal outil de promotion de la démocratie, en garantissant la libre expression à chaque habitant de la planète. Le cyberutopiste Nicholas Negroponte affirmait en 1996 que les Etats-nations allaient être bouleversés par Internet et qu’il ne resterait dans le futur pas plus de place pour le nationalisme que pour la variole. Cette utopie technologique était d’une naïveté confondante. La révolution Internet a changé le monde, puis le monde politique a changé Internet : nous vivons depuis 2010 une contre-révolution numérique extrêmement violente. Le Web est devenu un outil majeur de désinformation et de contrôle policier. Il n’a pas élargi les libertés politiques ni tué les régimes autoritaires. Bien au contraire : outil d’émancipation politique entre 1995 et 2005, il est maintenant un allié majeur des régimes autoritaires, dont les trois piliers, la censure, la propagande et la surveillance, sont facilités par les technologies numériques. (@LExpress).
#MediaSocial
► Cours en chute libre, baisse du nombre d’utilisateurs… Faut-il s’inquiéter pour Facebook et Twitter ? Facebook n’avait encore jamais connu une telle dégringolade depuis son introduction en Bourse, en 2012. Mercredi 25 juillet, son action cotée sur le Nasdaq a perdu près de 20% de sa valeur, pour atteindre 176 dollars l’unité. Actionnaire principal et fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg a vu sa fortune fondre de quelque 16 milliards de dollars sur le papier. Du côté de Twitter, la situation n’est guère plus réjouissante. Vendredi, le cours de l’action cotée au New York Stock Exchange s’est écroulée de plus de 20%, soit « la plus grande chute journalière depuis plus de quatre ans », rapporte le Wall Street Journal. Faut-il pour autant s’inquiéter pour l’avenir de ces deux géants de la Silicon Valley ? Réponse en cinq points sur le site de @franceinfo).
► Facebook et Instagram indiquent désormais le temps passé sur leurs réseaux. Combien de temps passez-vous chaque jour sur Facebook et Instagram ? Cette information, naguère conservée par le plus grand réseau social de la planète, sera désormais accessible à chaque utilisateur. Le géant américain Facebook l’a annoncé ce mercredi, via une note de blog indiquant la mise en place imminente de moyens permettant à ses utilisateurs de « mieux gérer le temps passé sur les deux plateformes ». (@LesEchos).
#JeuVideo
► De la disquette au cloud : les mutations du jeu vidéo. Billet invité originellement publié par Brice Andlauer sur le Social Media Club. Esport, free-to-play, Big Data … dans l’industrie du jeu vidéo, les nouveaux usages et technologies viennent révolutionner le secteur avec une rapidité impressionnante. Avec le développement du mobile comme marqueur principal de ces changements, les modèles économiques, la production, le développement et la relation avec les joueurs sont totalement repensés et chamboulés. Lire la suite sur le site de @metamedia.