31 Juil

ReVue d’actu de 11h11 -mardi 31 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► Smart city : pourquoi la ville-ordinateur n’est pas un futur souhaitable. La ville intelligente est souvent conçue comme un réseau géant où l’individu est réduit à une simple donnée parmi d’autres et où un algorithme dicte le bien de la cité. Une vision quelque peu effrayante, mais surtout déconnectée de la réalité. Neom : la mégalopole du futur présentée en novembre 2017 par l’Arabie Saoudite est censée préfigurer la ville de demain. D’une surface de 26 500 km2 (l’équivalent de 100 fois la superficie de Marseille), elle comptera « plus de robots que d’humains », qui s’occuperont de toutes les tâches difficiles et répétitives. Les habitants occuperont des maisons « zéro émissions », se nourriront de fruits et légumes cultivés dans des serres verticales automatisées, se déplaceront via des drones volants et respireront « l’air digital » (sic) d’un internet gratuit. Ce projet démesuré fait écho à d’autres tentatives pour établir des villes autogérées. (@bymaddyness).

► « La ville du futur sera autosuffisante ». Vincent Callebaut, architecte belge de 41 ans, imagine des villages verticaux couverts d’arbres, de potagers, de panneaux solaires et d’éoliennes qui rendent la ville autosuffisante en énergie et capable de nourrir par elle-même ses habitants. Tout en éliminant pollution et gaz carbonique. Diplômé de l’université libre de Bruxelles, C’est un spécialiste du mixage entre architecture et biotechnologies. Il explique le citadin : « prend sa voiture pour se déplacer sur les grands axes routiers qui relient tous ces lieux. Il en découle une gentrification des centres-villes et beaucoup de temps gaspillé dans les embouteillages, responsables de la pollution qui nuit à la santé des habitants et accélère le réchauffement de la planète. » et il préconise l’arrêt de « l’expansion des banlieues pavillonnaires et inciter leurs habitants à revenir dans les centres urbains, où l’on trouvera le meilleur de la vie à la campagne et tous les avantages de la ville. Ne plus séparer mais rapprocher habitations, services, activités, loisirs pour que les citadins puissent vivre, travailler, se distraire sans avoir à se déplacer sans cesse d’un quartier à l’autre. » (@LExpress).

► Helsinki, une smart city à l’écoute des citoyens (1/2) : des réalisations impressionnantes. Si la Finlande est particulièrement bien positionnée en Europe sur le champ des smart grids, elle l’est également sur le front de la smart city. Helsinki, la capitale finlandaise, est régulièrement citée en exemple de réussite de ville intelligente pensée pour ses citoyens, et pas uniquement pour accumuler datas et solutions technologiques déconnectées de la réalité. L’Eden Strategy Institute vient de publier un palmarès mondial des villes intelligentes, prenant pleinement en compte l’implication des équipes municipales pour propager les solutions smart city. Et Helsinki se classe à une impressionnante cinquième place, derrière des mégalopoles comme Londres, Singapour, Seoul et New York. Lire la suite : Helsinki, une smart city à l’écoute des citoyens (2/2) :  Kalasatama, un quartier exemplaire @Les Smartgrids

► Les habitants, véritables acteurs du bien-être dans nos villes ? Les tendances des dernières années nous ont montré que les habitants peuvent être acteurs de leur ville et jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de leur cadre de vie. Végétalisation de quartiers, jardins partagés,  covoiturage, initiatives civiques ou solidaires, habitat participatif, nettoyage de forêts ou de plages… les habitants trouvent des solutions là où les municipalités tardent parfois à leur offrir de véritables alternatives. Les nouvelles attentes des citoyens en termes de qualité de vie se font de plus en plus sentir (réduction des déchets, optimisation des circuits courts, redynamisation des centres-villes et du lien social…) mais les services municipaux ne sont pas toujours en mesure de sonder ces attentes et ne disposent pas toujours des outils permettant d’y répondre favorablement. Les villes s’attèlent maintenant à remettre les citoyens au centre des décisions pour leurs communes. (@latribune).

► Alger Smart City doit d’abord satisfaire les citoyens avant les startups. A l’heure où les autorités d’Alger posent uniquement la stratégie de la transition numérique de la ville de Sidi Abdellah, sur le seul “moyen global et révolutionnaire d’améliorer l’innovation”, il existe un doute certain que le citoyen algérois y trouvera son compte. On doit à un homme, le professeur Frederick Terman, la naissance du territoire à l’économie la plus riche du monde. C’est juste avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, qu’il a réussi à convaincre ses étudiants de Stanford University, d’entreprendre et s’implanter dans leur région californienne, plutôt que de s’exiler à l’Est des Etats-Unis. C’est ainsi qu’est née la Silicon Valley dans les années 40, modèle efficace et avéré de relation entre le monde du savoir, celui de l’université et de l’entrepreneuriat, la startup. (@HuffPostAlgerie).

#Transport

► Comment les scooters en libre service ont réinventé un modèle de mobilités. Les nouvelles mobilités, dans l’esprit de beaucoup, cela reste encore très flou… Des vélos qui encombrent les trottoirs, des sociétés qui ne gagnent jamais d’argent, des projets municipaux qui tournent au fiasco… Dans ce paysage où règne encore la confusion, émerge une mobilité qui a trouvé un vrai modèle. Le scooter en libre-service semble avoir résolu la majeur partie des écueils posés par les autres types de mobilités, et mieux encore, il pourrait même être rentable, ce que même Uber n’est pas encore parvenu à accomplir. (@latribune).

#Climat

► Canicule : les villes face à l’urgence climatique. 55°C en France ? On risque de devoir s’y préparer à l’horizon 2050, selon le climatologue français Jean Jouzel. Annoncé de longue date par lui et ses pairs (notamment ceux regroupés au sein du GIEC), le changement climatique lié à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère jouit ces jours-ci d’un regain d’intérêt sur fond de multiplication de vagues de chaleur et de leurs conséquences dramatiques. En effet, longtemps prudents, les experts établissent désormais un lien clair, sinon quantifié, entre ces événements météorologiques extrêmes et l’évolution du climat sur le long terme. À l’instar de Jean Jouzel, plusieurs climatologues avertissent de la multiplication et de l’intensification de ces canicules dans les prochaines années. Les 30% de la population mondiale concernés (selon un article paru en 2017 dans la revue Nature) pourraient devenir 74% en 2100 si on ne parvient pas à enrayer la hausse des émissions de gaz à effet de serre. D’ici à 2050, des étés comme celui de 2003 pourraient se répéter une année sur deux. (@latribune).

#InteligencedArtificielle

► La supériorité de l’intelligence artificielle : l’arnaque du siècle. Denis Fages, président de VideoTelling, alerte sur la nécessité de ne pas prêter à l’IA des vertus qu’elle n’a pas et ne pourra jamais avoir : « J’entends trop de bêtises concernant l’intelligence artificielle. Je travaille dans le digital learning et il ne se passe pas un jour sans que je lise des délires à propos du cerveau et de la mémoire. On nous dit, dans les médias et cela est répété sur les réseaux sociaux, que les ordinateurs vont “penser”, “imaginer », “créer”. On nous dit qu’ils vont rendre l’humanité obsolète. Que nous allons bientôt rejoindre les autres espèces éteintes comme l’homme de Neandertal. Et si, au lieu de vendre des lendemains apocalyptiques, on essayait de faire un peu de pédagogie ? » Lire la suite sur le site de @bymaddyness

► La diversité humaine est un enjeu central pour le développement de l’intelligence artificielle. Que ce soit dans les universités ou dans les grandes entreprises du numérique, les chercheurs et ingénieurs en IA sont principalement des hommes blancs, même si la Chine est devenue un acteur majeur du secteur. Et cela n’est pas sans conséquence. « Ces algorithmes échouent plus souvent pour les femmes, les migrants, les personnes qui ne savent pas lire… Il ne faut pas qu’ils fonctionnent seulement pour ceux qui les ont conçus, mais pour tout le monde », expliquait la mathématicienne Cathy O’Neil, auteure de « Weapons of Math Destruction », un livre très critique sur l’impact sociétal des algorithmes, lors du sommet sur l’intelligence artificielle organisé par le gouvernement français à Paris, le 29 mars. (@pixelsfr).

► Ces villes qui font rêver: Montréal, la Mecque de l’intelligence artificielle. DeepMind, Microsoft, Google, Facebook, Samsung ont ouvert, ces derniers mois, dans la métropole québécoise des laboratoires de recherche destinés à entraîner des réseaux neuronaux artificiels à « apprendre à apprendre » aux machines. En mars, le groupe Thales a lui aussi commencé à recruter pour son tout nouveau centre de recherche appliquée, cortAIx. Pourquoi l’avoir implanté à Montréal ? « Nous développons des solutions industrielles et commerciales, explique son directeur, Siegfried Usal. Or le Canada a une tradition de collaboration décomplexée entre industriels, chercheurs, utilisateurs, soutenue par des financements publics. Il règne à Montréal un esprit presque familial et très créatif. » A mi-chemin entre la Silicon Valley et l’Europe, Montréal prétend offrir la synthèse du meilleur des deux mondes. « Un point d’équilibre », résume Stéphane Paquet, vice-président de l’organisme de promotion Montréal international. (@Challenges).

#Télévision

► Les Américains désertent le câble pour Netflix et Hulu. En 2018, ils seront 8,1 millions aux Etats-Unis à s’être détournés de la télévision payante traditionnelle, avance une étude du cabinet eMarketer. Après une fuite de plus de 10 millions l’année précédente. Pour ces millions d’Américains, le choix est sans appel : mieux vaut résilier son abonnement TV à Comcast ou encore DIRECTV pour investir dans les services de vidéo à la demande tels que Netflix ou Hulu. Ce phénomène a un nom précis : le « cord-cutting », en français « couper le câble ». Et si cette tendance a déjà quelques années, la part des « cord-cutters » a augmenté au-delà des prévisions d’eMarketer un an plus tôt. A l’époque, les analystes n’anticipaient qu’une hausse de 22 %. Finalement, elle est de onze points supérieure. (@LesEchos).