30 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 30 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Légende image : Un pompier de Cal Fire arrose un incendie sur le chemin de Cloverdale, près de la ville d’Igo, en Californie, le samedi 28 juillet 2018. – Crédits photo : Hector Amezcua/AP  Voir les images impressionnantes des incendies qui envahissent la Californie sur le site @Figaro_Inter.

#Ville

► Quelles promesses des villes intelligentes de Google ? Sur le moteur de recherche de Google, quelle que soit l’information que vous souhaitez obtenir, un simple clic suffit à avoir accès à un nombre incroyable de données en tout genre qui répondent plus ou moins bien à ce que vous cherchez. À présent, cette offre de recherche Internet ne suffit plus à la multinationale et dans un esprit visionnaire, parmi les nombreuses activités innovantes qu’elle déploie, cette dernière cherche à construire la ville du futur. Nouvelles manières de se déplacer, intelligences artificielles, bases de données incommensurables… c’est un véritable laboratoire de nos cités de demain qui semble être sur le point de se dessiner ! Au vu de toutes les innovations que l’on voit quotidiennement apparaître au cœur de l’urbain, il n’est pas exclu d’imaginer que le développement de ce genre de ville pourra devenir le berceau d’expérimentations révolutionnaires et positives pour les mondes urbains de demain. Mais à l’image du moteur de recherche le plus utilisé des internautes et de sa face cachée le « dark web », ces villes ne seront-elles pas également à l’origine de « dark lieux » à la fois perfides et malfaisants malgré eux ? (@Demain_la_Ville).

#Transport

► Uber abandonne son projet de camion sans conducteur. Uber renonce à concevoir un semi-remorque sans conducteur. Lundi 30 juillet, la plate-forme américaine de voitures avec chauffeur (VTC) a officialisé l’abandon de ce projet lancé il y a deux ans par la précédente direction. Une décision justifiée par la volonté de consacrer tous ses efforts aux voitures autonomes, dont les essais sur route sont suspendus depuis mi-mars après le décès d’une piétonne renversée par l’un de ses prototypes. (@JeromeMarinSF).

#Energie

► Un tiers de la consommation électrique française est renouvelable. C’est du jamais vu depuis 1973. Au deuxième trimestre 2018, le taux de production des énergies vertes (hydroélectricité, éolien, solaire, biomasse) a atteint 31 % de l’électricité consommée en France, annonce ce mardi le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les gestionnaires des réseaux électriques RTE, Enedis et l’Adeef, dans un communiqué de presse conjoint. Contre 23 % au trimestre précédent. Ce chiffre « inédit depuis des décennies » est à mettre toutefois en perspective d’une consommation moins forte au deuxième trimestre. Dans la mesure où les énergies renouvelables sont prioritaires pour l’accès au réseau, une consommation moindre favorise l’augmentation de leur part dans la consommation globale. Mais depuis 1980, et la croissance du parc nucléaire français, un tel pourcentage d’énergies renouvelables dans la consommation d’électricité française n’était jamais arrivé. (@LesEchos).

► Cotoiturage : Financez vos panneaux solaires à plusieurs ! Dans le quartier de la Marronnière, à la Roche-sur-Yon, un lotissement écolo et atypique vient de sortir de terre. Dix familles ont construit une résidence participative et bioclimatique, avec récupérateur d’eau de pluie, murs en paille, poêle à bois… Ils rêvaient aussi de panneaux solaires, mais leurs moyens étaient limités. Que cela ne tienne : ils ont fait appel à CoWatt. Cette société réunit des citoyens des Pays de la Loire décidés à promouvoir ensemble l’énergie solaire, sur un modèle qui se développe peu à peu en France : le cotoiturage. « Nous regroupons des personnes qui ont des toitures disponibles mais peu d’argent et des personnes qui ont envie d’investir dans le solaire mais pas de toit adapté », résume Eric Bureau, chargé de développement chez CoWatt. (@WeDemain).

#Dechet

► Vacances : Bienvenue dans le premier gîte français zéro déchet. Ils ont changé de vie et vous invitent à faire de même : Loïc Gillon et Camille Lyczinski, 27 ans, ont quitté Paris pour s’installer à Seigné, entre Poitiers et La Rochelle, en Charente-Maritime. Camille travaillait dans le tourisme, et tous deux avaient une sensibilité écolo. Courses en vrac, produits DIY et upcycling faisaient déjà partie du quotidien de ce couple. Soucieux de « pousser plus loin la démarche » et de « partager leur mode de vie », ils ont eu l’idée d’ouvrir un « gîte zéro déchet » en 2017. Une idée dans l’air du temps : « Comme nous, de plus en plus de gens souhaitent réduire leurs ordures mais pensent que c’est compliqué alors qu’il s’agit d’habitudes à prendre, plutôt joyeuses et économiques », observe Camille.

#Surveillance

► La vidéosurveillance est régulièrement présentée comme une contribution majeure à la fois à la répression et à la prévention de la délinquance et du terrorisme. Mais qui surveille son déploiement et sa réelle efficacité ? Laurent Mucchielli, auteur de Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance (Armand Colin, 2018) explique : « Ensuite, les technologies comme la vidéosurveillance et la reconnaissance faciale fonctionnent avec le citoyen lambda qui ignore qu’il est surveillé ou qui consent à l’être. Elles fonctionnent aussi avec le petit délinquant qui n’est pas malin et n’y prête pas attention. Mais elles ne fonctionnent pas avec le criminel endurci ou le terroriste, celui qui prémédite et qui organise. Lui a pensé son action et il a intégré la technologie dans les paramètres. » Lire son entretien sur le site @usbeketrica.

► Vidéosurveillance : des « comités d’éthique » sans pouvoirs, sans budget et, parfois, sans activité. Qui surveille la vidéosurveillance ? Dans l’affaire Benalla, les vidéos du 1er-Mai sur la place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris, filmées par une caméra de la préfecture de police, ont non seulement été conservées dans des conditions troubles, mais elles ont été transmises à Alexandre Benalla, qui dit les avoir lui-même remises à l’Elysée, avant que ces dernières apparaissent en ligne sur un compte Twitter militant pour La République en marche (LRM). Or, ce n’est pas ce que prévoit la loi. Le cadre légal entourant la vidéosurveillance en France est strict. Les images ne peuvent être conservées que trente jours, hors enquête ; toute personne peut demander l’accès aux images le concernant ; seuls des agents habilités peuvent les consulter, et un certain nombre de conditions doivent être respectées, comme le fait de ne pas filmer l’intérieur de bâtiments. Mais les mécanismes de contrôle sont limités. (@Pixelsfr).

#MediaSocial

► Au secours, mes élèves m’espionnent sur Internet. Nos pratiques du numérique ont contaminé notre manière d’envisager les professionnels. « Passer une soirée à la rentrée pour chercher son prof sur Facebook et essayer de dénicher une photo de lui bourré, c’est un jeu pour les élèves, décrit Vanessa Lalo, psychologue clinicienne, spécialiste du numérique. On a pris l’habitude de ‘googler’ les choses et les personnes. Il y a une notion d’offre et de demande : on a tendance à choisir nos médecins, comme s’il s’agissait d’un TripAdvisor médical. Derrière, il y a l’idée d’un retour sur investissement. On fait son étude de marché, on vérifie le rapport qualité-prix. » (@Lexpress_Styles).

#Débat

► Polémiques, invectives, manichéisme: est-il encore possible de débattre à l’heure des réseaux sociaux ? Auteur du livre «Les conspirateurs du silence» (L’Observatoire), l’essayiste Marilyn Maeso s’attache à définir, dans les traces d’Albert Camus, les contours d’un authentique pluralisme. Elle se bat contre l’ « esprit de système » qui empêche tout dialogue. Elle situe « la sphère d’un débat honnête et fécond à égale distance du dogmatisme et du relativisme, qui sont les deux faces d’une même médaille, les deux symptômes d’une même paresse intellectuelle. Non, toutes les opinions ne se valent pas, et le préjugé asséné péremptoirement ne sera jamais à la hauteur d’un propos argumenté. Et non, aucune opinion ne peut être soustraite à la discussion ni immunisée contre la critique. » (@FigaroVox).

#StreamingVideo

► La course effrénée aux contenus. La grande différence entre les plateformes de streaming musical et celles dédiées à la vidéo, ce sont les contenus. D’un côté, les offres sont toutes les mêmes ou à peu près. De l’autre, elles promettent toutes d’être différentes. Modèle dans sa catégorie, Netflix, qui revendique 130 millions d’abonnés payants dans le monde, est lancé dans une course à la taille, mais aussi à ces fameux contenus. Sans être rentable, le géant américain, ancien acteur de la location de DVD converti au streaming, a mis 8 milliards de dollars sur la table – rien que cette année – pour produire 700 contenus originaux, séries, films… Le site leader, qui s’est fait connaître grâce à des séries comme House of Cards ou Orange Is the New Black, doit alimenter la pompe pour soutenir sa croissance. A lire aussi : Les Français se convertissent au streaming et Streaming musical : un modèle payant validé (@Figaro_Economie).