La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Transport
► Comment l’aéroport intelligent permet d’absorber plus de passagers. Le trafic aérien s’accélère, certains aéroports sont au bord de la congestion: les technologiques numériques et l’intelligence artificielle s’invitent dans les terminaux pour virtuellement pousser les murs en améliorant le flux des passagers par l’interaction avec les usagers. « Dans les 10 prochaines années, si rien ne change, au moins 200 aéroports dans le monde auront une incapacité structurelle à suivre la demande », explique Sergio Colella, président Europe de Sita, bras technologique et de l’innovation numérique dans le secteur aérien. En 2036 au plus tard, le nombre de passagers aura doublé sur fond de montée des classes moyennes dans les pays émergents, de développement des low-cost et des liaisons point à point. En Europe en particulier, plusieurs aéroports majeurs sont déjà saturés avec une expansion limitée par des contraintes de place ou environnementales. De l’enregistrement en ligne ou sur borne -déjà largement répandu-, à l’embarquement biométrique -testé à l’aéroport Logan de Boston par Sita-, en passant par le dépose-bagage automatique, le passage de la frontière (sas de contrôle automatisé des passeports), et le parking (un robot gare votre voiture), le numérique vise à optimiser le flux des passagers pour éviter les files d’attente, absorber plus de passagers et gagner de l’espace. (@frenchweb). A lire aussi : Farnborough: numérique et big data pour optimiser la maintenance des avions (@LePoint). Légende image : Aéroport de Farnborough (Royaume-Uni). Crédit photo : Shutterstock.
#Ville
► A Berlin, les projets de Google suscitent la révolte. Ce soir de juillet, les habitants de Kreuzberg, le quartier alternatif de Berlin, ont organisé un jeu d’un nouveau genre : tirer avec un ballon de foot sur des lettres à taille humaine. Pas n’importe quelles lettres : « G-O-O-G-L-E ». « Kick Google aus dem Kiez » – « Tire un coup de pied et vire Google du quartier » – est seulement l’une des nombreuses manifestations contre le projet de campus que le géant américain de l’Internet veut installer. Dans un café aux murs décrépis, des activistes se réunissent deux fois par mois pour organiser la révolte. Tous les premiers vendredis du mois, les résidents sont invités à « faire du bruit contre Google » à l’aide de casseroles ou de sonnettes de vélo devant la « Umspannwerk », l’ancienne station électrique censée accueillir le futur campus. Le mouvement fédère des anticapitalistes, des hackers ou des associations de quartier qui redoutent une explosion des loyers. (@LesEchos).
► Europacity : Macron va-t-il céder face aux nouveaux zadistes ? C’est un projet d’envergure qui est attendu, en Île-de-France, sous le nom d’EuropaCity. Imaginez un peu : 3,1 milliards d’euros investis dans le cadre de l’opération Grand Paris, pour la création, à l’horizon 2024, d’un grand parc de loisirs, avec des équipements culturels, des commerces, des hôtels et restaurants ainsi qu’un parc et une ferme urbaine. L’ensemble est financé par des capitaux à caractère privé. Le lieu choisi ? Le triangle de Gonesse, dans le Val-d’Oise, le long de l’Autoroute A1, entre les aéroports de Roissy et du Bourget, à la limite de la Seine-Saint Denis. L’ambition est de créer un quartier vert aux portes de Paris, sur un territoire oublié, que certains surnomment déjà le 21ème arrondissement. (@Contrepoints).
#Surveillance
► Peut-on faire confiance à la reconnaissance faciale ? Début juillet, l’aéroport de Nice a inauguré des portiques de reconnaissance faciale pour faciliter le contrôle des passeports des passagers, peu de temps après une initiative similaire des Aéroports de Paris. Utilisée par la police aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou encore en Chine, la reconnaissance faciale s’intègre aussi aux caméras de surveillance pour repérer automatiquement les suspects dans la rue, ou scruter les foules lors d’événements publics. . (@FigaroTech).
#Entreprise
► Peter Thiel, l’homme qui voulait achever la démocratie. Cofondateur de PayPal et investisseur historique de Facebook, Peter Thiel est une figure à part dans la Silicon Valley. Libertarien invétéré, conseiller de Donald Trump, transhumaniste convaincu, capable de disserter sur les philosophes grecs aussi bien que sur l’avenir des crypto-monnaies, le golden boy de la vallée veut faire de la technologie l’arme qui portera le coup fatal à la politique. (@usbeketrica).
#Telecom
► Comment Orange combat les géants du Net. Pour les opérateurs télécoms, l’explosion des usages numériques constitue autant une bénédiction – dans le sens où les besoins de connectivité des particuliers comme des professionnels vont crescendo – qu’une menace. Pourquoi ? Parce qu’elle a permis l’éclosion et la montée en puissance de puissants acteurs, en particulier les fameux GAFA (Google, Amazon, Apple et Facebook), ou le géant de la vidéo en streaming Netflix. Leurs services, très gourmands en bande passante, sont de plus en plus utilisés. Fabienne Dulac, la patronne d’Orange France, a résumé la situation : « Nous vivons une révolution numérique qui s’accélère, et les opérateurs ont une position particulière, puisqu’ils sont à la fois ceux qui permettent cette révolution, mais aussi ceux qui sont disruptés par cette révolution. » (@latribune).
#Piratage
► A Singapour, un piratage d’ampleur touche le système de santé. Des hackers ont volé des dossiers médicaux appartenant à 1,5 million d’habitants de Singapour – plus du quart de la population – y compris celui du premier ministre Lee Hsien Loong, spécifiquement visé par cette attaque « sans précédent », selon les autorités, qui ont dévoilé l’information vendredi 20 juillet. Une base de données de l’Etat a été l’objet d’une attaque « délibérée, ciblée et bien planifiée », ont déclaré les ministères de la santé et de l’information dans un communiqué. Les données personnelles – nom, adresse, date de naissance, numéro d’identification national – de plus de 1,5 million de personnes ont été copiées par les intrus. La liste des traitements suivis par 160 000 patients a également été dérobée. (@LeMondefr).
#Internet
► La maison mère de Google va déployer ses premiers ballons-transmetteurs d’internet au Kenya. Alphabet, la maison-mère de Google, va déployer ses ballons-transmetteurs d’internet au Kenya en 2019. Ces engins sont destinés à fournir des connexions dans des régions isolées, a rappelé jeudi 19 juillet Loon, qui met au point cette technologie. Il s’agit du premier déploiement commercial pour la filiale d’Alphabet. En collaboration avec l’opérateur Telkom Kenya, Loon fournira à partir de l’an prochain une connexion internet grâce à des ballons situés à haute altitude dans l’atmosphère. Ils seront placés de façon à maintenir une couverture en continu. Loon avait déjà testé son système l’an dernier à Porto Rico, après l’ouragan Maria. (@franceinfo).
#Video
► Le Monde des Titounis, une mystérieuse chaîne YouTube pour enfants devenue machine à cash. « Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau, ont-ils des jambes ? » Vous avez sûrement fredonné cette comptine dans votre enfance. Et une fois parent, vous avez eu envie de la faire connaître à votre enfant. Pour cela, rien de plus simple : direction YouTube, où vous avez de grandes chances de tomber sur une vidéo du Monde des Titounis. Les compteurs de cette chaîne française principalement dédiée aux comptines affolent : le Monde des Titounis rassemble plus de deux millions d’abonnés et totalise plus de 2,2 milliards de vues (encore plus que le YouTubeur star Cyprien, qui comptabilise 1,9 milliard de vues) pour près de 600 vidéos publiées en deux ans seulement. « C’est vraiment énorme, voire délirant pour des contenus aussi basiques », analyse Vincent Manilève, journaliste et auteur de YouTube derrière les écrans : ses artistes, ses héros, ses escrocs (lemieux, 2018). (@franceinfo).
#Information
► Fake news : les promesses en trompe l’oeil des géants du net à Bruxelles. Les discussions entre Bruxelles et les géants américains du net sur la lutte contre les « fake news » entrent dans le vif du sujet. Mardi soir, le groupe de travail réunissant les plate-formes et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google, Mozilla, Wikimedia, etc.) a dévoilé un premier « draft » de ses propositions pour le futur code de conduite que la Commission européenne les pousse à bâtir et à appliquer, à l’image de celui déjà en place contre les contenus interdits (appels à la haine, pédopornographie, etc.). Le document, de six petites pages, a de quoi laisser sur leur faim tant l’exécutif européen que les autres parties prenantes (médias, universitaires, société civile, etc.). Ces dernières sont réunies dans un second groupe de travail, le Sounding Board, désormais invité à réagir à ces propositions avant l’élaboration fin septembre de la version finale du code. (@LesEchos).