19 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 19 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Numerique

x► Comment gouverner à l’ère du numérique Le  scandale Cambridge Analytica l’a montré : une quantité massive de données numériques peut être utilisée abusivement à des fins commerciales. Mais l’appropriation par Facebook des données de ses utilisateurs dépasse le simple enjeu marchand. Des accords sont aussi passés avec certains projets de recherche scientifique. Le réseau social soutient ainsi depuis plus de six mois une enquête sociologique de Raj Chetty, économiste à Stanford, en lui donnant accès aux données de tous les comptes de ses utilisateurs aux États-Unis pour mener une étude visant à comprendre le lien entre inégalités et interactions sociales. Et comme l’estime le sociologue Dominique Boullier : « Voilà longtemps que les données de Facebook sont un inestimable matériau de recherche. Mais la politique de l’entreprise de Mark Zuckerberg en la matière est digne de celle d’un État. […] La nécessité d’une obligation contraignante de service public pour les données des plateformes monopolistiques s’impose de plus en plus. ». (@RSLNmag).

#Technologie

► Naissance du « Conseil de l’innovation », pour orienter l’action publique  dans les nouvelles technologies. Le « Conseil de l’innovation », chargé d’orienter l’action du gouvernement pour les entreprises françaises innovantes, s’est réuni pour la première fois mercredi, avec pour mission de simplifier les nombreux programmes publics dédiés et de les recentrer sur les technologies dites « de rupture ». Il existe actuellement en France « un maquis d’aides à l’innovation dans lequel personne ne peut s’y retrouver », a déclaré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’un point presse à l’issue de la réunion inaugurale à Paris. « Il ne s’agit pas de tailler dans le consevif, à l’aveugle (dans ces aides, NDLR), mais de remettre de la cohérence afin qu’elles soient les plus efficaces possibles », a-t-il ajouté. (@frenchweb).

#Data

► La Cnil met en demeure deux startups de ciblage publicitaire. L’autorité française de protection des données personnelles, la Cnil, a mis en demeure jeudi deux startups de ciblage publicitaire, Fidzup et Teemo, pour avoir exploité les données de géolocalisation d’utilisateurs de smartphones sans leur consentement. Ces deux startups ont recours à des outils appelés SDK intégrés dans le code d’applications mobiles de leurs partenaires. Elles peuvent ainsi collecter les données des utilisateurs des smartphones même lorsque ces applications ne sont pas en fonctionnement. (@frenchweb).

#IntelligenceArtificielle

► Sommes-nous maîtres de nous-mêmes ? Atouts et dangers de l’intelligence artificielle , par Semcheddine. Depuis son avènement à la vie et ce que l’on appelle la civilisation dans son sens le plus large et pas dans le sens restrictif que lui assigne la doxa occidentale se voulant seule dépositaire du sens, l’homme n’a cessé d’évoluer, de muer, d’apprendre et de tenter de comprendre le monde aidé en cela par une science conquérante qui lui donne la fausse certitude prométhéenne que l’éternité était à sa portée. Dans cette réflexion je veux faire partager aux lectrices et lecteurs ma vision inquiète d’une façon de vivre qui va trop vite- en tout cas pour moi- et qui dans le même temps, démolit par pans entiers mes certitudes, voire ma culture et ma vision du monde. Certes, les conquêtes de la science sont à saluer on vient par exemple, d’annoncer la découverte des ondes gravitationnelles, ce qui nous donne une perspective sur ce qu’a dû être la première onde gravitationnelle générée par le big bang- mais ne devons-nous plus que jamais ériger des garde-fous éthiques pour protéger la condition humaine? Quelques exemples édifiants peuvent être regardés comme des prouesses scientifiques, D’autres posent, dans le même temps des défis éthiques. Lire la suite sur le site de @MediapartLeClub.

► Les Français sont les plus rétifs à l’intelligence artificielle. Le monde se divise aujourd’hui en deux catégories: les pays qui sont montés dans le train – en marche – de l’intelligence artificielle (IA) et ceux qui le regardent encore passer. Et il semblerait, n’en déplaise aux entreprises tricolores, que la France fasse toujours partie des réticents… Une étude du Boston Consulting Group (BCG), intitulée « Artificial Intelligence: Have No Fear ! » et publiée fin juin, compare en effet l’utilisation mais aussi la perception de l’IA entre sept pays : France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Canada et Chine. Son constat ? L’Europe, dans son ensemble, a moins recours à l’IA que l’Amérique du Nord et la Chine, grand leader en la matière. Alors que 31 % des actifs chinois déclarent travailler dans une organisation où l’IA est présente au quotidien, ils sont seulement 16 % en France et 15 % en Allemagne. (@Figaro_Economie).

#Ville

► Sénamé Koffi Agbodjinou, l’architecte et anthropologue qui pense la Smart City africaine. Sénamé Koffi Agbodjinou, d’origine togolaise, dessine le futur. À la fois architecte et anthropologue, il a créé la plateforme « L’Africaine d’Architecture » qui pense notamment la Smart City de demain, celle qui correspondrait vraiment aux sociétés d’Afrique de l’Ouest. Il a aussi lancé les WoeLabs, des incubateurs réellement ouverts à tous. Il fait partie des intervenants qui ont pris la parole lors de la dernière édition de L’Échappée Volée, devenue Boma France Festival, qui s’est déroulée les 4 et 5 juillet à la Seine Musicale. « L’Africaine d’architecture est une plateforme de recherche indépendante et collaborative sur les questions d’architecture et de la ville africaine. Nous essayons de développer ce que nous appelons l’approche néo-vernaculaire. Elle consiste à étudier l’ancien pour comprendre le potentiel des vieilles pierres et voir comment cela peut être utile pour faire du bâtiment très moderne et d’aujourd’hui », explique Sénamé Koffi Agbodjinou. (@frenchweb).

#Agriculture

► Pierre Rabhi : alimenter l’utopie ? Pierre Rabhi, essayiste, agriculteur, est une figure majeure du mouvement de l’agro-écologie en France. Auteur de nombreux ouvrages, il donne régulièrement des conférences sur l’écologie, la sobriété, l’agriculture… L’utopie d’élévation des consciences prônée par Pierre Rabhi est-elle compatible avec la politique, et réciproquement ? Pierre Rabhi : « Aujourd’hui la nourriture est toxique. Je dis souvent que quand on mange il faut se souhaiter bonne chance plutôt que bon appétit. (…) D’un coté on a une agriculture qui détruit le patrimoine en le polluant et de l’autre coté, heureusement, il y a tout un mouvement d’agriculture biologique afin de le transmettre aux générations futures. » (@franceculture).

#Santé

► Quand les intelligences artificielles humilient les docteurs. Par Laurent Alexandre. « Les Chinois ont organisé un grand barnum – avatar médical de la télé-réalité – opposant l’élite des radiologues et l’intelligence artificielle (IA). Ce sont les nouveaux jeux du cirque, dignes de la Rome antique, avec ses gladiateurs – les concepteurs de l’IA – et ses martyrs – les meilleurs spécialistes de la radiologie du cerveau -, qui sont humiliés en public. Au début, les docteurs étaient aussi confiants que les champions du jeu de go l’étaient avant d’être écrasés par AlphaGo, l’IA de Google DeepMind. Le New York Times expliquait, en 1997, que la machine ne saurait pas jouer au go avant un siècle ou deux, mais AlphaGo a ridiculisé les champions, qui sont restés sans voix devant la puissance de la machine. » Lire la suite sur le site de @LExpress.

#Transport

► Les successeurs d’Autolib’ dans les starting-blocks. Alors que la fin d’Autolib’ est programmée pour le 31 juillet, la mairie de Paris met en avant d’autres solutions d’autopartage. Renault allié à ADA, PSA, et la start-up Totem Mobi ont prévu de se lancer dans la capitale. (@LesEchos).

#Europe

► Pourquoi la sanction européenne inquiète assez peu Google. Le chiffre est symbolique et marque les esprits. En condamnant Google, pour la deuxième fois en deux ans, à payer une amende record, l’UE persiste et signe dans le bras de fer qui l’oppose au géant américain. Pourtant, la sanction ne devrait pas ébranler le groupe californien, et pour cause : Google génère 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires… en seulement deux ou trois semaines. « Google a d’énormes réserves de cash », explique Thomas Husson, vice-président du cabinet Forrester Research à Paris. De fait, l’amende entamera à peine sa trésorerie, qui s’élève, elle, à plus de 88 milliards d’euros. Certes, Google doit placer cette somme sur un compte séquestre. Mais il va déposer un recours en justice. « L’impact réel ne va pas se concrétiser avant plusieurs années », dit Thomas Husson. A lire aussi : Concurrence, quand l’Europe dicte sa loi (@LesEchos).

#MediaSocial

► Moins de réseaux sociaux, plus de messageries privées : voilà ce que cela signifie pour les marques. Dans une tribune publiée par le magazine australien Marketing Magazine, Amaury Treguer, Head of Social & Content de l’agence australienne Hausmann Group affirme que l’évolution des réseaux sociaux est privée. De nombreux signes convergent aujourd’hui en ce sens : les applications de messagerie instantanées sont les nouvelles plateformes sociales. Tandis que les utilisateurs publient de moins en moins sur Facebook, les publications ont chuté d’environ un tiers, il y maintenant 7 milliards de conversations qui se tiennent chaque jour sur Facebook Messenger, entre les 1,3 milliards d’utilisateurs de la messagerie privée. WhatsApp compte désormais 1,5 milliards d’utilisateurs et plus de 60 milliards de messages envoyés par jours. Enfin, en 2017, les quatre premières applications de messageries privées ont plus d’utilisateurs actifs que les quatre premières plateformes sociales. (@frenchweb).