09 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 9 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

x► En Chine, la route du futur dévoile tout son potentiel. Imaginées pour faciliter le déploiement des voitures autonomes et leur permettre de circuler en toutes circonstances hors des Smart Cities digitalisées, les routes intelligentes sont en phase d’expérimentation un peu partout dans le monde, que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie. Mais en Chine, le gouvernement a décidé d’aller plus loin et de redoubler d’efforts pour pousser en avant l’innovation en la matière, dans le cadre d’un vaste programme pour accélérer la transition numérique du pays. La Chine est en effet aujourd’hui le plus important marché au monde pour les voitures électriques et ambitionne d’être le leader des véhicules autonomes de demain, avec comme objectif de détenir à terme 10% du parc mondial. Pour les chinois, la mise en place d’une infrastructure intelligente dédiée aux systèmes routiers est donc une priorité pour permettre à la conduite autonome de se concrétiser. Dans cette optique, un premier tronçon d’autoroute « smart », aux fonctionnalités basiques, est actuellement en construction dans l’est de la Chine et pourra être fonctionnel dès 2022. Long de 161 kilomètres, il reliera les villes de Hangzhou et de Ningbo, et sera doté d’un système intégré de détection, de surveillance et de prévision pour sécuriser et améliorer le trafic. Un premier pas vers la route réellement intelligente. (@latelier). Crédit photo : Shutterstock.

#Livraison

► Deliveroo, UberEats, Glovo… En grève, les coursiers dénoncent leur statut précaire. Les coursiers à vélo dénoncent la précarisation de leur statut. En grève depuis dimanche soir, ils appellent les clients à ne pas commander jusqu’au 15 juillet – soit jusqu’à la finale de la Coupe du monde. « Si nous sacrifions l’une des semaines les plus rentables de l’année (celle des derniers matchs de la Coupe du monde), c’est parce qu’il est devenu urgent de nous unir entre livreurs, afin de dépasser l’extrême individualisation qu’imposent nos conditions de travail », indique dans un communiqué de presse relayé sur Twitter Clap, collectif des livreurs autonomes parisiens.. (@latribune).

#Ville

► Vers un modèle français de villes intelligentes partagées. Le 3 juillet, Akim Oural, adjoint au maire de Lille, a remis le rapport « Vers un modèle français de la ville intelligente partagée » à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères. Cet ouvrage dessine une stratégie en faveur de la promotion du savoir-faire français dans la construction des villes de demain à travers le monde : un modèle français s’illustrant par une capacité à s’hybrider avec d’autres savoir-faire en s’appuyant sur des valeurs et une régulation internationalement reconnues. Pour la première fois dans l’histoire des rapports ministériels, ce rapport est « ouvert » : il se prolongera dès septembre 2018 par un espace de contribution en ligne et une série de rencontres en vue d’éditions complémentaires sur 3 ans… (source Association Villes Internet).

► Singapour, ville-éprouvette. En quelques années, l’immeuble BLK 71 est devenu le creuset de tout ce que Singapour compte de plus créatif en matière de nouvelles technologies. L’université nationale de Singapour a lancé le mouvement en 2012, en y délocalisant ses incubateurs de projets d’étudiants. Les lieux se sont ensuite vite remplis de start-up (250), d’incubateurs et autres accélérateurs (une trentaine), le gouvernement offrant des loyers modérés à toute ­entreprise liée au développement de nouvelles technologies. (@LeMondefr)

#MediaSocial

► PeerTube, le « YouTube décentralisé », réussit son financement participatif. C’est fait. Avec 53 100 euros récoltés en quarante-deux jours, le projet PeerTube a pulverisé son objectif de financement participatif. Le principe a de quoi intriguer : une version totalement décentralisée de YouTube, dont le code informatique est librement accessible et modifiable, et où les vidéos sont partagées entre utilisateurs sans dépendre d’un système central. En ligne depuis mars 2018 dans une version bêta, le projet devrait prendre définitivement son envol d’ici à octobre, en s’appuyant sur l’argent récolté. A l’origine de PeerTube se trouve l’association française Framasoft, l’une des principales associations militant pour le développement de logiciels libres en Europe. Avec sa stratégie de développement et de centralisation tous azimuts, Google, qui possède YouTube, est vite devenu un symbole dans la lutte orchestrée par Framasoft — qui a lancé il y a quatre ans une campagne baptisée « Dégooglisons Internet ». (@Pixelsfr).

► Instagram, Facebook… tous narcissiques  ? Posts, selfies, stories… Etaler sa vie sur les réseaux sociaux, en quête de toujours plus de like et de followers, ne choque plus personne. La tendance est même à la surenchère. Une nouvelle source de valorisation personnelle ou un excès de narcissisme ? Sommes-nous tous devenus accros à ces petits sucres pour l’ego que nous distribuent abondamment les réseaux sociaux ? Facebook, Instagram, Snapchat, Pinterest, Youtube, Twitter… Chacune à sa manière, ces nouvelles agoras invitent tout-le-Monde à exhiber sa vie en jouant les starlettes de la téléréalité dans sa communauté, l’oeil rivé sur le nombre de followers. (@LesEchos).

#Audiovisuel

► « C’est terminé pour CanalPlay » : le numéro 1 de Canal  dit rendre les armes face à Netflix. « CanalPlay est passé de 800 000 à 200 000 abonnés (…) En deux ans, on a été rayés de la carte sur ce marché, qui est en train de se substituer à la télévision », a affirmé Maxime Saada, devenu président du directoire du groupe Canal Plus en avril dernier. Le numéro 1 du groupe était auditionné le mercredi 27 juin 2018 par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat. « C’est terminé pour CanalPlay  », assène-t-il, affirmant que la bataille pour le marché de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) a été remportée par Netflix. Son objectif : faire comprendre que CanalPlay a perdu la bataille à cause des contraintes imposées par l’Autorité de la Concurrence, qui leur «  interdit d’avoir des exclusivités, face à Amazon et Netflix ». (@Numerama).

#DroitAuteur

► « On ne peut pas sortir un marteau pour écraser une mouche », dit Siada El Ramly. Siada El Ramly, la directrice générale d’EDiMA, l’association qui défend à Bruxelles les intérêts des plates-formes en ligne, réagit au rejet par le Parlement européen du projet de directive sur les droits d’auteur. On retrouve parmi les membres d’Edima les plus grands noms du web, comme Google, Amazon, Twitter et Facebook. (@LesEchos).

► Les GAFA gagnent le match aller au Parlement européen. Deux ans après son lancement, le haletant feuilleton de la réforme européenne du droit d’auteur à l’ère numérique aura donc une saison trois. Pour un final plus que jamais incertain. Jeudi, dans un climat électrique, les députés européens réunis en plénière à Strasbourg ont rejeté (318 voix contre, 278 pour, 31 abstentions) les compromis adoptés mi-juin en commission juridique. Cela signifie que le texte devra y revenir sur la table, a priori en septembre, pour un nouvel examen en plénière, cette fois-ci ouvert aux amendements. Ce sera l’heure de vérité. Soit un compromis est trouvé sur un texte amendé et les négociations finales pourront alors débuter avec le Conseil, qui réunit les Etats membres de l’UE, et la Commission, à l’origine du projet. Soit aucun compromis n’est trouvé : le projet sera alors abandonné ou renvoyé en commission juridique… ce qui ne laissera pas le temps de le boucler avant la fin de la mandature. (@LesEchos).

► Les pistes pour sauver la réforme. Que ses plus ardents défenseurs se rassurent : personne ne veut « tuer l’Internet ». Dans un débat devenu aussi explosif que caricatural, il faut rappeler la raison d’être de la réforme du droit d’auteur que le Parlement européen vient de retoquer : donner les moyens juridiques aux éditeurs, artistes et autres ayants droit d’obtenir une juste rémunération de la réutilisation en ligne de leurs productions. Tous tirent la sonnette d’alarme et le constat dressé par la Commission européenne est indéniable : les géants du Web profitent à plein de leur matière première, en ne payant peu ou prou que ce qui leur chante , protégés par leur statut d’« hébergeur passif ». En bref, ils sont responsables des tuyaux mais pas de contrôler ce qui y circule ou de régler le fournisseur. (@LesEchos).

#Numérique

► La France et le Royaume-Uni explorent ensemble la « troisième voie » du numérique. La France et le Royaume-Uni cherchent ensemble la « troisième voie » du numérique. Face aux géants technologiques américains et chinois, Paris et Londres ont décidé ce jeudi d’unir leurs forces pour faire émerger une Europe digitale qui ferait contre-poids. Six mois après le 35e sommet franco-britannique de Sandhurst , les deux pays ont signé le 5 juillet à Paris deux accords-cadres couvrant le gouvernement digital et l’intelligence artificielle. La France et le Royaume-Uni vont également « travailler ensemble », selon les termes du communiqué conjoint, dans deux autres domaines : la lutte contre l’exclusion numérique et la régulation des technologies. (@LesEchos).