06 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 6 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Informatique

x► Comprendre l’informatique quantique, les basiques. Par Olivier Ezratty, expert FrenchWeb. Après avoir fait le tour des plus grands contributeurs de la mécanique et de l’informatique quantique, passons aux grands fondamentaux de la physique quantique qui nous permettront de comprendre la suite et notamment le fonctionnement des qubits et de leurs diverses techniques de mise en œuvre. Plusieurs années d’études sont nécessaires pour comprendre les arcanes de la mécanique quantique et ceux qui sont passés par là sont toujours dans l’interrogation à son sujet. Mais on peut se contenter de quelques basiques ici présents pour se préparer à comprendre le fonctionnement des calculateurs quantiques. Le point essentiel est de bien appréhender la notion de superposition d’états qui est à la base du fonctionnement des qubits et de l’énorme capacité de traitement des calculateurs quantiques. L’intrication vient juste après et permet d’expliquer comment fonctionnent les portes quantiques dans les calculateurs quantiques, que nous verrons dans la partie dédiée au fonctionnement de ces derniers. (@frenchweb).

#DroitDAuteur

► Directive sur le droit d’auteur : une victoire du lobbying des GAFA, vraiment ? « Triste jour pour l’indépendance culturelle et la presse en Europe : le Parlement européen s’est couché devant la propagande des GAFA. C’est un “Munich culturel”. » L’eurodéputé Jean-Marie Cavada, l’un des plus ardents partisans du projet de directive européenne sur le droit d’auteur, qui a subi un net revers jeudi 4 juillet au parlement européen, n’a pas mâché ses mots après le vote. Il n’a pas été le seul. « Google se paye l’Europe », écrit l’Adami (artistes, musiciens et interprètes) dans un communiqué, tandis que la SACD (auteurs et compositeurs) dénonce un « lobbying insensé et inédit fait de mensonges, de caricatures et de menaces ». Le résultat du vote au Parlement a-t-il été, comme l’affirment avec insistance les représentants de l’industrie musicale, principalement le résultat d’une campagne de lobbying ? La réalité est plus complexe.(@Pixelsfr).

#Santé

► David Gruson, ancien directeur d’hôpital et membre de la chaire santé de Sciences Po, vient de publier SARRA, une intelligence artificielle, un « polar bioéthique » sur l’IA. Dans un entretien avec France 3 Nouvelle-Aquitaine, il explique : « L’Intelligence Artificielle, c’est simplement un dispositif artificiel d’aide à la décision, ou de décision par algorithme. L’algorithme est un outil mathématique, qui propose des orientations à partir d’un très grand nombre de données. Dans le champ de la santé, on travaille sur les examens de laboratoires, l’exécution des analyses biologiques, la dispensation de médicaments… ».

#Presse

► Vérifier les images : un principe intangible pour l’AFP. Mehdi Lebouachera, rédacteur en chef de l’AFPTV, précise ce qu’est le travail de vérification des images et de leurs sources à l’Agence France-Presse, une des références mondiales en matière d’information. Les journalistes mettent tout en œuvre pour assurer leur mission : transmettre une information sûre et fiable. Mehdi Lebouachera explique : « D’abord, c’est leur sens critique, leur pratique et leur expérience journalistique qui leur permettent d’identifier et de situer les images. Beaucoup d’images sont écartées en faisant un travail de vérification sans aucun outil. (…) Bien entendu, nous disposons aussi d’outils. (…) Mais ces outils qui permettent d’accélérer le processus de recherches d’images et de métadonnées ne sont pas des outils magiques, et la principale ressource sur laquelle on se base pour la vérification, ce sont des recoupements d’informations. (@InaGlobal).

#InternetDesObjets

► « Bossy generation » : votre assistant vocal va-t-il transformer votre enfant en « connard » ? « Ok Google, donne-moi la météo », « Alexa, remplis le frigo », « Siri, appelle ma mère ! ». Après avoir eu peur de rendre nos enfants bêtes, abrutis par la télé, puis lobotomisés pour cause d’addiction aux différents écrans, il se pourrait que les assistants vocaux fassent émerger une nouvelle génération, composée de tyrans, qui ne disent plus ni « bonjour » ni « merci » à la dame. Nous sommes peut-être en train d’assister à l’éveil de la « bossy generation » (bossy à traduire par autoritaire). C’est ce que souligne l’agence Heaven qui a étudié le « dark side » des tendances lors de sa dernière conférence. Alors qu’ils écoutent – vraiment – tout (même quand on ne leur demande pas), eux n’ont pas voix au chapitre, et nous passons notre vie à leur donner des ordres. Il s’agit des assistants vocaux. Déjà largement adoptés aux États-Unis, où 1 foyer sur 5 est équipé de son smart speaker (soit environ 20 millions), en France, les modèles stars d’Apple (HomePod), Google (Home) et Amazon (Echo) ne sont toutes disponibles que depuis le 18 juin. Ces enceintes, en plus de jouer de la musique, sont jugées tellement utiles par les familles américaines qu’elles font office de véritables « nounous virtuelles », selon le Wall Street Journal. (@LADN_EU).

#IntelligenceArtificielle

► « Demain, ce sera l’intelligence artificielle qui fédèrera les gens ». Dans les années 1980, Sari Stenfors a étudié l’intelligence artificielle à Berkeley, notamment la question des réseaux de neurones artificiels. « Les perspectives de l’IA m’excitaient. J’étais persuadée que ça allait changer le monde. J’étais bien naïve », confie, trente ans plus tard la prospectiviste finlandaise. Après s’être intéressée à l’anthropologie numérique, qu’elle définit comme « l’impact des technologies sur notre société », Sari Stenfors a fondé en 2012 à San Francisco un groupe de réflexion, l’Augmented Leadership Institute. Le magazine @usbeketrica a profité de sa présence au festival Startup Extreme, organisé en juin en Norvège, pour échanger sur sa vision d’un futur où nous serons des cyborgs travaillant à domicile et revendant nos données de santé…

► Les professionnels de la collecte des données numériques et de l’intelligence artificielle (IA) seront-ils bientôt invités à prêter serment à la fin de leurs études, comme le font les médecins ? Face aux scandales liés à l’utilisation frauduleuse des données personnelles et à la crise de confiance des utilisateurs, les initiatives se sont multipliées ces derniers mois aux Etats-Unis en faveur d’un Internet plus « juste ».  (@LeMondeFestival).

► Pour les entreprises, il est généralement difficile de construire un service alimenté par l’intelligence artificielle. Ainsi certaines start-up sont arrivés à la conclusion qu’ils était moins cher et plus facile d’amener les humains à se comporter comme des robots que de construire des machines qui se comporteraient comme des humains. Cela s’appelle la « technique du magicien d’Oz » ou stratagème de simulation. (@Guardian).

► Un « serment d’Hippocrate » pour les professionnels de l’intelligence artificielle. Les professionnels de la collecte des données numériques et de l’intelligence artificielle (IA) seront-ils bientôt invités à prêter serment à la fin de leurs études, comme le font les médecins ? Face aux scandales liés à l’utilisation frauduleuse des données personnelles et à la crise de confiance des utilisateurs, les initiatives se sont multipliées ces derniers mois aux Etats-Unis en faveur d’un Internet plus « juste ». En France aussi deux propositions viennent d’être rendues publiques pour encadrer les pratiques. La première émane de Data for Good, une association regroupant ingénieurs et scientifiques spécialisés dans la collecte de données. Cette organisation s’est fait connaître en 2017 par ses études confirmant les biais de YouTube en faveur de plusieurs candidats à l’élection présidentielle, dans le cadre du projet Algo Transparency. (@LeMondeFestival).

#Futurologie

► Faut-il s’inquiéter de l’impact des technologies sur l’avenir de l’humanité ? Une des conférences les plus intéressantes de l’édition 2018 du web2day était celle donnée par Jean-Christophe Bonis, « Homo Deus ou le syndrome de Peter Pan. » Ce futuriste, dirigeant de la société Oxymore, abordait le thème des conséquences que la technologie peut avoir sur notre vie quotidienne, aujourd’hui et dans le futur. A une époque où la science-fiction est devenue réalité, et sans parler de bien ou de mal, jusqu’où peut-on aller dans le développement de technologies aux contours moraux flous ? Quelle est notre responsabilité face au futur que cela peut engendrer ? Quels contrôles existent pour ne pas tomber dans un futur dystopique ? Cette conférence nous a donné envie d’aller plus loin dans l’échange. Dans cette interview, Jean-Christophe Bonis revient sur l’importance de se poser les bonnes questions sur la technologie, d’avoir des penseurs qui s’emparent du sujet et sur les risques et opportunités qui s’offrent à nous. (@BlogModerateur).

#Tendances

► 2028 : les 5 tendances qui vont marquer la prochaine décennie. Aux Cannes Lions 2018, la futurologue Faith Popcorn, « Nostradamus du marketing », selon le magazine Fortune – nous prévient : ces spéculations ne sont pas sorties de son chapeau, elles sont réelles et elles se jouent dès maintenant. Et le climat dans lequel nous vivons aujourd’hui y est pour beaucoup : notre planète est en péril et nous vivons dans un contexte social et politique saturé de tensions. Les nationalismes et le repli sur soi sont plus prégnants que jamais et les robots sont sur le point de voler nos jobs alors même que les disparités entre humains sont loin d’être résorbées. En bref, on est « dedans » jusqu’au cou, et on étouffe. (@LADN_EU).