02 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 2 juillet 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cyberattaque

x► Pourquoi les pirates n’ont pas peur de nous. Demandez aux ministres des Finances et aux banquiers centraux du monde entier quel sera leur pire cauchemar et tous donneront la même réponse : des cyberattaques venant des Nord-Coréens ou des Russes et qui seront beaucoup plus efficaces que les deux cyberattaques de 2017. L’un a paralysé temporairement le système de santé britannique et l’autre a dévasté l’Ukraine avant de se disperser à travers le monde, perturbant la navigation et fermant des usines, une cyberattaque d’un milliard de dollars que la Maison Blanche qualifie de « plus destructrice et coûteuse de l’histoire ». (@nytimes). Crédit image : Mark Pernice.

#CivicTech

► La jeune pousse iD City, créée en 2015 à Concarneau, propose aux municipalités une plateforme numérique pour améliorer la concertation avec les citoyens. « Notre objectif est d’accompagner les collectivités dans leur démarche de concertation en proposant une plateforme numérique personnalisable. Les collectivités l’utilisent pour compléter leur dispositif physique », explique un des salariés de la start-up. Et il ajoute : « Les dispositifs physiques rencontrent des limites. Peu de personnes se rendent aux réunions publiques, et on y retrouve souvent des retraités. Il faut aussi être à l’aise à l’oral. Les plateformes de concertation sur internet permettent de contourner des barrières temporaires et spatiales. Les citoyens peuvent s’exprimer quand ils le veulent. » (@actufr).

#Ville

► « La révolution numérique ne saurait se réduire à une simple révolution technique. C’est avant tout une révolution des pouvoirs. Le numérique donne de nouveaux moyens et de nouvelles capacités d’action à ceux qui n’en avaient pas. » Benoît Thieulin, agence digitale La Netscouade,  dans l’article « Gouverner à l’heure de la révolution des pouvoirs » (Revue Pouvoirs n°164 « Datacratie – 2018).

#Media

► Aujourd’hui, ne faut-il pas dépasser la crise de confiance envers l’image. À l’ère du tout image, la peur des écrans ou la crainte de manipulations créent une crise de confiance sur le rôle éthique et politique des images. Apprendre à vivre avec celles-ci est un enjeu de société. D’où la nécessité de savoir les décrypter, et d’être informé sur qui les produit et comment. Du 20 au 25 juin le site de @InaGlobal est revenu sur cette problématique en publiant six articles : 1 – Le diable est dans les écrans : vraiment ?; 2 – Éduquer les jeunes aux images, un enjeu de citoyenneté ; 3 – L’image, une interprétation subjective du passé ; 4 – La banalisation des images d’archives dans les JT, un problème éthique ; 5 – Vérifier les images : un principe intangible pour l’AFP ; 6 – Danger de l’image, image en danger.

#Data

► La Californie vote une loi sur la protection des données. La Californie se dote à son tour d’une loi sur la protection des données personnelles. Jeudi 28 juin, les parlementaires de l’Etat américain le plus peuplé ont adopté à l’unanimité une série de règles similaires au RGPD (règlement général sur la protection des données) européen, entré en vigueur le 25 mai. Le texte, le plus contraignant aux Etats-Unis, est critiqué par les géants de la Silicon Valley, qui réclament déjà des assouplissements. La législation ne sera appliquée qu’au 1er janvier 2020. Elle obligera les entreprises à divulguer le type de données qu’elles collectent sur leurs usagers ou clients. Ceux-ci pourront s’opposer à l’utilisation de leurs données à des fins commerciales, et réclamer la suppression des informations déjà recueillies. Le texte interdit par ailleurs le partage et la revente des données sur les enfants de moins de 16 ans. Il introduit également la possibilité de poursuivre une société en justice si l’absence de mesures de sécurité permet le vol de données par des pirates informatiques. (@Pixelsfr). A lire aussi : La Californie se dote d’un RGPD (@LesEchos).

#MediaSocial

► L’intelligence artificielle, nouvel atout des sites de rencontre. En 2017, lorsqu’une journaliste lui demande comment il envisage l’avenir de son application sous cinq ans,  Sean Rad, le président et cofondateur de Tinder , saisit son smartphone et mime un dialogue avec le terminal. A la question « Tinder, comment se présente ma soirée ? » le dirigeant imagine la réponse que donnerait l’intelligence artificielle (IA) à l’utilisateur : « Il y a, non loin d’ici, une personne qui vous attire et qui est attirée par vous. Elle est libre demain soir et vous aimez tous les deux ce groupe de rock indé qui donne un concert. On vous prend des billets ? » (@LesEchos).

#DroitDAuteur

► Les Gafas à l’attaque à Bruxelles. « Et dire que ce sont les mêmes acteurs de la tech qui travaillent avec les institutions européennes pour lutter contre la désinformation en ligne! ». Grégoire Polad, de l’association des télévisions commerciales (ACT) en Europe, n’en revient pas. Spamming massif des députés européens jusqu’à saturer leurs boîtes d’emails, bots sur les réseaux sociaux, camions circulant dans Bruxelles, alliance de circonstance avec les libertaires du Web, dont, selon les partisans de la directive, les Gafa financent les lobbies… Les poids lourds d’internet ont lancé un véritable blitz pour tuer  la directive sur le droit d’auteur à l’ heure numérique, soumise jeudi à un vote décisif du Parlement européen. (@LesEchos).

#Telecoms

► De nouveaux pylônes pour résorber les zones blanches. C’est le début d’un chantier très attendu. Les opérateurs télécoms ont commencé à installer les nouveaux pylônes multi-opérateurs, dans le cadre de l’accord de résorption des zones blanches de la 4G conclu avec le gouvernement en janvier, a indiqué lundi la Fédération française des télécoms (FFT). Les premiers pylônes, qui seront utilisés conjointement par les quatre opérateurs, ont été inaugurés jeudi dans les Deux-Sèvres, dans les communes de Béceleuf et Fenioux. Deux autres pylônes ont été inaugurés lundi dans les communes d’Antin et Fréchède (Hautes-Pyrénées).En janvier, l’Etat a renoncé à 3 milliards d’euros sur la vente de licences aux opérateurs téléphoniques en échange de leur engagement à investir pour résorber les zones blanches. Près de 485 sites financés à 100% par les opérateurs doivent être équipés dès 2018, et 5.000 au total à terme. (@latribune).

#Information

► Loi anti-fake news : les juristes tirent la sonnette d’alarme. Nouvelles frictions en vue à l’Assemblée nationale, où les débats sur les deux propositions de loi « contre la manipulation de l’information »vont reprendre ce mardi 3 juillet. Face au tollé provoqué par ces textes, les parlementaires ont dû reporter l’examen des quelque 210 amendements restants au mois de juillet, comptant sur la quiétude estivale pour y mettre un point final. Mais rien n’est moins sûr, car les opposants, – et ils sont nombreux ! – continueront d’incriminer ce projet qu’ils jugent inefficace et liberticide. (@LePoint).

#Justice

► La Justice Prédictive au service du développement durable ? L’exemple des « smart cities ». La Justice prédictive ne désigne pas la Justice elle-même, mais plutôt des instruments d’analyse de la jurisprudence, permettant de prédire les décisions à venir dans des litiges similaires à ceux analysés. Celle-ci se base sur des algorithmes visant en une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat. Cette « nouvelle » justice bouleverse la fonction ordonnatrice du temps car elle introduit, ab initio, si ce n’est la solution, tout du moins une solution très probable. Elle nous fascine et nous interroge. Les algorithmes prédictifs, visent à accélérer le règlement des litiges et à accroitre la sécurité juridique, en améliorant la prévisibilité des décisions de justice. Attention néanmoins, si la prévisibilité du droit est nécessaire, elle ne doit pas figer la jurisprudence. (@ID_LinfoDurable).

#Numerique

► La réalité de l’illettrisme numérique. « Illectronisme » : le terme choisi par le CSA Research pour parler des difficultés à utiliser le numérique tend à souligner que celui-ci est devenu aussi indispensable que la lecture ou l’écriture. C’est un phénomène qui touche 23 % des Français,  selon l’étude menée par l’institut de sondage auprès de plus de 1.200 personnes, avec une légère surreprésentation des personnes âgées (16 % de l’échantillon, contre 13,4 % de l’ensemble de la population française). (@LesEchos).