28 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 28 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Numerique

x► Lutter contre le retour de la fracture numérique. Si 80 % des Européens ont désormais accès à Internet, la fracture numérique est loin d’avoir disparu. Elle persiste à l’échelle mondiale : seul un habitant sur six a accès à Internet dans les pays les moins développés (Ethiopie, Mali…) malgré la progression de l’Internet mobile. En Europe, il reste une part importante de « mal connectés » et plus de 40 % des Européens jugent les compétences numériques nulles ou faibles. La fracture numérique s’est donc déplacée, avec, d’un côté, un grand nombre d’utilisateurs « passifs » limités aux usages ne nécessitant pas de grande compétence et, de l’autre côté, des utilisateurs « actifs », capable de mettre la technologie à leur service et prompts à en capter les opportunités. (@LesEchos). Légende image : Cette fracture fait peser une menace pour tous. Shutterstock.

► Le numérique, comme paysage et culture, n’appartient en propre à personne, et surtout pas aux informaticiens. Michel Guillou, Observateur du numérique éducatif et des médias numériques, explique dans un article sur le site de @Educavox : « C’est aussi en 2013 que je m’aventurais à exprimer l’idée qu’il était nécessaire de partir à la conquête du numérique et de sa culture, niant tout héritage « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert ». « Ni rédemptrice, ni triomphante, ni bienfaitrice, [la culture numérique] se construit dans la proximité et la sensualité de la relation humaine, via un paradigme sociétal étonnant et déconcertant. Elle est au centre du cercle, au centre de tout le reste, elle est fondamentale, elle nous construit, chacun d’entre nous, comme nous la construisons ensemble. »

#Technologie

► On a testé Kinnernet, le plus secret des évènements de la tech… et on a adoré. Avallon. En Bourgogne. À 200 kilomètres de Paris. 7 000 habitants. Un joli village. Paisible. Pendant quatre jours, du 21 au 24 juin, 200 personnes sont venues du monde entier se retrouver là. Entre l’église et le musée, dans la maison de Marc Goldberg. « On dort toujours trop », prétend Marc. Et de fait, à Avallon, on ne dort pas beaucoup. Bienvenue à Kinnernet Europe, un événement un peu secret – ne sont présents que ceux qui y ont été invités – mais l’événement le plus réjouissant, le plus stimulant, le plus inspirant du monde de la tech. (@LADN_EU).

#Scientifique

► La plateforme des chercheurs africains pour donner plus de visibilité à leurs travaux. Des défenseurs de la « science ouverte », qui vise à rendre la recherche, ses données et ses résultats le plus accessible possible, ont créé un site de prépublication exclusivement destiné aux chercheurs africains. Baptisée AfricArXiv, sur le mode de la célèbre bibliothèque en ligne arXiv, « cette plateforme cherche à améliorer la visibilité de la science africaine en aidant les universitaires à partager rapidement leurs travaux », expliquent à Nature les cofondateurs Justin Ahinon et Johanna Havemann, respectivement étudiant en statistiques appliquées au Bénin, et formatrice en communication scientifique à Berlin. (@courrierinter)

#Energie

► « Obégiciel » : la surconsommation énergétique ne vient pas des data centers mais de notre poche. « La plupart des mots utilisés dans la tech nous laissent penser que le numérique n’a pas d’impacts. C’est tout le contraire. Le bilan existe. Il est lourd. Et il touche à peu près tous les registres : le social, l’environnemental et l’économique. » On ne peut pas franchement soupçonner Frédéric Bordage d’être technophobe. Au contraire. Il compte parmi les premiers à avoir plongé les doigts dans le numérique, et il y a occupé toutes les fonctions : de codeur à CTO… Mais il aura fallu un gros choc pour qu’il prenne conscience du problème. Quand le 11 septembre 2016 son parapente s’écrase au sol, il met plusieurs mois à se relever. Le temps de changer le cap. Il comprend : non, le numérique c’est pas du virtuel perché dans le cloud… » (@LADN_EU).

► « Envoyé spécial ». Quand le compteur Linky fait disjoncter les abonnés. Dès son lancement, le compteur Linky s’est attiré les foudres des utilisateurs, qui invoquent notamment le droit de refuser son installation. Depuis le début de son déploiement, en 2015, à raison de 30 000 par jour, plus de 11,5 millions compteurs Linky ont été installés par Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France, qui prévoit un parc de 34 millions de compteurs « intelligents » d’ici la fin 2021. Mais cette révolution n’est pas du goût de tous les abonnés et la grogne monte parmi eux. Plus de 5 000 d’entre eux se sont lancés dans une action collective contre Enedis : les « anti-Linky » veulent contraindre cette entreprise à respecter le choix de ceux qui refusent le nouveau compteur connecté et ne pas en forcer l’installation au nom du « principe de précaution » et du « respect de la vie privée ». Une vingtaine de tribunaux de grande instance ont été saisis. (@ouestfrance).

#Agriculture

► Pas blême, ce HLM intègre une ferme urbaine. Aujourd’hui, certains logements sociaux prennent des couleurs, et tirent même vers le vert. « Les Jardins Perchés » est le nom d’un vaste projet d’HLM, à Tours (Indre-et-Loire), au coeur duquel sera construite une ferme maraîchère de plus de 2 000 m². Le but, « renouer un contact entre l’urbain et la culture maraîchère tout en créant du lien social », expliquent les dirigeants de Tour(s)Habitat, le bailleur social de l’immeuble, dans un communiqué de presse. Ce projet hybride est l’un des premiers en France qui prévoit dès sa conception de mêler habitat social et production maraîchère. Il vient de gagner le prix « Habitat » du concours européen organisé par « Le Monde Smart Cities » pour récompenser les innovations urbaines. Le jury a salué la démarche écologique et sociale du futur HLM. (@WeDemain).

#Monnaie

► La Suède ne veut pas totalement céder à la tentation de la monnaie virtuelle. Le Suède se targue d’être une société moderne et avant-gardiste. Bien qu’elle a été le premier pays à avoir utilisé des billets de banque (au 17ème siècle), elle est désormais en train de se débarrasser totalement de ses liquidités pour passer à une société sans « cash ». Si les avantages sont nombreux (praticité, sécurité), les législateurs ont tout de même décidé de mettre un frein à cette tendance en imposant certaines règles. Ils estiment en effet que l’argent liquide disparait trop vite. (@tomsguidefr).

#Société

► Amazon fait plier la ville de Seattle qui retire une taxe en faveur des sans-abri. « Le vote d’aujourd’hui par le conseil municipal de Seattle […] est la bonne décision pour la prospérité économique de la région », a salué Drew Herdener, vice-président d’Amazon. En effet, la municipalité a voté mardi 17 juin à 7 voix contre 2 la suppression d’une taxe de 275 dollars par salarié et par an pour les entreprises de plus de 20 millions de dollars de chiffre d’affaires. Cet impôt, voté à l’unanimité il y a seulement un mois, devait servir à la construction de refuges pour les sans-abri. Jenny Durkan, maire démocrate de la ville depuis novembre dernier, s’est inclinée devant le géant du e-commerce Amazon. L’entreprise, qui a choisi Seattle pour y construire son siège social, a multiplié les pressions sur les élus. (@FigaroTech).

#Media

► Loopsider : comment fabriquer un média 100% social sans « faire du Brut » ? Selon Alexandre Brachet, directeur général d’Upian, les médias manquent souvent de personnalité visuelle et deviennent transparents, noyés par la concurrence. « Il faut donner du caractère au web ! Il existe une grande tendance à rendre le design interactif invisible pour aller directement au contenu. C’est une erreur ! » L’agence a mis ses convictions en pratique et créé l’identité de Loopsider, le média 100% social, lancé le 10 janvier 2018. (@LADN_EU).

#Audiovisuel

► Comment l’Intelligence artificielle peut sauver la télévision. Le secteur des médias et du divertissements devrait bénéficier très rapidement des avantages de l’IA qui, plus elle dispose de données à brasser, plus elle s’améliore en termes d’intelligence. Compte tenu de la très grande quantité de données produites par ce secteur, il est à prévoir que l’IA va avoir un impact de premier ordre dans ce domaine. Lire la chronique de @dumeny sur le site de (@journaldunet.