27 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 27 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► IA au travail : les Français ne sont pas prêts. Les travailleurs français sont plus réticents face au déploiement de l’intelligence artificielle en entreprise que leurs homologues allemands, canadiens, chinois, espagnols, américains et britanniques. Telle est la conclusion principale d’une étude réalisée par Ipsos et présentée, mercredi 20 juin, par la branche « intelligence artificielle » du Boston Consulting Group (BCG GAMMA). Le 8 juin, nous présentions les conclusions d’une étude de L’ObSoCo sur les rapports qu’entretiennent les Français avec les intelligences artificielles. Celle-ci présentait nos concitoyens comme majoritairement « curieux » sur le sujet. Un optimisme à relativiser quand on regarde ce qui se passe au-delà de nos frontières. En effet, selon une nouvelle étude réalisée auprès d’un échantillon de 7 077 individus et publiée mercredi 20 juin par le BCG GAMMA, les Français sont les plus réticents à l’idée de voir l’intelligence artificielle déployée dans leurs entreprises, plus que leurs homologues allemands, canadiens, chinois, espagnols, américains ou britanniques. Deux options : soit ce rejet tricolore se fait en connaissance de cause, soit le message enthousiaste du gouvernement sur la question de l’IA n’est pas arrivé aux oreilles de tout le monde. Et quand on sait que seulement 12% des Français savent ce qu’est un chatbot (d’après l’étude de l’ObSoCo du 6 juin), il y a de quoi pencher pour la deuxième option… (@usbeketrica). Illustration à la Une : cc Qniksefat / Wikimedia.

#Data

► Facebook et Google « manipulent » les utilisateurs malgré le RGPD. En proposant des paramétrages par défaut «intrusifs», qui laissent peu de choix en terme de confidentialité, Facebook et Google poussent les utilisateurs à partager leurs informations malgré la nouvelle législation européenne, estime une étude. Une agence gouvernementale, le Conseil norvégien des consommateurs, a relevé dans son rapport que les réglages proposés par les deux géants américains contreviennent au nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD), même après son entrée en vigueur le 25 mai. «Ces sociétés nous manipulent pour que nous partageons des informations sur nous-mêmes», a déclaré le directeur des services numériques du Conseil, Finn Myrstad, dans un communiqué. (@frenchweb).

► Le RGPD, une bénédiction pour les cybercriminels et les arnaqueurs. Un mois après son entrée en vigueur, le 25 mai dernier, le Règlement général européen sur la protection des données (RGPD), qui impose aux entreprises et aux organisations de revoir toute leur architecture de collecte et de traitement des données personnelles de leur utilisateurs/clients, n’en finit pas d’engendrer son lot de troubles. Comme le RGPD est un véritable changement de paradigme qui nécessite d’effectuer des investissements parfois conséquents pour la mise en conformité, que moins d’un tiers des entreprises le sont, et que les sanctions en cas de non-respect de la législation peuvent atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial, il y avait donc un terrain béni pour les cybercriminels et les arnaqueurs. La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) avait d’ailleurs déjà sonné l’alerte pendant les mois précédant l’entrée en vigueur, mais les arnaques ont redoublé d’intensité depuis. De nombreux experts en cybersécurité dénoncent également sur les nouvelles pratiques des cybercriminels pour tirer profit de la panique autour du RGPD. (@latribune).

#Ville

► Grand Paris : l’exemple de la gouvernance lyonnaise. Presque quinquagénaire et toujours debout. La métropole de Lyon est née une première fois sous la forme d’une communauté urbaine le 1er janvier 1969. Dès le début, des ingénieurs de l’Institut national des sciences appliquées, et donc, formés aux matières techniques comme aux sciences humaines, s’emparent du sujet. Bien que fonctionnaires, ils n’hésitent pas à bousculer les représentants politiques en les incitant à expérimenter. L’actuel directeur général de SNCF Immobilier, Benoît Quignon, directeur général des services du Grand Lyon de 2001 à 2009, de Lyon de 2011 à 2016 et de la Métropole de Lyon de 2015 à 2016, se souvient ainsi d’avoir défié les édiles en leur proposant des « choses innovantes » outrepassant ses compétences : « Quand on a dû prendre des mesures à contre-courant, comme la répartition du logement social, des maires râlaient devant leurs habitants alors qu’ils étaient vice-présidents de la communauté urbaine ! Or, ça a très bien marché. » (@latribune).

#ZoneBlanche

► Champigny-en-Beauce (Loir-et-Cher), Buire-au-Bois (Pas-de-Calais) ou Walscheid (Moselle)… ces communes ont un point commun : elles appartiennent aux fameuses « zones blanches », ces endroits où l’on ne reçoit pas du tout la téléphonie mobile. Ces dernières années, les plans se sont succédé pour remédier à ce problème de connexion, en vain. Le gouvernement, qui a fait de la couverture numérique un enjeu politique important, a promis de mettre fin à cette situation d’ici deux ans.  (@LeMondefr). A lire aussi : Zones blanches : quel est le meilleur opérateur mobile en fonction de votre lieu de résidence ? (@franceinfo).

#Internet

► Accès à Internet : de fortes disparités au-delà du périphérique parisien. En matière d’accès à l’Internet fixe dans la Métropole du Grand Paris, tous les habitants ne sont pas logés à la même enseigne. Loin de là. Pour s’en rendre compte, un bref coup d’œil aux cartes réalisées par le Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour les énergies et les réseaux de communication (Sipperec) suffit. Même si la situation s’est améliorée depuis leur publication, au deuxième trimestre 2017, on observe de très fortes disparités entre Paris intra-muros et les trois départements qui l’entourent – à savoir les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Dans Paris intra-muros, tout semble aller pour le mieux. Dans cette zone très dense, une des plus rentables de l’Hexagone pour les grands opérateurs télécoms nationaux (Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom), difficile de ne pas trouver un foyer éligible au très haut débit (*), qu’il s’agisse du câble, de la fibre optique, ou de l’ADSL amélioré. (@latribune).

#Dechets

► Transformer nos déchets en énergie : une bonne idée ? Alors que l’industrie de la récupération est en crise au Québec, Charles Moreau, un entrepreneur estime qu’il serait plus profitable de transformer une partie de nos déchets en énergie. Son entreprise compte construire sa première usine pour transformer les déchets en gaz d’ici deux ans. Il s’agit d’un projet privé qui repose sur la technologie suisse Thermoselect : « On fait une combustion en vase clos. On transforme la matière en énergie et en sous-produits qui deviennent une matière première pour faire de la laine de roche », explique-t-il. Plusieurs pays comme le Japon ou la Norvège ont déjà pris un tel virage. En Suède, seulement 1 % des déchets finissent au dépotoir. Les détracteurs maintiennent toutefois que le recyclage est de loin préférable à la conversion en énergie. (y@RadioCanadaInfo).

#Technologie

► Laurence Vanin : « Les techno-sciences doivent être placées au service de l’homme ». Entretien avec la philosophe, directrice de la chaire Smart City et Philosophie que déploie l’Université Côte d’Azur, portée financièrement par les industriels. Elle explique : « Il faut construire la ville de demain en envisageant la jonction entre les habitudes de chacun, pour en faire un lieu où l’on est respectueux de la place de l’autre. Les technosciences ne peuvent pas tout résoudre. Elles doivent être placées au service de l’homme et non pas l’inverse. » (@latribunepaca).

#MediaSocial

► Inde : des rumeurs sur WhatsApp déclenchent une vague d’agressions. La police indienne a appelé, mercredi 27 juin, la population à ne pas croire les fausses rumeurs circulant sur WhatsApp au lendemain d’une vague d’agressions, qui a coûté la vie à une femme. En Inde, les « fake news » connaissent de plus en plus d’issues tragiques. De fausses informations faisant état de centaines de trafiquants d’enfants ayant débarqué dans l’État du Gujarat ont déclenché cinq attaques mardi 26 juin dans plusieurs villes. La fréquence de telles affaires s’accélère ces derniers temps en Inde, qui dans sa modernisation adopte en masse les moyens de communication numériques. La messagerie américaine WhatsApp est ainsi devenue un canal de communication extrêmement populaire dans le pays. (@franceinfo).

#Cyberattaque

► Les avions sont-ils à l’abri d’une cyberattaque ? Les cyberattaques sont aujourd’hui omniprésentes. La cybermenace plane sur tous les systèmes d’informations. Ainsi, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) intervient sur une vingtaine d’attaques par an sur les 250 opérateurs d’importance vitale (OIV) répertoriés en France même si ceux-ci ne s’en vantent pas pour des raisons compréhensibles. L’article 22 de la loi de programmation militaire (LPM) oblige les OIV privés et publics à renforcer la sécurité de leurs systèmes d’information critiques qu’ils exploitent afin d’augmenter leur résilience. D’autant que « la digitalisation des activités humaines a un impact fort sur le fonctionnement de nos sociétés. L’IA, le Big Data et la cybersécurité sont corrélés. Le cyberespace, qui grandit, crée des défis énormes en termes de sécurité. Le risque systémique doit s’ancrer dans notre culture », a estimé, à l’occasion du Paris Air Forum organisé le jeudi 21 juin par La Tribune, le directeur général adjoint de l’ANSSI, Emmanuel Germain. « Depuis dix ans, il y a une accélération de la communication, avec le cloud, l’Internet des objets (IoT) et ses milliards d’objets mal protégés, et des logiciels partout », a pointé le directeur général adjoint de Thales en charge des systèmes d’information et de communication sécurisés, Marc Darmon. (@latribune).

#Presse

► La techno au service des rédactions ? Oui, si les journalistes sont impliqués et relèvent la tête du guidon !  Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. « Des robots journalistes à la recommandation personnalisée, de la publicité programmatique à l’indexation automatique des contenus : le moins que l’on puisse dire, c’est que la technologie a fait une entrée fracassante dans l’industrie des médias ces dernières années. Et si tout le monde ne l’accueille pas avec le même enthousiasme, beaucoup reconnaissent qu’elle permet de développer des outils utiles aux salles de rédaction… à condition de les co-créer avec les journalistes, pour rester au plus près de leurs besoins réels. » A lire la suite sur le de @metamedia.