La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Travail
► L’intelligence artificielle n’existe pas, mais elle va quand même prendre votre job. « They took our jobs ! » [« Ils ont pris notre travail ! »] Cette catchphrase est tirée d’un épisode de la série américaine South Park de 2004 où des ouvriers américains protestent contre des hommes du futur migrant dans le présent, pour trouver du travail. C’était à l’origine une satire contre le discours alarmiste sur les périls de l’immigration. Mais ce même d’il y a 14 ans prend aujourd’hui un coup de jeune : l’intelligence artificielle (IA) arrive du futur, et pas une semaine ne passe sans un nouveau discours expliquant comment elle va nous remplacer et prendre notre travail. Même propos alarmiste, même passion dans le rejet de l’inconnu que pour les migrants.(@LesEchos). Légende image : Faut-il vraiment craindre que les robots nous remplacent ? Crédit : Shutterstock.
#Ville
► Une expérimentation de « ville intelligente » à Bordeaux-Lac. « Smart Lights » est « sans doute un projet unique en France à ce jour », assure Jérôme Nier, responsable « développement-activité Internet des objets » chez Spie ICS (filiale de services numériques du groupe SPIE). Sa compagnie vient d’être choisie par Bordeaux métropole, à l’issue d’un appel d’offres, pour mener une expérimentation « smart city » au sein du quartier de Bordeaux-Lac, notamment autour du Matmut Atlantique. Il s’agit d’installer 500 capteurs IoT (Internet of Things) sur plus de 200 luminaires, ainsi que sur des équipements publics variés : borne de recharge électrique, borne de contrôle d’accès sur voirie, containers de tri, poubelles, bâtiments publics (gestion technique et suivi énergétique). (@20minutes).
► Le big data peut-il tout prédire en ville ? A l’aune de la « Smart City », les villes collectent toujours plus de données de tous types (sur les flux, les habitants, la consommation énergétique des bâtiments…). Cet amas de données constitue ce qu’on appelle communément le big data. Nouvel outil d’aménagement, de planification et d’organisation du futur urbain, une question se pose pourtant : le big data peut-il vraiment tout prédire en ville ? Quels sont les risques d’un tel stockage de données pour la ville et pour ses habitants ? La ville, une source inépuisable de données. (@Demain_la_Ville).
► Territoire intelligent : accompagner la transition numérique, une nécessité … Si depuis quelques années les technologies de l’information et de la communication, ont réussi à s’imposer, que soit dans la sphère publique, privée ou professionnelle, cela n’a pas pour autant comblé le fossé numérique qui subsiste, voire même augmente, entre les populations rurales et urbaines, entre ceux qui ont les ressources financières et ceux qui ne les ont pas. Cette fracture numérique, puisque c’est ainsi qu’ont l’appelle désormais, préoccupe le gouvernement, les collectivités et de plus en plus les citoyens, premiers concernés. Ne nous voilons pas la face, l’accès et la maîtrise des usages numériques sont cruciaux car ce sont eux qui vont pouvoir assurer l’équilibre de nos territoires et l’égalité des chances entre les citoyens. (@villeintelmag).
► Jessica Pellegrini : « Smart Cities, clés de la ville intelligente ou accélérateur de précarité ? » A l’heure des défis énergétiques, la fondatrice et dirigeante de la startup Azzura Lights, basée à Nice, pose la question de la place qui est laissée à l’humain ? La smart city, présentée comme la ville parfaite, l’est-elle vraiment ? Elle explique « Il faut consommer moins et avec plus d’efficacité, en abordant d’abord les questions sociales. Aujourd’hui, par exemple, le processus de la transition énergétique est questionné essentiellement d’un point de vue technique. La transition énergétique implique une culture moins énergivore. Il ne suffit pas de faire une loi pour que le social se soumette. Le socle, c’est la société de consommation. C’est sur ce socle que nous devons lancer une dynamique et accompagnement pragmatique, pour accélérer collectivement la transition énergétique, aux côtés des acteurs des territoires, des citoyens et des fournisseurs de solutions qui s’y engagent. » (@latribunepaca).
#Vivacités
► « La vie urbaine est bien plus complexe qu’un pari sur une technologie de batterie [des voitures Bleues Autolib à Paris]. Il est donc temps de sortir d’un usage prisonnier du tableau de rentabilité d’un pari technologique. L’heure est à construire des écosystèmes ouverts, transverses, horizontaux, divers, qui permettent l’irruption d’une hybridation numérique et physique de la mobilité par les usages sociaux de la mobilité. C’est le rôle des gouvernances urbaines de susciter ses engouements pour qu’elles soient alors créatrices de valeurs sociales, économiques et écologiques et porteuses d’une vraie dynamique de mobilité urbaine complète. » Carlos Moreno dans Réflexions sur les disruptions urbaines dans la mobilité pour mieux comprendre le coup de blues des voitures Bleues paru le 12 juin 2018 sur le site La Passion de l’innovation.
#Société
► Virginia Eubanks : « Les algorithmes servent de palliatifs à l’empathie ». Dans son ouvrage publié en janvier, Automating Inequality, Virginia Eubanks déplore l’« automatisation des inégalités » à l’œuvre dans de nombreux programmes sociaux aux États-Unis, sous l’action d’algorithmes prétendument « neutres ». Futur.e.s l’a rencontrée en amont du festival qui se tiendra à Paris les 21, 22 et 23 juin. Dans l’ouvrage de Virginia Eubanks il sera en effet question, tout au long de ces 300 pages, de la façon dont les outils technologiques les plus perfectionnés reproduisent et amplifient les discriminations à l’encontre des plus pauvres. Pour étayer son propos, la professeure américaine de sciences politiques évoque trois exemples de programmes sociaux ayant été mis en place outre-Atlantique, programmes sociaux : un système mis en place par l’Indiana pour automatiser l’éligibilité de candidats aux programmes d’assistance publique de l’État ; un répertoire des SDF de Los Angeles ; un système d’analyse du risque pour prédire les abus ou négligences sur enfants dans un comté de la Pennsylvanie, Allegheny. Livre remarqué aux États-Unis, l’essai de Virginia Eubanks soulève des questions qui ne manqueront pas d’agiter de multiples débats lors de l’édition 2018 de Futur.e.s, notamment au sujet du principe de « justice algorithmique ».
#Education
► Addiction aux écrans : les parents appellent à l’aide. Les parents ne parlent que de ça. À la sortie des écoles, dans les dîners, en entreprise et de plus en plus, dans des formations, la question des enfants et des écrans est devenue une de leurs principales préoccupations. « Quelle est la durée d’écrans à respecter le week-end pour mes enfants ? » « Comment favoriser la prise de conscience de la sphère intime auprès des adolescents ? » « Le harcèlement est-il plus présent à cause des écrans ? » Etc. Un vendredi soir de juin, à Roissy-en-France, les questions d’une petite centaine de parents s’enchaînent lors d’une séance de sensibilisation organisée par cette petite ville du Val-d’Oise. C’est un fait divers « consternant » qui a poussé la mairie à organiser cette réunion. (@Le_Figaro).
#Créativité
► Nouveaux modèles d’innovation : moins d’incubateurs, plus de « studios de création ». Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’innovation. Dépassé, le mythe de l’inventeur devenu milliardaire grâce à une appli révolutionnaire lancée depuis ses bureaux la Silicon Valley ? Pas encore, car les clichés sont tenaces. Mais il semblerait bien que la légende commence à se fissurer, alors qu’émergent studios de création et autres company builders proposant de nouveaux modèles d’innovation. Réunis au festival Futur.e.s, plusieurs acteurs de cet écosystème alternatif sont venus témoigner qu’un autre modèle est possible pour les start-ups. Lire la suite sur le site de @metamedia.
#Media
► En 2019, la consommation Internet dépassera celle de la télévision. Par François Fluhr, France Télévisions, Prospective et Médialab. Nous sommes plus que jamais consommateurs de médias, et pendant des décennies, c’est la télévision qui s’est imposée en tête des chiffres de la consommation quotidienne de médias. Mais la consommation Internet, aussi bien mobile que desktop, n’a cessé de croître au cours de la dernière décennie, si bien qu’elle est en passe de détrôner le petit écran. Lire la suite sur le site de @metamedia.
#IntelligenceArtificielle
► Des chercheurs veulent renommer l’Intelligence Artificielle… pour rassurer les humains. Capables de tenir une conversation, de reconnaître des objets ou de battre un humain à des jeux de plus en plus complexes, les intelligences artificielles sont de plus en plus développées, sans que l’on sache pour autant jusqu’où iront nos recherches en la matière. Depuis quelques années, des groupes anti-IA voient le jour et réfléchissent à des codes éthiques, comme la structure à but non lucratif, OpenAI, cofondée par un certain Elon Musk. Ces mouvements « éthiciens » prônent une bonne utilisation de la technologie selon des règles fermes, afin d’éviter toute guerre entre hommes et machines. Mais tous les chercheurs et géants de la tech ne sont évidemment pas opposés à la montée en puissance de l’IA. Tous n’y voient pas un mal, un danger pour l’Humanité. Certains pensent même que l’appellation intelligence artificielle dessert leur cause et nuit au regard qu’on porte sur ces technologies. Ainsi, tout récemment, un groupe de chercheurs a appelé à rebaptiser les IA… en Intelligence Étendue. (@01net).