12 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 12 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► Comment habiter les zones extrêmes. Vingt volontaires de 25 à 45 ans, sélectionnés parmi un millier de candidats appelés à vivre une expérience ultime dans les milieux les plus extrêmes du globe, se sont réunis ce week-end à Paris à l’invitation de  l’explorateur des frontières de l’humain Christian Clot. Objectif de ce rendez-vous : préparer une série d’expéditions de quatre fois un mois dans des environnements hostiles à l’homme, comme la toundra sibérienne, le désert iranien ou le coeur de la forêt amazonienne. Aucun n’est professionnel de la survie. Les scientifiques du  Laboratoire des neurosciences cognitives de l’Ecole normale supérieure et de sept autres organismes de recherche européens, qui vont les suivre, veulent comprendre une chose : comment l’espèce humaine s’adaptera-t-elle au changement climatique et à l’environnement de demain ? (@LesEchos). Légende image : Un des meilleurs exemples d’architecture adaptée aux zones extrêmes : la station britannique Halley VI, en Antarctique, se compose de modules connectés entre eux. Ils sont posés sur des pieds rétractables pour éviter l’accumulation excessive de neige qui a broyé les stations précédentes. – Michal Krzysztofowicz/British Antarctic Survey/Cover Images/SIPA

► La smart city : qui va en tirer la valeur ? Les zones urbaines ne cessent de croître et d’évoluer en même temps que les attentes de leurs habitants pour une meilleure qualité de vie, de meilleurs services et infrastructures. La promesse de la ville intelligente, c’est celle de la ville connectée au bénéfice aussi bien des citoyens, des autorités publiques que des entreprises privées. Elle doit être le fruit de la convergence de nombreuses données issues de sources très diversifiées. Grâce à la technologie, les villes peuvent tendre vers plus d’efficacité et mieux répondre aux besoins des habitants. Depuis quelques années, le marché de la smart city est devenu une vraie réalité. La connectivité omniprésente, grâce à l’internet des objets, permet de transformer enfin la masse de données en informations exploitables et de gérer ainsi, de manière plus efficace et plus durable, les problématiques autour de l’énergie, des déchets, de l’eau, des infrastructures publiques, sportives et culturelles… (@businessimmo).

#Entreprise

► Festival Building Beyond : Quelle place pour les startups dans la ville de demain ? Voitures volantes et maisons hyper-connectées, ou bien tours économes en énergie et fermes urbaines auto-suffisantes ? Difficile de dire quel sera le visage de la ville de demain. Mais ce qui est sûr, c’est que les startups y joueront un rôle crucial, plus encore qu’aujourd’hui. Leurs destins sont en effet inextricablement liés : d’un côté les startups naissent et se développent en grande majorité dans les milieux urbains donc denses. Même si elles peuvent opérer à distance et qu’internet a rendu les frontières bien plus poreuses, « une startup, c’est toujours au départ une rencontre d’un ou plusieurs fondateurs avec un écosystème », note Philippe Dewost, directeur de Leonard. (@bymaddyness).

#Banque

► Citigroup prêt à faire le grand saut de la robotisation. Les progrès de la robotique n’épargneront pas la banque d’investissement. Le président de Citigroup, Jamie Forese, a suggéré que son groupe s’apprêtait à lancer des suppressions de postes massives en raison de la montée en puissance des robots. « Nous avons 20.000 emplois opérationnels. Au cours des cinq prochaines années, peut-être n’en aurons-nous plus que 10.000 ? », s’est-il interrogé dans  une interview au « Financial Times ». Jamie Forese estime que les postes opérationnels, qui représentent environ 40 % de l’emploi dans l’unité de son groupe consacrée à la banque d’investissement, sont les plus susceptibles d’être remplacés par des robots. Un commentaire qui fait écho aux propos de John Cryan selon lesquels  la moitié de la main-d’oeuvre de Deutsche Bank, qu’il dirigeait, pourrait être remplacée par les nouvelles technologies. (@LesEchos).

#Traval

► IntelligenceArtificielle et travail : les 9 scénarios. Par le Docteur Laurent Alexandre, auteur de La Guerre des intelligences. Billet invité. L’intelligence artificielle (IA) des géants de la Silicon Valley et des BATX chinois bouleverse le travail. Pour certains experts, aucune compétence ne serait inaccessible aux machines intelligentes : la Harvard Business Review affirme que même les consultants de haut vol seraient bientôt remplaçables par l’IA. A moyen terme, on peut envisager de nombreux scénarios. (@metamedia).

#EconomieAttention

► L’attention, une question politique ? Le concepteur éthique Américain Tristan Harris était l’un des invités du sommet Tech for Good, réuni par Emmanuel Macron à l’Élysée. Dans la salle du Maif Social Club où Harris était invité la veille à intervenir en petit comité, il a commencé par montrer une vidéo, où des adolescents témoignent de leurs difficultés à gérer les sollicitations de leurs smartphones et de leurs services sociaux. Une vidéo où les adolescents soulignent combien ils sont conscients de l’accroche attentionnelle dont ils sont à la fois les cibles et les victimes. Le propos de Tristan Harris depuis qu’il a commencé à faire parler de lui en mettant à jour la question de captation attentionnelle par le design est devenu clairement politique. On pourrait dire qu’il s’est radicalisé à mesure qu’il a en a soulevé les enjeux. « L’enjeu ne consiste pas seulement à décrypter comment les enfants utilisent le numérique, mais à comprendre comment l’attention peut contrôler la société », explique-t-il. « Il y a aujourd’hui un problème dans les choix que l’industrie de la technologie fait pour nous ». (@internetactu).

#Commerce

► Une armée d’un millier de robots en action dans un entrepôt de l’épicier Ocado. Ocado est un épicier en ligne britannique. C’est aussi un as de la logistique 4.0 et de l’automatisation. Dans son entrepôt situé à Andover, dans le sud de l’Angleterre, les robots sont capables de préparer 65 000 commandes par semaine. Les automates circulent grâce un système de contrôle de trafic aérien qui permet d’éviter toute collision. L’entrepôt fait trois fois la taille d’un terrain de football et chaque robot peut parcourir jusqu’à 60 km par jour. Le magazine Dezeen les a filmés. (@LUsineDigitale).

#Presse

► Ebdo, Vraiment, Buzzfeed… Au total, 67 postes de journalistes ont été supprimés ces derniers mois. Clap de fin pour trois médias français en l’espace de quelques mois. Après les faillites successives des magazines Ebdo et Vraiment, le patron du site américain Buzzfeed a annoncé, jeudi 7 juin, le licenciement des 14 employés de son bureau parisien, soit l’intégralité de la rédaction en France. Une série noire pour les médias français avec une conséquence directe : d’après le comptage effectué par franceinfo, 67 journalistes ont perdu leur emploi depuis le début de l’année. Un chiffre qui ne rassure pas alors que la profession est déjà fragilisée. D’après les données de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIPJ), la précarité des journalistes, en comptant pigistes et chômeurs, a augmenté, « passant de 22,7% à 26,2% entre 2006 et 2017 ». (@franceinfo).

► Avec la fermeture de BuzzFeed France, quel avenir pour les médias en ligne ? Au lendemain de l’annonce de la fermeture du site Buzzfeed France et du licenciement de toute son équipe française (quatorze salariés), Alexandre Piquard, journaliste chargé des médias au Monde, a répondu aux questions de lecteurs sur le modèle économique des sites d’information en France. (@LeMondefr).

► Peut-on encore vraiment lancer un hebdo papier en France ? La décennie 2010 est marquée par le lancement de nouveaux médias d’information sur différents supports, numériques, mais aussi imprimés. L’accueil rencontré par plusieurs aventures éditoriales, pourtant parfois considérées comme risquées n’est pas pour rien dans cette éclosion de publications. Les 160 000 abonnés de Médiapart, l’équilibre trouvé par Le 1 Hebdo ou Society ne sont pas étrangers à la multiplication de ces entreprises conduites le plus souvent par des journalistes. En ce début d’année 2018, le mouvement semblait s’accélérer, avec des projets audacieux, vidéos ou audio sur le web (Le Média, Loopsider, LouieMedia, etc.), mais aussi sur support papier, dans une périodicité exigeante, celle de l’hebdomadaire. (@InaGlobal).

► Production automatique de textes : l’IA au service des journalistes. Depuis quelques années, la presse fait appel à la génération automatique de textes. Ces textes sont-ils générés par des IA ? Quels types d’informations traitent-ils ? Quel bénéfice pour les médias ? Décryptage par Claude de Loupy, p-dg de Syllabs. Claude de Loupy est expert en sémantique et traitement d’information. Il est le p-dg et cofondateur de Syllabs qui est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux en génération automatique de contenu et dont les robots rédacteurs ont été utilisés par plusieurs grands médias. Il explique : « Tout d’abord, le terme robot journaliste, qui est devenu l’expression la plus utilisée dans les médias, est inapproprié. Il ne s’agit pas de journalisme. Les systèmes en question ne font pas d’enquête, pas d’interview, etc. Par ailleurs, nous préférons employer le terme « moteur de rédaction » plutôt que robot rédacteur. Ce dernier renvoie en effet l’image d’une machine dédiée, souvent représentée humanoïde. Moteur de rédaction renvoie bien à une notion d’algorithme, comme le fait le terme moteur de recherche ». (@InaGlobal).