10 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 10 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► « Tout le monde s’inquiète, mais qui est prêt à renoncer aux algorithmes ? » Dangers de l’intelligence artificielle, révolution robotique, pillage des données… A l’occasion de la sortie de “Detroit : Become Human”, le nouveau jeu vidéo d’anticipation des studios français Quantic Dream, leur fondateur David Cage imagine le futur proche avec Serge Tisseron, psychiatre et spécialiste des nouvelles technologies. La révolution robotique est au coin de la rue. Intelligence artificielle, androïdes, big data : les spectaculaires progrès de la technologie permettent déjà d’imaginer ce que pourrait être le monde de demain. C’est ce qu’a fait David Cage avec son nouveau jeu Detroit : Become Human, qui anticipe une société où une humanité sur le déclin côtoierait des robots doués de raison et de plus en plus autonomes. Singularité technologique, interactions hommes-machines, droits et conscience des robots, dystopie, transformation des comportements humains : le fondateur des studios Quantic Dream débat avec Serge Tisseron, psychiatre, membre de l’Académie des technologies et spécialiste de ces questions, qui vient de publier un passionnant petit essai sur les mêmes thèmes, Petit Traité de Cyberpsychologie. Pour ne pas prendre les robots pour des messies et l’IA pour une lanterne aux éditions Le Pommier. (@telerama). Légende image : Le jeu Detroit: Become human © Sony Interactiv Entertainment.

► « Il n’y a pas une once d’intelligence dans l’IA ». Contribuer à l’émergence de « l’intelligence artificielle (IA) de troisième génération », celle qui nous fera vraiment franchir un cap en termes d’interactions et d’usages. Telle est la nouvelle ambition affichée Bruno Maisonnier, à qui l’on doit notamment la création du robot de compagnie Nao. Polytechnicien passionné à la carrure de rugbyman, l’entrepreneur a la réputation de ne jamais manier la langue de bois. On a pu vérifier ça en discutant avec lui des limites actuelles de la robotique et des promesses de l’IA dite « forte », dont il affirme pouvoir créer une première version dans « 20 à 30 mois ». Seule la recette technologique de sa nouvelle entreprise, baptisée Another Brain (« un autre cerveau » en VF) reste encore un peu nébuleuse… (@usbeketrica).

#Tendances

► Cahier de Tendances Printemps-Eté : quelle éthique pour le numérique ? Il existe aujourd’hui une tension perceptible entre la technologie et les humanités, dans l’entreprise, comme dans la société. Lutte entre d’un côté, les techno-béats, qui convaincus que la technologie sauvera le monde, en font un totem, une idole qui protège, abdiquant au passage une partie de leur liberté et surtout de leur responsabilité ; et de l’autre ceux qui, rejetant le biais utilitariste, n’entendent pas être manipulés, contrôlés, jugés, classés, au risque de devenir les Luddites du XXIème siècle. Quelle manière d’être humain ensemble quand les machines nous connaîtront mieux que nous-mêmes ? La pensée algorithmique nous donnera-t-elle accès à une complexité supérieure ? Pourrons-nous prendre des décisions autonomes ? Ou devrons-nous en abandonner une partie aux machines ou au collectif ? Toute résistance est-elle futile si nous devenons des cyborgs ? Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Information

► Loi sur les « fake news » : la confiance dans l’information ne se décrète pas. L’éditorial du Monde. Pour tout défenseur de la liberté d’informer, pilier de nos démocraties, la prolifération des fausses nouvelles sur les grands réseaux numériques ne peut qu’être préoccupante. Le Monde n’a pas attendu la campagne américaine et l’élection de Donald Trump pour prendre la mesure de ce phénomène et se donner les moyens de le combattre. Ces initiatives ont notamment conduit à la mise en place du Décodex, un outil qui permet d’identifier les sites qui imitent les codes du journalisme pour donner crédit à de fausses informations, à un partenariat qui nous permet de signaler au plus tôt un certain nombre de ces contenus aux utilisateurs de Facebook, ou encore à des interventions de nos journalistes dans des établissements scolaires pour diffuser de bonnes pratiques dans la vérification des sources d’information. Lire la suite sur le site @LeMondefr.

► « Fake news et post-vérité : 20 textes pour comprendre et combattre la menace ». Compte tenu de la gravité de l’enjeu, notre site se mobilise depuis un an autour de la question des fake news et de la post-vérité, et continuera à le faire. À l’occasion de l’examen de la loi sur les fake news, qui débute au Parlement ce jeudi 7 juin 2018, The Conversation France a décidé, en partenariat avec le centre de recherche de l’université de Lorraine, le CREM, de compiler une sélection de nos meilleurs articles sur cette thématique, afin d’offrir, en téléchargement gratuit, un livre numérique qui en aborde les diverses facettes et enjeux. Ces vingt contributions sont réunies ici à portée de clic : Ebook « Fake news et post-vérité » (The Conversation, juin 2018). (@FR_Conversation).

► Loi sur les fake news : la vérité sort-elle de la bouche des législateurs ? Si, après les manipulations russes et les propagations de fausses nouvelles observées pendant les campagnes électorales ayant mené au Brexit et à l’élection de Donald Trump, personne n’ignore les dangers qu’il y aurait à laisser se développer ce phénomène sans réagir, chacun pressent également les dérives potentielles auxquelles pourraient mener un possible droit de censure judiciaire sur internet. Entre des plateformes numériques qui clament pouvoir s’autoréguler mais dont la sincérité a déjà été maintes fois remise en doute, des gouvernements volontaristes dont l’impuissance juridique le dispute parfois à la maladresse politique, et des associations spécialisées qui craignent que l’esprit de liberté qui définit internet depuis sa création ne soit remis en cause, le chemin pour trouver le juste équilibre semble étroit. La vérité sort-elle toujours de la bouche des législateurs ? (@franceculture).

► Quatre points pourraient poser problème avec la loi contre les fake news. C’est un texte de loi qui vise à lutter contre les fake news en période électorale. Les propositions, portées par le groupe La République en marche, visent à éviter la diffusion de fake news et de contenus manipulateurs, notamment dans la perspective des élections européennes de 2019. Problème : le texte est loin de faire l’unanimité et son vote a même dû être reporté à juillet car les centaines d’amendements relatifs aux textes n’ont pas tous été débattus, faute de temps. « Répondant à une logique d’urgence, le texte a été conçu dans l’urgence, et ne prend pas suffisamment en compte les possibles effets pervers juridiques et politiques, dans un contexte de guerres de l’information menées par des régimes autoritaires », a commenté Reporters sans frontières​ dans un communiqué. Quatre points semblent cristalliser une grande partie des critiques des opposants. (@20minutes). A lire aussi : Comment se dit «fake news» en français ? (@libe).

#Media

► Médiarchie : comment les médias construisent notre représentation du monde. Par François Fluhr et Lola Kostadinoff, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Si on entend souvent parler du “pouvoir des médias”, la façon dont ce pouvoir se manifeste est loin d’être explicite. Yves Citton, professeur de littérature et médias à l’Université Paris 8, est venu au Tank présenter son dernier livre Médiarchie, ce que (nous) font les médias. Au programme, une discussion sur les liens qui unissent pouvoir et médias, et sur la façon dont ces derniers conditionnent notre attention – et par extension déterminent notre manière de faire société. Yves Citton estime que « s’il faut rendre compte du régime de pouvoir dans lequel nous vivons, parler de démocratie n’est pas réaliste » : pour lui, nous évoluons dans une médiarchie. Lire la suite sur le site de @metamedia.