07 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 7 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Après les inondations qui ont frappé les Îles de Toronto en 2017, le concept de ville éponge (sponge-city) pourrait être vu comme une piste pour lutter contre les inondations de plus en plus fréquentes dans les villes. Photo de Danny Williams via Indie88. Qu’est-ce que le concept de la ville-éponge ? Développer le couvert végétal tout en réduisant drastiquement la place occupée par l’asphalte et le béton de manière à déjouer les effets néfastes de l’urbanisation (îlots de chaleur, canyons urbains, inondations…) et, au contraire, tirer profit des eaux pluviales en repensant les systèmes de drainage.

#Ville

► À quoi pourrait ressembler la ville de demain ? Des baleines, des orques et des poissons dans votre jardin ? Une ville en forme de méduse, à la fois sous l’eau et à la fois sur l’eau ? L’architecte-designer Vincent Callebaut nous dévoile ce que pourrait être la ville de demain. En 2050 nous serons 9 millards d’habitants sur Terre et pas moins de 12 milliards en 2100. Cette augmentation constante de la population et la montée du niveau d’eau des océans contraignent à envisager des solutions pour notre avenir. Face à cette situation, l’architecte-designer Vincent Callebaut a alors imaginé les villes de demain. Son idée ? Investir les océans. En effet, la planète est recouverte d’océans à 71 %, une surface peu négligeable qui est tout simplement perdue. (@franceinfo).

#Logement

► Airbnb signe un accord avec le gouvernement pour limiter les locations à 120 nuitées par an. C’était une requête de longue date formulée par les acteurs traditionnels du tourisme, c’est désormais une réalité. Après des mois de tractations, les plateformes de location touristique, notamment Airbnb, Abritel-HomeAway ou encore Leboncoin.fr, se sont engagées auprès du gouvernement à mieux réguler leur activité. Signé en présence de Julien Denormandie, le secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, le texte prévoit la mise en place d’un système de bloquage automatique pour faire respecter la limite légale de 120 nuitées par an en vigueur dans l’Hexagone. Les premiers effets de ce texte devraient rapidement se faire sentir dans la mesure où les signataires doivent mettre en place ce blocage automatique d’ici fin 2018. «Concrètement, les plateformes rappelleront aux loueurs l’existence d’une limite réglementaire de 120 jours pour les résidences principales, mettront à leur disposition un compteur du nombre de jours de location et un système de blocage de leur calendrier de réservation à 120 jours pour chaque annonce», explique le texte du ministère de la Cohésion des territoires. (@frenchweb).

#Transport

► Lyon va expérimenter un service de multi-covoiturage basé sur la blockchain.  Le principal frein au développement des services de covoiturage de courte distance ? L’épineuse question de la masse critique qui permet de proposer aux usagers une offre suffisamment conséquente et donc un service fiable. Pour surmonter cet écueil, la métropole lyonnaise va expérimenter, en partenariat avec l’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX, un nouveau dispositif basé sur la blockchain afin d’interconnecter plusieurs plates-formes de covoiturage dédiées aux trajets domicile-travail. Concrètement, sur un 2×3 voies, des sections de la voie de gauche seront à certains moments réservées aux véhicules qui font du covoiturage, mais aussi aux véhicules transportant deux passagers ou plus, aux véhicules à faibles émissions, aux taxis et aux transports en commun. Une série de signalisations dynamiques leur indiqueront quand la voie leur sera dédiée. Un système qui existe déjà dans la Silicon Valley. (@LUsineDigitale).

► La blockchain monte dans la voiture connectée. Ils étaient 36 constructeurs automobiles à annoncer le 2 mai la création du consortium MOBI, acronyme de Mobility Open Blockchain Initiative. Ce consortium regroupe essentiellement les constructeurs et leurs équipementiers avec des experts de la blockchain afin de réfléchir aux applications de cette technologie dans l’automobile. Dirigé par Chris Ballinger, ancien directeur des services mobiles du Toyota Research Institute, ce consortium va réfléchir aux blockchains de l’automobile sur plusieurs aspects : « MOBI doit travailler sur des standards cross-industries pour l’automobile » explique Sébastien Henot, Manager of Business Innovation à la cellule innovation de Renault, dans la Silicon Valley. « Si, demain, des nouveaux entrants veulent proposer des services distribués sur des blockchains, au lieu d’aller voir chaque constructeur il s’appuie sur ces standards pour proposer des services qui fonctionneront pour tous les véhicules. » (@latelier).

#Monnaie

► Pourquoi le bitcoin n’est pas l’avenir de la monnaie Robert Skidelsky, professeur d’économie politique à l’université de Warwick. « En matière monétaire, les périodes de ralentissement économique sont toujours des moments propices à des expérimentations, et la crise de 2008-2009 ne fait pas exception. Cela s’explique au moins en partie par l’idée tout faite selon laquelle les crises économiques sont dues à des facteurs monétaires, et qu’il y faut donc une solution monétaire. Soit il y a trop de liquidité, ce qui entraîne l’inflation, soit il y en a trop peu, ce qui entraîne la dépression. C’est pourquoi les acteurs des réformes monétaires veulent éviter tout désordre susceptible de nuire à « l’économie réelle », autrement dit la production et le commerce. » Lire la suite sur le site de @LesEchos.

#Technologie

► L’être humain peut-il être modélisé ? Calculer la chute des corps ? C’est fait, merci Galilée. Détailler le comportement des atomes et des particules ? Plus délicat, mais on y est arrivé. Modéliser le climat et ses dérèglements ? Cela paraît inouï, mais la science est parvenue à délivrer un modèle fiable. Prédire les comportements sociaux ? Aïe, voilà que les modèles résistent à cet humain si imprévisible ! Tel est en substance le message délivré par Pablo Jensen, chercheur en physique et en sciences sociales, dans son livre Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations. (@letemps).

#Media

► Le site américain Buzzfeed souhaite licencier l’intégralité de sa rédaction en France. L’aventure aura duré cinq ans. Le patron du média américain Buzzfeed a annoncé, jeudi 7 juin, qu’il entendait mettre fin aux activités du site en France et licencier les 14 employés de son bureau parisien, selon des informations du Monde confirmées à franceinfo par plusieurs membres de la rédaction. « Un responsable américain nous a parlé ce matin de ‘la transformation de Buzzfeed’ avec un ton qui n’annonce pas les bonnes nouvelles, confie à franceinfo un journaliste de la rédaction. On a appris un peu plus tard par d’autres biais que cette transformation, c’était tout simplement la fin de Buzzfeed France. » Lancé en novembre 2013 sur un modèle dépendant des revenus publicitaires. La direction américaine de Buzzfeed justifie sa décision par « la faiblesse des revenus générés et la concurrence présente en France, avec des sites comme Konbini, Brut, MinuteBuzz, Topito », selon Le Monde. Le quotidien rappelle que Buzzfeed a déjà licencié 20 personnes au Royaume-Uni et 100 aux États-Unis à la fin de l’année dernière. (@franceinfo).

#Information

► C’est quoi la loi contre les « fake news » ? Face aux « fake news », ces fausses informations visant à manipuler l’opinion, quelle stratégie faut-il adopter ? Les députés se penchent sur cette question sensible, jeudi 7 juin. Ils examinent en première lecture un projet de loi controversé du gouvernement visant à lutter contre « la manipulation de l’information » en France en période électorale. Deux propositions de loi, une ordinaire et une loi organique concernant les scrutins présidentiels, sont à l’étude sur le sujet au Palais-Bourbon. Pourquoi légiférer face au phénomène des « fake news » ? Que comprend cette loi et comment pourra-t-elle être appliquée ? @franceinfo vous apporte plusieurs éléments de réponse.

#Numérique

► Roland-Garros : les technologies du futur en conditions réelles. Par François Fluhr, France Télévisions, Prospective et Médialab. IA, 8K, 5G et VR, ces innovations tiennent en deux caractères, mais il ne faut pas s’y fier. Leurs potentiels sont riches et bien souvent complémentaires. C’est en tout cas ce que France Télévisions s’attache à démontrer, à l’occasion de la quinzaine de Roland-Garros 2018 sur la terrasse de la Zone Médias-TV en offrant la possibilité aux visiteurs de contempler des images 8K, de dialoguer avec un assistant vocal ou encore de vivre une nouvelle expérience VR, tout en assistant aux premiers pas de la 5G. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Armée

► Google promet de ne pas utiliser l’intelligence artificielle pour des armes. « Aujourd’hui, nous partageons nos principes », écrit le patron de la firme, Sundar Pichai. Jeudi 7 juin, Google a publié (lien en anglais) une série de principes éthiques sur l’usage de l’intelligence artificielle. Dans ce document, le géant du web développe sept objectifs à suivre, mais pas seulement. Google y détaille aussi les pratiques que la société s’interdit. Elle s’est notamment engagée à ce que ses travaux ne servent pas à fabriquer des armes « ou quoi que ce soit qui puisse causer des blessures ». Le groupe ajoute toutefois qu’il ne renonce pas à travailler avec l’armée « dans d’autres domaines ». (@franceinfo).