05 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 5 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Entreprise

x► Woonoz, la start-up lyonnaise qui dompte l’intelligence artificielle pour la formation. Woonoz est naît en 2005 à Lyon. « Nous étions en recherche de sens, considérant que le savoir et la connaissance font grandir les gens, les entreprises et la société. Il y a un besoin d’apprendre jusqu’au bout de sa vie. Mais nous avons fait le constat que la formation et ses sous-domaines sont inefficaces : 9 personnes sur 10 ne retiennent pas ce qu’ils apprennent », énonce Fabrice Cohen, un des co-fondateurs de l’entreprise qui compte désormais près de 100 salariés. Woonoz entend donc capitaliser sur les apports des neurosciences, en personnalisant l’apprentissage en ligne de données, quelles qu’elles soient. « Il s’agit de la plus puissante intelligence artificielle basée sur les neurosciences. Notre valeur ajoutée, c’est le savoir accumulé. Ce qui est compliqué dans l’intelligence artificielle, c’est de la régler. Avec nos solutions entièrement développées par nos soins, nous sommes capables d’entrer en interaction avec 3 millions d’utilisateurs chaque jour, d’établir une volumétrie qui permet d’améliorer nos moteurs et de savoir si notre solution a permis d’apprendre mieux », se félicite Fabrice Cohen. (@LUsineDigitale).

#Ville

► Depuis le 1er juin, la société lilloise, spécialisée dans l’acquisition de prises de vues aériennes, quadrille les 132 km² du territoire de Paris et de ses abords, équipé d’une caméra destinée à numériser les 180 000 bâtiments de la capitale. Les images seront ensuite traitées par un une entreprise spécialisée en cartographie 3D aidée par un cabinet de géomètres bordelais. L’objectif est de  restituer la capitale en 3D. Et enfin les données obtenues seront publiées en Open data, données accessibles à tous. (@LeParisien_75).

► Faire de l’Île-de-France la 1ère « Smart Région » européenne. Même si VivaTech n’a que trois ans, « il peut devenir rapidement le lieu incontournable de la high tech européenne et redonner à Paris sa place de métropole attractive », affirme So Digital, l’agence numérique de Grand Paris Seine Ouest, un territoire de 315.000 habitants composé de 8 communes (Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marne-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Ville d’Avray et Vanves) qui se caractérise par un fort taux d’emploi dans la filière numérique (près de 40 % des 166.000 emplois). « Nous sommes au cœur d’une Région qui a l’ambition de se positionner comme la « Silicon Valley » de l’Europe, même si cette comparaison est souvent plus agaçante qu’inspirante, tant les différences sont grandes. Mais se positionner comme « la Smart Région » française, voire européenne, a du sens », poursuit l’agence. (@villeintelmag).

► Des villes gérées par les GAFA : « un dangereux abandon de souveraineté » .Logement, eau, transports… Les grandes entreprises du numérique, après avoir colonisé notre temps personnel, s’immiscent désormais dans la gestion de nos villes. Comment préserver nos démocraties à l’heure des algorithmes et du tout-numérique ? Dans son dernier ouvrage Comment les géants du numériques veulent gouverner nos villes, l’économiste urbaniste Jean Haëntjens interroge l’influence des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) sur le fonctionnement de nos “cités politiques”… et explore les moyens de s’en prémunir. À la veille de sa participation à une table-ronde sur la “transition démocratique” organisée par We Demain en partenariat avec la ville de Nantes, ce mercredi 6 juin dans le cadre du festival Complètement Nantes, nous nous sommes entretenus avec lui. A lire aussi : La démocratie prise au piège des GAFA (@WeDemain).

#Emploi

► La DGSE veut recruter par l’intermédiaire de sa chaîne YouTube. Depuis le 16 mai, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) a lancé sa chaîne YouTube : la chaîne la plus floutée du monde. Ceux qui s’y expriment travaillent pour les services secrets. Chacun y décrit sa mission. « Mon travail c’est d’effectuer la cryptanalyse sur différents systèmes logiciels ou d’autres solutions techniques dans le but de casser les communications », raconte l’un d’entre eux. La DGSE c’est prêt de 6 500 agents avec l’objectif d’accroître encore les objectifs. « Il n’y a pas de parcours typiques ou de cases à remplir pour venir à la DGSE. Des gens qui font du management ou du traitement de données… il y a énormément de métiers ». La chaîne YouTube est là pour attirer les meilleurs candidats. Les trois vidéos postées depuis moins d’un mois ont été vues près de 15 000 fois. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► Comment l’intelligence artificielle va rendre notre vie terriblement ennuyeuse. L’intelligence artificielle (IA) s’immisce partout : elle effectue des diagnostics médicaux, écrit des articles de journaux, crée des œuvres d’art, rend tous nos objets « intelligents », répond à nos questions les plus difficiles. Tout cela avec une efficacité redoutable. Le défaut humain, c’est justement ce qui manque à l’IA. Adieu l’imaginaire, adieu l’aventure, adieu la sérendipité. Dans une journée imaginaire de 2030, le consultant américain Dan Clay décrit sa vie saturée d’applications et de services. Plus de rencards ratés, l’intelligence artificielle lui trouve immédiatement son alter ego totalement compatible. Et il finit par se dire : « Nous avions tellement de choses en commun que nous n’avions plus rien à nous dire ». Au-delà d’être ennuyeux, un avenir totalement prévisible est aussi effrayant. Ainsi une entreprise, Aspire Health, a mis au point un algorithme qui prévoit la date probable de votre mort. C’est peut-être le seul rendez-vous dont nous souhaitons ne pas connaitre la date. (@bymaddyness).

► Cette intelligence artificielle est psychopathe et s’appelle Norman. Norman est un psychopathe. Quand on lui fait passer le célèbre test de Rorschach, qui consiste à décrire ce que l’on voit dans des tâches d’encres, il n’y trouve que la mort. Mais Norman n’est pas humain, c’est une intelligence artificielle créée par une équipe de chercheurs du MIT. Norman est décrit comme « la première intelligence artificielle psychopathe au monde ». Le prénom est une référence au personnage de Norman Bates, incarné par Anthony Perkins dans le film d’Alfred Hitchcock Psychose. Quand un algorithme standard voit dans une tâche d’encre « un groupe d’oiseaux posés sur le dessus d’une branche d’arbre », Norman y voit « un homme électrocuté ». C’est un simple algorithme spécialisé, qui ne sait faire qu’une chose: trouver une légende à des photos. Et c’est ici que se trouve le risque sur lequel les chercheurs du MIT veulent alerter. (@LeHuffPost).

► Le futur de l’intelligence artificielle se conjuguera au féminin. Que fait-on lorsqu’il n’y a pas assez de femmes dans un domaine? On met en place un programme pour les intéresser et les former pour qu’elles fassent partie des meilleures. C’est ce que le Laboratoire IA pour le progrès social (AI for social good) fait pour la deuxième année. Montréal, capitale de l’intelligence artificielle (IA), a besoin de cerveaux et, surtout, elle a besoin de cerveaux féminins. C’est essentiel au développement de l’IA. Le Laboratoire IA pour le progrès social rassemble 30 femmes afin de leur enseigner des concepts technologiques en apprentissage automatique, en prototypage et en conception. (@metromontreal).

#Information

► Loi anti-fake news : comme un air de « Black Mirror ». En l’an 2081, dans un grand salon du ministère de l’Acculturation, dans la capitale de la Sun. La blonde ministre, Naf Nessyn, s’avança vers les microphones de la nation. Face aux caméras numériques publiques, dans un sabir tiède, elle déroula le « scénario de l’anticipation ». D’une voix douce et posée, elle déclara que le service de diffusion d’Etat « devait être notre première arme contre la désinformation ». Elle annonça sur le même ton que les différents segments du service d’Etat lanceraient le surlendemain une « plateforme commune de décryptage des fausses nouvelles ». Le service pourrait ainsi exercer sa « mission éducative », expliqua-t-elle. Il s’agissait de construire, à l’intention de la jeunesse, une « offre commune en matière d’éducation aux médias ». Lire la suite sur le site de @LObs

#Audiovisuel

► Le rapport explosif des députés sur le modèle social de France Télévisions. « Un nouveau pacte social. » C’est l’une des pistes majeures de réforme qu’envisage le rapport de la députée Frédérique Dumas, rédigé avec plusieurs parlementaires, sur l’« audiovisuel public à l’heure du numérique ». Au lendemain de la présentation par la ministre de la Culture des pistes de réformes du gouvernement, ce rapport, qui n’est pas tendre à l’égard du fonctionnement des entreprises publiques, propose de « repenser le modèle social des groupes audiovisuels publics, notamment de France Télévisions, afin de dégager des marges de manoeuvre et de s’adapter à la possibilité de diffuser sur différents canaux, plutôt que de demander des économies qui vont amoindrir l’offre », résume Frédérique Dumas, députée LREM et ancienne productrice. « Lorsqu’on regarde les économies opérées dans le budget 2018, on voit que les budgets création ont baissé », dit-elle. (@LesEchos).

#Sport

► Coupe du monde 2018 : du 5 au 15 juin, découvrez « Datafoot », notre série vidéo qui explique le football par la science et les chiffres. A l’occasion de la Coupe du monde 2018, qui se tiendra en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018, l’équipe vidéo du Monde a mouillé le maillot pour vous expliquer le football, par la science et les chiffres. Pourquoi rate-t-on un penalty ? L’arbitrage vidéo est-il plus efficace ? Que dit la science du sport le plus populaire de France ? Pour le savoir, et pouvoir impressionner même vos amis les plus spécialistes du ballon rond, rendez-vous du 5 au 15 juin sur le site du Monde.fr et sur notre page YouTube.  (@LeMondefr).