29 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 29 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Agriculture

x► Plus de robots, moins de pesticides. La réduction de la dépendance aux pesticides passera aussi par les machines. De nouveaux robots agricoles autonomes promettent de diviser par 10 l’emploi des produits aussi nocifs pour l’environnement que pour la santé. Lorsqu’ils ne désherbent pas de manière mécanique, ces engins le font de manière certes chimique mais sélective. De quoi envisager la fin de l’épandage massif : la France, en particulier, est le champion européen de la consommation des produits phytosanitaires, avec un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros. Tout en roulant, le robot équipé de caméras scrute à la verticale les sillons cultivés. Les images sont analysées en direct par un algorithme complexe, une intelligence artificielle entraînée à distinguer le bon grain de l’ivraie. Le logiciel localise les mauvaises herbes et identifie les pousses à conserver. (@LExpress). Légende image : Le robot désherbant autonome d’ecoRobotix pourrait faire chuter l’usage de produits chimiques. Crédit photo : Denis Balibouse / Reuters.

#Ville

► Dijon se prépare à devenir la première ville intelligente de France. Eclairage, transports, ordures, eau, sécurité… Au premier trimestre 2019, les équipements publics des 24 communes constituant Dijon Métropole seront reliés à un poste de commandement unique, contre six jusqu’à présent. Le centre permettra ainsi de piloter en temps réel et avec une grande réactivité les services publics de la cité. L’objectif : mieux anticiper le renouvellement des équipements, améliorer la coordination des équipes en cas d’incident et renforcer la sûreté publique. La réalisation de ce centre et des équipements urbains connectés, confiée à un consortium composé de Bouygues Energies et Citelum, filiale d’EDF, avec Suez et Capgemini, doit permettre de réaliser 65 % d’économies d’énergie en douze ans. Un gain de plusieurs dizaines de millions d’euros est attendu, notamment en équipant en LED 34.000 points lumineux. « Ces millions d’euros économisés sont réinjectés dans le projet sous forme d’investissements, comme le déploiement de 140 kilomètres de fibre optique », explique Denis Hameau, conseiller communautaire de Dijon Métropole et chargé de ce projet. (@LesEchos).

#Donnéespersonnelles

► A Lyon, deux mille personnes testent déjà la « portabilité » de leurs données personnelles. C’est un mot un peu énigmatique inscrit dans le nouveau règlement général de protection des données personnelles (RGPD) qui entre en vigueur en France vendredi 25 mai. Le texte, qui renforce la protection des multiples traces numériques laissées par chacun d’entre nous lorsque nous sommes connectés, institue aussi un droit à leur « portabilité ». De quoi s’agit-il exactement ? L’usager d’un service pourra désormais se voir restituer ses informations personnelles collectées par une entreprise s’il veut les transmettre à une autre. Par exemple lors d’un changement de fournisseur de messagerie ou d’électricité. Mais ce nouveau droit va plus loin : il permet aussi de placer ces données sur un serveur indépendant des entreprises qui les ont initialement collectées. (@LeMondefr).

#Transport

► Avec Axa, BlaBlaCar lance une assurance automobile pour ses utilisateurs. BlaBlaCar devient un coutier en assurance automobile à part entière. Après avoir ouvert une unité dédiée au sein du siège parisien de l’entreprise l’an passé, la plateforme française de covoiturage vient en effet de dévoiler une assurance automobile annuelle qui s’adresse à ses utilisateurs. Baptisée «BlaBlaSure», cette offre a été créée en partenariat avec l’assureur français Axa. Accessible uniquement en ligne, cette assurance automobile est pour l’heure réservée aux membres de BlaBlaCar disposant d’une voiture immatriculée en France. Comme les assurances classiques, celle de BlaBlaCar se décline en trois niveaux de garanties : tiers et bris de glace, intermédiaire (incluant vol et incendie) et tous risques. Après avoir sélectionné l’offre qui lui convient, l’utilisateur peut l’enrichir avec l’une des deux options proposées, à savoir le prêt d’un véhicule et l’assistance remorquage en cas de panne. Pour séduire ses utilisateurs, la plateforme de covoiturage propose également l’exonération de la franchise en cas d’accident pendant un covoiturage. Un atout non-négligeable qui pourrait permettre à BlaBlaCar de faire la différence pour convaincre ses membres de choisir son assurance automobile. (@frenchweb).

► Uber va investir 20M€ en France pour définir comment ses taxis volants peuvent transporter tout le monde en 2025. Dara Khosrowshahi, le DG d’Uber, annoncera ce jeudi 24 mai lors du salon VivaTech un investissement de 20 millions d’euros en recherche et développement en France. L’entreprise américaine va ouvrir à Paris un centre de recherche — baptisé ATCP (Advanced Technologies Center of Paris) — qui sera dédié dans un premier temps au projet de taxi volant d’Uber, Uber Elevate. (@BIfrance).

#Energie

► Comment Total prépare l’après-pétrole. Le site de @LExpress a présenté dans un premier article le virage pris par Total dans les énergies renouvelables. Comme toutes les majors pétrolières, le géant tricolore doit se préparer au monde de l’après-pétrole et du tout véhicule électrique. Mais pourquoi s’emparer de Direct Énergie, le principal fournisseur alternatif d’électricité et de gaz en France? A priori, le métier est bien moins rentable que celui de la distribution d’or noir… Le récent rachat de Direct Energie apparaît comme la dernière pièce de ce puzzle.

#Finance

► Robotisation : un million d’emplois en risque dans le secteur financier. Comme le montre l’élargissement récent des domaines de collaboration du robot Watson d’IBM et du groupe Crédit Mutuel, les domaines d’applications de l’intelligence artificielle dans la finance sont pléthoriques. Après avoir commencé à faire usage de l’intelligence cognitive pour analyser les e-mails de ses clients ou aider ses conseillers à s’orienter dans la documentation interne de la banque, Crédit Mutuel veut désormais le mettre à profit pour améliorer, entre autres, la productivité dans la gestion de la conformité ou des risques. Ces évolutions ne seront pas sans conséquences pour l’emploi, confirme le cabinet de conseil McKinsey dans un rapport qui chiffre l’impact de ces technologies à l’horizon 2030 pour les banques et assureurs d’Europe de l’Ouest et américains. (@LesEchos).

#Technologie

► Réenchanter la Tech par l’innovation relationnelle. Au commencement de la Tech, il y a le code et les développeurs, qui sont aux entreprises innovantes ce que la rock star était aux années soixante, analyse Carl Azoury, le patron de Zenika, une entreprise de services du numérique (ESN) qui accompagne des entreprises dans leur transformation numérique. Car en mode réseau, l’innovation n’est plus qu’une affaire de technologie ; elle s’étend aux façons dont l’entreprise se conçoit, à ses business models. On repense les façons de collaborer, de nouvelles compétences sont nécessaires et la « guerre des talents » fait rage. Toutefois, il y a un hic. Lire la suite sur le site de @metamedia.

#JeuxVidéo

► Goldman Sachs actionnaire de l’éditeur Voodoo. Selon une source au fait du dossier, la banque américaine a investi un montant de 200 millions de dollars (172 millions d’euros) via son fonds West Street Capital Partners VII, devenant l’actionnaire de référence aux côtés des deux fondateurs, qui restent majoritaires au capital. L’investissement du géant de la finance dans Voodoo marque un changement d’ambition pour la société parisienne qui n’avait levé qu’un peu moins de trois millions d’euros depuis ses débuts en 2013. Elle traduit l’appétit actuel des investisseurs pour les jeux vidéo, à l’image de la tentative avortée du groupe de médias Vivendi de mettre la main sur Ubisoft. En 2017, les jeux sur mobile ont enregistré la plus forte croissance sur un marché des logiciels de jeux vidéo qui a atteint un total de 100 milliards de dollars, selon les estimations du cabinet d’études Research and Markets. D’ici 2022, ce total pourrait encore grimper à 134 milliards de dollars. (@latribune).

#Video

► YouTube accusé de démonétiser les vidéos sur le corps et la sexualité des femmes. Avortement, coupe menstruelle, acceptation de son corps… Sur YouTube, les vidéos évoquant le corps ou la sexualité des femmes seraient « systématiquement démonétisées », selon Marie Camier Théron, cofondatrice et trésorière des Internettes. Vendredi 25 mai, cette association française, qui valorise la création féminine, a décidé de lancer un mot-clé sur les réseaux sociaux, #MonCorpsSurYouTube, afin d’attirer l’attention de la plateforme. Des dizaines de créateurs et créatrices y ont partagé leur expérience. Il y a par exemple Calie, qui parle de sujets de société et de culture sur sa chaîne Calidoscope et a vu sa vidéo sur l’avortement dans le monde réservée aux plus de 18 ans et démonétisée. Charlie Danger, de la chaîne aux 313 000 abonnés Les Revues du monde, dont la vidéo sur les règles a également été démonétisée. Ou encore Léa Bordier, qui fait des portraits de femmes et dont l’une des vidéos a été jugée non compatible avec les publicités, à cause d’un « soutien-gorge un peu transparent », dit-elle au Monde. (@pixelsfr).

#Numerique

► Après six mois d’agonie, le Conseil national du numérique renaît. En souffrance depuis décembre dernier, le Conseil national du numérique (CNNum) est remis sur les rails. Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État chargé du numérique, a nommé ce mardi 29 mai les 30 membres du collège respectant une stricte parité. Salwa Toko a été placée à la tête de l’institution, comme l’avait annoncé La Tribune le 17 mai. Âgée de 42 ans, Salwa Toko a des origines marocaines et béninoises, a grandi au Mali jusqu’au collège avant de finir sa scolarité en France. Elle est la fondatrice de l’association Becomtech et ancienne de la Fondation Agir contre l’exclusion (FACE). Celle qui s’est fait connaître pour son engagement en faveur de l’inclusion des femmes dans le milieu très masculin de la tech est donc en adéquation avec la politique voulue par Mounir Mahjoubi. En charge du grand chantier de la numérisation de l’État et VRP de la French Tech, l’ancien startuppeur promeut une vision inclusive et sociale de l’innovation. (@latribune).