28 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 28 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Information

x► Fake news, secret des affaires : le grand paradoxe. Le hasard fait parfois mal les choses. Voici deux propositions de lois liées peu ou prou à la liberté de l’information examinées en même temps par le Parlement : le projet de texte sur les fake news commence son parcours législatif ; celui sur le secret des affaires prend fin. Et il n’y a pas plus paradoxales que ces deux propositions de loi. Quand la première – celle sur les fake news – cherche à rendre plus transparente la source de l’information pour combattre les manipulations, la seconde – sur le secret des affaires – organise l’opacité et donne des armes supplémentaires contre la liberté de la presse. Une incohérence qui ouvre une période d’incertitude dangereuse pour la liberté d’expression. (@LesEchos). Légende image : D’un côté, la notion de « fausse information » risque d’être difficile à prouver sur le plan judiciaire. De l’autre, la notion de « secret des affaires » pourrait permettre à certains dirigeants d’entreprises d’avoir une stratégie d’intimidation vis-à-vis des journalistes. Crédit photo: Thomas Samson / Afp.

#Ville

► la smart city, rêve ou cauchemar ? « Il est temps aujourd’hui de dépasser cette alternative des imaginaires extrêmes, idylliques ou cauchemardesques, et de regarder la réalité en face. Cette réalité, c’est que deux visions de la cité souhaitable sont en train de s’opposer, et vont le faire durablement : d’un côté, la cité politique, dirigée par un maire élu par des citoyens, qui se fixe des ambitions à long terme en visant un intérêt général ; de l’autre, la ville service numérisée, pilotée par les « maîtres des algorithmes » et qui vise à répondre en temps réel aux demandes d’usagers plus ou moins sollicitées par des algorithmes prédictifs. Finalement, c’est nous, citadins, qui choisiront, car nous sommes à la fois citoyens et usagers. », affirme l’économiste Jean Haëntjens, auteur « Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes », dans un interview sur le site @LePoint.

#Entreprise

► Comment les grands groupes apprivoisent les start-up. Nombre d’entreprises peinent encore à saisir son importance. Telle est la conclusion d’une étude menée par le cabinet Lynx, spécialisé en performance marketing, commerciale et digitale, sur 1.125 grandes entreprises et ETI françaises. 53 % des premières disposent d’une direction du digital et ce chiffre tombe à 25 % pour les secondes. A titre d’exemple, seules 3 % des entreprises étudiées – parmi lesquelles Renault, Pages Jaunes, Air France et Microsoft – intègrent l’ensemble des expertises digitales clefs dans leurs effectifs, à l’instar de l’interface et l’expérience utilisateur (23 %), le développement mobile (12 %) ou encore le data management (23 %). Pourtant, les entreprises qui intègrent ces expertises présentent de meilleurs résultats, assure l’étude. Autre enseignement, seuls 73 % du panel a mis en place une stratégie pour le mobile, alors que cet appareil est devenu le principal terminal d’évaluation des sites par Google pour effectuer le référencement. Publié la semaine dernière, le rapport 2018 d’Eurostat pointe également les mauvais résultats des entreprises françaises, dont plus de la moitié n’a toujours pas investi lourdement dans les technologies. (@EchosExecutives).

#Alimentation

► FoodTech : vers une industrie agro-alimentaire plus responsable ? Réduire le gaspillage alimentaire, favoriser les circuits courts, optimiser les capacités de production… Autant de défis sur lesquels planche la FoodTech pour rendre l’industrie agroalimentaire plus responsable. Chaque année, 540.000 tonnes de nourriture sont jetées dans la restauration collective en France, selon un rapport de juin 2016 de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Cela représente environ 1 million de repas perdus sur 3 milliards distribués. C’est en partant de ce constat que l’application Meal Canteen a vu le jour il y a deux ans. Son but : permettre aux restaurants collectifs de connaître l’affluence et les plats désirés. La veille pour le lendemain, les utilisateurs de l’application choisissent l’intégralité de leur menu – entrée, plat et accompagnement, dessert.  (@latribune).

#Energie

► Comment Total prépare l’après-pétrole. Quel étrange paradoxe que le monde de l’énergie tricolore : alors que les deux anciens monopoles d’Etat, EDF et Engie, traversent la pire crise de leur histoire, cherchant par tâtonnements à renouveler un modèle périmé, la fourniture de gaz et d’électricité est devenue la nouvelle obsession d’un autre énergéticien, beaucoup mieux portant, et beaucoup plus polluant, la major pétrolière Total. « L’électricité est l’énergie du XXIe siècle » fanfaronne depuis environ deux ans Patrick Pouyanné, le P.-D.G. de Total. (@LExpress).

#DonnéesPersonnelles

► L’association La Quadrature du net dépose cinq plaintes collectives contre Google, Apple, Facebook, Amazon et LinkedIn. « La Quadrature du Net vient d’envoyer à la Cnil cinq plaintes », annonce l’association de défense des internautes, lundi 28 mai, sur Twitter. Ces plaintes collectives visent Google, Apple, Facebook, Amazon et LinkedIn (propriété de Microsoft), qui sont accusés d’exploiter de manière illégale les données personnelles de leurs usagers. Les plaintes, qui rassemblent les noms de près de 12 000 personnes selon La Quadrature du net, demandent « ‘interdiction des traitements d’analyse comportementale et de ciblage publicitaire » et une amende administrative « la plus élevée possible ». Elles attaquent notamment les cases pré-cochées, ou les clauses stipulant que la continuation de l’utilisation du service vaut acceptation et estiment que Google, Facebook et les autres ne respectent pas les nouvelles règles du RGPD dans leur manière de recueillir le consentement des internautes. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► La bêtise de l’IA est révolutionnaire. Par Laurent Alexandre. Ce n’est pas la subtilité de l’intelligence artificielle (IA) qui change notre monde ; c’est sa bêtise crasse. Cela crée un malentendu : lorsque j’explique que l’IA est révolutionnaire, on en conclut que j’imagine l’émergence d’une IA dotée de conscience artificielle, à la Hollywood. C’est tout le contraire. Si l’IA était intelligente, elle changerait bien moins notre monde.  Première révolution : l’IA crée des monopoles difficiles à réguler. Les IA de 2018 – dites connexionnistes – s’éduquent à partir de gigantesques bases de données, ce qui donne un immense pouvoir aux Gafa américains et BATX chinois qui en sont les détenteurs.  Lire la suite sur le site de @LExpress.

► L’intelligence artificielle (IA) est au cœur des débats en Nouvelle-Aquitaine. La séance inaugurale de l’Université du Futur, s’est tenue au Théâtre Auditorium de Poitiers le lundi 28 mai. La première conférence a été consacrée à l’impact de l’IA sur l’économie, l’emploi, la sécurité et la santé. Aujourd’hui l’IA est associée à une image négative. Le nouveau, Antoine Petit, président du CNRS, explique que « nous ne pouvons pas être contre l’Intelligence Artificielle, sinon nous sommes contre le progrès. L’IA est déjà présente dans notre quotidien. C’est à nous de la construire. Il faut une IA qui corresponde à nos val²eurs, à notre culture. Je pense que c’est un challenge pour l’Europe de mettre au point une IA qui nous correspondent. Car l’IA est de toute manière déjà là. » (@F3PoitouChtes).

#Media

► Comment le numérique a révolutionné la couverture du sport. Les technologies numériques ont modifié la manière de cibler les publics et les changements ont été aussi considérables. Les personnes en charge de la diffusion des événements sportifs savent qu’elles doivent maintenant être présentes sur toutes les plateformes, qu’il s’agisse de Facebook, Twitter, Instagram, YouTube ou même les applications de messageries. Et le contenu doit être adapté à chaque plateforme. Ainsi, le directeur pour les contenus numériques à la Fédération internationale de basketball (Fiba), Mostasem El Bawab expliquait lors de cette conférence qu’auparavant, un match de basket donnait l’occasion de diffuser trois clips vidéo. Désormais, c’est plus de 700 clips agrémentés de graphiques qui sont délivrés sur toute la gamme des plateformes. (@RFI).

#Information

► Deepfake, le pouvoir de manipulation de l’IA en un mot. Le projet de recherche avait fait sensation en mars 2016, notamment sa vidéo de démonstration. Conçu par des étudiants allemands et américains, le programme Face2Face permet de faire dire à une personne apparaissant dans une vidéo quelque chose qu’elle n’a jamais dit, non seulement en remplaçant ses paroles mais aussi en manipulant en temps réel les mouvements de sa bouche et de ses lèvres, en y substituant ceux de la personne qui parle réellement. L’illusion, quasi parfaite, n’appelle que deux réactions : c’est épatant et c’est effrayant. Ce genre de manipulation se multiplie désormais, à mesure que les outils de l’intelligence artificielle se diffusent. Au point d’avoir suscité la création d’un nouveau mot : « deepfake« , la contraction de “deep learning” (les techniques d’IA très performantes les plus utilisées actuellement) et “fake”, “faux” en anglais. (@Sciences_Avenir).

#Espace

► Comment Jeff Bezos veut coloniser la Lune https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0301728867913-comment-jeff-bezos-veut-coloniser-de-la-lune-2179222.php « Nous devons retourner sur la Lune, et cette fois pour y rester » : pour Jeff Bezos, la colonisation de notre satellite naturel est un passage obligé pour assurer la survie de la race humaine. Lors d’une conférence sur le développement spatial à Los Angeles vendredi, le fondateur et directeur général d’Amazon a promis de mettre à profit sa start-up Blue Origin pour installer des habitats humains à la surface de la Lune, et ce, même si ses projets échouent à obtenir le soutien financier du gouvernement américain, rapporte le « Wall Street Journal ». Selon lui, cette colonisation est inévitable. Les générations futures ne pourront survivre sur Terre sans s’étendre dans d’autres parties du système solaire. (@LesEchos).