14 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 14 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► Intelligence artificielle, je dis ton nom. « Bonjour, je vous appelle pour réserver un rendez-vous pour une cliente. » La semaine dernière, Google a franchi un grand pas en matière d’intelligence artificielle et a marqué les esprits. Durant une poignée de minutes, son assistant vocal a conversé, comme si de rien n’était, avec une interlocutrice au téléphone pour prendre rendez-vous dans un salon de coiffure. La femme à l’autre bout du fil ne s’est aperçue de rien. Et pour cause ! Le robot de Google, parfaitement à l’aise durant la conversation, est allé jusqu’à mimer des tics de langage bien humains («hmm», «euh»). Le résultat était à la fois confondant de naturel, et terrifiant. Cet exploit a été rendu possible par les avancées combinées en matière d’apprentissage automatique et de synthèse vocale. Il laisse augurer d’indéniables progrès pour le quotidien de toutes les personnes sourdes, malentendantes ou souffrant de problèmes d’élocution, pour qui le téléphone est une épreuve. Il a aussi le potentiel de bouleverser le marché du travail. (@FigaroTech). Légende image : Sundar Pichai, lors de la conférence annuelle des développeurs, le 8 mai 2018 à Mountain View (Californie). – Crédits photo : Justin Sullivan / AFP.

#Transport

► Le gouvernement veut faire rouler des véhicules autonomes en France dès 2020. Des voitures autonomes dès 2020 sur les routes françaises. C’est l’objectif avancé par Anne-Marie Idrac, qui doit présenter ce lundi les conclusions de sa mission sur le véhicule autonome, en présence des ministres Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Mounir Mahjoubi. Un domaine explicitement pointé par Emmanuel Macron comme prioritaire pour l’Hexagone. « La France doit être à la pointe de l’expérimentation et de l’industrialisation », insistait le chef de l’Etat en mars dernier. Nommée en novembre dernier « haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes », l’ancienne ministre a élaboré un document d’une centaine de pages, listant l’ensemble des actions publiques à entreprendre pour rendre l’objectif possible. « C’est une vision commune de l’ensemble des acteurs français sur la stratégie que doivent adopter les pouvoirs publics », dit-elle, dans un entretien exclusif aux @LesEchos.

► Loi mobilité : les particuliers, chauffeurs occasionnels en zones rurales ? « On est en train de réfléchir à l’idée de donner la possibilité aux collectivités (…) d’autoriser des particuliers à transporter d’autres particuliers de façon très occasionnelle, évidemment très encadrée », a indiqué à l’AFP le ministère des Transports ce 12 mai 2018. « On est sur une piste de travail », souligne toutefois l’administration, se voulant très prudente sur le sujet, alors que le projet de loi d’orientation des mobilités, encore en cours d’élaboration, doit être présenté « d’ici à cet été ». « L’objectif est de ne pas créer de concurrence » aux sociétés de taxis, « mais d’apporter des réponses là où il n’y en a pas », insiste le ministère des Transports, qui ajoute que cette piste fait actuellement l’objet d’une concertation avec les professionnels. « Dans beaucoup de territoires ruraux, il y a aujourd’hui peu, voire pas de solutions de transports autres que la dépendance à la voiture individuelle, or, tout le monde n’a pas de voiture, tout le monde n’a pas le permis », explique l’administration. (@latribune).

#Economie

► « La Blockchain fluidifiera les échanges économiques entre pays africains ».  À l’occasion de l’Africa Blockchain Summit qui se tient le lundi 14 mai à Tunis, le « serial entrepreneur » Mehdi Houas, ancien ministre tunisien et Président de Talan, nous décrypte les usages présents et futurs de la technologie Blockchain en Afrique. Il explique : “Si on veut donner l’opportunité aux Africains de créer de la richesse, il faut commencer par l’énergie. (…) Si je suis en Afrique, construire une centrale ne suffit pas : je dois construire la centrale et le réseau de distribution qui va avec. Cela alourdit tellement la facture de manière exponentielle qu’un grand nombre de chefs d’État africains hésite à engager de telles dépenses. Par contre, si je mets en place des micro smart grid où tout un chacun peut devenir producteur en construisant localement sa propre usine à énergie -à partir de l’éolien ou du solaire- et si ceux-ci deviennent fournisseurs avec le surplus d’énergie produite non consommée, alors on va se retrouver dans 10 ans avec un système de distribution qui peut fournir de l’énergie à tout un continent. Et là, le protocole BC va permettre simplement de vendre et d’échanger l’énergie sur le réseau.” (@latribune).

Quand l’intelligence artificielle fait valser les prix. Le sujet inquiète autant qu’il séduit : et si demain les prix bougeaient tout le temps, en fonction non seulement de la demande, mais aussi de vos données personnelles ? Déjà, aujourd’hui, dans un avion ou un train, deux personnes assises à côté l’une de l’autre peuvent avoir payé un prix totalement différent selon le jour et l’heure auxquels elles ont acheté leur billet. C’est ce qu’on appelle la tarification dynamique. Le Big Data et les algorithmes lui offrent une nouvelle perspective, puisque les sites d’e-commerce pourraient croiser toutes sortes d’informations pour affiner les tarifs qu’ils proposent aux utilisateurs, quasiment jusqu’à les individualiser. Sans aller jusqu’à modifier les prix selon les profils des internautes, le site américain de réservation de voyages Orbitz a néanmoins  reconnu en 2012 qu’il lui arrivait de suggérer des hôtels aux tarifs plus élevés aux utilisateurs d’ordinateurs Apple. Et il n’est pas le seul : « Expedia le fait aussi », affirmait la journaliste du « Washington Post » à l’origine de cette révélation, Dana Mattioli. (@LesEchos).

#Alimentation

► Ces start-up qui veulent révolutionner la viande. Si le steak de soja existe depuis longtemps, des entreprises sont passées à l’étape supérieure en utilisant des technologies sophistiquées pour s’approcher au plus près du goût, de la couleur, de l’odeur ou de la texture de la viande. Dans son bistrot Cockscomb à San Francisco, le chef Chris Cosentino sert depuis un an l’Impossible Burger, à base de blé, d’huile de coco, de pommes de terre et d’un ingrédient appelé hème. La cuisson est la même, assure-t-il. « Que les protéines viennent de plantes ou d’animaux, je considère cela comme de la viande. » Basée dans la Silicon Valley, la start-up qui les fabrique vend ses produits dans plus d’un millier de restaurants aux Etats-Unis et à Hong-Kong et a récemment conclu un partenariat avec la chaîne de fast-food White Castle. (@AFPusa).

#Travail

► Le travail détermine-t-il (encore) notre place au sein de la société ? De l’adage populaire  “le travail, c’est la santé” au slogan politique popularisé par Nicolas Sarkozy “travailler plus pour gagner plus”, la valeur travail est au coeur de la société française depuis l’avènement du libéralisme dans les années 1950. Le travail est valorisé comme moyen d’émancipation financière vis-à-vis d’un tout puissant État providence. Jusqu’à devenir un marqueur social primordial : le chômage est perçu comme un échec, rester au foyer constitue un choix minoritaire et le type de poste que l’on occupe détermine bien souvent le cercle social dans lequel on évolue… voire même le cercle familial que l’on se construit, puisqu’environ 30% des couples se forment sur leur lieu de travail. (@bymaddyness).

#Banque

► HSBC et ING réussissent la première lettre de crédit sur la Blockchain l C’est une première. La banque britannique HSBC et la néerlandaise ING, deux acteurs importants du financement du commerce international, annoncent ce lundi 14 mai avoir réussi à mener à bien « la première véritable opération de trade finance en exploitant la technologie Blockchain », pour le compte du groupe américain de négoce de matières premières agricoles Cargill. La transaction en question concernait l’expédition de soja en vrac en provenance d’Argentine, via la branche commerciale de Cargill à Genève, vers la Malaisie, par l’intermédiaire de la filiale de Cargill à Singapour en tant qu’acheteur. Une lettre de crédit a été émise en utilisant la plateforme de technologie de registre distribué (DLT) Corda de la startup américaine R3, dans laquelle de nombreuses banques ont investi, dont HSBC et ING mais aussi les Françaises Natixis, Société Générale et BNP Paribas. « Cette transaction montre que la Blockchain est une solution viable commercialement et opérationnellement pour la numérisation du commerce international. Les échanges classiques pour le crédit documentaire prennent habituellement 5 à 10 jours. Cette transaction a été réalisée en 24 heures », font valoir les deux banques dans un communiqué. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► Tirer le meilleur parti des avantages sociétaux et économiques de l’IA. L’IA et d’autres technologies peuvent être une force de changement positif, à condition que l’humain soit placé au centre du développement, de l’application et de la gouvernance de la technologie. Ce n’est qu’en s’assurant que les entreprises, les décideurs, les universités et les groupes sociétaux plus larges travaillent ensemble pour gérer les défis associés à l’intelligence artificielle ou la «transition» à travers cette révolution, que les avantages et le potentiel seront assurés. Accenture a examiné le paysage actuel en Europe et a considéré ce qui peut être fait pour maximiser les avantages de l’intelligence artificielle et s’assurer à ce que les questions d’éthique et de gouvernance soient pris en compte. Ce livre blanc a été préparé par Accenture Applied Intelligence pour le premier Sommet de l’Intelligence Artificielle tenu en partenariat avec Politico. Globalement, cette nouvelle ère de l’IA est à différents stades de maturité : en Chine, le gouvernement a fait des investissements substantiels pour développer un écosystème numérique axé sur l’IA, tandis qu’aux États-Unis, un écosystème similaire a été financé par l’investissement privé. L’Union européenne n’a pas de plan d’ensemble ni d’approche de l’IA. (@iatranshumanism).

#Robotique

► Ce robot se débrouille sans humains. Trouver sa voie, c’est essentiel. Le robot SpotMini y arrive de manière quasi-autonome, capable de naviguer tout seul dans des bureaux interminables et des entrepôts périlleux. Son créateur Boston Dynamics, l’entreprise américaine rendue célèbre par les régulières démonstrations de ses robots, a récidivé avec une nouvelle vidéo, le 10 mai, illustrant les progrès effectués. Le petit quadrupède mécanique, bardé de chaque côté de capteurs de position, de radars et autre télédétections laser, s’offre ici une ballade de six minutes dans un environnement complexe. La surprise provient de son pilotage : aucun humain ne le dirige. Le robot se rend à une destination indiquée, des escaliers, puis revient, tout en suivant un chemin établi avec son système de cartographie embarqué. (@LExpress).

#Art

► Marché de l’art en ligne : la croissance se ralentit. Les ventes d’art en ligne continuent de croître mais de manière plus lente : c’est la conclusion du rapport qu’effectue traditionnellement l’assureur Hiscox. Le marché a représenté 4,2 milliards de dollars en 2017, en hausse de 12 %, quand sa croissance était de 16 % en 2016 et de 24 % en 2015. « Un ralentissement qui peut être dû aux difficultés du secteur à élargir sa base de clients en ligne », estime le rapport. Si les maisons de vente aux enchères ont rapidement pris le virage du numérique, les galeries et les antiquaires peinent à s’adapter. Ainsi  Christie’s, Sotheby’s et Phillips , qui ont enregistré une augmentation en valeur de 25 % de leurs enchères l’an dernier, ont connu des croissances de l’ordre de 15 % de leurs ventes en ligne, tandis que les galeries, elles, misent plutôt sur des hausses de 0 à 10 % de ce canal pour l’année en cours. (@LesEchos).