02 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 2 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robotique

x► Légende image. Les robots peuvent-ils faire preuve d’intelligence ? (Crédit :Jehyun Sung / Unsplash). « Le risque donc n’est pas de voir les machines devenir plus intelligentes que les humains (mythe de la singularité), mais plutôt que les humains deviennent plus en plus stupides. Il va nous falloir nous adapter à une société numérique, et au lieu d’une intelligence artificielle, privilégions une utilisation de l’IA qui nous aide à prendre des décisions respectant nos valeurs fondamentales », explique Avner Bar-Hen, Professeur du Cnam, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dans une tribune, « L’intelligence n’est ni artificielle ni innée », sur le site @FR_Conversation

#Surveillance

► En Chine, l’intelligence artificielle au service de l’Etat policier L’oeil de Pékin est décidément partout. Les Chinois avait déjà fait la démonstration de leur puissance en matière de vidéo-surveillance lors du Salon de l’électronique grand public à Las Vegas, en janvier dernier. 176 millions de caméras surveillent actuellement la population chinoise. Et selon les récentes recherches de l’institut « IHS Market », le nombre de caméras pourraient passer à 626 millions dans deux ans,  avec un logiciel de « reconnaissance faciale » qui permet d’identifier et donc de surveiller d’encore plus près les individus. Aujourd’hui, des villes comme Pékin, Canton ou Shenzen, la Silicon Valley chinoise, dans le sud, sont équipés de machines à reconnaissance faciale. Et si l’on a donné à la banque une photo sur laquelle on est plus jeune, la reconnaissance faciale fonctionne sans aucun souci, affirme une responsable de la banque China Merchants. (@franceculture).

#Information

► Notre cerveau et les fake news : la vérité prise en défaut. Qui découvrirait aujourd’hui Twitter risquerait de subir un choc. Dans cet univers numérique parallèle, une démocratie participative de 300 millions d’internautes s’attèle chaque jour à réécrire l’Histoire et à transformer notre présent. Ici, l’homme n’a jamais marché sur la lune, la terre est redevenue plate, Barack Obama est un islamiste né au Kenya, Christiane Taubira a un fils emprisonné pour meurtre, Emmanuel Macron possède des comptes aux Bahamas et, depuis peu, un étudiant a été mis dans le coma par des policiers qui cherchaient à l’évacuer d’une faculté parisienne occupée. Si les mensonges et autres légendes urbaines sont aussi vieux que le langage lui-même, la force de frappe instantanée et illimitée des réseaux sociaux leur confère aujourd’hui une influence sans égal et, plus inquiétant encore, sans contre-pouvoirs. (@franceculture).

► Pires que les fake news, les vidéos truquées. On les appelle les « Deep Fakes ». Ces vidéos superposent le visage d’une personnalité, comme Michelle Obama ou Natalie Portman, sur celui d’un acteur ou d’une actrice porno en pleine action. Le résultat est déconcertant d’authenticité et, pour un oeil mal avisé, la supercherie est quasiment indétectable.  Ces vidéos, qui pullulent notamment sur le site Reddit, sont pourtant 100 % fausses, aucun doute là-dessus. Elles sont réalisées à l’aide de logiciels tels que FakeApp ou Face2Face, qui s’appuient sur un outil développé par le service d’intelligence artificielle de Google et rendu public en 2015, TensorFlow. « Les vidéos truquées ont toujours existé mais elles n’étaient pas aussi convaincantes, explique à L’Express Soroush Vosoughi, chercheur du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Cela fait deux ans que la technologie a évolué. Maintenant, on va pouvoir fabriquer des fausses vidéos dans sa chambre, alors qu’auparavant il fallait des moyens hollywoodiens. Les ‘fake news’, en comparaison, sont un petit problème. »  (@LExpress).

#Cryptomommaie

► L’Iran a mis au point sa propre cryptomonnaie L’information avait été dévoilée en février d’un tweet du jeune ministre iranien des Technologies : Téhéran travaille à un projet de cryptomonnaie. C’est confirmé et le projet avance : le modèle expérimental de monnaie virtuelle à usage interne est finalisé, a indiqué ce ministre samedi. Et ce, bien que la banque centrale iranienne ait récemment interdit à toutes les banques du pays de traiter des cryptomonnaies en raison de risques de blanchiment d’argent. « L’interdiction faite par la banque centrale ne signifie pas une prohibition ou une restriction sur l’utilisation des devises digitales dans le développement intérieur », a déclaré le ministre des technologies de communication et d’information, Mohammad Javad Azari-Jahromi, plus jeune membre du gouvernement, cité par l’agence de presse Irna. Le Venezuela a lancé en février sa propre cryptomonnaie, le « petro », et la Russie envisage celui d’un « crypto-rouble » en 2019. @latribune).

#Transport

► Ce que l’IA change dans l’auto : l’ère de la voiture autonome. L’industrie automobile française n’a pas attendu le gouvernement pour agir, mais elle est néanmoins ravie des recommandations du rapport Villani… Et heureusement, car la question de l’intelligence artificielle constitue un enjeu majeur, s’il en est, pour cette industrie en proie à une profonde transformation de modèle. L’avènement de la voiture autonome est désormais considéré comme le but ultime de tout groupe automobile qui souhaite avoir une visibilité au-delà de 2025. Les constructeurs automobiles français l’ont bien comprise et travaillent sur l’intelligence artificielle depuis plusieurs années. Ils ont annoncé des délais tout à fait conformes à ceux annoncés par la concurrence internationale, à savoir des modèles 100 % autonomes autour de 2021-2025. (@latribune).

#Agriculture

► Quand la science-fiction interroge notre rapport à l’agriculture. Nourriture de synthèse, industrialisation des techniques agricoles, évolution du statut de l’agriculteur… de nombreuses œuvres de science-fiction ont questionné l’agriculture et notre alimentation. Entre crispations, fantasmes et images d’Épinal, quelle humanité agricole ont-elles imaginé ? En quoi nous aident-elles à appréhender les défis actuels de l’agriculture ? Le 2 mars 2018, les think tanks Renaissance Numérique et agriDées, le Social Media Club France, la  Fondation GoodPlanet et UniLaSalle ont débattu de ces questions lors d’une rencontre au Salon International de l’Agriculture.  Télécharger la synthèse dans son intégralité. (@RNumerique).

#Santé

► Rouen : au CHU, le robot Hope rend le sourire aux enfants. Hope n’est pas très imposant. Du haut de son mètre 40 et de ses neuf kilogrammes, il est pourtant devenu un renfort de poids pour l’équipe du service pédiatrie du CHU de Rouen (Seine-Maritime). Le robot multicolore se promène avec plusieurs jeux sur lui et il est possible de le colorier. Il est souvent réclamé par les enfants, qu’il encourage, câline et chatouille. Hope est souvent présent pendant les soins, ce qui permet aux petits de se divertir tout en réduisant leur niveau de stress. (@franceinfo).

#ObjetsConnectés

► Microsoft va s’appuyer sur Linux pour sécuriser les objets connectés. « Si Microsoft se met à concevoir des applications pour Linux, cela signifiera que j’ai gagné », aurait un jour déclaré le père de Linux, Linus Torvalds. Ce jour est arrivé : pour la toute première fois, Microsoft va distribuer une technologie qui repose exclusivement sur le système d’exploitation rival de son produit phare, Windows, et qu’il s’est évertué à dénigrer pendant des années. « En 43 ans, c’est la première fois que nous allons distribuer un noyau Linux amélioré », a concédé le président de Microsoft, Brad Smith, en marge d’une conférence à San Francisco. Le géant de Redmond y a annoncé le lancement en 2018 d’Azure Sphere, une pile logicielle et matérielle destinée à sécuriser les objets connectés. (@LesEchos).

#Police

► Un drone en cage pour le RAID. C’est un drone qui peut se cogner contre toutes sortes d’obstacles sans risquer la chute, se repérer dans l’obscurité grâce à un projecteur intégré ou encore détecter une présence humaine avec son capteur thermique. Autant de caractéristiques qui peuvent faire d’Elios, mis au point par la société suisse Flyability, un éclaireur efficace pour les forces d’intervention dans un espace confiné. Cet outil de reconnaissance vient d’être adopté par le RAID, a annoncé mardi 17 avril la start-up installée à Lausanne. La particularité d’Elios est la cage de protection qui l’entoure. Celle-ci n’entrave pas les mouvements du drone grâce à un système de découplage monté sur trois axes. (@pixelsfr).

#GAFA

► « Ces monopoles menacent gravement nos démocraties » Jonathan Taplin. Dans la Silicon Valley, l’adage « Move Fast and Break Things » (« Avancer vite et casser des choses ») qui régnait jusqu’ici sans partage semble avoir atteint ses limites. Dans cet entretien, Jonathan Taplin, l’auteur du livre qui reprend cet adage en titre et lui donne comme sous-titre « Comment Facebook, Google et Amazon ont pris le pas sur la culture et la démocratie » revient sur les pouvoirs des Gafa et évoque l’après-scandale Cambridge Analytica. (@latribune).