La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Surveillance
► Chine: épier, noter, punir. Ce qui se passe au Xinjiang peut-il se retrouver ailleurs ? « C’est probable, juge François Godement. Le champ d’expérimentation des autorités chinoises est sans limite. A la différence des Occidentaux, qui développent, eux aussi, des programmes de surveillance élaborés, les Chinois ne s’embarrassent pas des principes de protection des données. Ils en détiennent des quantités phénoménales, et cela représente un avantage immense pour perfectionner les algorithmes. Ils vont creuser l’avantage. » Jusqu’où ? Dans un épisode de Black Mirror, une série d’anticipation britannique, les personnages se notent les uns les autres : on voit apparaître leur score, par un système de réalité augmentée, à côté de leur visage. En fonction de la note, chacun peut avoir accès à certains services. Ou pas. (@LExpress). A lire, la première partie de notre enquête sur la surveillance généralisée dans l’Empire du milieu. Légende image : Une foule dans les rues de Shijiazhuang, ville de la province de Hebei. Crédit : Reuters.
#IntelligenceArtificielle
► Quelle intelligence artificielle est faite pour vous ? Régression linéaire, forêt aléatoire, réseaux de neurones… Difficile de s’y retrouver tant les algorithmes d’intelligence artificielle sont nombreux. Néanmoins, au sein de cette offre pléthorique, deux grandes classes d’algorithmes d’IA se distinguent, explique Frédérick Vautrain, directeur data science au sein de la société de conseils et de services, Viseo. « Les algorithmes supervisés sont adaptés aux cas où on dispose d’une connaissance a priori du problème, tandis que les algorithmes non supervisés le seront lorsqu’aucune connaissance préalable n’est disponible ». (@journaldunet).
► L’inventeur du Web s’oppose aux géants du secteur. L’affiche était alléchante. Sur la grande scène de The Web Conference, qui se tenait à Lyon cette semaine, plusieurs grands noms de la tech mondiale s’étaient donné rendez-vous sur le thème : « l’IA et le futur d’Internet », dont Tim Berners-Lee et Vinton Cerf. Autrement dit, « l’inventeur du Web » contre « le père fondateur d’Internet ». Et le débat n’a pas manqué de piquant. Le premier plaidant vivement pour davantage de régulation, quand le second estimait au contraire urgent de ne pas se presser. « Je voudrais exhorter les gouvernements à ne pas se précipiter sur la régulation, car nous ne comprenons pas encore quels types de contrôles nous pourrions véritablement mettre en oeuvre », expliquait ainsi Vinton Cerf. « Nous ne voudrions pas freiner la créativité qu’offrent ces outils ». (@LesEchos)
#Robotique
► Et si nous acceptions le robot en nous ? Il existe une assez longue tradition intellectuelle et artistique qui envisage le mariage entre l’humain et le robot, le cyborg, non comme une dénaturation scandaleuse, mais au contraire comme un acte de libération : libération des limites de la biologie dans la vision transhumaniste, mais aussi libération des formes historiques de domination économique, raciale et de genre. Le Manifeste Cyborg de Donna Haraway (1984) reste le texte fondateur de cette seconde libération – ainsi que d’une bonne part des gender studies et des « études postcoloniales », ce qui n’a rien d’un hasard :« Ce temps mythique est arrivé et nous ne sommes que chimères, hybrides de machines et d’organismes théorisés puis fabriqués; en bref, des cyborgs. Le cyborg est notre ontologie ; il définit notre politique. », écrit Donna Haraway. L’« ontologie » cyborg émerge de trois « brèches » ouvertes par la science, la technologie et l’économie dans les frontières qui séparent humains et animaux, naturel et artificiel, matériel et immatériel. Sa « politique » vient de « l’idée qu’aucune architecture “naturelle” ne contraint la conception de la société » (Nathalie Magnan, traductrice du Manifeste Cyborg). (@usbeketrica).
#Data
► En désaccord avec Facebook sur le traitement des données personnelles, le cofondateur de Whatsapp démissionne. Il claque la porte. Le cofondateur de WhatsApp, Jan Koum, a annoncé lundi 30 avril qu’il quittait Facebook, qui a acheté le service de messagerie par téléphone intelligent il y a quatre ans pour 19 milliards de dollars. Il a déclaré dans un message sur sa page Facebook qu’il prenait congé de WhatsApp et de Facebook pour se consacrer à la collection de Porsche anciennes, à la mécanique et à la pratique du Frisbee. L’autre cofondateur de l’application, Brian Acton, a quitté Facebook l’an dernier pour lancer une organisation à but non lucratif. « Cela fait presque dix ans que Brian [Acton] et moi avons créé WhatsApp, et cela a été une aventure incroyable avec certaines des meilleures personnes, écrit Jan Koum dans son message. Mais il est temps pour moi de passer à autre chose », a-t-il ajouté. Un désaccord avec Facebook au sujet de la confidentialité des données des utilisateurs, valeur fondamentale de WhatsApp, serait la véritable raison de sa décision, affirment des médias américains (en anglais). En 2016 déjà, le réseau social avait été condamné à 110 millions d’euros d’amende par l’Europe, pour avoir failli à sa promesse de ne pas utiliser les données des utilisateurs de WhatsApp. (@franceinfo).
► Le RGPD, une nouvelle chance de croissance pour la French Tech. Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entre en vigueur dans moins d’un mois, en semant la panique dans les entreprises. Comment passer d’un simple stockage et usage des données à un traitement exigeant dont on est le seul responsable ? Comment éviter les amendes, qui peuvent aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires global de l’entreprise ? Que faire avec des millions de giga-octets de données qu’on possède ? Par Karl Sivignon, fondateur de Arturo-crédit. Les entreprises « traditionnelles » ressentent très fortement le poids de la nouvelle règlementation, et le nombre incroyable de tables rondes et de formations à ce sujet en sont un bon exemple. Pourtant, pour d’autres, et notamment pour les jeunes pousses de la French Tech, le RGPD peut devenir un véritable facteur de croissance, et ce pour plusieurs raisons. (@latribune).
► Après le scandale Facebook, Cambridge Analytica met la clé sous la porte. Au cœur du scandale sur les données d’utilisateurs de Facebook, la société britannique Cambridge Analytica (CA) a annoncé son sabordage, après avoir fait chanceler le premier réseau social mondial. CA et sa société mère SCL ont entamé, mercredi 2 mai, « une procédure d’insolvabilité au Royaume-Uni », selon un communiqué de l’entreprise d’analyses de données et de communication stratégique, sous le feu des projecteurs depuis plusieurs semaines. « La compagnie cesse immédiatement toutes ses opérations, a-t-elle ajouté. Il a été établi qu’il n’est plus viable de continuer à opérer cette activité, ce qui n’a laissé à Cambridge Analytica aucune alternative réaliste à son placement sous administration judiciaire. » Un administrateur indépendant a été désigné. « Une procédure de faillite sera bientôt ouverte » aux Etats-Unis également, selon la même source. (@Pixelsfr).
#Politique
► A Paris, des start-ups d’un nouveau genre: les « Civic tech ». Pour les décideurs politiques, le contact avec les électeurs est crucial… Ils cherchent de plus en plus à se reconnecter avec les citoyens via le numérique. La mairie de Paris, qui a consulté les citoyens de nombreuses fois ces derniers mois, n’échappe pas à cette tendance. Elle vient d’ouvrir dans le parc de Belleville au nord de Paris, une halle citoyenne, un laboratoire pour une nouvelle démocratie citoyenne. On y trouve des universitaires, des associations, des citoyens aux profils variés, mais aussi des start-ups d’un nouveau genre, les « civic tech ». (@RFI).
#Médecine
► Les bénéfices de l’intelligence artificielle. À première vue, il s’agit d’un geste de routine. L’examen du tympan destiné à établir un diagnostic : mais l’instrument utilisé est peu courant, un mini endoscope connecté. Images capturées puis transmises à distance de manière sécurisée en temps réel, grâce à l’intelligence artificielle intégrée dans l’application, le résultat est immédiat. « Pour moi, l’intelligence artificielle n’a absolument pas remplacé le médecin, analyse Laurent Schmoll, ORL et inventeur du mini-endoscope. L’intelligence artificielle va aider le médecin, confirmer ou redresser son diagnostic. Pour des images simples, c’est sur que l’Intelligence artificielle fera aussi bien ou mieux ». Une technique utilisée aussi par les infirmiers dans cet EHPAD afin de prévenir les troubles de l’audition. Des images prises au chevet du patient et analysées instantanément par son ORL, un gain de temps pour le malade qui n’a plus besoin de se déplacer pour consulter. (@franceinfo).
#Transport
► La voiture autonome pointe son pare-chocs. Lire vos courriels sur l’autoroute en toute sécurité, fermer les yeux quelques minutes pour arriver frais et dispos à votre réunion… Grâce aux voitures autonomes, vous pourrez bientôt vous reposer et travailler sur la route sans enfreindre aucune loi. Ces véhicules intéressent les gestionnaires de flotte à plus d’un titre. Ils devraient d’abord améliorer la sécurité des salariés lors de leurs déplacements professionnels. « Les collaborateurs seront moins fatigués et le taux de sinistres va chuter », assure Ferréol Mayoly, directeur général d’Arval France, leader mondial de la location longue durée (LLD). Le nombre d’accidents devrait en effet se réduire sensiblement lorsque les automobiles prendront le relais de conducteurs fatigués ou étourdis. (@LExpress).
#Telecom
► Etats-Unis : les opérateurs T-Mobile et Sprint annoncent leur fusion. La troisième fois aura été la bonne. Les opérateurs de téléphonie mobile T-Mobile et Sprint, respectivement troisième et quatrième acteurs du marché américain, ont annoncé dimanche 29 avril leur fusion. Si les autorités de la concurrence donnent leur feu vert à l’opération, il n’y aura plus que trois acteurs sur le marché, AT&T, Verizon et le nouveau T-Mobile. T-Mobile, filiale américaine de Deutsche Telekom, et Sprint, contrôlé à 83 % par le japonais Softbank, cherchent à se rapprocher depuis des années. A l’été 2014, Sprint avait voulu racheter T-Mobile mais avait dû renoncer après que l’administration Obama eut indiqué qu’elle était opposée à la réduction du nombre d’opérateurs de quatre à trois. Entre-temps, T-Mobile s’est lancé dans une relative guerre des prix et a proposé aux consommateurs des offres illimitées, qui lui ont permis de gagner des parts de marché et de devenir numéro trois du secteur, devançant Sprint, qui a vu sa dette s’envoler et sa valeur boursière baisser. (@LeMondefr).