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ReVue d’actu de 11h11 -vendredi 27 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► À Lima, «le mur de la honte». À nos pieds serpente, sur l’arête d’une montagne qui surplombe la ville de Lima, un mur. Haut de près de 3 mètres, épais de 50 centimètres, surmonté par endroits de barbelés auxquels s’accrochent des sacs plastique portés par le vent, il sépare deux versants. À gauche, Pamplona Alta, l’un des plus grands bidonvilles du Pérou, et l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale. À droite, Las Casuarinas, une communauté fermée, gardée par une société privée – petit faubourg abritant quelques-unes des plus riches familles du pays. D’un côté du mur, plus de 400.000 âmes grouillent dans un gigantesque et chaotique entrelacs de petites bicoques de tôle, de brique et de bois, érigées sur une terre désertique et poussiéreuse s’étendant à perte d’horizon. De l’autre, 600 familles se répartissent dans de sublimes villas dont les piscines sont encerclées de gazon vert émeraude fraîchement tondu. Au second plan de ce spectacle ahurissant, devant lequel viennent pâlir les plus sinistres prédictions dystopiques d’Aldous Huxley ou de George Orwell, Lima s’allonge au bord de l’océan – monstrueuse fourmilière de près de 10 millions d’habitants, au bord de mer englouti par l’épais et habituel brouillard hivernal mélangé aux nuages de pollution. «Si le mur tombait, on ne serait pas plus riches. Ce mur, il nous dit ce que l’on ne peut pas être. Il nous dit ce que l’on ne sera jamais.» Ce témoignage fataliste d’un habitant de Pamplona Alta n’avait jamais vraiment quitté nos esprits. Ce n’est qu’une fois en haut de cette montagne que nous en avons pris la mesure. « Ce mur, il nous dit ce que l’on ne peut pas être. Il nous dit ce que l’on ne sera jamais » Un habitant de Pamplona Alta. (@Figaro_Inter). Légende image : Jose (à gauche), 20 ans, et Edison (à droite), 13 ans, vivent à Pamplona avec leurs familles. Accoudés au mur de Lima, ils regardent les luxueuses résidences de Las Casuatinas. Crédits photo : Gael Turine / MAPS.

► Sans les collectivités, pas de salut pour la ville intelligente. Exit la smart city, bienvenue à la « ville numérique réelle ». Le projet Audacities également appelé « innover et gouverner dans la ville numérique réelle » a exploré cinq cas d’étude permettant « d’observer concrètement la ville numérique et de prendre la mesure des transformations et déstabilisations en cours». Ce travail a été mené par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et la Fondation internet nouvelle génération (Fing). Il permet de déconstruire des idées reçues sur l’innovation numérique et aboutit à la nécessité de relier innovation et gouvernance. (@Lagazettefr).

#Data

► RGPD : le Big Bang des données personnelles. Selon une théorie admise par la communauté scientifique, l’univers aurait été créé en un instant passant de l’infiniment petit à sa taille actuelle (100 à 200 milliards de galaxies). C’est le fameux Big Bang. Avant il n’y avait rien puis « bang », tout a existé. L’image est utile pour comprendre le  Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), en ce sens que le 25 mai 2018 à 0 h 01, date et heure de son entrée en vigueur, il y aura un Big Bang qui va créer l’univers de la protection des données personnelles au sein de l’Union européenne. A cet instant les dispositions du RGPD seront obligatoires et applicables aux 511,8 millions de citoyens dans l’UE. (@LesEchos).

#Travail

► Plateformisation 2027. Conséquences de l’ubérisation en santé et sécurité au travail. Le monde du travail assiste à une profonde transformation de ses modèles d’organisation, de production et de commercialisation. De nouvelles formes d’emploi et d’organisation du travail posent alors la question des conséquences possibles sur la santé et la sécurité de ces travailleurs du XXIe siècle. Ces dernières années, le développement des plates-formes d’intermédiation qui permettent une mise en relation massive de clients et de prestataires de services s’accompagne de nombreuses interrogations de la part des acteurs du travail. Si ce phénomène reste encore marginal, environ 200 000 travailleurs concernés, il interpelle car les organisations du travail mises en place par ces nouveaux acteurs échappent largement aux cadres de régulation traditionnels. De plus, ces nouvelles pratiques ont déjà un effet sur l’organisation de nombreuses entreprises traditionnelles. (@futuribles_int).

#IntelligenceArtificielle

► Les vrais enjeux de la formation. Si le principe de l’intelligence artificielle (IA) est d’apprendre de nous, pour nous aider, alors pourquoi devrions-nous nous former à son utilisation ? Google corrige de lui-même les fautes d’orthographe et oriente les résultats de recherche (notamment) en fonction de l’historique de l’utilisateur. Certains claviers de smartphone en mode « saisie automatique », comme avec Swype, personnalisent les suggestions de mots selon les usages de chacun. Une fois que l’on sait se servir de l’outil, l’IA est justement là pour nous corriger ou s’adapter à nos habitudes. « Si vous attendez de la machine qu’elle apprenne de vous, surtout ne changez pas votre manière de faire », enchérit François Geuze, conseiller en ressources humaines. « Votre but dans ce cas est de récupérer un grand nombre de données pour que l’algorithme puisse induire, c’est-à-dire dégager des règles en fonction de la répétition de situations. Par exemple, ajouter une formule de politesse automatiquement à la fin de vos mails. » A moins de vouloir devenir ingénieur ou data scientist, les collaborateurs « de métier » peuvent donc se demander à quoi bon se former à cette nouvelle technologie. (@LesEchos).

► Le « Dark IA » : seul côté obscur de l’intelligence artificielle ?  Ainsi, de nouveaux algorithmes plus intelligents et plus performants sont élaborés minutieusement et méthodiquement et l’on voit naitre du côté des professionnels l’envie de développer, et toujours plus, l’impact du SOAR – l’orchestration, l’automation et le temps de réponse dans le domaine de la sécurité – par des moyens autonomes. Ces nouvelles techniques constituent peut-être un avantage pour nous aujourd’hui, mais elles pourraient bientôt se muer en alliés encore plus puissants pour nos adversaires. L’un des aspects les plus complexes des systèmes de sécurité autonomes de nouvelle génération consiste à trouver le juste équilibre entre intelligence et prévisibilité. (@LesEchos).

#MediaSocial

► Facebook veut créer une application de messagerie destinée aux lycéens. Le réseau social de Zuckerberg travaille sur une application de messagerie semblable à Messenger, mais directement destinée aux lycéens. Selon un article de The Next Web publié le 21 avril, Facebook serait en train de concevoir une messagerie instantanée baptisée « High School Networks ». Là où Messenger est accessible à tous les utilisateurs du réseau social, cette dernière viserait spécifiquement les adolescents. Bien que cette fonctionnalité semble actuellement cachée, The Next Web indique avoir eu accès à plusieurs captures d’écran qui lui ont été fournies par une source anonyme. De fait, la messagerie « High School Networks » fonctionnerait comme une extension de Messenger. Il est possible qu’elle permette de chercher son école et des camarades, mais également de s’inscrire à des chats particuliers. Les élèves pourront aussi suggérer leur école à l’application, si elle n’apparaît pas dans la liste, et ajouter ou supprimer une école s’ils déménagent en cours d’année. Selon le média américain, l’application mettrait en place un processus de vérification pour les nouveaux membres, et celui-ci pourrait se baser sur une photo d’identité et une carte scolaire. (@siecledigital).

► De Brut à BFM, la chute de l’engagement Facebook n’épargne aucun média. Alors que la planète média a tremblé en janvier dernier, avec l’annonce par Mark Zuckerberg d’un changement d’algorithme du newsfeed, quelle est l’évolution des performances des principales pages médias sur Facebook ? Les médias historiques comme Le Figaro ou Le Monde observent-ils une baisse de leur activité sur la plateforme, comme le déplorent dans la presse spécialisée leurs dirigeants ? Les pure-players type Brut ou Chefclub passent-ils entre les gouttes, comme ils l’affirment à tout bout de champ ? (@journaldunet).

#Japon

► Suivez les funérailles des chiens robots. Ils sont hors d’usage, pas réparables, bons pour la poubelle… Mais, au Japon, les chiens robots ont droit à des funérailles. Fumée d’encens, récitations de prières, pour leur dire adieu, tous les rituels traditionnels japonais sont respectés. Dans une lettre, chaque propriétaire d’un chien AIBO raconte ses souvenirs, ses bons moments passés avec la créature commercialisée par Sony à partir de 1999. Après la cérémonie, les robots sont envoyés dans une société spécialisée dans l’électronique vintage. Ils deviendront alors donneurs d’organes pour sauver d’autres chiens robots, pour le plus grand bonheur de leurs maîtres.(@LObs).

#Elections

► Japon : une intelligence artificielle candidate aux élections. Des formes féminines, une tenue argentée et un maquillage prononcé : tout était réuni pour attirer l’œil sur ce robot. Derrière ce personnage féminin se cachait le candidat Michihito Matsuda, 44 ans, qui a fait campagne par ce biais atypique. Ce dernier avait en effet décidé de faire de l’intelligence artificielle son cheval de bataille, comme il l’a expliqué sur son compte Twitter. «Pour la première fois dans le monde, une IA se présente à une élection. L’intelligence artificielle va changer Tama City. Avec la naissance d’un ‘maire-IA’, nous allons conduire une politique impartiale et objective. Nous allons mettre rapidement en oeuvre des lois bien renseignées et avec un savoir-faire technique pour diriger la nouvelle génération», avait-il écrit au moment de se lancer dans sa campagne. (@cnews).

#VideoOnDemand

► L’Europe entérine le principe d’exception culturelle. L’Europe reconnaît l’exception culturelle et par là même fait un joli cadeau à la production audiovisuelle française. Netflix et Amazon Prime Vidéo, et même Altice Studios, des services basés ailleurs qu’en France, vont en effet bientôt devoir se soumettre aux obligations de financement hexagonales. Cela pourrait représenter plus de 100 millions d’euros pour l’écosystème de la production hexagonale, estiment certains. En outre, tous les services de vidéo à la demande, par abonnement (SVOD) ou à l’unité (VOD), devront présenter en Europe au moins 30 % d’oeuvres européennes et les exposer correctement. (@LesEchos).