26 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 26 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence artificielle, rêve ou cauchemar ? La technologie intelligente est désormais omniprésente, dans les blocs opératoires, dans la création artistique ou encore sur Mars. L’être humain est-t-il en passe d’être remplacé ? Oui, affirme Andrew Yang, car si nous ne réagissons pas bientôt, nous sommes perdus. C’est pourquoi il a décidé d’être candidat aux élections présidentielles américaines de 2020.

► Nous sommes bien plus influencés par l’IA que nous le pensons. Dans mes conférences je trace les traits du paysage numérique que nous utilisons tous les jours. Par exemple, je parle de Spotify et de ma consommation de musique. En effet, j’écoute environ 5 heures de musique par jour. Dans la salle, les plus de 35 ans sont surpris. Les plus jeunes trouvent rien de surprenant. En effet, la bibliothèque Spotify pèse plus de 30 millions de titres ! C’est beaucoup plus que je ne pourrais écouter dans toute ma vie, même si j’augmente mon temps d’écoute à 12 heures par jour. Et pourtant, tous les lundis je suis content d’ouvrir Spotify car l’Intelligence Artificielle (IA) a préparé ma playlist pour la semaine calée sur mes goûts musicaux. Aujourd’hui nous créons2,5 Eo(Exa-Octets)de data par jour. La prolifération de la data engendre un submergeant d’information. Nous sommes confrontés à ce tsunami de data qui se déverse sur les supports numériques que nous utilisons quotidiennement. De plus, la création de data est exponentielle. Ça tombe bien l’IA a deux points forts. D’une part, elle est scalable, elle s’adapte à cette augmentation vertigineuse de données. D’autre part, l’une des fonctionnalités de l’IA est de trier les informations. (@siecledigital).

#Ville

► Les « villes intelligentes » réduiront-elles les inégalités ? Une conférence du « Monde » à Lyon le 17 mai. A l’heure où l’espace urbain connaît de profonds bouleversements issus de la révolution numérique, et où les façons de se déplacer, d’habiter, de travailler ou de participer évoluent rapidement, nos villes se trouvent à un tournant. Quelles règles du jeu voulons-nous ? Quelles innovations sociales, politiques ou technologiques pourront résoudre les fractures qui traversent nos cités, apporter plus de cohésion sociale et de responsabilité environnementale ? Comment pouvons-nous tirer parti de ces mutations pour inventer des modèles de développement qui contribuent à réduire les inégalités sociales, territoriales, générationnelles ou de genre ? (@LeMondefr).

► Ville « intelligente » ou ville « automatique » ?  La ville de demain sera intelligente. Le schéma se met en place. Il fait la part belle aux métiers de flux (transports, eau, énergie) et parfois à la sécurité. Ces choix sont logiques : il s’agit des métiers pour lesquels les données sont les plus volumineuses et les plus facilement accessibles, notamment du fait de la multiplication de capteurs connectés. Il faut le préciser : la ville intelligente est pilotée par la donnée. Une trentaine de territoires expérimentent en France à des échelles plus ou moins importantes (une rue, un quartier ou la ville) ce qu’est une approche « smart » et son fonctionnement « data driven ». Quelques premiers résultats sont encourageants et ont pu donner lieu à des évaluations intéressantes. Des économies réelles apparaissent, par exemple grâce à une gestion plus « intelligente » des consommations électriques des bâtiments communaux et de l’éclairage public. Il en est de même pour l’eau. La régulation du trafic automobile est améliorée. Quelques grands opérateurs ont construit, avec des territoires, des démonstrateurs probants. (@Lagazettefr).

► Action coeur de ville : un guide esquisse les futures conventions des 222 villes retenues . Les partenaires du plan Action cœur de ville – la Caisse des Dépôts, Action logement, l’Anru et l’Anah – ont rendu public le « Guide du programme », afin d’encadrer la mobilisation des 5 milliards d’euros prévus sur cinq ans pour accompagner les 222 villes retenues dans ce plan. Ce guide, appelé à évoluer au gré de l’avancement du programme, décrit essentiellement les modalités prévues pour l’ingénierie de projet et les études associées à chaque programme local, tout en indiquant les pistes de financement prévues pour ces travaux d’initialisation. (@localtis).

#MediaSocial

► Comment Facebook a transformé l’amitié en donnée mesurable. « J’ai 872 amis. » Il y a trente ans, qui – à part Michel Drucker – aurait pu se vanter d’un tel tableau de chasse ? Si le sens du mot « amitié » a indéniablement évolué, ce n’est que pour mieux refléter les chamboulements que les réseaux sociaux ont imposés aux rapports humains dans leur ensemble, virtuels ou non. Ainsi, l’amitié n’est plus un concept fuyant mais une donnée mesurable, comme tout le reste.  L’être humain n’a pas toujours été généreux de son amitié. Jadis, il était entendu que l’on pouvait avoir beaucoup de connaissances, pas mal de copains, mais que les amis, eux, se comptaient sur les doigts de la main. Désormais, sous l’impulsion des réseaux sociaux (Myspace en pionnier défunt, Facebook en porte-étendard), le mot « ami » a littéralement englouti tout son champ lexical ; chacun d’entre nous, désormais, est « ami » a minima avec des dizaines d’individus, plus couramment des centaines, et parfois des milliers. Simple problème de terminologie ? Non : les réseaux sociaux n’ont pas seulement influencé la définition de l’amitié, mais aussi ses mécanismes propres. Il est donc légitime de se demander si, en 2018, on est toujours « ami » de la même manière qu’en 1988 ou dans l’Antiquité.  (@usbeketrica).

#RéalitéVirtuelle

► Fascinante ou flippante, Shudu Gram est une femme virtuelle influente. Plus d’un an que cela dure. Plus d’un an que le compte d’une mannequine attire « likes » et « followers ». Cette mannequine, c’est Shudu Gram, dont l’âge annoncé est de 28 ans. Elle est suivie par plus de 100 000 personnes sur Instagram. Sur son compte, une vingtaine de publications ont suscité 10 000 réactions par post en moyenne. Pour certains, elle est la diversité, elle est fascinante. Pour d’autres, elle est un danger, une impostrice, carrément flippante. Car la particularité de Shudu Gram, c’est qu’elle est une mannequine virtuelle au corps redimensionné et au cou princier, qui prend racine dans un vieil archétype : la poupée. Beauté figurative et insondable. Peau ébène sans aucun défaut. Créée à partir d’effets spéciaux, 100 % générée par ordinateur, Shudu Gram est la « création artistique » du photographe londonien Cameron-James Wilson, qui a souhaité donner vie à « un fantasme qui deviendrait la réalité dans notre monde filtré, où le réel devient faux ». (@BigBrowser_fr).

#Cybersécurité

► Une société lance une base de données pour entraîner les IA à la cybersécurité. Une société spécialisée dans la cybersécurité, Endgame, a lancé une base de données open-source appelée EMBER (Endgame Malware Benchmark for Research). Cette dernière permet à tout un chacun d’entraîner son intelligence artificielle à identifier des comportements malveillants de la part d’applications. Aujourd’hui, nous sommes quotidiennement confrontés à des attaques de ransomwares, malwares, botnets. Dans une grande partie des situations, il est quasiment impossible de s’en protéger en amont. Les attaques sont subies, avant de voir la ou les failles corrigées. Parce qu’il est plus facile d’identifier un chat ou un arbre sur une photo qu’un virus, l’intelligence artificielle a rarement été mise à contribution pour la cybersécurité, car son application est trop complexe. Avec EMBER, tout cela pourrait rapidement changer. (@siecledigital).