25 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 25 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► Les 21 et 22 avril, treize villes françaises ont participé à la 3ème édition des 48 heures de l’agriculture urbaine. Ce concept d’agriculture urbaine semble prendre racine dans nos villes, sous le pavé et le bitume. Il y a 70 ans, à Marseille, il y avait des vaches, des terres agricoles… La ville était autosuffisante à 100 %. Aujourd’hui, elle ne produit plus qu’1,03% de ce qu’elle consomme. Plus de 80 structures de l’agriculture, de l’alimentation, de l’écologie et des arts ont participé à cet événement agricole. L’objectif est d’utiliser tous les espaces délaissés de la ville comme les friches, les toits, les parkings, les bas-côtés des autoroutes urbaines… pour produire des fruits et légumes en petites quantités et sans pesticide. A lire : Avec l’agriculture urbaine, les villes retrouvent le chemin de la terre. (@franceinfo) et Prenez la clé des champs avec les 48 heures de l’agriculture urbaine (@libe). Légende image : La Friche Belle de Mai, un jardin collectif à Marseille. (MAXPPP).

► La Cité de l’Agriculture à Marseille est portée par Marion Schnorf et Marion Eynard. Ouverte au public depuis la fin du mois d’avril, « le but de la Cité de l’Agriculture est de repenser complètement nos manières de produire et donc de nous alimenter », explique Marion Schnorf. (@FranceInfo). A lire aussi : La Cité de l’Agriculture s’est installée dans le 1er arrondissement de Marseille. (@villeintelmag).

#Data

RGPD: le coût faramineux de la protection des données personnelles pour les entreprises. « A ceux qui n’auraient pas encore beaucoup avancé sur le sujet, sachez que la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés] sait que toutes les entreprises ne seront pas prêtes à temps », rassure d’emblée Emilie Meridjen, du cabinet d’avocats Sekri Valentin Zerrouk, à l’occasion d’une réunion d’information sur le complexe volet RH du règlement européen sur la protection des données personnelles, ou RGPD, le jeudi 12 avril. Face à elle, une assemblée de responsables d’entreprises à la recherche de conseils pratiques sur les actions en conformité à rapidement mettre en œuvre dans leurs organisations avant le 25 mai prochain, date butoir de l’entrée en vigueur de ce texte visant notamment à renforcer la protection de la vie privée des internautes et des salariés. A un mois de sa mise en application et en plein scandale Facebook, force est de constater que les entreprises françaises sont à la traîne. Un récent sondage conduit par la société de conseil Smart GDPR et publié début avril, pointe des résultats préoccupants : moins de la moitié des répondants a ainsi déjà entendu parler du RGPD au mois de mars. Pire, seul un peu plus du tiers des entreprises interrogées aurait commencé ses travaux pour se mettre en conformité. (@Challenges).

► Montréal veut éviter l’effet Big Brother. Un rapport obtenu par La Presse détaille comment la métropole peut éviter les dérives en se dotant d’un code d’éthique sur la collecte de données et ainsi protéger la vie privée des Montréalais. Surtout, l’administration Plante n’entend pas imiter Toronto, qui a confié à Google le mandat d’implanter une foule de capteurs, préférant garder le contrôle sur les informations colligées. Avec le déploiement rapide de la fibre optique dans l’île, l’arrivée prochaine du réseau 5G et les avancées dans les systèmes de collecte de données – souvent appelés internet des objets -, Montréal s’inquiète des risques pour la vie privée de ses citoyens. Pour l’heure, les systèmes intelligents sont limités dans la métropole québécoise : des feux de circulation connectés, des appareils qui évaluent en temps réel l’achalandage dans le Quartier des spectacles. Mais de nombreux autres sont à prévoir. (@lp_lapresse).

#EconomiedelAttention

Notre attention à l’heure des écrans Pour éclairer les questions de conception attentionnelles, autour du programme Retro-Design de l’Attention lancé par la Fing, il nous a semblé essentiel de recevoir un éclairage provenant des neurosciences et de la psychologie comportementale. C’est pourquoi nous nous sommes associés à Chiasma (FB, blog, @chiasmaparis) une association qui organise des débats pour éveiller à la pensée critique. C’est cette approche pédagogique qu’a choisie son cofondateur, Albert Moukheiber, chercheur en neuroscience et psychologue clinicien pour expliquer au petit groupe d’étudiants que nous encadrons à l’Ensci ce qu’était l’attention. (@InternetActu).

#Media

Les médias sont-ils les nouvelles agences de com ? Face aux agences de brand content, de nouveaux acteurs s’imposent dans le paysage publicitaire. Les médias sont de plus en plus nombreux à proposer de créer du contenu pour les marques. Derniers en date, Ganz, « l’agence de content thinking » de Prisma Media, et le 14 Haussmann du Figaro dirigé par Benjamin Lassale, lancés à moins de trois semaines d’intervalle. Ces entités, les studios, cohabitent avec les rédactions, sans pour autant en faire partie. « L’appellation est intéressante. Buzzfeed aux États-Unis a lancé le terme qui, depuis, s’est répandu. Il existe une sorte de pudeur, de distinction. C’est un travail d’agence à ceci près que nous, médias, avons à la fois l’expertise sur les sujets que l’on traite, en plus de la connaissance de notre propre audience », analyse Jérôme Ruskin, fondateur d’Usbek et Rica. (@LADN_EU).

#MediaSocial

« Veuillez accepter nos conditions » : la fabrique du consentement chez Facebook (et les moyens d’y mettre fin). Facebook s’y était engagé cette semaine et cela s’est produit hier : des millions d’utilisateurs en Europe ont reçu un mail de la plateforme les invitant à accepter les nouveaux paramètres de confidentialité mis en place pour de se mettre en conformité avec le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) qui entrera en vigueur le mois prochain. Le message était intitulé « Veuillez accepter nos conditions d’utilisation avant le 25 mai pour continuer à utiliser Facebook » et en elle-même, cette formulation est problématique, car elle revient une nouvelle fois à exercer sur les utilisateurs une forme de « chantage au service ». (@Calimaq).