13 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 13 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

x► Comment l’Inde veut devenir le nouveau géant du numérique. Début 2017. Une Européenne en Inde. Des poumons remplis d’un air pollué, comme on n’en respire même pas pendant les pics de pollution à Paris, et le désespoir face à des distributeurs de billets vides, aussi bien à New Delhi qu’à Bangalore. Il faut parcourir des dizaines et des dizaines de kilomètres pour obtenir quelques roupies. La « faute » à la décision du gouvernement indien de retirer du jour au lendemain plus de 80 % des billets en circulation, fin 2016. Sans ces billets, tout nous est presque impraticable, car le paiement en carte bancaire n’est possible qu’à la marge…Et puis ce curieux contraste : les rickshaws, ces véhicules tricycles vert et jaune à propulsion humaine ou mécanique qui se faufilent dans les rues indiennes, sont affiliés à la plateforme américaine Uber, ou à celle de son concurrent local Ola. Donc, avec une petite application téléchargée sur son téléphone mobile, tout peut s’arranger… D’un simple clic, il est enfin envisageable de payer, de consommer. Le salut par le smatphone ? Un Indien sur quatre en posséderait un. L’ambition, boostée par la rivalité avec la Chine, est telle que le gouvernement Modi a lancé, en 2014, un projet quinquennal appelé Digital India. Et il a mis pour cela 15,5 milliards d’euros sur la table. (@LePoint).  Légende image : À Bombay en 2015. Aujourd’hui, un Indien sur quatre aurait un téléphone portable. Le gouvernement veut assurer une couverture internet sur 100 % du territoire d’ici à 2019. Crédit photo :  Rafiq Maqbool/AP/SIPA.

► Mickaël Hiraux transforme Fourmies en lab de la 3e révolution industrielle. Fourmies, ancien bastion ouvrier de l’Avesnois perdu entre Maubeuge et Saint-Quentin, est aujourd’hui sinistré : 34 % de sa population est au chômage. Pour sortir de l’ornière, son maire a décidé de faire de cette ville le chantre de la troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France. Son intervention aux derniers voeux des forces économiques à Lille a fait sensation. Devant un parterre de chefs d’entreprise, le maire de Fourmies, Mickaël Hiraux, a rappelé à quel point sa petite cité « si loin de Lille dans le Sud-Avesnois » devenait aujourd’hui… l’un des principaux laboratoires de la troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France ! En accueillant par exemple le seul et unique « hub d’impression 3D métal » de la région, capable de dépanner n’importe quelle entreprise en rupture de stock de pièces métalliques.(@latribune).

#Transport

► Paris charge les start-up de régler ses problèmes de fluidité. Participer à la construction de la ville de demain. Voilà à quoi vont s’atteler ces prochains mois 14 start-up sélectionnées par le réseau dédié à l’innovation Numa et la Ville de Paris. Pour la troisième édition du programme DataCity, les jeunes pousses lauréates devront proposer des solutions concrètes aux problématiques rencontrées par la capitale, grâce à l’analyse des données mises à disposition par la ville et les partenaires de cette saison (DiRIF, Sopra Steria ou encore Setec). Plusieurs start-up, comme Wintics, QuantCube et GeoUniq, vont se confronter à la mobilité. L’affluence dans les transports et la congestion routière, en particulier. « Aujourd’hui, on a des outils pour gérer le flux de signalisation en temps réel, mais pas d’outils sophistiqués pour prédire les moments de congestion à des endroits précis », explique Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie de Paris, chargé de l’urbanisme, l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité. « La connaissance fine en temps réel de la circulation est extrêmement importante », souligne-t-il, pointant du doigt notamment « les questions qui se poseront quand les [[https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/021821599097-les-francais-a-l-assaut-du-marche-americain-des-vehicules-autonomes-209211.php]] apparaîtront sur les routes. » (@EchosExecutives).

#Sante

► Des applications pour sauver des victimes d’un arrêt cardiaque. Othmane le sait, il a eu, dans son malheur, une immense chance. Le 20 décembre dernier, cet ingénieur de 34 ans, amateur de triathlon, faisait un footing avec des amis lorsque son cœur s’est brutalement arrêté. Sa vie, il la doit d’abord à ses proches, formés aux premiers secours qui ont démarré presque immédiatement un massage cardiaque. Mais rapidement ces derniers ont été relayés par un pompier réserviste arrivé sur place avant les secours. Des gestes précis et efficaces qui lui ont permis de s’en sortir sans séquelle. « Sans ces interventions rapides, je ne me serais pas réveillé dans une chambre d’hôpital deux jours plus tard presque comme si de rien n’était », confie ce grand sportif. Le hasard d’une rencontre ? Pas tout à fait. Depuis près de deux ans, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) utilise l’application « StayingAlive » qui recense les défibrillateurs et alerte des sauveteurs bénévoles – surnommés « Bon Samaritain » – qu’une personne fait un arrêt cardiaque à proximité. « Concrètement, lorsqu’un opérateur téléphonique du 18 [le numéro des pompiers] est averti d’un malaise de ce type, il envoie une équipe de secours sur place et ouvre l’application pour voir si un volontaire se trouve dans un rayon de 500 mètres », explique Valerian Fuet, l’un des porte-paroles de la BSPP. (@20minutes).

#Futur

► Humanité en péril, loi martienne et intelligence artificielle : à Austin, Elon Musk fait son show. La Silicon Valley n’a pas encore brûlé toutes ses icônes. Alors que les critiques contre les poids lourds d’Internet se sont multipliées ces derniers mois, certains dirigeants jouissent encore d’une aura incontestable dans le milieu des nouvelles technologies. Pour s’en convaincre, il suffisait d’observer l’effet produit par l’arrivée d’Elon Musk, PDG du constructeur automobile Tesla et de l’entreprise spatiale SpaceX, dans les rangs du festival South by Southwest (SXSW). Tout a commencé lors d’une table ronde au sujet de la série Westworld organisée samedi 10 mars dans le cadre de ce grand festival des nouvelles technologies, du divertissement et de la musique qui se déroule chaque année à Austin (Texas, Etats-Unis). Elon Musk a volé la vedette aux créateurs et acteurs de la série venus discuter de leur nouvelle saison en arrivant sur scène au son des cris et d’une standing ovation. A entendre ceux qui hurlent « Elon, on t’aime ! », on ne sait plus si on acclame un PDG ou une star du rock. (@pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

► Se préoccuper des impacts sociaux de l’intelligence artificielle. Un assistant virtuel gère nos objets connectés sur simple commande vocale. Un diagnostic posé rapidement et avec précision grâce à l’analyse d’une quantité phénoménale d’images médicales. Bientôt, dans une rue près de chez vous, un véhicule circulera sans conducteur. Derrière ces avancées technologiques se trouve l’intelligence artificielle (IA). Tous les secteurs d’activités seront de plus en plus bouleversés par l’IA. Si elle recèle un potentiel extraordinaire de développement économique et d’amélioration des conditions de vie, l’IA comporte en même temps un côté plus inquiétant en matière d’emploi, de sécurité, de démocratie, d’éthique, bref de vie professionnelle, sociale et privée. (@LeDevoir).

#Robotique

► Masculin ou féminin : les robots doivent-ils avoir un sexe ? Radford, en tout cas, n’était pas prêt à reconduire lui aussi ces stéréotypes. Alors quand l’ingénieur s’est retrouvé en charge d’une équipe qui devait créer un robot secouriste au Centre spatial Johnson de la NASA pour un concours de création de robot, organisé par la défense américaine, il a décidé qu’il était nécessaire de voir naître un robot utilitaire d’apparence féminine. « Il n’y a pas de raison que les robots des forces gouvernementales aient l’apparence générique masculine que l’on attribue justement à ces forces gouvernementales quand elles sont humaines (le cliché que tous les secouristes soient des hommes) », commente Radford avant de poursuivre : « Si nous avons des robots dans les forces de l’ordre ayant une apparence masculine, alors nous devrions aussi pouvoir en avoir ayant une apparence féminine. » (@DailyGeekShow).

#Data

► L’organisme régulateur d’Internet s’inquiète pour sa base de données. Le droit à l’oubli numérique concerne-t-il aussi les détenteurs de sites internet ? Telle la question à laquelle est confronté l’organisme international qui attribue les adresses internet (ICANN), a expliqué lundi Akram Atallah, l’un de ses responsables. Créée en 1998, cette organisation est en charge de la structure technique d’Internet et des noms de domaine, que le grand public connaît sous formes d’adresses de sites en. com ou en. fr, par exemple. Ces noms, ainsi que les informations concernant leurs détenteurs (adresses, email, téléphone…), sont rassemblés dans une base de données baptisée « Whois » (« Qui est », en anglais), consultable par tous sur le site Internet de l’ICANN. Mais l’avenir de « Whois » est rendu incertain par l’entrée en vigueur, le 25 mai prochain, du  règlement européen de protection des données (RGPD). Ce nouveau règlement encadre la collecte et le traitement des données personnelles des internautes. Dans ce contexte, le « Whois » pourrait devenir illégal. (@LesEchos).

#JeuVideo

► Polémique au sujet du financement public d’un tournoi de jeu vidéo organisé par Webedia. En temps normal, les communautés « geeks » et « gamers » se réjouiraient plutôt de voir leur région et les collectivités soutenir et financer un événement comme le « championnat e-sport Ile-de-France ». Un championnat amateur régional autour du jeu vidéo de football FIFA 18, dont les prochaines phases qualificatives auront lieu le 31 mars dans les Yvelines, et dont la finale est prévue en novembre, à l’occasion du Salon Paris Games Week. Pourtant, mercredi 7 mars, des dents ont grincé, quand un article de Libération a dévoilé que l’événement était financé à 100 % par les pouvoirs publics. Soit à hauteur de 200 000 euros par la région, et de 140 000 euros par diverses municipalités organisatrices – informations dont Le Monde a eu confirmation. Or derrière le championnat e-sport IDF, il y a Webedia, filiale du groupe Fimalac et propriété de Marc Ladreit de Lacharrière. Autrement dit un grand groupe des médias en ligne, qui revendiquait en 2016 une valorisation au-dessus du milliard d’euros et un chiffre d’affaires de plus de 200 millions. (@Pixelsfr).

► Trump pointe la responsabilité des jeux vidéos dans les tueries de masse. La réunion est un peu passée inaperçue, éclipsée par l’annonce de l’ instauration sous quinze jours des taxes américaines sur les importations d’acier . Mais elle n’a rien d’anodin : ce jeudi, Donald Trump a reçu à la Maison Blanche les représentants de l’industrie du jeu vidéo, trois semaines après la tuerie de Parkland qui a causé la mort de 17 lycéens. « J’entends de plus en plus de gens dire que le niveau de violence des jeux vidéo perturbe la santé mentale des jeunes », avait-il affirmé dans les jours qui ont suivi la fusillade, avant d’inviter les principaux acteurs de l’industrie à le rencontrer à la Maison Blanche. Les dirigeants de Rockstar Game (« Grand Theft Auto », « Red Dead Redemption ») et de Bethesda Softworks (« Fallout », « The Elder Scrolls ») et les représentants de l’Entertainment Software Rating Board – l’instance qui évalue les jeux vidéo et les classe par catégorie d’âge – ont ainsi fait valoir leurs arguments face à des chercheurs hostiles et des membres d’associations familiales conservatrices. (@LesEchos).

► Jeux vidéo violents : comment Trump a divisé la communauté des joueurs. Quand il s’agit de redessiner les lignes de clivage, Donald Trump possède un talent incontestable. En accusant les jeux vidéo les plus violents d’influencer la jeunesse, le locataire de la Maison Blanche n’a pas seulement allumé un contre-feu bien commode face aux appels à mieux encadrer le port d’arme aux Etats-Unis après la tuerie du lycée de Parkland, en Floride. Il a également pris à revers une partie de ses propres électeurs, et a amené l’industrie et les différents courants politiques qui la traversent à devoir reconsidérer leur position. Historiquement, les débats sur le jeu vidéo ont toujours été centrés sur la santé, qu’elle soit physique — épilepsie, addiction — ou mentale. Bien que jamais établi, le lien supposé entre violence et jeux sanglants comme Doom ou Mortal Kombat a été suggéré à de nombreuses occasions, notamment depuis le massacre de Columbine, en 1999. Une association le plus souvent introduite par des personnalités conservatrices, des médias institutionnels et des associations de défense de la famille. (@pixelsfr).