12 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 12 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Information

x► Faut-il légiférer contre les fake news ? Les présidentielles française et américaine, le Brexit, le référendum catalan… autant de campagnes électorales polluées par les  fake news , qui se déversent sur les réseaux sociaux depuis des années, sans que rien n’ait été véritablement fait pour stopper ce flux nauséabond. Fort de ce constat, Emmanuel Macron, lui-même cible de ces fausses infos, est décidé à agir. Et vite. Début janvier, il a annoncé son intention de légiférer , le 13 février, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a précisé les contours de la proposition de loi « dans la confiance et la fiabilité de l’information » qui devrait être adoptée avant l’été. L’idée est de légiférer sur la diffusion des fausses infos , notamment en période électorale, pour éviter qu’elles ne modifient le résultat du scrutin. Certes, mais pour l’instant, pas une recherche ne permet de certifier que la diffusion, parfois massive, de fake news a modifié une élection. Il y a une différence entre toucher des millions de personnes et les influencer. Des chercheurs de l’université de Stanford ont étudié l’ impact des fake news sur la présidentielle américaine . Ils estiment, même s’ils précisent que leurs recherches sont loin d’être complètes, qu’il « n’est pas possible d’assurer que la diffusion des fausses infos a modifié le résultat final du vote ».  Même conclusion pour le procureur spécial Robert Mueller , chargé de l’enquête sur l’ingérence russe dans le scrutin. S’il reconnaît une réelle tentative de déstabilisation, pour lui, il n’y a pas de preuve d’un impact sur le résultat de l’élection. (@LesEchos). Légende image : Les fausses nouvelles sont déjà définies et leur diffusion punie par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Crédit image : P. Garnier.

► Fake news : les scientifiques s’en mêlent. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. La revue Science vient de publier La science des fake news, une étude menée aux Etats-Unis par un collectif de chercheurs pour comprendre l’ampleur réelle du phénomène et l’efficacité relative des mesures pour le combattre. Une étude qui se veut différente des innombrables papiers déjà publiés sur les fake news grâce à une approche scientifique du sujet. Lire la suite sur le site de @metamedia

► Pourquoi les fake news se propagent bien plus vite. L’article que vous avez lu sur le site des « Echos » mettra en moyenne six fois plus de temps qu’une vulgaire « fake news » pour toucher 1.500 personnes. C’est l’une des conclusions d’une étude de trois chercheurs du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), publiée dans la revue « Science ». Alors que les fake news inquiètent de plus en plus et que le gouvernement s’est emparé du sujet, avec une loi en préparation, cette étude souligne la difficulté à lutter contre un phénomène qui se propage très rapidement. Un sujet qui a aussi un impact direct sur l’économie, comme en témoigne ce faux tweet sur une explosion à la Maison-Blanche en 2013, faisant perdre au marché plus de 130 milliards de dollars ! Les chercheurs ont analysé 126.000 informations circulant sur Twitter entre 2006 et 2017, et diffusées par plus de 3 millions de personnes. Ils ont fait la distinction entre vraie et fausse information, grâce à six organisations spécialisées dans le fact-checking. (@LesEchos).

► La timide réponse de Bruxelles face à la diffusion des « fake news ». Si certains pays, dont la France, sont en pointe sur le dossier et se préparent à légiférer pour éviter la diffusion de fausses informations – avec un éventuel déréférencement de sites et/ou le retrait obligatoire de contenus –, la Commission européenne, elle, consulte, s’informe… En vue d’être « prête à agir », affirme la commissaire à l’économie et la société numériques, la Bulgare Mariya Gabriel, qui devrait présenter un projet concret dans les semaines à venir. En attendant, elle a publié, lundi 12 mars, le rapport d’un groupe d’experts indépendants qui suggèrent des définitions du phénomène et formulent des recommandations, adressées aux plates-formes en ligne et aux réseaux sociaux. Suivront une « communication » et des « options tangibles ». A ce stade, Bruxelles privilégie une approche douce – certains la qualifient de trop optimiste –, à base d’autorégulation et de bon vouloir. (@LeMondefr).

#Data

► Quand Mounir Mahjoubi récupère douze années de commandes Amazon. « Faites-le », a alors enjoint Mounir Mahjoudi. Et le secrétaire d’Etat de raconter qu’il avait commandé ses données à Amazon, Google, Facebook et Uber. « Sur les 4, il y en a deux qui l’ont fait extrêmement rapidement, deux avec qui cela a été extrêmement long », a-t-il précisé sans détailler. « J’ai reçu 12 ans de commandes Amazon sur deux CD rom, c’est passionnant », a-t-il encore indiqué. « Le jeu de données qui m’a fait vraiment flipper, pour vous dire le mot » est celui d’une « application de transport en voiture » (Uber), a-t-il expliqué. Le secrétaire d’Etat a constaté qu’Uber avait stocké sans surprise « quatre ans » de tous ses points de départ et points d’arrivée, mais aussi, de manière plus inattendue pour lui, sa position géographique 5 minutes après que la voiture l’a déposée. « Je ne savais pas que j’avais donné mon accord » pour laisser la plateforme stocker cette information, a expliqué le secrétaire d’Etat. (@LesEchos).

#Ville

► « La ville de demain, numérique, durable, accessible se réfléchit aujourd’hui ». La présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers, Alexandra François-Cuxac, appelle à une réflexion collective sur les modèles de financement pour le social et l’intermédiaire, et presse le Gouvernement de flécher un peu d’argent public vers les zones détendues pour renforcer leur attractivité. Elle zexplique : « À la FPI, nous nous posons souvent ces deux questions : quel parcours résidentiel pour les classes moyennes et quel développement pour nos territoires détendus ? Accordons un regard spécifique à ces centres-bourgs ou villes moyennes qui connaissent de vrais freins par leur isolement ou leur faible développement économique. Ne calquons pas un modèle métropolitain, mais réfléchissons à une croissance plus verte et plus responsable fondée sur le bien-être des habitants et des salariés avec des logements moins chers, des mobilités renforcées et une meilleure qualité de vie. » (@latribune).

#Entreprise

► « 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’intelligence artificielle ». Évolution des tâches, de l’organisation du travail, de la notion de responsabilité ou encore des compétences, l’intelligence artificielle va bouleverser le monde de l’entreprise. Pour l’heure, si elles sont nombreuses à avoir conscience de la nécessité de s’adapter à l’émergence de l’IA, elles restent encore peu préparées à être d’ores et déjà préparées. Avec l’émergence des toutes puissantes données, du digital et de l’intelligence artificielle (IA), les entreprises doivent s’adapter à la « 4e révolution industrielle ». A l’aube de ce bouleversement du monde du travail, des mutations économiques, technologiques mais aussi humaines seront à prévoir au sein des entreprises. Une étude (*) menée par le Boston Consulting Group et Malakoff Médéric-Le Comptoir mm révèle que tous les secteurs ont aujourd’hui conscience des transformations à venir. Certes, « 2018 sera l’année du passage à l’échelle industrielle de l’IA », prévient cette enquête. Mais les entreprises y sont-elles prêtes ? (@latribune).

#Commerce

► Projet Europacity : poireaux et radis « « clandestins » menacés d’expulsion. Le mardi 6 mars dernier, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise annulait la création de la zone d’aménagement dite du « triangle de Gonesse » devant accueillir Europacity, un mégacomplexe de commerces et de loisirs au nord de Paris. Jolie victoire pour les associations de défense de l’environnement, qui bataillent depuis des années contre la bétonisation de 280 hectares de terres agricoles dans le Val-d’Oise, entre les aéroports de Roissy et du Bourget. Depuis, la joie est un peu retombée. Dans un communiqué, le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) annonce avoir reçu, dans la foulée de cette décision de la justice administrative, un courrier de l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif), le sommant de quitter un champ cultivé depuis mai 2017. (@LObs).

#Gafa

► La toute-puissance des Gafa, un « bug » du système selon Tim Berners-Lee. Le web, un espace de liberté, d’ouverture et de créativité ? Ou plutôt le terrain de prolifération des théories du complot et propagandes électorales et de racket des données personnelles ? L’image du web semble s’être bien éloignée de celle, idéale, qui animait ses pionniers. Vingt-neuf ans jour pour jour après avoir lancé l’idée du web, Tim Berners-Lee en fait le constat dans un message publié ce lundi sur le site de sa fondation, la Web Foundation. L’‘ingénieur britannique et professeur au MIT y décrit les « menaces » qui pèsent sur la Toile et appelle à renouer avec ses ambitions originelles. Un message déjà véhiculé dans sa précédente publication à l’occasion des 28 ans du web. (@LesEchos).

#Espace

► Elon Musk veut toujours coloniser Mars pour sauver l’humanité. Un invité surprise a provoqué une file d’attente interminable au festival South by Southwest (SXSW) à Austin ce dimanche : Elon Musk, intervenu le temps d’une session de questions-réponses lors de ce salon américain dédié à la création et au numérique. Le fondateur de SpaceX a déclaré que son vaisseau interplanétaire, destiné à se rendre sur Mars, sera prêt à effectuer des vols tests dès l’an prochain. La société « a fait des progrès sur le vaisseau et le booster », a-t-il précisé. « Je pense que nous serons en mesure de faire des vols courts, des sortes d’allers-retours ascendants et descendants, probablement au premier semestre de l’an prochain ». Toutefois, l’entrepreneur, habitué des grandes promesses lors de ses interventions, a cette fois reconnu que ses délais étaient parfois un peu trop optimistes. (@LesEchos).

#Numerique

► Informatique et numérique : où sont les femmes ? S’il est bien un secteur clé dans lequel les femmes doivent prendre toute leur place, afin d’accéder à l’égalité réelle, c’est bien celui-ci. Dans le même temps, cela permettrait d’accroître l’attractivité des acteurs économiques dans ces secteurs pour les jeunes diplômés et de les enrichir en termes de nombre et de variété de profils employés. C’est en définitive toute l’économie de notre pays qui en profiterait. En France, il y a trop peu de femmes ingénieures. Excepté l’armée et l’Église, il n’est guère de secteur autre que celui de l’informatique dans lequel les femmes soient si peu présentes. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la tendance ne s’améliore guère. Logiquement, dans la mesure où les femmes sont trop faiblement présentes dans les filières scientifiques et/ou technologiques, cette disparité se retrouve dans les métiers et les entreprises liées aux technologies de l’information et au numérique. De fait, encore trop peu de femmes exercent leur activité professionnelle dans la recherche scientifique. (@LesEchos).