08 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 8 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► Montez votre startup d’intelligence artificielle à succès en trois leçons. Le petit problème c’est que si vous voulez commencer à creuser et à faire réellement des choses, ce n’est pas facile. Travailler sur une IA pour résoudre un problème bien précis du quotidien pour changer le monde, voilà un bien beau concept. Mais techniquement ça se complique rapidement. On n’est plus dans la création à la volée de sites internet comme on pouvait le faire il y a encore 10 ans. On parle là de problématiques complexes à partir de data qu’il faut récupérer, affiner, stocker, traiter, et exploiter dans un but précis pour entraîner des algorithmes basés, généralement, sur des réseaux de neurones artificiels. (@frenchweb). Crédit : Phonlamai Photo Shutterstock.

► Comment préparer l’avènement de l’intelligence artificielle forte ? L’intelligence artificielle est désormais notre avenir. Un compte rendu du livre de Max Tegmark, Life 3.0. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », écrivait Rabelais. Comment appliquer cet adage aux recherches en intelligence artificielle (IA) qui progressent à une vitesse phénoménale ? C’est la question à laquelle Max Tegmark tente de répondre, dans un essai équilibré, situé à distance raisonnable des deux tendances qui semblent s’opposer dans la communauté des passionnés d’IA : les optimistes qui y voient la promesse d’un monde forcément meilleur, et les pessimistes qui craignent une disparition du travail, un asservissement de l’humain et de nombreuses autres dérives plus ou moins violentes. Le traitement médiatique des craintes parfois exprimées par les chercheurs sur les risques associés à l’IA est trop souvent sensationnaliste, peu subtilement illustré par des images de Terminator, ce qui incite au scepticisme sur le fantasme dystopique de la « révolte des machines ». (@Contrepoints).

# FractureNumerique

► Les seniors des zones rurales subissent la double peine : la perte progressive d’autonomie et l’isolement social. Pour cet enfermement progressif, les caisses de retraite et les institutions régionales ont conçu le bus connecté. Itinérant, il va sillonner de nombreuses communes de la Région Centre-Val-de-Loire et proposer aux seniors qui ne disposent pas d’ordinateur, une découverte, une imprégnation et une immersion dans l’univers du numérique. (@F3Centre).

#ViolencesSexistes

► Le collectif « Groupe F » a mis en ligne une carte interactive participative de Montpellier où chaque femme peut dénoncer anonymement le harcèlement de rue qu’elle a subi. « Comme la plupart des femmes, tu as sûrement été suivie, interpellée, sifflée ou pire », écrit le collectif Groupe F sur son compte Facebook. « Cette carte est faite pour pouvoir recenser anonymement les témoignages. N’hésite pas à t’en servir et à la relayer », ajoute-t-il. (@F3Languedoc)

#Commerce

Amazon veut proposer un compte en banque à ses clients. Selon les informations du Wall Street Journal, Amazon serait entré en discussions avec JP Morgan, Capital One et d’autres établissements financiers dans le but de mettre en place un compte courant Amazon à disposition de ses clients. Selon le quotidien économique, Amazon n’envisagerait pas de devenir une banque à part entière mais souhaiterait privilégier une logique de partenariat. Pour l’heure, les pourparlers seraient encore à un stade préliminaire et le projet de la firme de Seattle pourrait être compliqué par des discussions avec l’autorité américaine en charge de garantir les dépôts bancaires et certaines dispositions réglementaires. On en sait également peu sur la nature exacte du produit et sur les fonctionnalités qui seraient proposées aux clients. Toutefois si Amazon parvenait à ses fins, cette incursion sur le marché bancaire constituerait une lourde menace pour les acteurs traditionnels, qui multiplient les partenariats avec les fintechs pour contrer l’arrivée des Gafa. (@LUsineDigitale).

► Les robots « travailleurs » d’Amazon arrivent pour la première fois en France. Les robots d’Amazon vont faire leur apparition en France. Pour la première fois dans l’Hexagone, le géant américain d’e-commerce, va équiper un de ses sites, celui de Brétigny-sur-Orge (91) qui ouvrira à la fin de l’année, de son système de robotisation Amazon Robotics. Si cette technologie n’arrive que maintenant en France, elle est déjà utilisée dans 25 centres sur les 140 que compte Amazon. En Europe, elle a été implantée pour la première fois en 2015. Avec ces robots, Amazon répond notamment à trois objectifs d’optimisation. Livrer ses clients de plus en plus vite, voire le soir même, un service déjà disponible dans certaines villes comme Paris, des communes en Île-de-France, Lille ou encore Lyon. (@frenchweb).

#Restauration

► Un restaurateur de Marly (Moselle) a eu l’idée de confier le service en salle à un robot. Sur son rail magnétique, ce robot importé de Chine pour la somme de 5 000 euros est capable d’aller de la cuisine à une table pour apporter les plats. Il vous dira quelques mots comme « Bon appétit » ou Veuillez-vous servir. Pour le gérant de l’établissement, il ne s’agit pas de remplacer le personnel, même s’il déclare avec humour : « Le robot n’est jamais malade et peut travailler 24h/24, il suffit de le recharger toutes les huit heures. »

#Transport

► Les camions autonomes d’Uber entrent en service pour transporter des marchandises. Après avoir réglé à l’amiable son bras de fer judiciaire avec Waymo, en échange du versement de 245 millions de dollars à la filiale de Google, Uber reprend sa marche en avant dans la conduite autonome. La firme américaine a annoncé que ses camions autonomes étaient désormais en service sur les autoroutes de l’Arizona pour transporter des marchandises sur de longues distances. Cependant, un chauffeur est tout de même présent à bord du véhicule pour assurer certaines manoeuvres et reprendre le volant le cas échéant. Ces camions autonomes circulent pour le compte des clients du service Uber Freight. Lancée en mai 2017, cette application est exclusivement dédiée au fret. Elle permet en effet de mettre en relation les entreprises ayant besoin de livrer des marchandises et les camionneurs indépendants ou non. (@frenchweb).

#Sante

► En Afrique, MedTech, une start-up béninoise sauve des vies. C’est après avoir assisté, impuissante, au décès d’une patiente dont elle ne connaissait pas le groupe sanguin qu’Arielle Ahouansou, jeune médecin béninoise de 25 ans, a décidé de lancer KEA Medicals. Cette startup propose une « carte d’identité médicale universelle » numérique afin de permettre au personnel hospitalier d’accéder aux informations des malades rapidement. Dans des pays où les carnets de santé n’existent pas, où la transition numérique des hôpitaux laisse à désirer et où la moindre prise de sang représente une dépense considérable, ce service peut sauver des vies. (@HelloOpenWorldé).

#BlockChain

Ce que la blockchain peut offrir à l’industrie du transport de biens La blockchain est une technologie intéressante tant elle peut investir des domaines divers et variés. Si l’on connaît maintenant plus ou moins ses applications dans le secteur financier, là où elle s’est le plus souvent illustrée, les industries culturelles, la santé ou encore l’énergie, on ne sait pas toujours que la blockchain a beaucoup à offrir au secteur de la mobilité. Des personnes mais aussi des marchandises. La « supply-chain » (ou chaîne d’approvisionnement en français) est sans doute l’industrie la plus pertinente pour ce que la blockchain permet de faire. Construite comme une chaîne de blocs, la technologie blockchain est complètement adaptée à la gestion logistique de flux et pourrait trouver de très nombreuses applications. Elle peut en effet se révéler très utile quand de nombreux acteurs sont interdépendants avec des responsabilités différentes mais liées. Car on le sait, le transport de biens implique de nombreux acteurs et l’articulation entre eux peut parfois s’avérer très complexe. À titre d’exemple, l’envoi de produits réfrigérés d’Afrique vers l’Europe implique plus de trente organisations et occasionne 200 communications différentes. Résultat, il y a plus de 140 milliards de dollars de paiements qui font l’objet de litiges dans l’industrie du transports de biens, pour cause de confusion entre factures, rejets réciproques de responsabilités, etc. C’est justement à cette problématique que la blockchain ambitionne de s’attaquer. (@latelier).

#SiliconValley

Une bande d’entrepreneurs ultra intelligents mais déconnectés de la réalité. Les meilleurs cerveaux du monde sont occupés à résoudre les problèmes des riches, qui n’ont vraiment pas de problèmes. Une tribune de Navi Radjou.

En septembre 2017, Juicero, une start-up de la Silicon Valley, a fait faillite. Juicero avait recueilli 120 millions de dollars en argent de capital-risque pour développer une machine à jus de fruits « intelligente » de $400 avec connexion Wi-Fi, qui s’est avérée aussi efficace que de presser un sachet de compote de fruits avec vos propres mains ! Un mois plus tard, Teforia, le fabricant d’un infuseur à thé « intelligent » connecté à Internet de $1,000, a fermé ses portes (ne jetez pas votre bouilloire encore!). Les investisseurs crédules avaient injecté 17 millions de dollars dans Teforia. (@LADN_EU).