05 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 5 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► L’intelligence artificielle commence à faire parler les morts. John James Vlahos est mort d’un cancer en février 2017. Son fils, James, continue pourtant de discuter avec lui via Facebook Messenger. Il a intégré sur le réseau social une intelligence artificielle (IA) de sa confection, le « dadbot ». Pour le programmer, ce journaliste américain a profité des derniers mois de vie de son père pour enregistrer leurs conversations. Sa passion pour le football américain, les origines grecques de sa famille, l’histoire de son premier chien… Les souvenirs de John James Vlahos, comme son sens de l’humour et sa façon de lui demander « How the hell are you ? », lui survivent désormais artificiellement dans le « dadbot », sollicitable à chaque instant, comme n’importe quel contact Facebook. Une entrepreneuse russe basée à San Francisco a eu la même idée. Alors qu’elle pleurait son meilleur ami, décédé brutalement dans un accident de voiture, Eugenia Kuyda a tenté de l’immortaliser dans une IA baptisée « Replika ». Ce robot conversationnel, qu’elle a mis en route en 2016, s’est nourri des milliers de messages que les deux amis s’échangeaient en ligne. A lire aussi : IA : des chercheurs imaginent des scénarios dignes de « Black Mirror » (@LesEchos). Légende image : Dans un épisode de la série britannique «Black Mirror », une jeune femme fait appel à une société pour créer un double numérique de son petit ami disparu à partir des nombreuses traces qu’il a laissées sur Internet.  – Photo Channel 4 Television Corporation.

► Le retour de l’intelligence augmentée. Comment devenir un centaure ? se demande Nicky Case (@ncasenmare) dans le Journal of Design and Science du MIT. Non, il ne s’agit pas d’application de la mythologie grecque au biohacking. « Centaure » est une expression pour décrire le futur état d’hybridation entre l’homme et l’intelligence artificielle : il s’agit d’un cyborg métaphorique. Pas quelqu’un qui possède des implants dans le cerveau, mais une personne dont le mode d’action implique une constante interaction avec la manière de penser des machines. On a déjà parlé de l’auteur de l’essai, Nicky Case, il n’y pas longtemps dans nos colonnes. Mieux vaut le laisser se présenter lui-même : « Salut, je suis Nicky Case ! Je raconte des histoires sur les systèmes : je prends les systèmes existant dans le monde autour de nous – les systèmes sociaux, physiques, politiques, économiques, environnementaux – et je les explique à travers des systèmes de jeux. Je rends le complexe simple, grâce au pouvoir du jeu ! Lire la suite sur le site de @InternetActu.

► Quand l’IA se décline au féminin. Malgré l’image ouverte et moderne de la Silicon Valley, le monde des technologies du numérique demeure très majoritairement masculin : ainsi, 80% des employées de Facebook et de Google sont aujourd’hui des hommes. La tendance s’accentue encore dans ce domaine de pointe que constitue l’intelligence artificielle. On estime ainsi que seulement 13,5% des effectifs travaillant dans l’apprentissage machine, une branche de l’intelligence artificielle qui permet aux ordinateurs d’apprendre avec l’expérience, sont des femmes. Mais plusieurs efforts sont aujourd’hui accomplis pour rendre la discipline plus accueillante pour elles. Citons notamment l’initiative AI4ALL (« Intelligence artificielle pour tous »), une organisation à but non lucratif qui vise à enseigner cette discipline aux femmes ainsi qu’aux étudiants défavorisés. Citons également le cycle de conférences Women in Machine Learning, dont l’ambition est de  permettre aux femmes de faire carrière dans l’intelligence artificielle. Les choses sont d’ores et déjà en train d’évoluer, et plusieurs femmes jouent ou ont joué un rôle majeur dans la progression de l’intelligence artificielle. Portraits choisis. (@RSLNmag).

► Faut-il avoir peur de la toute puissance des algorithmes ? Par Thomas Gouritin, fondateur de Regards Connectés. À travers ses travaux de recherche Antoinette Rouvroy, spécialiste des questions technologiques à travers la philosophie et le droit, se penche sur la gouvernementalité algorithmique et cette organisation du monde régie par la data et les algorithmes. Un pouvoir qui s’insinue dans nos vies connectées sans que l’on s’en rende toujours compte et qui pose beaucoup de questions sur l’avenir que nous souhaitons réellement construire dans cette société technologique. Ultra personnalisation basée sur des profils finalement pas si personnalisés que ça, questions d’autorité et de confiance, faut-il avoir peur de la toute puissance des algorithmes ? Antoinette nous offre ici un début de réponse qui vous incitera, je l’espère, à aller creuser le sujet en consultant ses papiers scientifiques et ses interventions disponibles ailleurs sur Youtube. Ceci est un premier extrait d’un long entretien, gardez l’oeil ouvert pour la suite dans les prochains jours… Lire la suite sur le site de @frenchweb.

#Emploi

► L’intelligence artificielle, star de la recherche d’emploi. Faisant partie des « buzzword » de l’année 2017, l’intelligence artificielle ou IA, s’invite de manière prégnante au coeur des process des entreprises. Notamment dans le service ressources humaines et plus particulièrement au moment des recrutements. « Les recruteurs sont de plus en plus nombreux à utiliser cette technologie qui permet le « matching », c’est-à-dire la mise en correspondance entre le profil et le poste proposé. Il nous a donc semblé pertinent de sonder les candidats eux-mêmes sur leur perception de ce nouvel outil », explique Marko Vujasinovic, président du groupe Meteojob, site d’emploi qui compte plus de 4,5 millions d’inscrits, et qui vient de réaliser une étude sur l’intelligence artificielle et la recherche d’emploi. (@EchosExecutives).

#Livraison

► Amazon veut lancer son offre Amazon Fresh en France. Avec plus de deux milliards d’euros investis en France depuis 2010, Amazon a fait de l’Hexagone un de ses terrains de jeu favoris en Europe. La tendance devrait se poursuivre en 2018 avec le recrutement de 2 000 collaborateurs supplémentaires en CDI et l’arrivée d’un nouveau service. En effet, la firme américaine songe très sérieusement à lancer Amazon Fresh, son service de livraison de produits frais, surgelés et d’épicerie, en France. Dans le Journal du Dimanche, Frédéric Duval, le directeur de la filiale française du mastodonte du commerce en ligne, a révélé qu’Amazon souhaitait étoffer son offre dans l’alimentaire dans l’Hexagone. Le lancement d’Amazon Fresh sur le sol français n’est encore qu’au stade de projet, mais le géant de Seattle y pense de plus en plus après une année 2017 marquée par une forte accélération dans l’alimentaire. « C’est un axe de développement depuis le lancement de notre offre Amazon Fresh aux États-Unis en septembre 2016. Le rachat de Whole Foods Market en juin 2017 marque une nouvelle étape dans cette ambition. Nous aurions bien entendu envie de lancer ce service en France, mais chaque chose en son temps. Un lancement représente un investissement », explique Frédéric Duval dans les colonnes de l’hebdomadaire dominical. (@frenchweb).

#Telephonie

Le marché du « téléphone idiot » défie celui du smartphone. Un an après le come-back du célèbre 3310, téléphone-star des années 2000, HMD Global a de nouveau profité du Mobile World Congress de Barcelone cette semaine  pour ressusciter un modèle mythique de Nokia : le 8810. Il avait connu un succès fou lors de sa sortie en 1998. Vingt ans plus tard, saura-t-il (re) trouver son public ? On pourrait croire leur ère révolue, mais les « feature phone », aussi appelés « dumbphone » (pour « téléphones idiots »), sont en grande forme. Face aux smartphones dotés d’écrans tactiles toujours plus grands et de fonctions comparables à celles des ordinateurs portables, ces téléphones mobiles n’ont que quelques fonctions de base à proposer. Et pourtant, 450 millions d’entre eux ont trouvé preneur l’an dernier. Pendant que le marché du smartphone accusait la première baisse de son histoire, celui du « feature phone » a progressé de 5 % en 2017, par rapport aux 428 millions de téléphones vendus en 2016, d’après les chiffres du cabinet Counterpoint. (@LesEchos).

#Telecom

L’Europe se met en ordre de bataille pour la 5G. C’est une étape cruciale de franchie pour le développement de la 5G en Europe. Dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’issue d’une longue réunion d’experts dont ils ont le secret, le Conseil (qui représente les Etats) et la Commission européenne sont parvenus à un accord sur les principaux points du futur code européen des télécoms, pierre angulaire du projet. Depuis des mois, ils bataillaient ferme sur la durée des licences à accorder aux opérateurs. Pour encourager les investisseurs et les appeler à bâtir des réseaux de qualité, la Commission plaidait pour leur octroyer un maximum de visibilité, avec des licences de 25 ans. A l’opposé, une majorité d’Etat voulait au départ s’en tenir à 5 ou 10 ans maximum, pour mieux garder la main avec des enchères plus fréquentes. L’accord obtenu jeudi soir constitue un « équilibre » salué par les deux parties : les Etats devront octroyer des licences de 20 ans, ou de 15 ans avec un mécanisme d’extension de 5 ans. L’extension devra être automatique, sauf si des critères qualitatifs définis dès le départ ne sont pas atteints. La Commission jouera les arbitres en cas de litiges. (@LesEchos).

#MediaSocial

► Age, genre, pays… ces clivages qui influencent notre utilisation des réseaux sociaux. Le Pew Research Center, un centre de recherches américain, vient de publier une étude sur les usages des réseaux sociaux aux Etats-Unis, quelques semaines après une étude proche sur les usages dans le monde et en France, réalisée par Hootsuite et We Are Social. De la seconde, il ressort que plus de 3 milliards de personnes à travers le monde (3,196 milliards exactement, +13% en un an) utilisent les réseaux sociaux chaque mois, et 9 sur 10 y accèdent via des appareils mobiles. Le nombre d’internautes en 2018 s’élève à 4,021 milliards (+7% en un an), et le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles est de 5,135 milliards (+4%). Ces deux études permettent aussi de faire des comparaisons entre les deux pays. (@LObs).

► Ello, Yo, Miitomo… après l’emballement, que sont devenus ces réseaux sociaux ? le réseau des réseaux perdus de vue. « C’est LE réseau social qui monte » : régulièrement, un nouveau venu fait parler de lui, engrange en quelques jours des centaines de milliers, voire des millions de nouveaux utilisateurs, avant de sombrer en quelques semaines dans un oubli total ou relatif. Dernier phénomène en date : Vero, qui a culminé à la fin de février en tête des applications les plus téléchargées de l’App Store. Mais jusqu’à quand ? En attendant la réponse, retour, non exhaustif, sur ces plates-formes au succès très éphémère, dont certaines ont disparu et d’autres vivotent, plus ou moins vaillamment. (@Pixelsfr).

► Addiction aux réseaux sociaux : des anciens employés de Google et de Facebook s’inquiètent. Quelle est la première chose que vous faites le matin après vous être réveillé ? En 2016, pour un Français sur 5, il s’agissait déjà de regarder son téléphone portable. En moyenne, nous regardons nos smartphones plus de 26 fois par jour, selon une étude réalisée par le cabinet Deloitte. Outre-Atlantique, des anciens de Facebook ou de Google s’inquiètent de ce système qu’ils ont participé à concevoir. Ils décrient notamment l’addiction provoquée de façon délibérée par ces réseaux sociaux pour que les internautes passent toujours plus de temps en ligne, ce qu’on appelle économie de l’attention. Ces repentis ont créé le Centre pour une technologie humaine (Center for Humane Technology), qui va financer à hauteur de 7 millions de dollars une campagne médiatique aux États-Unis. L’objectif : informer les enfants et leurs parents des dangers découlant de l’usage des technologies, et notamment des réseaux sociaux. (@Sciences_Avenir).