23 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 23 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Logement

x► Ca se passe en Europe : à Amsterdam, les locations Airbnb plus chères que l’hôtel. Faisant figure d’exception parmi les capitales européennes, Amsterdam est la seule où dormir à l’hôtel est moins cher qu’une location Airbnb. En moyenne, l’hébergement hôtelier coûte 142 euros, contre 145 euros via le site de locations en ligne. En outre, les prix des locations Airbnb dans la capitale néerlandaise s’avèrent parmi les plus onéreux en Europe, placés en deuxième position derrière Londres, avec 167 euros par nuit dans un meublé de particulier, selon les chiffres du bureau de données Airdna. A l’inverse d’Amsterdam, Paris connaît l’un des écarts de prix les plus importants entre le prix de l’hôtellerie traditionnelle et le coût de logement chez un particulier : 136 euros pour la chambre, 88 euros pour une location Airbnb. (@LesEchos). Légende image. Airbnb : la capitale néerlandaise fait figure d’exception en Europe. Shutterstock

#Agriculture

► Le numérique est dans le pré. À partir de samedi, des centaines de milliers de visiteurs vont se masser au Parc des Expositions à Paris pour la 55ème édition du Salon de l’Agriculture. Dans les allées, entre les vaches et les poules, certains pourront s’étonner de trouver des stands de start-up vantant les mérites de drones, d’applications, de capteurs et autres GPS sophistiqués. Des nouvelles technologies que les agriculteurs s’approprient progressivement dans leurs « fermes connectées ». Dans un contexte agricole tendu, le numérique se conçoit comme une solution globale. « Le numérique ne peut pas résoudre seul tous les maux de l’agriculture française. Mais il a un rôle à jouer car il permet de d’augmenter la compétitivité des exploitations et la marge des producteurs et de diminuer l’impact environnemental », assure Florian Breton, vice-président de La Ferme Digitale, association qui regroupe une vingtaine de start-up de « l’AgTech ». Satellites qui cartographient les champs, drones qui les survolent, antennes météo très précises, capteurs qui prennent littéralement le pouls des animaux mais aussi plateformes de financement participatif dédiées et sites Internet mutualisés : les innovations sont nombreuses et concernent aujourd’hui une exploitation sur cinq. (@europe1).

► Les Agtech poussent les murs du Salon de l’agriculture. Loin des stéréotypes qui opposeraient modernité en ville et tradition à la campagne, les agriculteurs français sont plutôt friands de nouvelles technologies. 74% d’entre eux sont équipés d’un ordinateur, contre 47% de l’ensemble de la population, et 54% possèdent même un ordinateur portable, contre 58% des Français, révélait en 2016 une étude du forum Les Agrinautes. 63% des exploitations françaises sont ainsi connectées à Internet, et 85% l’utilisent pour leur activité au moins une fois par jour, soulignait le même sondage. Pas surprenant donc que l’application des technologies numériques à ce secteur soit en pleine croissance et constitue désormais un volet florissant de la French Tech. Au niveau mondial, l’agtech et la foodtech ont levé à elles seules, dans la première moitié de l’année 2017, 4,4 milliards de dollars, soit 6% de plus qu’un an plus tôt, selon le réseau d’investisseurs AgFunder. En France aussi, ces startups se multiplient et croissent : entre 2016 et 2017, le nombre de salariés de celles regroupées dans l’association La Ferme digitale a été multiplié par dix, affirme son président Paolin Pascot. A lire aussi: « La France est à la pointe en matière d’agriculture digitale » Paolin Pascot , La Ferme digitale (@latribune).

► L’intelligence artificielle au secours des éleveurs de cochons chinois.Les agriculteurs chinois vont prochainement tester un nouveau système d’intelligence artificielle qui utilise une combinaison de vision artificielle, de reconnaissance vocale et de capteurs de température pour suivre les déplacements, la santé et le bien-être des porcs. La Chine possède le plus important cheptel porcin au monde avec environ 700 millions de têtes. La gestion des troupeaux se fait actuellement à l’aide d’étiquettes électroniques RFID. Malgré sa fiabilité, cette technologie est onéreuse et mal adaptée à des échelles aussi importantes. En effet, chaque animal doit être muni d’une étiquette RFID et le suivi suppose une lecture individuelle. On imagine l’ampleur de la tâche lorsqu’il s’agit de gérer des millions de bêtes chaque année. (@futurasciences).

#OpenData

► Rennes Métropole inaugure un service public de la donnée. En 2009, la métropole rennaise avait libéré des données publiques (horaires en temps réel, état des routes…) issues de son réseau de transports (bus et vélos). Reprise depuis par d’autres collectivités, cette démarche, concrétisée par l’ouverture du portail data.rennes-metropole.fr, s’est enrichie des informations géographiques et pratiques géolocalisées de quelque 1.500 organismes publics et associatifs locaux. Actualisé chaque semaine, ce service propose aussi des applications mises à disposition par des développeurs et de jeunes entreprises. Aujourd’hui la pionnière dans l’open data ouvre une nouvelle brèche : elle créé le premier Service public métropolitain de la donnée, avec l’idée de trouver, sous deux ans, des débouchés d’intérêt général au croisement des données publiques et privées. Inédite en France, cette initiative « de gouvernance ouverte  », vise à faire de la gestion et du partage des données du territoire un service public à part entière. (@latribune).

#Sante

► Un robot parvient à opérer une tumeur inaccessible à l’Institut Gustave Roussy. C’est une première européenne, mais surtout une prouesse pleine d’espoir pour les malades du cancer. Le robot Da Vinci X.i a réussi à opérer une tumeur a priori inaccessible aux mains des chirurgiens, une intervention beaucoup plus légère pour le malade.

#Commerce

► Internet : la bonne fortune des villages chinois. C’est un petit village du sud de la Chine qui n’a longtemps vécu que de la terre et de l’élevage de canards. Désormais, c’est un fleuron de l’e-commerce. Le pays compte 800 millions d’internautes et autant de clients potentiels. Quand il cultivait la terre, Zhu Kai gagnait 80 euros par mois. Aujourd’hui, son chiffre d’affaires s’élève à 2 millions d’euros par an. Attirés par son succès, des centaines d’autres paysans ont fait la même démarche. Le village est devenu un « village taobao », du nom de la plus grande plateforme de vente en ligne. Ce type de village aurait créé plus d’un million d’emplois, avec le soutien du gouvernement chinois. Les campagnes pauvres tirent profit de l’enrichissement de la classe moyenne chinoise qui achète énormément sur internet. En cinq ans, certains villages sont sortis de la pauvreté, certains habitants partis en ville sont revenus pour faire affaire, pour vendre, notamment, des pierres précieuses ramassées dans les montagnes, sur internet. L’avènement de la vente en ligne est une aubaine pour le gouvernement chinois qui a fait de la lutte contre la pauvreté sa grande priorité. (@franceinfo).

#Cryptomonnaie

► Séoul redonne des couleurs au bitcoin. Selon des analystes, Choe Heung-sik, le gouverneur du Service sud-coréen de surveillance financière, a déclaré que le gouvernement serait favorable aux cryptomonnaies si elles font l’objet de « transactions normales ». « Après les menaces d’une stricte réglementation, voire d’une interdiction totale, qui planaient sur le bitcoin ces dernières semaines, l’information sur un assouplissement de la position du gouvernement sud-coréen redonne confiance aux traders pour acheter », commente Dennis de Jong, directeur du courtier en ligne UFX.com à Limassol (Chypre). Le bitcoin gagnait 5% à 11.737,95 dollars sur la plate-forme luxembourgeoise Bitstamp vers 22h00 GMT, reprenant pratiquement 100% par rapport à son plus bas récent du 5 février à 5.920 dollars. La plus connue des cryptomonnaies avait atteint un record à près de 20.000 dollars fin décembre avant de s’effondrer dans la crainte d’un durcissement de la réglementation entourant les monnaies virtuelles. (@latribune).

► La Chine peut-elle tuer le bitcoin ? Par BSI Economics / Structure composée d’économistes et actifs en économie-finance.  Alors que le bitcoin avait brièvement franchi le cap symbolique des 20.000 dollars fin 2017, le début d’année de 2018 a été marqué par un effondrement du prix qui se situait le 31 janvier autour des 10.000 dollars. Cette forte baisse du bitcoin est liée notamment à la volonté du régulateur sud-coréen d’encadrer les cryptomonnaies, mais également à un durcissement de la position des régulateurs chinois vis-à-vis des plates-formes d’échange et des mineurs (acteurs assurant la validation des transactions du bitcoin). La Chine joue en effet en rôle central dans l’univers du bitcoin : en abritant plus de la moitié du « hash rate » (capacité de traitement des transactions) du bitcoin et en présentant une forte demande pour cette nouvelle classe d’actif d’investissement, au rendement jusqu’à présent élevé. lire la suite sur le site @LesEchos.

#Robotique

► Nouveau monde. Erica, Sophia… Gare aux faux-robots ! La soi-disant robote Erica qui doit bientôt présenter le journal télévisé au Japon présente un bien joli visage féminin et parle avec une voix de synthèse assez réaliste, paraît-il. Mais celle-ci, en réalité, va se contenter de débiter des textes écrits par de vrais journalistes. Ce n’est donc pas un robot mais une interface. Erica a d’ailleurs été créée par le chercheur japonais Hiroshi Ishiguro, connu pour être obsédé par l’idée de fabriquer des créatures qui ressemblent à l’être humain. Idem pour Sophia, ce soi-disant robot féminin qui a reçu la nationalité saoudienne. Les démonstrations publiques ont montré que l’intelligence de Sophia se limitait à répéter des phrases toutes faites. Elle n’est donc pas plus intelligente que l’assistant vocal de votre téléphone. Là encore, gare au « bullshit ». (@franceinfo).

#Surveillance

► Des espions de la DGSE identifiés à cause de l’appli sportive Strava. L’état-major français des armées avait déjà pris le « problème Strava » au sérieux, mais il n’avait peut-être pas mesuré l’étendue des dégâts. En janvier dernier, les cartes issues des données de l’application de course à pied ou vélo, Strava, qui permet notamment de géolocaliser les courses des joggeurs, ont été mises en ligne. Depuis, ces données ont révélé que des soldats américains en zone de conflit, mais aussi des soldats français, faisaient leurs footings autour de leurs bases, parfois secrètes, révélant ainsi leur position. L’armée française, si elle s’était montrée rassurante en affirmant « qu’aucune installation secrète n’a été révélée », avait tout de même rappelé à ses soldats imprudents que la « désactivation des fonctions de géolocalisation et de GPS » était une règle de sécurité élémentaire. Mais selon le Canard enchaîné, dans son édition du 21 février, l’état-major n’a apparemment pas été assez clair. A lire : Géolocalisation et appli sportive: l’armée française rappelle ses troupes à l’ordre (@LExpress).