22 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 22 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Monnaie

x► Venezuela : le petro, la première ICO d’une devise crypto-pétrolière. Dernier baroud d’un pays rongé par l’hyperinflation et les pénuries, le Venezuela lance officiellement son petro, la première devise cryptographique émise par un Etat et adossée à des matières premières comme le gaz, l’or, les diamants et, surtout, le pétrole, première ressource de Caracas. Elle sera supervisée et contrôlée par l’Observatorio Nacional de Blockchain, qui dépend du ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie, et donc loin du principe de décentralisation qui soutient la blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations). Beaucoup de pays (Chine, Russie, Suisse, pays Baltes, Singapour…) réfléchissent au potentiel des cryptodevises, mais c’est le Venezuela qui le premier a franchi le pas numérique. Le pays veut lever autour de 6 milliards de dollars par le biais de cette monnaie et récupérer de l’argent frais dans une situation économique très dégradée. La valeur de référence du petro est fixée à 60 dollars, qui est le cours du baril. (@LesEchos). A lire aussi : Cryptomonnaie : le Venezuela mise gros sur le petro (@France24). A lire aussi : Le Venezuela lance sa propre cryptomonnaie : le petro (@siecledigital).

#Paiement

► La disparition de l’argent liquide inquiète la Suède. « No Cash Accepted ». En Suède, cette affichette est de plus en plus répandue dans les magasins comme dans les restaurants. Ce qui n’embarrasse pas les Suédois, eux-mêmes massivement convertis au paiement par carte bancaire ou mobile. Cette disparition accélérée des espèces inquiète les autorités suédoises, rapporte l’agence Bloomberg.  Un rapport sur la question doit être publié cet été, dans le cadre d’un examen parlementaire plus large sur la politique de la banque de Suède. « Si cette disparition des liquidités arrive trop rapidement, il pourrait être difficile de maintenir l’infrastructure » de gestion des liquidités, estime Mats Dillen, le responsable de l’enquête parlementaire, interrogé par Bloomberg. « On risque d’entrer dans une spirale négative pouvant menacer cette infrastructure », insiste-t-il. « C’est ce type de problème que nous examinons de plus près ». (@LesEchos).

► 25% des Européens prêts à payer grâce au sans contact avec leur carte… ou des objets connectés. Le sans contact, nouvelle norme du paiement ? Selon une étude publiée par Mastercard ce jeudi 22 février, plus de 175 millions d’Européens (soit 24 %) sont prêts à payer en sans contact avec leur carte bancaire classique, mais aussi tout autre objet, comme une montre, un bracelet ou un porte-clé. A quelques jours du Mobile World Congress, l’entreprise spécialisée dans le paiement veut répandre la pratique du « tap and go ». Les paiements sans contact auraient augmenté de 145 % en 2017 pour les cartes Mastercard et Maestro. Si les cartes bancaires équipées sont de plus en plus nombreuses, le « tap and go » se décline sous d’autres supports : montre intelligente, bague connectée ou tout autre moyen de paiement mobile. (@LUsineDigitale).

#Assurance

► French Assurtech : un accélérateur pour l’assurance de demain à Niort. Si Paris rêve de rafler à Londres son titre de capitale de la Fintech en Europe, la ville de Niort, berceau de l’assurance mutualiste, espère s’imposer comme celle de l’Assurtech en France. Quatre grands assureurs mutualistes, Groupama, Maaf, Macif et Maif, avec le groupement Inter Mutuelles Assistance (IMA), se sont associés pour créer avec la Communauté d’agglomération niortaise et le Medef des Deux-Sèvres un accélérateur consacré aux startups françaises ayant des projets autour des métiers de l’assurance et de l’assistance. French Assurtech est la première étape d’un projet destiné à dynamiser le développement numérique du territoire, porté par une association baptisée Niort Tech. (@latribune). A lire aussi : Niort : les assureurs lancent un accélérateur de start-up (lanouvellerepublique.fr). A lire aussi : A Niort, un nouvel incubateur dédié aux insurtechs (@LUsineDigitale).

#Ville

► Les petites communes peuvent aussi être « smart ». Le déploiement de la fibre dans les petites communes, qu’elles soient en zone RIP (Réseaux d’Initiative Publique) ou AMII (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement), s’intensifie et passe la vitesse supérieure en 2018. Mais quid de l’avancement de la smart city sur ces petites communes ? Pas grand-chose à se mettre sous la dent et pourtant 80% de ces communes identifient le numérique comme une priorité. La notion de ville intelligente, ingénieuse, créative, en un mot « smart », se développe fortement dans les zones à forte densité. Un exemple avec l’Ecoquartier du Fort d’Issy à Issy-Les-Moulineaux, la mise en place d’une gestion de l’espace publique à Dijon ou encore Lyon qui tient son rôle de première ville intelligente en France avec plus de 50 000 postes dans le numérique. Pour quelles raisons les petites collectivités ne prennent-elles pas le train de la Smart City déjà bien lancé ? La raison me semble simple : les petites communes craignent que les systèmes numériques et intelligents s’accordent mal à leur système actuel. La méfiance envers les changements et une interrogation sur le retour sur investissement sont les problématiques évoquées par les maires (peur d’un manque de compétences, manque d’industriels solides pour l’usage du numérique). (@villeintelmag).

#Commerce

► Walmart : des robots aux côtés du personnel. Dans 50 magasins Walmart aux États-Unis, on voit les rayons parcourus par robots de Bossa Nova Robotics. Leur rôle est l’identification des articles en rupture de stock, localisation de prix incorrects, détection d’étiquettes erronées ou manquantes … Grâce à des capteurs logés dans le mât, la machine scanne les rayons et identifie les ruptures, les produits mal placés ou encore les erreurs de prix. Le robot peut lire les étiquettes RFID, les codes-barres et fait de la reconnaissance d’images. L’envoi des données se fait en quasi temps réel, par wifi après le contrôle de chaque allée. (@siecledigital).

► Amazon, l’ogre de la distribution, s’attaque maintenant à la santé. Après la vente en ligne, les services informatiques, l’alimentation… Amazon s’attaque désormais à la santé, dernière illustration de la stratégie de croissance tous azimuts voulue par son fondateur Jeff Bezos, dont les ambitions semblent sans limites. A sa création il y a presque 24 ans, Amazon était simplement un libraire en ligne. Maintenant, le site vend désormais à peu près de tout, de la couche culotte à la combinaison de plongée en passant par les paquets de biscuits. Mais ses activités vont bien au-delà du e-commerce : il ne cesse de se diversifier dans des secteurs souvent très différents (« cloud », streaming vidéo, télés et enceintes connectées, assistant virtuel Alexa etc.). (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► Cybercriminalité, terrorisme, manipulation politique… les dangers de l’intelligence artificielle. Dans les dix prochaines années, l’efficacité croissante de l’intelligence artificielle (IA) risque de renforcer la cybercriminalité, de conduire à des utilisations de drones ou de robots à des fins terroristes, et de faciliter la manipulation d’élections via les réseaux sociaux grâce à des comptes automatisés (bots). Ce sont les conclusions alarmantes d’un rapport, publié ce mercredi, d’experts internationaux sur les risques d’une utilisation malveillante de l’IA par « des États voyous, des criminels, des terroristes ». Ce rapport de 100 pages a été rédigé par 26 experts spécialistes en intelligence artificielle, cybersécurité et robotique. Ils appartiennent à des universités (Cambridge, Oxford, Yale, Stanford) et à des organisations non gouvernementales (OpenAI, Center for a New American Security, Electronic Frontier Foundation). Ces experts appellent les gouvernements et les différents acteurs concernés à mettre en place des parades pour limiter les menaces potentielles liées à l’intelligence artificielle. « Nous pensons que les attaques qui seront permises par l’utilisation croissante de l’IA seront particulièrement efficaces, finement ciblées et difficiles à attribuer », souligne le rapport. (@LePoint).

► Selon ces 26 experts, il faut avoir (très) peur de l’intelligence artificielle. Dans un rapport publié ce mardi 20 février, 26 experts estiment que le développement de l’Intelligence artificielle pourrait entraîner une explosion de la cybercriminalité. Ce rapport pourrait servir de script à la prochaine saison de Black Mirror, la série d’anticipation qui met en garde contre les dangers de la technologie. Sauf qu’il est écrit par 26 experts très sérieux, issus d’universités prestigieuses (Yale, Oxford, Cambridge, Stanford) et d’organisations non-gouvernementales (le Centre pour une Nouvelle Sécurité Américaine, l’Open AI, groupe de recherche financé par le milliardaire Elon Musk, et la Fondation de la Frontière Electronique). Dans une centaine de pages publiées ce mardi 20 février, ils mettent en garde contre les dangers du développement de l’intelligence artificielle, appelant à l’ouverture d’un grand débat sur son développement. Cette technologie, en abrégé IA, permet d’utiliser des ordinateurs pour effectuer des tâches qui nécessitent normalement une intelligence humaine. Ce terme fourre-tout recouvre autant la capacité de prise de décision de la machine que la lecture et la compréhension de messages, de sons ou encore d’images. Le développement exponentiel de l’IA, restée jusqu’ici en grande partie du registre de la science-fiction, laisse présager une explosion de son utilisation réelle dans les 10 prochaines années. (@MarianneleMag).

# Blockchain

► Dépassons le concept. Nombreux sont ceux qui s’y intéressent et en perçoivent les principaux enjeux, peu en revanche sont ceux qui en entrevoient les applications directes. Avant d’aboutir à des utilisations concrètes, dont le premier navigateur web en 1993, des décennies de recherche se sont écoulées pour faire du web, et d’internet au sens plus large, le pilier d’une nouvelle économie dont les bouleversements sur nos modes de communication, de consommation et d’interaction sont aujourd’hui tangibles. Qui aurait pu alors parier sur la fabuleuse croissance d’un secteur encore balbutiant au début des années 90 ? L’analogie avec la blockchain n’est pertinente que si l’on se place dans la perspective d’un saut dans l’inconnu. Ce gouffre dans lequel s’est jeté un nombre remarquable d’entrepreneurs et d’entreprises a permis à internet de porter dans son sillage un ensemble cohérent de secteurs novateurs et d’ores et déjà exploités sous forme d’applications concrètes (intelligence artificielle, Big data, etc.). Qu’en est-il de la blockchain ? (@LesEchos).

► Services financiers : la Blockchain vouée à bouleverser l’ordre établi ? Il y a vingt ans de cela, un particulier qui souhaitait effectuer une opération bancaire devait se rendre dans son agence pour s’adresser à une personne derrière un guichet. Aujourd’hui, les clients peuvent vérifier leurs comptes, transférer des fonds et déposer des chèques sans quitter leur canapé. Les technologies digitales, qu’il s’agisse de services bancaires mobiles ou de robots-conseillers, sont devenues la norme dans le monde financier. Dernière innovation en date, la Blockchain va profondément transformer le secteur des services financiers. Selon certains experts, ce levier  technologique de transformation mondiale pourrait avoir un impact équivalent à celui de l’internet. D’ailleurs certains la surnomment « l’internet de l’argent », ou plutôt « l’internet de la valeur programmable ». (@latribune).