21 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 21 février 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Agriculture

xLégende image. Légumes hydroponiques poussant en serre à Cameron Highlands. Crédit photo : Aqua Mechanical . L’hydroponique est une technique d’agriculture hors-sol, cela signifie que les racines des plantes cultivées seront dans un liquide nutritif au lieu du sol. Il y a aussi la technique de l’aquaponie qui est une symbiose entre végétaux, poissons et bactéries. Un mini éco-système naturel re-créé, où les déchets d’un élément deviennent la nourriture d’un autre élément dans le système. A lire : A Ajaccio, une entreprise adopte l’aquaponie.

► Fermes urbaines, jardins partagés ou familiaux… Dans toutes les grandes villes, le souhait de réintroduire une agriculture urbaine est devenu omniprésent. Ainsi l’agriculture dans la ville se développe aussi dans les lieux improbables des grandes villes comme les caves, les parkings souterrains, les hôpitaux désaffectés, etc., où poussent fraises, salades et herbes aromatiques. Bien à l’abri des intempéries, ces végétaux s’y développent sans contact avec le sol et sous une lumière artificielle. « Les pratiques de base de ces fermes 2.0 sont parfois ancestrales, comme celles de l’hydroponie, qui consiste à faire pousser des graines dans un substrat hors-sol -de la laine de roche ou de la fibre de coco- gorgé d’eau et de nutriments », explique Guillaume Fourdinier, le patron de la société Agricool. A lire : Containers et parkings abandonnés: les champs de demain.

► A Saint-Martin-de-Seignanx (Landes), le « jardin extraordinaire » de Lucille alimente les grands chefs grâce à l’hydroponie et l’aquaponie. La ferme produit ainsi quelque 230 variétés de plantes aromatiques rares, goûteuses et nutritives. A Lyon, Christophe Lachambre est directeur de la FUL (Ferme urbaine lyonnaise), une usine à légume de 1 000 m². « Nous y recherchons la productivité, la pureté dans le végétal », explique-t-il magazine L’Express avant de confier que les salades qu’il cultive en aquaponie poussent deux fois plus vite et contiennent jusqu’à trois fois plus de nutriments que celles du supermarché. A Bordeaux, veut se tailler une place de choix avec sa ferme de 2 000 m² à la ZAC Bastide-Niel. Ce projet se distingue par un concept innovant de cultures déployées en trois dimensions dans un patio interne à l’îlot, pensé et animé par Sous les fraises, une entreprise parisienne pionnière dans la production biologique de végétaux comestibles en milieu urbain.

► Les agriculteurs seront-ils les fournisseurs d’énergie de demain ? C’est tout l’enjeu de la méthanisation, une filière encore peu développée en France mais en laquelle croit le gouvernement. De nouvelles mesures sont attendues cette semaine pour encourager le développement de cette méthode qui recycle les déchets organiques (des résidus d’origine végétale ou animale – le fameux pet des vaches, emblématique du méthane décrié dans la pratique de l’élevage agricole). Une technique qui séduit déjà certains éleveurs même s’ils demeurent peu nombreux. (@franceinter).

► L’énorme potentiel de l’agriculture urbaine. Production de nourriture, assainissement et rafraichissement de l’air, diminution de l’impact des inondations, captation d’azote : les nombreux avantages de l’agriculture urbaine viennent d’être quantifiés par des chercheurs chinois et américains. Alphonse Allais avait tort. Il ne faut pas installer les villes à la campagne, mais au contraire mettre la campagne à la ville. C’est la conclusion qu’on peut retirer de l’étude menée par des chercheurs de l’Université Tsinghua de Pékin et des universités américaines de Berkeley (Californie) et d’Arizona que vient de publier Earth’s Future. Ce travail mené à partir de Google Earth révèle qu’entre 367 000 km² (hypothèse basse) et 641 000 km² (hypothèse haute) d’espaces insérés dans les villes du monde entier pourraient servir à produire des légumes. (@Sciences_Avenir).

► Des vidéos pédagogiques sur les différentes formes d’agriculture urbaine. Qu’est-ce que l’agriculture urbaine ? Quelles formes peut-elle avoir ? Où s’implante-t-elle ? Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a produit une série de courtes vidéos pour sensibiliser les acteurs de la ville, élus et techniciens, mais aussi les citoyens, aux différents types de projets d’agriculture urbaine. (@CeremaDCDC‏).

#Internet

► Zone sans Internet : les églises britanniques bientôt équipées d’antennes-relais. Les voix du Seigneur sont peut-être impénétrables, celles du réseau Internet britannique vont en tout cas être renforcées par… l’Église anglicane. 16 000 bâtiments détenus par les paroisses vont pouvoir être utilisées pour l’installation d’antennes-relais ou d’autres matériels de transmission, selon un accord dévoilé dimanche entre le gouvernement britannique et l’Église anglicane. Le but : améliorer la qualité du réseau internet et téléphonique en zone rurale au Royaume-Uni. « Avec cet accord, même des édifices datant du XVe siècle vont aider le pays à préparer son avenir et améliorer la vie des habitants en renforçant la connectivité dans certaines régions les plus difficiles d’accès » », s’est réjoui le ministre en charge du numérique, Matt Hancock. (@LExpress). A lire aussi : Le gouvernement britannique ambitionne de transformer les clochers d’églises en borne Wi-Fi. (@latribune).

#Data

► RGPD : la position de la Cnil sera souple au début. La présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a assuré aux entreprises qu’elle ferait preuve de souplesse en matière de contrôle après l’entrée en application le 25 mai du règlement européen sur la protection des données. « Le 25 mai ne sera pas une date couperet annonciatrice d’une pluie de sanctions », a affirmé Isabelle Falque-Pierrotin dans un entretien publié en ligne dimanche par le quotidien Les Echos. « Nous continuerons d’accompagner les entreprises pendant plusieurs mois » après l’entrée en application du règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD), a-t-elle ajouté, expliquant « qu’un certain nombre d’entreprises ne seront pas prêtes » à cette date et que cette mise en conformité est « lourde et exigeante », surtout pour les petites entreprises.  (@latribune).

OpenData France annonce le lancement d’un Observatoire de l’open data territorial. Le mouvement de l’open data s’accélère. En effet, le nombre de collectivités ayant ouvert leurs données s’élevait à 290 en janvier dernier (chiffres OpenData France), marquant une progression de 60 % par rapport à l’an dernier. Mais où en est-il plus précisément, alors que dans huit mois seulement (en octobre 2018) toutes les communes de plus de 3 500 habitants devront avoir publié leurs données, comme le prévoit la loi République Numérique ? Afin de disposer d’une vision quantitative et qualitative précise de l’ensemble des démarches open data en France, l’association OpenData France annonce le lancement en mars prochain d’un Observatoire de l’open data dans les territoires, développé en partenariat avec Nam’R, Villes-Internet et Sciences Po et co-financé par la Caisse des Dépôts. (@ArchimagRedac).

#LiensVagabonds

► Nouvel adblocker dans Chrome – peut-on faire confiance à Google ? À retenir cette semaine : – Vers une apocalypse de l’info ? ; – L’IA dans les médias, on y est déjà ; – Apple vend plus de montres que toute la Suisse ; – Les ordis peuvent-ils apprendre comme des humains ? ; – Pourquoi l’automatisation finira par tuer les réseaux sociaux. (@Metamedia).

#JeuVideo

► Première grève dans l’industrie du jeu vidéo française depuis sept ans. C’est une situation rarissime dans le jeu vidéo. Vingt et un salariés sur la cinquantaine d’employés que compte l’entreprise de jeu vidéo Eugen Systems ont entamé une grève mercredi 14 février. Ils étaient encore une dizaine ce jeudi 15 février. Les grévistes dénoncent des « atteintes à [leurs] droits », comme des salaires inférieurs aux minimums légaux, des heures supplémentaires non comptabilisées et non rémunérées, ou encore des retards de paiement. (@pixelsfr).