La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
► L’urbanisme du froid : un vrai débat dans la construction des villes de demain ? Les vagues de froid que nous traversons généralement l’hiver nous poussent à nous questionner sur la manière d’aménager nos villes. En effet, nos pratiques urbaines changent en fonction des saisons. Les espaces publics en période de fortes chaleurs, qu’ils soient accueillants ou non, sont happés par les citadins. On cherche à profiter des longues journées d’été et de la douceur du climat. Pique-nique entre amis, ballades en vélo ou marche solitaire, tous les prétextes sont bons pour vivre à l’extérieur. Au cours des vagues de froid, l’extérieur est fuit ou au mieux timidement abordé. On prend les transports en commun plutôt que de rentrer à pieds. On oublie les pique-nique pour les intérieurs confortables. Emmitouflés, on presse le pas pour les trajets extérieurs inévitables. Hors de questions de juste rester dehors. Il fait trop froid ! (@lumieresdlv). Légende image : photo de Philippe Huguen / Afp.
► Des mines à la « smart city » : comment un territoire lorrain se reconvertit. Peut-on lutter contre beaucoup plus fort que soi ? C’est à cette question que tente de répondre le territoire du Pays Haut Val d’Alzette, qui rassemble huit communes à la frontière du Luxembourg, comme Audun-le-Tiche et Boulange, en Moselle, ou Villerupt, en Meurthe-et-Moselle. Elles ont connu leur heure de gloire dans les années 1950 et 1960, quand les mines de fer tournaient à plein régime et que l’immense complexe sidérurgique de Micheville employait 6 000 personnes pour fabriquer des rails et des pièces en acier. L’usine a fermé ses portes en 1986. Après des années de crise et d’exode, le Val d’Alzette a vu son destin basculer grâce à une naissance inattendue : Belval, située à quelques minutes de voiture, côté Luxembourg. Une cité nouvelle, construite sur une ancienne friche industrielle, qui a connu, en dix ans, un essor spectaculaire, grâce à un investissement d’1,2 milliard d’euros du Grand-Duché. (@LeMondefr). Légende image : La commune de Villerupt, en Meurthe-et-Moselle.
► « Chaque territoire doit se poser la question de sa transformation » Patrice Vergriete, maire de Dunkerque. Lors de la dernière édition des Assises européennes de la transition énergétique, qui se s’est tenue à Genève fin janvier, Dunkerque, qui les a instaurées il y a dix-neuf ans, a été une nouvelle fois récompensée pour ses actions en la matière. À cette occasion, nous avons rencontré Patrice Vergriete, maire et président de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD). Il détaille une démarche ancrée dans la durée, sur laquelle il mise pour figurer en 2019 parmi les lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt TIGA (territoire d’innovation de grande ambition). Son leitmotiv : faire passer un bassin industriel du XXe siècle au XXIe siècle. (@latribune).
#Transport
► Voiture électrique : l’Europe du sud est à la traîne. Sur le Vieux Continent, la voiture électrique progresse en ordre dispersé. Alors que les ventes de véhicules 100 % électriques en Europe ont bondi de 48,8 % à 135.369 unités sur 15 millions de véhicules vendus au total selon l’Association des constructeurs européens (Acea), une analyse plus détaillée révèle des dynamiques très différentes. D’abord, les pays du nord sont plus friands de véhicules électriques que leurs voisins du sud. Comme un symbole, la petite Norvège est devenue l’an dernier le premier marché européen du segment . A elle seule et avec 33.025 voitures à batterie écoulées en 2017, soit 8.000 de plus qu’en Allemagne et qu’en France, la Norvège pèse 24 % des ventes continentales ! En Suède et aux Pays-Bas, il se vend aussi plus de voitures électriques qu’en Espagne. (@LesEchos).
► Ces applis qui facilitent le stationnement en ville. Se garer est souvent un chemin de croix pour bien des automobilistes, dans des cœurs de villes qui ont tendance à remettre en question, toujours plus, la présence de la voiture. A côté de cela, ce sont des milliers de places qui restent inoccupées chaque jour, car un peu trop loin ou difficiles à voir au premier coup d’œil. Pour remédier à ces deux problèmes en même temps, une grosse dizaine d’applications mobile se sont créées qui viennent en aide aux automobilistes. Histoire de leur éviter de gaspiller un temps précieux. Nos voisins belges sont allés encore plus loin : l’appli cPark (non disponible en France) trouve la place qu’il faut… et prévient sur smartphone lorsqu’un agent du stationnement approche ! (@LeParisien_Eco).
► Hémorragie de chauffeurs chez Uber. Le choc était attendu. Il a été très rude. L’application de la loi Grandguillaume, effective depuis le 1er janvier, a entraîné une chute drastique du nombre de chauffeurs disponibles, notamment chez Uber, numéro un du secteur. « Nous recensons en janvier environ 20.000 chauffeurs actifs sur l’application Uber en France, soit une baisse de près de 25 % par rapport à décembre 2017 », reconnaît Steve Salom, directeur France, Suisse et Autriche. Cette chute s’explique par une nouvelle réglementation de l’exercice de chauffeur de VTC. Les autorités toléraient que les titulaires d’une licence Loti (s’appliquant pour les conducteurs de vans de sept personnes et plus) puissent exercer une activité de transport de personnes (VTC). Ce n’est plus le cas depuis le 1er janvier. De nombreux Loti ont obtenu une équivalence ou passé l’examen permettant de devenir chauffeur de VTC. Le gouvernement se félicite d’ailleurs de cette transition « réussie ». « On nous prédisait l’apocalypse, indique-t-on au ministère des Transports. Force est de constater qu’elle n’a pas eu lieu. » (@Figaro_Economie).
#Travail
► Le télétravail séduit de plus en plus de Français. Le monde du travail est en pleine mutation. En se digitalisant, l’entreprise aussi, peu à peu, s’horizontalise en promettant d’offrir plus de flexibilité dans l’organisation du travail salarié. Les start-up et les mouvements alternatifs comme les freelances ou les makers ont en effet permis d’ancrer la mobilité dans les consciences et de démocratiser de nouveaux modèles de production, plus délinéarisés et moins rigides. Pour autant, l’entreprise libérée et l’holacratie, qui semblent dessiner le futur du travail, restent encore aujourd’hui des formes émergentes et donc marginales d’organisation du travail. Les entreprises restent encore fortement verticales et hiérarchisées. Or de plus en plus de managers et de salariés réfléchissent à introduire plus de flexibilité à l’intérieur de leur entreprise. Cela se voit notamment avec le déploiement exponentiel du télétravail dans les structures et dans les mœurs. Les chiffres publiés récemment par le gouvernement dans son édition 2017 du Baromètre du numérique montrent bien que les Français sont de plus en plus enclins à travailler de chez eux, du moins partiellement. C’est près de quatre travailleurs sur dix qui témoignent désormais leur intérêt pour le télétravail, soit huit points de plus qu’en 2009. Pour autant, le rapport note que « tous les salariés ne sont pas pareillement prêts à travailler en télétravail. Les plus nombreux à répondre favorablement à cette possibilité sont les diplômés du supérieur et ceux dont l’activité pourrait s’y prêter, comme les cadres et professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires. » (@latelier).
#Alimentation
► L’application Too Good To Go fait la chasse au gaspillage alimentaire. Ce sont des chiffres qui donnent le tournis. Selon le ministère de l’Agriculture, chaque année un Français jette 20 kilos de denrées alimentaires, dont 7 kilos de nourriture emballée, ce qui équivaut à 160 euros de gâchés. Un fléau qui touche aussi les commerçants, restaurateurs et distributeurs. Lancée en juin 2016, l’application Too Good To Go, fondée par Lucie Basch, propose aux professionnels de brader leurs invendus en fin de journée pour qu’ils trouvent preneurs.D’un côté, les particuliers profitent de ristourne d’en moyenne 75%, et de l’autre les entreprises récupèrent au moins leurs frais de production. Elles sont 2 500 dans 55 villes de France à avoir adopté Too Good To Go. (@LesEchos).
#Blockchain
► Réglementation de la blockchain : la France prend les devants. La blockchain (chaîne de blocs en français), cette technologie à partir de laquelle se font les échanges de crypto-monnaie, préoccupe tout autant les autorités et les entreprises. Concrètement, il s’agit d’une sorte de grand livre de compte numérique sur lequel un participant peut écrire des informations et les faire vérifier par les autres, sans passer par un organe de contrôle centralisé. Cette technologie permet de se passer d’intermédiaire pour réaliser des opérations avec un niveau de sécurité équivalent, voire meilleur, et surtout avec davantage de transparence. Parmi les applications de la blockchain, on pense évidemment au secteur financier, mais pas seulement. Traçabilité alimentaire, certification de photos pour les assurances… l’ensemble du tissu économique peut être concerné par cette innovation. (@BFMBusiness).
#Robotique
► Pepper, robot-conseiller licencié pour inefficacité. Pour ceux qui craignent de voir leurs emplois disparaître pour cause de robots et d’intelligence artificielle, un magasin d’alimentation de la chaîne Margiotta, à Edimbourg, vient d’envoyer un signal rassurant : il s’est séparé d’un robot Pepper au bout d’une semaine après avoir constaté qu’il ne servait à pas grand-chose… Appelé Fabio, l’engin humanoïde était censé aider les clients. Sa présence entre les rayons entrait dans le cadre d’une expérience menée par le laboratoire d’interaction Humain-Robot de l’université Heriott-Watt, qui a programmé le robot, en partenariat avec un programme de la BBC. (@Sciences_Avenir).
#IntelligenceArtificielle
► Une oeuvre d’art réalisée par une I.A non assistée a été mise aux enchères sur Ebay. Qui est l’artiste ayant produit Le Comte de Belamy ? Son nom est plutôt barbare, jugez plutôt : \min_G \max_D \maths{E}_{x\sim p_{data}(x)} [\log D(x))] + \maths{E}_{z\sim p_z(z)} [\log(1-D(G(z)))]. Il s’agit d’une intelligence artificielle entrainée durant plus d’un an par Obvious, un collectif français d’artistes, de chercheurs et d’amis. L’IA a été entrainée à produire son propre tableau et le résultat est bien là, un portrait classique agrémenté d’un joli cadre ! Le 6 février 2018, l’œuvre a été mise aux enchères sur eBay au prix de départ de 10.000 dollars (achat immédiat à 60.000 euros). L’argent récolté sera utile aux chercheurs pour continuer leurs expérimentations et leurs recherches qui sont par ailleurs couteuses compte tenu du matériel nécessaire. (@MashableFR).