La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Addiction
► Accros aux écrans, regardez comment ils endommagent votre cerveau. Les scientifiques sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’addiction des plus jeunes aux médias numériques. Est-ce que ces pratiques modifient le cerveau ? « Absolument, répond le Dr Kardaras sur France 2. Il y a une douzaine d’expériences d’imagerie cérébrale qui montrent que le cortex frontal rétrécit si vous passez trop de temps devant les écrans. » Ce psychologue expert en addictologie a écrit un livre sur l’addiction et les enfants qui a réveillé les Etats-Unis. Il va jusqu’à parler d' »héroïne numérique » dans un de ses ouvrages. Quelles sont les conséquences de cette modification ? « Une personne qui a un cortex frontal rétréci et moins de matière grise devient plus impulsive, plus sujette aux addictions, plus agressive, développe le Dr Kardaras. Elle ne prend pas de bonnes décisions. Ses capacités aux enchaînements logiques sont altérées. » (@franceinfo).
#Data
► La domination des géants du numérique est-elle un nouveau colonialisme ? On les dit plus puissants que certains Etats. Les géants de l’économie numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft en tête, n’ont qu’à jeter un œil par les fenêtres que nous leur ouvrons sur nos vies pour savoir ce que nous faisons, ce que nous consommons ou ce à quoi nous rêvons. Sans nous en rendre compte, nous produisons chaque jour, gratuitement, et parfois même avec délectation, des données personnelles monétisées et revendues à des entreprises tierces ou à des Etats. L’autonomie des utilisateurs vantée par les plateformes cache en réalité l’exploitation de cette production bénévole : nous travaillons tous gratuitement pour Facebook ou Google. Nous serions même devenus de la « chair à algorithmes », comme le dénonce une tribune datée du 5 février, parue dans Le Monde, invitant chacun à monnayer ses données personnelles. (@telerama).
► Les sciences des données. Le Pr Stéphane Mallat qui a consacré sa recherche aux mathématiques appliquées au traitement du signal et plus récemment à l’étude des algorithmes d’apprentissage et des réseaux de neurones profonds est nommé titulaire de la nouvelle chaire « Sciences des données » au Collège de France. Les sciences des données ont pour but de répondre à des questions à partir de données ayant un très grand nombre de variables, qu’il s’agisse d’images, de sons, de textes, de données génomiques, de liens dans des réseaux sociaux ou de mesures physiques. Les cours du professeur Stéphane Mallat au Collège de France permettront d’introduire les outils mathématiques et informatiques fondamentaux nécessaires pour comprendre les grandes questions et défis posés par la modélisation et l’apprentissage en sciences des données. Son cycle de cours pour l’année académique 2017/2018. (@franceinter).
#Ecole
► Klassroom, l’appli qui dématérialise le cahier de liaison à l’école. Du cahier de liaison qui tombe en lambeau à la fin de l’année au manque d’échanges entre parents et professeurs, l’application Klassroom veut dépoussiérer la communication à l’école. Reposant sur un modèle freemium (gratuit pour les parents et les professeurs – sauf la version mobile pour ces derniers), 3.500 professeurs en France et à l’étranger utilisent l’outil. Semblable à un réseau social, mais à l’échelle d’une classe, les enseignants peuvent poster des photos et des vidéos, et les parents signaler une absence ou demander un rendez-vous (ils ne peuvent pas communiquer entre eux). « 10 % des classes créées sur Klassroom proviennent à l’étranger, détaille Frank-David Cohen, cofondateur de la start-up. Nous souhaitons ouvrir des marchés de l’hémisphère sud, dont la rentrée a lieu en février ou en mars, afin d’équilibrer notre période de rush sur toute l’année ». Une levée de fonds de 500.000 euros réalisée en début d’année va permettre à la start-up d’être présente en Australie, Mexique, Colombie et Argentine. A lire aussi : Start-up : le parcours du combattant du créateur d’appli. ( @EchosExecutives).
#Seniors
► La vie insoupçonnée des seniors sur les sites de rencontres. À l’encontre des idées reçues, 8% des plus de 75 ans surfent sur des sites de rencontres en France. Loin des regards et des jugements, ces 500.000 Français nouent en ligne de nouvelles amitiés, vivent de véritables histoires d’amour ou explorent parfois pour la toute première fois leur sexualité. Dans son cabinet lyonnais, le sexologue Dr Gérard Ribes estime même qu’un tiers de ses patients de plus de 65 ans se sont rencontrés via des sites de rencontres. « Il faut oublier l’image du petit vieux desexué », alerte le psychiatre de formation, qui veut mettre à mal les préjugés sur les personnes âgées. Finis les papys et les mamies gâteau. « Il n’y a pas de date de péremption à partir de laquelle on ne pourrait plus avoir de relation. »
#LiensVagabonds
Les JO, toujours un bon terrain de jeux pour l’innovation. À retenir cette semaine : Cette année, les Jeux Olympiques seront, une fois de plus, l’occasion pour de nombreuses innovations technologiques de faire leurs preuves ! Petit rappel des annonces. Intel, nouveau partenaire des JO, proposera du live 360 et des spectacles lumineux orchestrés par drones. KT, l’opérateur télécom coréen a annoncé une technologie qui permettra de réaliser des interviews de sportifs en hologramme. Les Jeux seront visibles en VR et permettent de tester la 5G. Côté médias américains le NYTimes lance sa 1ère expérience de réalité augmentée (le WashPost aussi), et la chaîne NBC a tissé un partenariat avec Snapchat qui diffusera les meilleurs moments des Jeux olympiques en direct dans son appli. On retrouvera par ailleurs des dispositifs de couverture média web avec l’AFP qui proposera un widget donnant accès à un flux de données en temps réel (résultats et calendriers de toutes les disciplines, tableau des médailles, fiches consacrées aux athlètes…). Pour finir, Discovery proposera une nouvelle méthode de mesure des audiences à l’occasion de cette grand messe télévisuelle. Et France Télévisions propose un assistant vocal et sera présente sur Snapchat Discover. (@Metamedia).
#Cybersecurite
► L’Etat français va s’assurer de la sécurité des « opérateurs de services essentiels » « La cybersécurité du pays, c’est trop grave pour ne pas être obligatoire ! » tonne régulièrement Guillaume Poupard. Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) va bientôt être satisfait. Mardi 6 février, les parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale se sont mis d’accord en commission mixte paritaire sur un texte transposant, en droit national, la directive européenne de 2016 « Network and Information Security ». Celui-ci applique des contraintes aux acteurs économiques critiques du pays. (@LesEchos).
► La cybersécurité des usines connectées, nouveau filon de la tech israélienne. Les Etats-Unis pourraient-ils plonger dans le noir à cause d’une cyberattaque cette année ? La sombre prédiction figure clairement dans les pages du programme de la conférence CyberTech qui s’est tenu à Tel Aviv (Israël) fin janvier. Il faut dire que, craint depuis longtemps, le scénario a gagné en crédibilité depuis que les logiciels malveillants WannaCry et NotPetya ont tous les deux mis au tapis des usines l’an dernier. A lire : CyberArk, la pépite qui ne s’est pas vendue (@LesEchos).
#Mondialisation
► Démanteler les GAFA ? Sur le blog collectif Law and Political Economy, le professeur de droit Frank Pasquale, l’auteur de Black Box Society, développe le concept de souveraineté fonctionnelle. Les économistes, rappelle-t-il, ont tendance à caractériser la portée de la réglementation comme une simple question d’expansion ou de contraction du pouvoir de l’État. Mais, en économie politique, lorsque l’autorité de l’État se contracte, les intérêts privés comblent le vide, notamment parce que nous avons horreur d’une absence de pouvoir. Ce pouvoir des entreprises, nous le voyons à l’oeuvre dans les relations employeurs/employés ou dans les relations qu’instaurent des entreprises avec leurs fournisseurs voire avec leurs clients. Le problème est que bien des entreprises exercent de plus en plus souvent leur pouvoir, non pas en tant que partie d’un conflit, mais en tant qu’autorité. Pour le professeur de droit, les plateformes ne sont plus de simples participants du marché. Elles les détiennent, c’est-à-dire qu’elles sont capables d’exercer un contrôle réglementaire sur les conditions qui s’imposent à ceux qui veulent vendre des biens ou des services par leur entremise. Peu à peu, elles s’octroient un rôle « gouvernemental », « remplaçant la logique de la souveraineté territoriale par une souveraineté fonctionnelle ». « Dans les domaines fonctionnels, de la location d’appartement au transport en passant par le commerce, les personnes seront de plus en plus soumises au contrôle d’entreprises plutôt qu’à celui de la démocratie ». Lire la suite sur le site @InternetActu.
#Transport
► Waymo et Uber règlent à l’amiable leur différend sur la voiture autonome. Au cinquième jour d’audience, le procès intenté par Waymo, la filiale voitures autonomes de Google, contre son concurrent Uber pour vol de secrets industriels a tourné court, vendredi 9 février. La compagnie de VTC a fait savoir qu’un règlement amiable avait été trouvé avec Waymo. Le juge a dissous le procès et a renvoyé les dix jurés chez eux, mettant fin à la bataille judiciaire de l’année dans la Silicon Valley. Selon les termes officieux du règlement, Uber s’est engagé à garantir que la technologie développée par Waymo pour ses voitures autonomes ne serait pas intégrée dans ses logiciels et équipements. La compagnie a aussi accepté de céder 0,34 % de son capital à la filiale de Google Alphabet, sur une valorisation de 72 milliards de dollars (59 milliards d’euros), soit une somme d’environ 245 millions de dollars ; un montant très inférieur à la compensation de près de 2 milliards de dollars que réclamait Waymo. (@LeMondefr).
#MediaSocial
► Instagram, la plus grande vitrine du monde. Créé comme un site de partage de photos en 2010, Instagram est devenu la vitrine digitale des marques qui veulent surprendre un public lassé du marketing classique. Plongée dans cet univers où les ventes s’emballent par la grâce de quelques posts bien sentis. « Facebook, très en retard sur le mobile, a profité de l’agilité d’Instagram pour prendre ce virage en un an à peine, souligne Yassine Belfkih, de Fabernovel Data & Media. Alors qu’il était catalogué comme le réseau de papa-maman, en voie de vieillissement après quatorze ans d’existence, il a rajeuni son audience avec Instagram. Et les ponts établis entre les plates-formes permettent aux marques d’élaborer des ventes croisées. Les deux publics se dopent mutuellement. » (@LesEchos).